Mois : août 2015

La Grèce et ses créanciers proches d’un accord sur un 3e plan d’aide

Athnes – Les discussions entre la Grce et ses cranciers sur un nouveau programme d’aide de 82 milliards d’euros, entres ce week-end dans la dernire ligne droite Athnes, pourraient aboutir sous 48 heures, a indiqu une source europenne dimanche soir.

Les discussions sont « dans la dernière ligne droite« , avait indiqué samedi le ministre grec de l’Economie, Giorgos Stathakis, avant la reprise des discussions avec la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui avaient duré plus de six heures. Dimanche, les négociations ont démarré à 14H00 heure locale (11H00 GMT) et elles n’étaient toujours pas terminées vers 19H00 GMT.

Les institutions européennes et le gouvernement grec doivent finaliser une ébauche du troisième programme d’aide, pour un montant de 82 milliards d’euros, en échange d’une série de mesures d’austérité imposées à la Grèce (réformes de l’économie, coupes budgétaires) avant le 20 août, date à laquelle la Grèce doit rembourser 3,4 milliards d’euros à la BCE.

Les discussions avancent bien et devraient être conclues mardi, a expliqué une source européenne à l’AFP. Elle portent à l’heure actuelle sur une liste d’actions prioritaires qu’Athènes s’engage à mettre en oeuvre. C’est sur cette base, et une fois que cette liste sera suffisamment fournie et étayée, que le mémorandum, l’accord en vue d’un programme d’aide, pourra être conclu et cela au plus tard mardi, a expliqué cette même source.

« Nous avons besoin d’un accord d’ici mardi et toutes les parties y travaillent« , a indiqué une autre source européenne sous couvert d’anonymat.

Ce texte doit ensuite être voté par les députés grecs, au plus tard jeudi, puis être présenté aux ministres des Finances de la zone euro, qui pourraient se réunir vendredi pour donner leur feu vert.

Ce scénario ouvrirait la voie à une entrée en vigueur du plan d’aide avant le 20 août.

« Tous les signes sont en train de pointer vers un accord…qui serait même possiblement atteint aujourd’hui« , avait avancé dimanche le journal progouvernement grec Avgi.

Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, une ébauche de mémorandum d’accord, qui définit les réformes nécessaires pour les trois ans qui viennent, est déjà prête.

« Ni un gouvernement dirigé par Syriza, ni le pays ont un avenir si nous acceptons un troisième mémorandum« , a de son côté lâché l’ancien ministre grec de l’Energie, Panagiotis Lafazanis, qui a voté contre ce troisième plan d’aide, lors d’une interview dimanche au journal Avgi.

Grand Paris : l’amendement «anti-NKM» retoqué par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a rejeté ce jeudi le mode d’élection des conseillers métropolitains du Grand Paris, tel que le gouvernement l’avait imaginé et fait voter dans la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (Notre). Rebaptisé par Patrick Devedjian, député LR des Hauts-de-Seine, «amendement anti-NKM», le texte a fait l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel par des députés et sénateurs Les Républicains. Le Conseil l’a censuré au nom de «la méconnaissance du principe d’égalité».

En évacuant une désignation des conseillers communautaires uniquement par le Conseil de Paris, dont fait partie Nathalie Kosciusko-Morizet, le calcul imaginé par l’exécutif bloquait de fait l’accès au conseil métropolitain pour les membres de l’opposition des conseils d’arrondissement, dont celui du XIVe. Ce qui de fait, excluait NKM. Le Conseil estime que, «que compte tenu du nombre de sièges à répartir et de la population respective de chaque arrondissement, […] les dispositions contestées conduisent à ce que, dans plusieurs arrondissements, le rapport du nombre des conseillers métropolitains à la population de l’arrondissement s’écarte de la moyenne constatée à Paris dans une mesure qui est manifestement disproportionnée».

HSBC: bénéfice net en baisse au 1er semestre, la filiale brésilienne cédée à Bradesco

Hong Kong – HSBC a fait tat lundi d’une lgre baisse de son bnfice net au premier semestre sous le poids notamment de la hausse des cots d’exploitation, malgr de bonnes performances sur les marchs, et a dtaill les conditions de vente de sa filiale brsilienne.

HSBC va céder cette filiale, la septième banque en actifs au Brésil, au groupe local Bradesco pour 5,2 milliards de dollars versés en numéraire (4,7 milliards d’euros), a expliqué le géant bancaire basé à Londres dans un communiqué.

Ébranlée par des scandales et des résultats financiers décevants, HSBC avait annoncé début juin qu’elle se séparait de presque 50.000 employés dans le cadre d’un plan de restructuration planétaire incluant la vente de ses activités au Brésil et en Turquie, la banque renforçant à cette occasion son tropisme asiatique.

Une présence va toutefois être maintenue pour les grandes entreprises au Brésil, un marché généralement attirant pour les banques mais où HSBC a été déficitaire en 2014.

Entre le 1er janvier et le 30 juin, HSBC a dégagé un bénéfice net de 9,618 milliards de dollars (8,756 milliards d’euros), en recul de 1,31% sur un an.

Le bénéfice imposable a toutefois bondi de 10,4% – et a grimpé plus modérément de 2,2% une fois corrigé des effets de change et des éléments exceptionnels, à 13 milliards de dollars.

Les activités bancaires traditionnelles ont dans l’ensemble reculé sur un an mais HSBC tire son épingle du jeu grâce à ses activités de gestion d’actifs et de placements sur les marchés qui lui permettent de réaliser un produit net bancaire de 31,5 milliards de dollars, en hausse de près de 8%.

– Hausse des coûts –

« Ce résultat, qui reflète la croissance des revenus et de moindres pertes sur créances, a été en partie grevé par des coûts croissants« , a toutefois reconnu le directeur général Stuart Gulliver.

Au premier semestre, les coûts totaux d’exploitation ont de fait augmenté de 5% sur un an, HSBC évoquant des « investissements pour la croissance future » et des frais légaux pour régler ses litiges avec diverses autorités de régulation dans le monde.

HSBC a récemment été ébranlée par l’opération SwissLeaks, des révélations d’un réseau mondial de journaux sur le système d’évasion fiscale qu’elle avait mis en place avec, pour plaque tournante, sa filiale suisse HSBC Private Bank Suisse. La banque britannique est aussi concernée par une enquête des autorités américaines sur le rôle de grandes banques dans le scandale de corruption qui éclabousse la Fifa.

Face aux diverses poursuites et contentieux dont elle fait l’objet, HSBC a provisionné 1,144 milliard de dollars supplémentaires, dont près de 800 millions pour les seules enquêtes ayant trait à des manipulations du marché des changes. A propos de ces investigations sur les changes, la banque n’a pas été associée à un accord annoncé en mai entre six grandes banques internationales et des autorités américaines et britanniques, et HSBC fait encore l’objet d’enquêtes aux Etats-Unis, dans l’Union européenne, au Brésil et en Corée du Sud.

Les impôts acquittés par HSBC au Royaume-Uni se sont élevés par ailleurs de 44% sur un an, à 2,9 milliards de dollars.

Une taxe britannique pesant sur le bilan des banques a été souvent citée comme une des causes de la réflexion engagée par HSBC sur le déménagement de son siège mondial hors de Londres – diverses localisations alternatives étant envisagées, dont Hong Kong. Cette taxe spécifique va prochainement être abaissée mais le gouvernement britannique prévoit en parallèle d’imposer une surtaxation de l’impôt sur les bénéfices des banques.

Le président de HSBC, Douglas Flint, a répété lundi que la réflexion sur la localisation du siège devait « se conclure avant la fin de l’année« .

Ce sera un des points-clés du second semestre, estime Jackson Wong, directeur associé chez Simsen Financial Group, qui a aussi dit à l’AFP que la chute des marchés chinois, si elle se poursuivait, « pourrait avoir un impact sur le système bancaire international » et donc sur les comptes de HSBC.

L’action HSBC montait légèrement de 0,48% à 582,50 pence à la Bourse de Londres vers 12H00 GMT, où l’indice des valeurs vedettes était stable.

Baisse du Livret A: un Français sur deux prévoit de placer ses économies ailleurs

Paris – La baisse du taux de rmunration du Livret, qui est pass samedi de 1% 0,75% par an, son plus bas historique, incite la moiti des Franais placer leurs conomies dans d’autres produits, indique un sondage paratre dans l’dition dominicale d’Ouest-France.

« La moitié des Français (50%) affiche la volonté de continuer à épargner autant mais en plaçant ses économies ailleurs que sur le Livret A« , constate l’institut Ifop qui a réalisé ce sondage du 22 au 24 juillet auprès d’un échantillon représentatif de 1.011 personnes selon la méthode des quotas.

En revanche, ils sont encore 39%, à ne pas prévoir de « changer leurs habitudes vis-à-vis de ce produit« . Le solde de 11% est constitué par des personnes qui comptant moins épargner pour consommer plus.

La baisse de la rémunération est censée favoriser la croissance et la construction de logements sociaux. En effet, un taux plus bas permet notamment à la Caisse des dépôts, qui centralise 65% de l’épargne du Livret A, d’octroyer des prêts moins onéreux, aux organismes HLM par exemple.

L’exécutif réussira-t-il un jour sa com estivale ?

Tout avait pourtant bien commencé, un B.A.BA de la communication politique estivale, exécuté avec maestria. Lundi, premier jour de la dernière semaine de juillet, François Hollande sacrifiait à la rituelle rencontre avec les soldats du feu. Des centaines d’hectares partis en fumée en Gironde, une pinède menacée dans le Var et le chef de l’Etat, dans ses habits de «président protecteur», appelait ses concitoyens à lutter contre la «négligence» et la «bêtise» qui sont trop souvent à l’origine des incendies. Zéro faute.

Mais c’était avant que le gouvernement n’enquille trois couacs en cinq jours, nimbant à nouveau son action d’un halo de brouillon. Depuis 2012 – l’été meurtrier de référence pour les socialistes avec la médiatisation gênante des congés de François Hollande -, on aurait pu penser qu’ils maîtrisaient pourtant les axiomes permettant de ne pas louper leur départ en vacances : tenir son camp, maîtriser sa com et ne pas tendre de bâton à la droite. Raté. Modifier l’outil statistique de mesure du chômage quand le pays a la tête ailleurs, plage ou montagne, a évidemment conduit à des accusations de tour de passe-passe politique au moment même où le président répétait qu’il ne serait pas candidat en 2017 sans «baisse crédible et durable» du nombre de demandeurs d’emplois.

Ne pas caler d’éléments de langage avec un ministre connu pour sa proximité avec le chef de l’Etat et ses convictions de cumulard a permis à François Rebsamen de prendre l’Elysée de court en clamant son envie de garder son portefeuille du Travail tout en redevenant maire de Dijon. Et annoncer une «déjudiciarisation» du défaut de permis de conduire, une réforme pourtant intelligente, la veille du chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens a sorti la droite de sa torpeur estivale, ravie d’entonner son plus ancien refrain contre la gauche : sus au laxisme. Pavlovien. Mais évitable.