Mois : février 2017

Un revenu d’existence d’Hamon

Benoît Hamon propose d’attribuer un revenu universel de 750 euros par mois sans condition, spécialement de revenu, doucement à toute la nation. Son coût annuel au final atteindrait 700 Mrds d’euros, ce qui correspond à la 1/2 des dépenses publiques. Le revenu d’existence fût suggéré par des économistes que plusieurs désigneraient d’anglo-saxons, fréquemment en l’accolant à un impôt proportionnel au patrimoine pour le payer. Une charge générale au taux de 40 % pourrait de la sorte rétribuer une charge de 850 milliards d’euros. Ce système, revenu d’existence et un impôt corrélatif, validerait, suivant ses auteurs, un niveau de vie plancher à chaque Français aussi en l’engageant à bosser plus encore que dans la méthode en vigueur. Aussi, tout euro complémentaire remporté par son effort lui ramènerait 0.66 euros après contribution alors que, à présent, il encaisse en net seulement 0.44 Euros globalement, parce qu’il voit abaisser ses contributions sociales et croître ses impositions et cotisations. Pour ces spécialistes, ce « revenu universel d’existence » intervertirait un grand nombre des prestations sociales et des tâches publiques dont l’emploi est individualisé. Toute personne encaisserait le minimum vital pour vivre, l’augmenterait par une fonction professionnelle, le dépenserait pour des prestations de son choix et se protégerait de façon autonome contre certains risques, y compris les actuels risques sociaux. Le cumul des prestations sociales approchant pratiquement 600 Mrds d’euros, le revenu n’alourdirait de ce fait pas les dépenses publiques et saurait être acquitté sans alourdir les prélèvements obligatoires. Il faudrait simplement changer certains de ceux-ci, surtout les contributions, par une contribution sociale à 38 %. Le pays arrêterait d’ intervenir pour produire des prescriptions aux ménages. Les suites de l’instauration d’un revenu universel sur l’efficience des sociétés, la séduction du pays, l’engagement et l’emploi, ou aussi la fraude aux impôts et sociale, deviendraient terribles. Ce n’est indiscutablement pas l’utopie du candidat socialiste, qui n’a pas affirmé l’élimination de tâches publics. Il est possible de toutefois croire que le « revenu universel d’existence » intervertirait les seuils sociaux (autour de 23 Milliards Euros) et les pensions familiales (14 milliards Euros), tout descendant y cédant droit, cependant ces réductions de charges ne modifieraient pas l’existence du problème : il faudrait agrandir les impôts obligatoires d’à peu près 530 milliards euros, en conséquence de 53 %. Les répercussions de la constitution d’un « revenu universel d’existence » sur l’efficacité des sociétés, la séduction du territoire, l’engagement et l’emploi, ou davantage la fraude fiscale et administrative, deviendraient terribles.

Non à l’opération Macron

 

Tout est fait, c’est désormais parfaitement clair, pour préparer un second tour dont le vainqueur serait presque obligatoirement le candidat issu de l’écurie Hollande, le chouchou des médias, l’homme au programme vide, Macron. Certes quelques naïfs droitiers et centristes, éternels continuateurs de ceux que Beau de Loménie appelait les « grands habiles » misent à nouveau sur cette écurie et son poulain pour promouvoir ce qu’ils appellent les « réformes » sans jamais que soit précisé de quelles dispositions législatives il s’agirait.

Interrogeons-nous d’abord sur l’environnement institutionnel qu’utilise la manœuvre.

Tout est véhiculé bien sûr via les gros moyens de la désinformation, eux-mêmes fabriqués par une corporation qui veut nous faire croire qu’elle est objective, qui se veut intouchable, mais qui vote à gauche à plus de 85 %.

Précisons au besoin que la Cour des comptes quand elle ouvre les dossiers de France-Télévision, c’est-à-dire du cœur de ce quatrième pouvoir dépendant de l’exécutif en tire des conclusions effarantes. Les gens qui prétendent incarner la « morale » ne se l’appliquent certainement pas à eux-mêmes. (1)⇓

N’est-il pas pittoresque de s’interroger quant à une autre partie du pouvoir d’État, l’autorité judiciaire, et donc de se souvenir comment a été constitué le parquet national financier. Celui-ci a été créé par Christiane Taubira 
en 2014. Garde des sceaux celle-ci y a placé ses amis. Le procureur de ce parquet, Éliane Houlette, 
était commissaire du gouvernement auprès du Conseil des ventes volontaires.

 Elle doit sa brillante promotion à la ministre, laquelle a également constitué une équipe de procureurs adjoints
 et vice-procureurs parmi ses très proches … Rappelons aussi à ce sujet qu’en France, le parquet, et particulièrement le parquet national financier, n’est pas indépendant du pouvoir exécutif.

Les derniers soubresauts médiatiques de la campagne électorale n’ont donc, eux aussi, à cet égard, pas manqué de produire leurs effets sondagiers. Pour la première fois en effet un des deux plus récents sondages, celui commandé par Les Échos et Radio Classique à la société Elabe, plaçait, dès le 1er février, le candidat Macron favori de l’élection présidentielle où il arriverait second au premier tour. (2)⇓

Rien n’étant plus mouvant et plus incertain, en fait, qu’un sondage d’opinion, on ne disputera pas ici de la qualité respective des deux. On se contentera de noter que celui d’Elabe, institut présidé par Bernard Sananès, popularisé par Radio Classique et les Échos entre parfaitement dans le dispositif, réel et non virtuel de ce qu’il faut bien appeler l’opération Macron.

Ce à quoi vise ce mécanisme est vieux comme la cinquième république. Mais, depuis un demi-siècle, le projet n’avait jamais abouti au résultat désiré par ses promoteurs. Depuis le complot de l’Alma puis du cartel des Non de 1962 jusqu’aux premières illusions de la campagne Hollande de 2012 la grande idée de tous ces intervenants a, bel et bien, toujours été de tendre à un retour de la IVe république par une coalition socialo-centriste. Mais comme le pâté d’alouette cet assemblage inégal composera un cheval social démocrate et une alouette centriste voire droitière. Ne nous laissons pas prendre à cette candidature qui ne repose sur aucune doctrine, qui se refuse à développer, pardon à « dévoiler » un programme et qui laisse entendre qu’il acceptera généreusement les voix de la « droite orléaniste » (sic) en passant par « l’écologie réaliste » et le gaullisme social. Il prend cependant bien soin, quand il révèle, chichement, certains points de sa doctrine, globalment secrète, de ménager les pires poncifs du socialisme, tels que l’État stratège ou le modèle social, etc.

Ne pas se tromper de patriotisme

 

Les jours et les semaines passent. Et ces derniers temps la campagne présidentielle a doucement glissé vers le caniveau et le feuilleton, perdant l’essentiel de son intérêt.

En ce 13 février on ne pouvait donc que partager le vœu de Nicolas Beytout dans son éditorial de l’Opinion (1)⇓. Il est grand temps que s’organise le débat.

Deux semaines plus tôt, votre chroniqueur imaginait encore que les vraies questions allaient s’imposer, tout simplement parce qu’elles se posent au pays de façon cruciale.

De sorte que, le dimanche 29 janvier, étant cloué devant mon poste de télévision ma curiosité ou mon ahurissement passager m’avaient conduit à entendre l’expression coup sur coup de deux définitions du patriotisme. Je me surpris successivement, en effet, à visionner d’abord, et jusqu’au bout, un petit reportage consacré à Florian Philippot. Après quoi, sur La Chaîne Parlementaire, d’entendre le discours de La Villette de François Fillon.

Depuis ce dimanche, dois-je l’avouer, j’éprouve le sentiment d’avoir absorbé une dose maximale du feuilleton électoral, non que ces deux émissions aient manqué d’intérêt mais parce que visiblement les gros moyens de désinformation n’en ont rien retenu pour l’intérêt du citoyen.

Pour la première partie de cette après-midi dominicale, exceptionnellement télévisuelle, la découverte d’un personnage qui jusque-là ne m’était connu que superficiellement m’a surpris. Au delà de quelques déclarations et prises de positions plus urticantes que vraiment éclairantes, on se trouvait en présence d’une vraie cohérence, celle d’un fils du jacobinisme, venu de la gauche. Il se revendique certes du gaullisme, ce que l’on sait depuis le début, et qui peut faire sourire eu égard à l’histoire d’un parti, fondé il y a près d’un demi-siècle sur la dénonciation de la « vente de la France par De Gaulle en viager au parti communiste ».

Quand on l’écoute de bout en bout, aujourd’hui, on demeure frappé, au contraire, par cette sorte de complaisance, qui s’exprimait dans le programme commun de la gauche rédigé en son temps par Chevènement, un mentor que Philippot ne semble pas vouloir renier.

Quant au second discours, celui de François Fillon, les journalistes moralistes n’ont pas voulu voir que, s’adressant à ses partisans, il n’avait manqué ni de style, ni de détermination, ni de contenu. On nous assure que cet orateur est devenu inaudible : il fut pourtant entendu ce jour-là par des milliers de partisans, peu impressionnés eux-mêmes par les gazetiers et les radioteurs.

À propos de son intervention, qui m’a semblé éloquente, je laisse la parole à Libération du 30 janvier qui écrit : « Le bon discours de François Fillon à la Villette pourra-t-il le sauver ? Le candidat LR a multiplié les formules bien venues, les envolées électrisantes et les confessions tout en retenue vibrante. Le candidat de la droite n’est pas mort, loin de là, et il peut espérer survivre en tablant sur l’amnésie progressive de l’opinion et sur un dossier judiciaire qu’il pourra plaider (c’est à l’accusation de prouver l’emploi fictif). »

Or, ces quelques lignes qui disent pourtant bien ce qu’elles veulent dire, étaient noyées dans un commentaire plus général, basé sur des impressions virtuelles, suggérées par les supputations plus ou moins gratuites avancées, au conditionnel, par d’autres médias.

La vraie question centrale supposerait un examen de l’état réel du pays. Les gens lucides le demandent de plus en plus fortement.

Or, nous nous trouvons à un moment où l’étiquette patriotique a repris une certaine popularité. Elle fonctionne, hélas, à contre sens. Aucun penseur politique n’a plus fortement que Charles Maurras, ni plus intensément que lui, pensé en termes de patriotisme et il y a consacré des pages et des pages dont les meilleures se retrouvent dans son indispensable Dictionnaire Politique et Critique. (2)⇓

Or, contrairement à une partie de ceux qui, aujourd’hui, prétendent qu’ils continuent son combat, le mot véritable dont il habille sa doctrine est celui de nationalisme. Horresco referens nous dit Philippot pour qui nationaliste signifierait vouloir envoyer les chars à Berlin ! Maurras, qui pourtant avait beaucoup de mal à aimer fût-ce « quelques grands Germains candidats à la civilisation » (sic !!!), n’a jamais pensé en ces termes. Son nationalisme lutte contre l’ennemi intérieur, contre la décadence, contre la bêtise : cela fait déjà beaucoup de travail. Le nationalisme intégral, sous sa plume, est celui qui conclut à la nécessité de restaurer la monarchie.

Car le vrai patriotisme ce n’est pas celui du supporteur de l’équipe de France de rugby, c’est celui du citoyen qui se préoccupe de défendre le meilleur programme, les meilleures institutions susceptibles de redresser le pays.

À cet égard Maurras se montra toujours très critique à l’endroit de Paul Déroulède et de sa Ligue des Patriotes qui, sous la Troisième république, militent en faveur de l’élection du président au suffrage universel.

 

Malraux, Fillon et les « quatre gauches »

« Au fond, comme le disait André Malraux il y a un peu plus de cinquante ans, il y a quatre gauches en France.

La première, c’est la gauche pure et dure, rouge de chez rouge, on la connaît, c’est Mélenchon.

La deuxième, on la connaît aussi, c’est la gauche socialiste, c’est tout l’équipage des naufragés du Titanic hollandais qui viennent de s’entredévorer sur le radeau de la Méduse de la primaire.

La troisième gauche, on la connaît moins, c’est Macron. Il dit avoir un projet: je l’attends! Il dit être réformateur: il l’est moins que moi!

La quatrième gauche, c’est le FN: sortie de l’euro, abaissement de l’âge de la retraite à 60 ans, augmentation du salaire minimum, recrutement illimité de fonctionnaires… le programme du FN, c’est de la dépense publique à n’en plus finir, c’est le programme du Parti communiste des années 70 ou celui du Front de gauche! Aujourd’hui, l’original c’est Jean-Luc Mélenchon, la copie c’est Marine Le Pen!« .

Nintendo en chute libre

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un sujet que je n’aborde pas souvent : les jeux vidéo. Même si je ne joue plus trop aujourd’hui (la vie d’un père de famille n’est pas de tout repos !), je dois avouer que j’y ai passé des nuits entières par le passé, et je continue à m’y intéresser de loin en loin, d’un oeil nostalgique. Je reste notamment toujours à l’affût de la prochaine console. Et je dois dire que la dernière en date, celle de Nintendo, me laisse vraiment perplexe. Je n’avais encore jamais vu un tel désastre. La semaine dernière, j’ai fait un voyage de groupe à Durban où j’ai rencontré un autre passionné de jeux vidéo, et nous en avons du coup discuté pendant des heures. C’était un fan boy et il attendait donc quant à lui la Switch avec impatience. Mais je dois dire que, malgré tous ses arguments, je reste très sceptique sur l’avenir de cette console. Cette fois, Big N a vraiment commis l’irréparable. Le point qui fâche vraiment, selon moi, c’est le line-up de la console. Je ne suis pas fidèle à une marque en particulier, et je choisis donc ma console en fonction des jeux qu’elle offre. Je me souviens par exemple avoir acheté la Gamecube pour pouvoir jouer à Rogue Leader. Et là, je n’avais encore jamais vu une console avec un line-up de lancement aussi pauvre. Alors certes, le principe même de la console est assez séduisant : le fait de pouvoir y jouer partout est un vrai plus. Mais le concept n’est à mon sens pas assez fort pour justifier un tel achat. Pas à ce prix, du moins. Et pas avec si peu de jeux ! Un seul gros jeu au lancement ? Le suivant six mois plus tard ?? Big N prétend avoir appris des erreurs de la Wii U. Mais il semble capable d’en commettre d’autres bien plus graves. Et potentiellement faltes pour le petit moustachu ! Au passage, j’ai beaucoup apprécié ce voyage de groupe en Afrique du Sud. Cela faisait longtemps que je n’avais fait un voyage aussi sympathique. Je vous mets en lien l’agence par laquelle je suis passé, si vous voulez jeter un coup d’oeil.

durban