Mois : juin 2016

Amazon lance de nouveaux services pour les start-up françaises

Paris – Le géant du commerce en ligne Amazon a lancé jeudi en France une palette de services à destination des start-up afin de leur donner une meilleure visibilité, avec un espace dédié sur ses espaces de vente ainsi qu’une assistance logistique.

Ce nouveau programme, Launchpad, s’adresse aux start-up françaises en leur offrant notamment des outils de présentation personnalisables et la possibilité de s’appuyer sur la logistique d’Amazon pour la livraison de leurs produits.

« C’est un programme qui existe depuis près d’un an aux Etats-Unis, que nous avons lancé en fin d’année dernière au Royaume-Uni puis en avril en Allemagne et que nous étendons désormais à la France« , a expliqué Patrick Labarre, le directeur France d’Amazon Seller Services.

« Nous souhaitons les aider à développer leur marque, leur donner accès aux clients avec une bonne visibilité et leur permettre de bénéficier de notre savoir-faire logistique« , a détaillé M. Labarre, interrogé par l’AFP.

Afin de sélectionner les jeunes entreprises qui peuvent bénéficier de ses services, le géant américain s’est associé à un ensemble de services de financement et d’accompagnement des start-up, qui peuvent proposer Launchpad aux entreprises dont ils aident au démarrage, a par ailleurs expliqué Amazon.

Les start-up sélectionnées doivent ensuite s’inscrire sur le site de vente en ligne et payeront une commission supplémentaire afin de financer le programme, a également précisé M. Labarre.

Pour l’heure, une quarantaine d’entreprises sont présentes sur Launchpad à son lancement mais d’autres devraient le rejoindre rapidement, assure Patrick Labarre, qui précise qu’Amazon ne s’est pas donné d’objectif chiffré.

Mercedes AMG GT-R : géant vert

Il y a une question de suprématie en jeu et, entre Ferrari, Porsche, Jaguar ou Corvette entre autres, la lutte est serrée pour remporter la palme de la meilleure routière sportive à nettement moins de 200 000 euros. Mercedes ne pouvait se tenir à l’écart de ce débat et, avant de nous permettre de prendre la place de Lewis Hamilton pour l’essayer, nous allèche avec une vidéo singulière du champion britannique aux commandes de la dernière-née à l’étoile, la GT-R. Un nom qui a été, sans tiret, mis à l’honneur par Nissan. Le Japonais dispose toujours d’un rapport prix-performances hallucinant (voir notre essai).

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG


Mais c’est à un autre niveau que Mercedes AMG entend situer la bataille. Et pas forcément sur le terrain proposé à Lewis Hamilton. On le voit batailler sur un Nurburgring méconnaissable, cerné par les animaux sauvages et la jungle et se jouant des chausse-trappes dressées sur la piste. Sa monture, face au toboggan allemand filmé comme un jeu vidéo, est une Mercedes enluminée de « Green Hell Magno » à l’aspect de métal en fusion.

Sept rapports serrés

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG

La mécanique le sera aussi car, pour cette version très affûtée de la GT S (lire notre essai), le V8 4.0 biturbo passe à 585 ch et 700 Nm au lieu de 510 ch et 650 Nm précédemment. Pour rendre cette puissance efficace, AMG a mis au régime la GT S pour gagner une centaine de kilos (1 554 kg) au prix d’éléments de carrosserie en carbone et de mécanique en aluminium. La boîte à double embrayage a vu ses sept rapports resserrés, la performance énergétique n’étant plus un compromis à rechercher sur une série de 500 exemplaires à produire.

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG

Le gain en performances pures n’est guère significatif (3,6 au lieu de 3,8 s pour le 0 à 100 et 8 km/h de gagnés pour atteindre 318 km/h) mais c’est probablement la manière qui va différer. À l’image de la 911 qui s’est dotée de quatre roues directrices afin de lui restituer une agilité perdue depuis la Type 997, la GT-R adopte aussi cette solution, très profitable sur une voiture à moteur avant et  aux voies très élargies. Le système braque les roues arrière dans le sens opposé aux roues avant jusqu’à 100 km/h et, au-delà, dans le même sens, au profit de l’agilité puis de la stabilité.

Allures féroces

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG

AMG en a profité pour revoir les suspensions en fonction de ce système qui nous a toujours éblouis sur toutes les voitures que nous avons essayées et qui en étaient équipées. La GT-R ne devrait pas échapper à cette constante et tirer tout le parti d’un antipatinage à neuf échelons, après avoir désactivé l’ESP toutefois. Enfin, sous des lignes largement retouchées qui la rapprochent de plus en plus des glorieuses 300 SL, notamment au niveau de la calandre aux allures féroces, la Mercedes soigne son aérodynamique active afin, à tout moment, de concilier les appuis nécessaires et le refroidissement indispensable à la sauvegarde de la mécanique.


Vous pouvez toujours laisser une option chez votre concessionnaire en attendant que le prix soit fixé, au moment des prises de commandes sans doute, ouvertes le 21 novembre prochain. Les pronostics oscillent entre 170 000 et 200 000 euros pour des livraisons qui débuteront au printemps 2017.

La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMGLa Mercedes AMG GT-R © Daimler AG - Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG
La Mercedes AMG GT-R © Daimler AG – Global Communications Mercedes-Benz Cars Mercedes AMG

Michel Rocard : « Mitterrand était un vrai homme de droite ! »

Le Point : Nous vivons une période de rupture inédite. Quel projet politique crédible peut permettre d’adapter notre société à ces bouleversements ?

Michel Rocard : Pour diriger une société, il faut la comprendre. Or on ne peut plus se comprendre. On va rentrer tous ce soir chez nous et regarder les infos. Il y aura 60 % de faits divers. On ne nous donne ni la matière ni le temps pour comprendre. Et la presse écrite se laisse entraîner par l’information continue, la télé, Internet… Le système fonctionne pour le divertissement. Comment, dès lors, comprendre le Moyen-Orient ou la cr…

L’euro et la livre sterling se reprennent légèrement

Tokyo – L’euro et la livre sterling se reprenaient un peu mardi au lendemain d’un nouveau plongeon, un répit qui pourrait n’être que de courte durée, selon les analystes, tant les incertitudes provoquées par le Brexit demeurent.

Vers 06H00 GMT (08H00 à Paris), l’euro valait 1,1060 dollar contre 1,1022 dollar lundi vers 21H00 GMT et 1,1112 dollar vendredi soir. L’euro était tombé vendredi à 1,0913 dollar, son niveau le plus faible depuis près de quatre mois.

La devise européenne remontait aussi face à la monnaie nippone à 112,73 yens contre 112,42 yens lundi soir et 113,56 yens vendredi soir. L’euro avait plongé vendredi à 109,57 yens, son plus bas niveau depuis décembre 2014.

Le dollar était quasi stable face à la devise japonaise à 101,93 yens contre 101,99 yens lundi soir et 102,21 yens vendredi. Le billet vert était tombé vendredi à 99,02 yens, au plus bas depuis novembre 2013.

La livre britannique remontait un peu face à la monnaie unique à 83,19 contre 83,32 pence pour un euro lundi soir. En séance lundi, elle était descendue jusqu’à 83,80 pence pour un euro, son niveau le plus faible depuis mars 2014. Elle cotait 81,31 pence vendredi soir.

La livre sterling se ressaisissait aussi face au billet vert à 1,3294 dollar contre 1,3228 dollar pour une livre lundi soir. En séance lundi, elle avait dévissé jusqu’à 1,3121 dollar, un nouveau plus bas depuis septembre 1985. Elle valait 1,3670 dollar vendredi soir.

Selon Takashi Miwa, analyste chez Nomura Securi ties, les « investisseurs « peuvent s’attendre à un léger rebond » de la monnaie britannique « à court terme » car une pénurie de liquidités a visiblement été évitée, après l’annonce vendredi du résultat du référendum donnant la victoire du camp favorable à la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.

Mais, à plus long terme, la devise pourrait encore plonger, peut-être jusqu’à 1,25 dollar si la Banque d’Angleterre assouplit sa politique monétaire pour faire face aux turbulences financières, prévient M. Miwa.

Par ailleurs, des spéculations sur l’introduction au Japon de nouvelles mesures de soutien gouvernementales pour atténuer les effets de la crise provoquée par le Brexit ont pesé sur le yen, qui avait fortement progressé depuis vendredi, bénéficiant de son statut de valeur refuge, très recherché en période d’incertitudes.

Le ministre japonais des Finances Taro Aso a souligné mardi lors d’une conférence de presse qu’il « observait les mouvements sur les taux de changes avec un sentiment d’urgence« . « Nous agirons de manière ferme en cas de nécessité« , a-t-il assuré ». Un yen trop fort pénalise les groupes exportateurs nippons.

De son côté, l’euro reprenait également quelques couleurs après avoir été entraîné à la baisse par la chute de la livre sterling « car ce qui est mauvais pour la Grande-Bretagne est considéré comme mauvais pour l’Europe et la zone euro« , a relevé Joe Manimbo, de Western Union.

En écho aux inquiétudes des investisseurs, deux des principales agences de notation ont sanctionné lundi le Royaume-Uni.

Standard and Poor’s a privé le pays de sa note « AAA« , la meilleure possible, l’abaissant même de deux crans en raison de « l’incertitude » et d' »un contexte politique moins prévisible, moins stable et moins efficace« . Sa rivale Fitch a elle aussi abaissé la note britannique en prédisant un « ralentissement brutal » de la croissance dans le pays.

Vers 06H00 GMT, la devise suisse baissait face à l’euro à 1,0807 franc pour un euro mais montait face au dollar à 0,9770 franc pour un dollar.

La devise chinoise reculait encore face au billet vert à 6,6495 yuans pour un dollar contre 6,6474 yuans lundi à 15H30 GMT. La Chine a fixé lundi le taux pivot du yuan à son plus bas niveau depuis cinq ans et demi face au dollar, à 6,6375 yuans pour un dollar.

Open de France 2016 : un plateau d’anniversaire

Pour célébrer dignement son centième anniversaire au Golf national à Guyancourt, l’Open de France ne pouvait pas rêver d’un meilleur plateau. En tête de file, l’un des trois meilleurs joueurs du monde, Rory McIlroy, reviendra se frotter à un parcours qu’il n’a pas joué depuis 2010. « Ça va être grandiose de participer à la 100e édition de l’Open de France, qui est l’un des meilleurs tournois du circuit européen, déclare le champion nord-irlandais. Dans le meilleur des mondes, je me verrais bien gagner cet Open de France et continuer sur ma lancée en remportant dans la foulée l’Open britannique. »

Un fort contingent français

À côté de la tête de série numéro un, quelques-uns des meilleurs joueurs européens sont attendus, dont neuf vainqueurs de majeurs, dix-neuf joueurs sacrés en Ryder Cup et onze membres du top 50 mondial, comme Danny Willett, dernier vainqueur du Masters d’Augusta, Darren Clarke, Mike Weir, Y. E. Yang, Martin Kaymer ou encore le tenant du titre, Bernd Wiesberger.

Le contingent français sera emmené, comme c’est le cas depuis quelques années maintenant, par le numéro un tricolore, Victor Dubuisson. Le Cannois avait entrevu la victoire l’an passé en ayant occupé la tête du leaderboard, avant de marquer le pas la dernière journée. Bien qu’il soit en petite forme depuis le début de la saison, tout le monde espère un sursaut lors de l’Open de France, indispensable si le numéro un français veut espérer accrocher le train d’une qualification pour la prochaine Ryder Cup, en septembre, aux États-Unis. Sur les 14 joueurs de la délégation française, les regards se tourneront vers le jeune Romain Langasque, passé professionnel en avril après une brillante prestation au Masters d’Augusta. À suivre également, Grégory Bourdy, le golfeur français en forme du moment, auteur d’une brillante qualification à l’US Open.

© DR

Parcours star

L’autre star de cette 100e édition sera le parcours. L’Albatros a rouvert ses fairways le 1er mai après dix mois de travaux titanesques. Dessiné en 1990 par Hubert Chesneau, le parcours avait besoin d’être remis à niveau en vue de la Ryder Cup 2018. Un gros travail a été mené sur le drainage, les systèmes d’arrosage, les bunkers, les abords des fairways et des pièces d’eau. Pour Jean Van de Velde, le directeur du tournoi, « le travail réalisé sur le parcours est fabuleux. Un des objectifs était de pouvoir jouer même par forte pluie, il est largement atteint. Certes, le parcours présente des traces des travaux sur certains fairways, mais c’est inévitable, il faut du temps à la nature pour réparer tout ça. En tout cas, rien qui n’empêchera le jeu de se dérouler normalement. » Pour ces joueurs professionnels, la difficulté d’un parcours ne tient pas forcément à la longueur des trous, mais à la hauteur des roughs (l’herbe haute aux abords des fairways), à la fermeté et à la rapidité des greens. En changeant l’herbe des roughs sur tout le parcours, les organisateurs ont maintenant les clés pour gérer sa hauteur au jour le jour et le rendre plus ou moins difficile à jouer. Comme le dit Rory McIlroy, « l’Albatros est un parcours ferme et rapide qui peut offrir des conditions de jeu délicates. C’est un très grand test de golf ». Verdict le 3 juillet.

OPEN DE FRANCE

Golf national, 2, avenue du Golf, Guyancourt – Du 30 juin au 3 juillet 2016 www.opendefrance.fr

VENIR

Transports en commun Ligne SNCF depuis la gare Montparnasse, la gare de la Défense ou la ligne du RER C depuis le centre de Paris jusqu’à la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines.

Navettes gratuites

Un service de navettes gratuites est organisé à partir du jeudi 30 juin à 7 heures, puis toutes les quinze minutes, entre la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines et le Golf national.

ANIMATIONS

Un practice est ouvert pour le public à l’entrée du Golf national pour essayer les nouveautés ou organiser une séance de fitting avec différentes marques. Concours de chipping organisé par Novotel. Analyse de swing avec le système PIQ chez BMW. Concours de drive avec Trackman.

SUIVRE LA COMPÉTITION

Avec les derniers travaux, les endroits pour suivre les joueurs ont été multipliés tout au long du parcours, avec beaucoup plus de possibilités de descendre le long des fairways. Deux écrans géants sont placés à côté du green du 18 et dans le village de l’Open.

BILLETTERIE

Billet 1 jour : à partir de 30 euros. Pass 2 jours : à partir de 40 euros. Pass 3 jours : à partir de 57 euros. Pass 4 jours : à partir de 60 euros.

Billet Premium : parking et accueil VIP, siège tribune du trou n° 18, rafraîchissement. À partir de 150 euros.

Pass VIP Green Club : permet d’assister en VIP au tournoi avec un parking à proximité de l’entrée, un espace de réception au-dessus du green du trou n° 18, cocktail déjeunatoire, open bar, leçon de golf au practice VIP, accès au putting green des joueurs : 420 euros par jour (dimanche complet).

Entrée gratuite pour les moins de 15 ans sur présentation d’une pièce d’identité.

ALSTOM OPEN DE FRANCE 2015 © Philippe Lecoeur DRALSTOM OPEN DE FRANCE 2015 © Philippe Lecoeur DR
Numéro un. Victor Dubuisson devra retrouver son meilleur niveau pour égaler sa performance de l’an dernier. © Philippe Lecoeur DR

Les 100 ans d’un tournoi prestigieux

C’est en 1906 qu’eut lieu la première édition de l’Open de France, baptisé alors Open Championship of France, sur le tout neuf parcours de La Boulie, à côté de Versailles. Une première édition remportée par Arnaud Massy, qui fut la première de ses quatre victoires. Il reste le seul Français à avoir remporté un tournoi majeur. La victoire d’un des meilleurs joueurs de l’époque pique au vif les autres golfeurs, qui inscriront l’Open de France à leur calendrier et en feront l’un des tournois européens les plus prestigieux, juste derrière l’Open britannique, l’un des quatre majeurs. À chaque époque, les meilleurs golfeurs sont venus en France pour gagner l’Open de France. Walter Hagen, Marcel Dallemagne dans l’entre-deux-guerres. Henry Cotton, Roberto De Vicenzo, Byron Nelson dans les années 50, puis Severiano Ballesteros (4 victoires), Greg Norman, Nick Faldo, Bernhard Langer, Colin Montgomerie… Au fil des ans, l’Open de France s’est promené sur divers parcours autour de Paris et sur quelques greens emblématiques, comme Le Touquet, avant de poser ses valises sur le Golf national, en juin 1991.

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NDDL : « Que ce soit oui ou non, ça ne changera strictement rien »

À Notre-Dame-des-Landes, site choisi pour accueillir le nouvel aéroport de Nantes, comme à Saint-Aignan-Grandlieu, commune voisine de l’actuel aéroport, les électeurs votaient massivement dimanche par « devoir citoyen », mais avec peu d’espoir que leur voix soit entendue. « On vient voter par devoir citoyen, mais on est intimement persuadés que notre vote compte pour rien. On consulte la population pour se donner bonne conscience, mais, que ce soit oui ou non, ça ne changera strictement rien », témoigne Michel, installé depuis 1981 à Saint-Aignan-Grandlieu.

Comme lui, des dizaines d’habitants de cette commune d’environ 3 500 âmes, qui jouxte l’actuel aéroport, se sont pressés de bon matin pour s’exprimer sur ce projet controversé, décidé dans les années 1960 et déclaré d’utilité publique en 2008. Les électeurs formaient des files d’attente devant les isoloirs et, après avoir glissé leur bulletin dans l’urne, s’attardaient devant la salle municipale pour converser avec leurs voisins, parfois interrompus par le bruit d’un avion en train d’atterrir. Louis, qui réside à Saint-Aignan depuis 55 ans, avant même la naissance du projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes, regrette que l’État « ne sache pas ce qu’il veut, alors que ça fait 50 ans que ça a commencé ». L’octogénaire redoute une issue similaire à celle du référendum – national cette fois – de 2005 sur la Constitution européenne, où « c’est le non qui l’a emporté », mais où le traité a quand même été adopté.

« Dégager les zadistes »

« Ce n’est pas au peuple de choisir, c’est au gouvernement. Ils font appel à nous, car ils ne savent plus quoi faire. Ils veulent voir ce qu’on en pense, donc on donne notre avis », abonde, désabusée, Dominique, 53 ans, venue tout de même en début de matinée pour accomplir son « devoir citoyen ».

Mêmes craintes que « le gouvernement ne nous entende pas » à Notre-Dame-des-Landes, à une trentaine de kilomètres plus au nord, et pourtant, même affluence. « Je ne m’attendais pas à autant de monde et la journée n’est pas terminée. J’espère que beaucoup de gens, sur tout le département, se déplaceront suffisamment », souhaite Françoise, 46 ans. « Plein de gens sont concernés ici. Donc, c’est normal qu’il y ait du monde. L’inverse serait étonnant. Tout le monde a envie d’en découdre. J’espère qu’il y aura beaucoup de participation. S’il y a au moins 70 %, ce serait bien », renchérit Olivier, 42 ans, à la sortie d’un des deux bureaux de vote de cette commune, devenue un symbole de la lutte contre les « grands projets inutiles et imposés », selon les opposants.

« Donner la parole aux gens, c’est plutôt bien, ça peut permettre de trancher. Mais à un moment donné, il faut prendre une décision. (…) Le problème (de cette consultation, NDLR), c’est le périmètre du vote qui est critiquable. On (la Loire-Atlantique, NDLR) n’est pas les seuls concernés et les seuls financeurs. Mais que l’aéroport se fasse ou non, il faut dégager les zadistes », lance Sylvain, 36 ans, à la sortie d’un bureau de vote de Notre-Dame-des-Landes, avant d’enfourcher son vélo.

Les bureaux de vote fermeront à 18 heures dans la majorité des 212 communes du département, et à 20 heures à Nantes. Cette consultation, inédite en France, a été voulue par l’exécutif pour mettre un terme au blocage sur ce projet controversé.

LIRE aussi NDDL : un référendum pour sortir de la crise ?

Brexit: le divorce sera long et compliqué

Bruxelles – La décision historique du retrait du Royaume-Uni de l’UE a plongé les deux parties dans une situation inédite, les obligeant à bâtir une nouvelle relation pleine d’incertitudes après un mariage de plus de 40 ans.

Voici un tour d’horizon des questions sur la table.

– Comment a réagi l’UE’

Une intense séquence de rencontres entre responsables européens a commencé dès vendredi matin. Tous ont insisté sur un point: Londres doit déclencher « dès que possible » sa procédure de retrait, pour empêcher qu’un flottement s’installe.

Un bras de fer semble se préparer sur ce point avec Londres, le Premier ministre britannique David Cameron ayant annoncé que cette négociation devrait être lancée par son successeur, attendu seulement à l’automne.

– Quel cadre juridique’

Une procédure de retrait de l’UE a bien été prévue dans les traités: il s’agit de la « clause de retrait » (article 50), introduite par le traité de Lisbonne (2009). Elle définit les modalités d’un retrait volontaire et unilatéral, qui est un droit ne nécessitant aucune justification.

Londres va devoir négocier un « accord de retrait« , conclu au nom de l’Union par le Conseil de l’UE (qui réunit les 28 États membres), à une majorité qualifiée, après approbation du Parlement européen.

Les traités européens cesseront de lui être applicables à partir de la date d’entrée en vigueur de cet accord. Ou deux ans après la notification du retrait, si aucun accord n’a pu être conclu dans l’intervalle. L’UE et Londres pourraient toutefois décider de proroger ce délai d’un commun accord.

En attendant, « la législation de l’UE continuera à s’appliquer pour le Royaume-Uni, en ce qui concerne ses droits comme ses obligations« , a souligné le président du Conseil européen Donald Tusk.

– ‘Dix ans d’incertitudes »

Si la procédure du divorce existe, elle n’a encore jamais été utilisée: d’où de nombreuses interrogations sur les tractations indispensables pour définir une nouvelle relation, après quatre décennies qui ont imbriqué le Royaume-Uni et le reste de l’UE.

Cette nouvelle relation devra-t-elle être réglée dès l’accord de retrait’ Ou faudrait-il deux négociations séparées’ La deuxième option semble la plus probable. Londres devrait aussi modifier sa législation nationale pour y remplacer la multitude de textes découlant de sa participation à l’UE, comme dans le domaine des services financiers.

« Il est probable que cela prendrait longtemps, d’abord pour négocier notre sortie de l’UE, ensuite nos futurs arrangements avec l’UE, et enfin nos accords commerciaux avec les pays hors UE« , expliquait le gouvernement britannique dans une étude communiquée au Parlement britannique en février.

Il y évoquait « jusqu’à une décennie d’incertitudes » qui pèseraient sur les marchés financiers ou encore sur la valeur de la livre.

– Quel modèle: la Norvège, la Suisse’

L’hypothèse la plus simple serait que le Royaume-Uni rejoigne l’Islande ou la Norvège comme membre de l’Espace Économique européen (EEE), ce qui lui donnerait un accès au marché intérieur. Mais Londres devrait alors respecter les règles contraignantes de ce marché, sans participer à leur élaboration, et verser une forte contribution financière.

Un autre scénario serait de suivre l’exemple suisse. Mais « il est peu plausible que le Royaume-Uni veuille emprunter cette voie« , estime l’ancien juriste en chef du Conseil de l’UE Jean-Claude Piris, aujourd’hui consultant.

Dans une étude sur les scénarios d’un Brexit, M. Piris relève que la Suisse a conclu plus d’une centaine d’accords sectoriels avec l’UE, excluant les services, et que l’Union est aujourd’hui insatisfaite de sa relation avec Berne.

Parmi les autres options: la conclusion d’un accord de libre-échange avec l’UE, ou une union douanière comme avec la Turquie. En l’absence d’accord, le Royaume-Uni « deviendrait simplement, à partir de la date de son retrait, un État tiers vis-à-vis de l’UE, comme les États-Unis ou la Chine« , observe M. Piris.

– Quel impact pour les Britanniques dans l’UE’

Londres devra négocier le statut de ses quelque deux millions de ressortissants vivant ou travaillant dans l’UE. Leurs droits à la retraite ou encore leur accès à des services de santé dans les 27 autres pays de l’Union est en effet remis en cause.

« Les citoyens du Royaume-Uni résidant à l’étranger, dont ceux qui ont pris leur retraite en Espagne, ne pourraient pas supposer que ces droits seront garantis« , observait le gouvernement britannique dans son étude.

Et chaque droit qui serait négocié en faveur des Britanniques dans les pays de l’UE serait accordé sous condition de réciprocité pour les ressortissants de l’UE au Royaume-Uni, notait-il.

A Bruxelles, l’inquiétude est forte parmi les fonctionnaires européens de nationalité britannique, inquiets de leur avenir. « Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, comme président de la Commission, pour vous soutenir et vous aider dans ce processus difficile« , s’est efforcé de les rassurer vendredi Jean-Claude Juncker dans un courriel interne.

Mode, beauté, accessoires… Figures de style

La bonne cause : exotique

Christian Louboutin a imaginé le sac Africaba en collaboration avec l’association La Maison rose fondée par Valérie Schlumberger, qui vient en aide aux femmes et aux enfants sénégalais défavorisés. Le modèle est réalisé à la main dans l’atelier de l’association au Sénégal. Ses poignées sont rehaussées de perles traditionnelles multicolores. L’emblématique blason de Christian Louboutin est ici brodé avec des fils électriques recyclés, et, le panneau portant le logo maison, brodé par les femmes de La Maison rose.

990 €. 10 % des bénéfices seront reversés à l’association.

© DR

Le lieu : Tui Store

Vitrines numériques, écrans muraux, tables tactiles… Le groupe Tui (Nouvelles Frontières, Marmara…) révolutionne l’agence de voyages. Interactifs et design, ses nouveaux points de vente ont été conçus comme de véritables lieux de vie alliant conseils et programmation culturelle (expos, rencontres…). À découvrir dès à présent à Colmar, Levallois, Rouen et Strasbourg, www.tui.fr.

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L’objet : Nécessaire de voyage

La très exclusive maison de parfums Byredo, fondée par Ben Gorham, se lance dans la maroquinerie. Une collection aux lignes mixtes, composée de sacs et pochettes disponibles en plusieurs tailles. Portefeuilles, sacs à dos revisités, porte-monnaie sont déclinés en cuir souple naturel dans des couleurs (noir, beige, marron et camel) qui cultivent les codes du luxe nomade.

La silhouette : Signée Paule Ka

À l’occasion de l’arrivée de sa nouvelle directrice artistique, Alithia Spuri-Zampetti, la griffe française met en vente, dès à présent et en exclusivité, la première collection imaginée par la styliste dans ses 61 boutiques et « shop-in-shops » dans le monde.

Le créateur : Thierry Lasry

Le truculent créateur de lunettes va ouvrir sa première boutique parisienne. Aménagé par le décorateur Vincent Darré, cet espace sera l’occasion de plonger dans l’univers du designer et de découvrir ses étonnants modèles que les stars comme Madonna, Rihanna, Jennifer Lawrence, Anne Hathaway, Kate Moss, Reese Witherspoon ou Lady Gaga s’arrachent.

40, rue du Four, Paris 6e.

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La tendance : Les gars de la marine

Rayures, marinières, combinaison des couleurs bleu, rouge, blanc et jaune, motifs sirène et ancre de marine… l’esprit  nautique prend la vague, comme au Bon Marché Rive gauche, qui lance « Silence les mouettes », un exercice proposé aux designers sur la thématique marine.

Tee-shirt en coton rayé (90 €), pantalon en coton (230 €), ceinture en cuir (95 €) et baskets en cuir grainé (310 €), Ami. – Sac Mousse en canvas, 165 €, Rue de Verneuil. – Bracelet Ancre en Nylon, 70 €, Miansai au Bon Marché Rive gauche. – Blouson en popeline de coton imprimé, 995 €, Alexander McQueen. Chaussures de bateau Boat Loafer, de 135 à 145 €, Swims sur www.menlook.com.

Primaire à droite : ces affranchis qui osent défier Nicolas Sarkozy

« Vous voulez savoir si j’y vais moi aussi, c’est ça ? » Face à la multiplication des candidatures à la primaire, voire à la présidentielle, le très sarkozyste Roger Karoutchi joue la carte de l’ironie. « Je crois que je préfère ne pas vous répondre sur ce que je pense de tout ça », lâche froidement Brice Hortefeux, qui traduit le courroux de Nicolas Sarkozy à l’encontre des candidats qui lui doivent beaucoup. Hortefeux ne peut s’empêcher de moquer Michèle Alliot-Marie, qui doit se déclarer candidate à la présidentielle le 4 juillet : « Annoncer sa candidature le jour de la fête de l’indép…

EN DIRECT. Loi Travail: les premières manifestations débutent en province

Après avoir été interdite, la manifestation contre la loi Travail du 23 juin à Paris a finalement été autorisée mais sur un trajet modifié et plus court, par crainte des débordements. (Photo d'illustration: à Egletons le 21 mai).

Après avoir été interdite, la manifestation contre la loi Travail du 23 juin à Paris a finalement été autorisée mais sur un trajet modifié et plus court, par crainte des débordements. (Photo d’illustration: à Egletons le 21 mai).

AFP PHOTO / GEORGES GOBET

Journée décisive pour le gouvernement et les organisations syndicales. De nouvelles manifestations contre la loi Travail, portée par la ministre Myriam El Khomri, sont prévues ce jeudi dans toute la France, à l’appel de plusieurs syndicats opposés au texte, perçu comme « régressif » sur le plan du droit des salariés: CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl. Il s’agit de la dixième journée d’action, les opposants ayant débuté leur mobilisation dès mars.

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A Paris, le défilé s’annonce sous haute tension. Un dispositif « exceptionnel » a été déployé par la préfecture de police: plus de 2000 fonctionnaires seront sollicités et une centaine de personnes a été interdite de manifester. Les autorités craignent des débordements et l’infiltration de casseurs, comme ce fut le cas lors du rassemblement du 14 juin, au cours duquel un hôpital a été vandalisé et un manifestant grièvement blessé. La préfecture avait d’abord exigé un rassemblement statique puis, après un bras de fer entre le gouvernement et les syndicats, a accepté un défilé mais sur un trajet redéfini.

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Le leader de la CGT, syndicat le plus virulent à l’encontre de la loi, Philippe Martinez, défilera de son côté à Bordeaux, où il prendra la tête de cortège.