Mois : janvier 2016

Les multinationales dans les starting-blocks pour se ruer sur l’Iran

Paris – Ptrole et gaz en abondance, infrastructures dsutes, sous-quipement automobile et aronautique: les multinationales jouent des coudes pour revenir ou s’implanter en Iran aprs la leve des sanctions, plus ou moins avantages selon la qualit des relations de leur pays d’origine avec Thran.

Les Etats-Unis et l’UE ont annoncé la levée des sanctions contre l’Iran, aussitôt après le feu vert de l’AIEA samedi soir à l’entrée en vigueur de l’accord sur le nucléaire iranien.

Depuis cet accord conclu en juillet, Allemands, Français et Italiens ont dépêché des délégations politiques et commerciales, pour tenter de reconquérir le terrain perdu au profit des émergents (Chine, Turquie) et de la Russie dans ce pays de près de 80 millions d’habitants, avec lequel le Japon avait maintenu des relations amicales au plus fort des années noires.

La fédération du commerce extérieur allemande BGA estime par exemple qu’il sera difficile à l’Allemagne de redevenir le plus gros partenaire de l’Iran (comme avant les sanctions) car les Chinois en ont profité pour s’engouffrer dans la brèche.

La Chine, premier acheteur de brut iranien, « entend travailler avec l’Iran pour exploiter complètement les potentiels de coopération et mener des partenariats dans la construction d’infrastructures et (le développement) de capacités de production« , a insisté le vice-ministre chinois des Affaires étrangères Zhang Ming, en visite récemment à Téhéran.

L’Allemagne espère néanmoins exporter vers l’Iran entre 5 et 10 milliards d’euros dans les années qui viennent, notamment avec les machines-outils.

Des entreprises américaines (Boeing, General Electric…) sont aussi dans la course, mais handicapées par le fait que Washington, qui n’a plus de relations diplomatiques depuis 35 ans avec Téhéran, maintiendra des sanctions dans le secteur pétrolier envers toute entreprise soupçonnée de financer le terrorisme.

De son côté, l’Iran a besoin des investissements étrangers pour moderniser ses infrastructures, réduire le poids de l’Etat dans une économie épuisée par les sanctions, la récession, la chute des prix du pétrole, le chômage et l’hyper-inflation.

« Les secteurs de l’infrastructure et de l’énergie sont ceux offrant les opportunités les plus importantes pour nos entreprises« , estime le ministère italien du Développement économique.

Le président Hassan Rohani a prévu fin janvier une tournée en Italie puis en France, qui pourrait être fructueuse pour l’avionneur Airbus.

La Russie, alliée historique de l’Iran, a une longueur d’avance dans des secteurs stratégiques. Elle a ainsi emporté la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires à Bouchehr, et la vente par la holding publique Rostec de missiles S-300.

Moscou et Téhéran veulent porter leurs échanges à 10 milliards de dollars par an, contre 1,6 actuellement. La Russie, dont le président Poutine s’est rendu à Téhéran en novembre, est prête à débloquer une ligne de crédit de cinq milliards de dollars à son voisin et allié.

Dans le secteur de l’énergie, Gazprom et le numéro deux pétrolier russe Lukoil veulent exploiter, stocker et transporter les immenses réserves pétrolières de l’Iran. Un nuage toutefois: avec ses réserves, l’Iran est un rival de la Russie sur un marché pétrolier déjà déprimé.

Au total, Téhéran a mis en place des nouveaux contrats-type pour attirer au total 25 milliards de dollars d’investissement dans le gaz et le pétrole.

Certaines majors comme Total ou Eni sont en compétition pour participer à des coentreprises où le « partenaire » iranien devra conserver au minimum 51%.

Par ailleurs, la société publique russe des chemins de fer RZD est prête à électrifier le rail iranien pour plusieurs centaines de millions de dollars. L’Allemand Siemens vient d’annoncer un protocole d’accord avec Téhéran « sur l’amélioration des infrastructures ferroviaires« . Le géant américain GE serait aussi sur les rangs.

En matière d’aviation civile, comme le monde entier, l’Iran entend jouer la concurrence entre l’Européen Airbus et l’Américain Boeing. « Nous avons pris des contacts, oui. C’est potentiellement un gros marché pour Airbus et ses concurrents« , a déclaré récemment le PDG du conglomérat franco-allemand, Fabrice Brégier, au Financial Times.

Dans l’automobile, les Français sont bien placés. Renault négocie une prise de participation minoritaire au capital de l’entreprise publique Pars Khodro (qui était dans les années 60-70 allié à l’américain General Motors), avait indiqué un responsable iranien en juillet.

« Oui l’Iran est un marché très prometteur. Il représente plus d’un million de voitures, avec un potentiel de 1,5 à deux millions« , a reconnu le PDG de Renault Carlos Goshn en marge du salon automobile de Détroit. PSA pourrait aussi renouer son partenariat historique avec Khodro, tandis que les concurrents allemands (BMW, Daimler, Volkswagen…) anticipent de bonnes affaires et Toyota dit « surveiller la situation« .

Mode, luxe, high-tech, auto… Ils vont faire parler d’eux en 2016

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1. Le flou artistique de Christine Phung

Après un passage aux Beaux-Arts et un cursus en stylisme de mode à l’école Duperré, Christine Phung fait successivement ses classes chez Kenzo, Sonia Rykiel, Lacoste et Vanessa Bruno avant de monter sa griffe et d’être couronnée par le prix des premières collections de l’Andam. Ses créations géométriques, ses plissés hypertechniques, réalisés par les plus grands maîtres d’art, ont vite forcé l’admiration des professionnels de la mode. Ses imprimés singuliers et son travail autour du flou bluffent. La créatrice vient de remporter le prix Aubusson pour sa tapisserie revisitée qui semble quasi en mouvement. Talent à suivre (www.christinephung.com).

2. Fiat 124 Spider, le retour

Cinquante ans après le modèle originel, une nouvelle 124 Spider s’apprête à prendre la route. Fruit d’un partenariat entre Fiat et Mazda, ce charmant petit spider 124 reprend la plateforme de propulsion de la mythique MX-5, qu’il combine avec un moteur et une carrosserie turinois. Sa commercialisation devrait débuter en juin 2016.

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3. Joyaux pour homme

Derrière Ex Lux se cache une collection de boutons de manchette d’exception imaginée par Tommaso Ziffer, architecte et décorateur d’intérieur, la joaillière romaine Paquita Rossi Petrini et le styliste Antonio Davanzo. En or avec améthystes, diamants, onyx, quartz ou porcelaine peinte à la main (www.exlux.it).

4. Rio futuriste

Au sud de Rio, sur une jetée artificielle des docks réhabilités de Porto Maravilha, aujourd’hui, c’est déjà demain. Avant ses Jeux olympiques, la capitale brésilienne vient d’inaugurer le Museum of Tomorrow : 15 000 mètres carrés affectés aux sciences et à l’écologie. Coiffé d’un porte-à-faux XXL à cheval sur les flots, l’édifice, conçu par l’architecte espagnol Santiago Calatrava, optimise 5 500 panneaux solaires, utilisant aussi l’eau de la baie de Rio pour climatiser ses espaces intérieurs.

Inauguration of the Museum of Tomorrow© Marcelo Sayao/SIPA DRInauguration of the Museum of Tomorrow© Marcelo Sayao/SIPA DR
Inauguration of the Museum of Tomorrow© Marcelo Sayao/SIPA DR

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5. La crème de la chantilly

C’est le retour en force de la chantilly. La célèbre crème a même droit a un lieu qui lui est entièrement dévolu rue Cler, à Paris (dans le 7e arrondissement). Le tourbillon blanc fait en tout cas tourner la tête des gourmets gourmands avec des spécialités telles que la pavlova, le cornet chantilly, le chou chantilly au caviar, l’originale…

6. Mission E, l’anti-Tesla de Porsche

C’est désormais officiel, Porsche proposera bientôt à ses clients un modèle 100 % électrique. Un programme pour lequel le constructeur allemand investit d’ores et déjà 700 millions d’euros sur son site historique de Zuffenhausen, près de Stuttgart, où 1 000 nouveaux emplois vont être créés pour l’occasion. Si les caractéristiques du modèle définitif ne sont pas encore parfaitement connues, celles du concept Mission E, fort de 600 chevaux et d’une autonomie de 500 kilomètres, ont déjà de quoi mettre sur ses gardes Tesla, le constructeur californien de voitures de luxe électriques.

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7. Ça va bruncher

Après un test réussi en octobre au Mandarin oriental, Funky Brunch s’installe à Paris. Lancé en Suisse, ce concept de brunch nomade avec animations DJ et activités pour enfants réunit 120 participants. Prochain rendez-vous : le 31 janvier au Jamel Comedy Club (65 €/adulte et 30 €/enfant, www.funkybrunch.com).

8. Appli érotique

Concept multiprimé made in France, B.Sensory est la première application de lecture d’e-books érotiques connectés. Lors des passages les plus torrides, une simple secousse ou une caresse sur l’écran suffisent à déclencher les vibrations du Little Bird, variant en fonction de l’intensité des mots.

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9. Une trottinette électrique et connectée

Pour aller au boulot ou se balader en ville sans perdre de temps, FlyKly vient de créer la première trottinette connectée motorisée. De surcroît pliable, légère et sûre grâce à un système de verrouillage via l’application BitRide.

© Steve Wells Photography DR

10. Dans ma besace

Rue de Verneuil est une marque de sacs et d’accessoires pour femme et homme lancée par Vincent Ribat, passionné d’élégance à la fois « classique, mais moderne, sobre et sophistiquée », explique-t-il. Cabas, sacs forme marin et pochettes sont déclinés dans des toiles rayées ou de la flanelle ultrachic (www.ruedeverneuil.com).

11. Villa et Cariocas

Rio sans contraintes ni prix exorbitants… C’est l’expérience proposée par la flopée de villas haut de gamme qui fleurissent de Copacabana à Ipanema. Rua Iposeira, par exemple, une propriété tout en baies vitrées, dotée de quatre chambres, d’un vaste salon, d’un jardin luxuriant et d’une piscine à débordement face à l’océan. Parfaite à quelques mois des JO. (Jusqu’à 8 personnes, à partir de 700 € la nuit, www.whereinrio.com)

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12. Parfums d’antan

Renaissance de parfums oubliés, rééditions de flacons vintage, recettes anciennes… Pour l’industrie du parfum, le passé est ancré dans l’air du temps. Trois maisons renaissent ou relancent leurs fragrances mythiques. D’abord Le Galion. Fondée par le prince Murat et reprise dès 1935 par le parfumeur Paul Vacher (« coscénariste » d’Arpège de Lanvin et de Miss Dior), cette belle au bois dormant se réveille avec neuf fragrances reliftées par Thomas Fontaine. Parfums de Marly fait revivre l’esprit des somptueuses réceptions organisées dans le château du même nom. Enfin, le britannique Atkinsons édite une version limitée de sa cologne 24 Old Bond Street.

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13. La tendance exotique chic

Pour l’été, cap sur l’Afrique, l’Inde ou le Pacifique à grand renfort de teintes épicées, de broderies de plumes et de perles de verre, de subtils motifs animaliers, de cuir souple et de peaux précieuses. Ici chez Valentino et Hermès.

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14. Un parfum de Caucase

Si vous ne connaissez pas encore la Géorgie, ses lacs, ses vignes, ses monastères perchés et ses villes troglodytiques, l’hôtel Kazbegi – ouvert sur des montagnes majestueuses – finira de vous convaincre d’aller vite réserver vos billets (voyage sur mesure chez Tselana Travel : 01 55 35 00 30, www.tselana.com).

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Gauchère Fashion Show, Ready to Wear Collection Spring Summer 2016 in Paris CREDIT: Gio Staiano / NOWFASHION © Gio Staiano / NOWFASHION DR

15. Fille à suivre

Après avoir étudié à la Parsons School de New York puis à l’école de la chambre syndicale, Marie-Christine Statz a créé sa propre marque de mode en 2012. L’un de ses professeurs la surnommant « la Gauchère », c’est ainsi que la jeune femme a choisi de baptiser sa griffe.

16. Le Paradis des enfants

Le concept store online de mode, décoration, mobilier et jouets pour enfants inaugure sa première boutique parisienne. Un espace atypique de 300 mètres carrés façon loft avec plus de 450 marques référencées (81, rue du Cherche-Midi, Paris 6e).

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17. Le nouvel homme fort de Balenciaga

Demna Gvasalia succède à Alexander Wang. Le créateur de nationalité allemande et d’origine géorgienne, connu pour son travail à la tête du collectif Vêtements, présentera sa première collection Balenciaga à la Fashion Week parisienne automne-hiver 2016-2017.

18. Métamorphose

L’hôtel Normandy, à Deauville, s’offre une cure de jouvence. Pour le moment, peu d’informations ont filtré. Mais on sait déjà que la suite Anouk Aimée s’appellera désormais Un homme et une femme, et que la toile de Jouy immortalisée par Claude Lelouch dans son film bénéficiera d’un sérieux coup de frais. Pour le reste, il faudra attendre fin avril (www.lucienbarriere.com).

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19. Le nouveau Brooklyn

Oubliez les Hamptons – trop chichiteux – et visez les Catskills, une région qui a le vent en poupe, à 150 kilomètres de New York. C’est là qu’est né le festival de Woodstock en 1969. Pas étonnant que ses habitants y cultivent toujours un esprit communautaire et bobo. Ce comté grouille de cafés (dont le Phoenicia Diner), d’épiceries bio et de galeries d’art. Les New-Yorkais stressés s’y ressourcent le week-end. Le concept store parisien Colette lui a consacré une expo et y organise en février son mythique Snow Club, repaire des skieurs branchés.

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20. HYT Machine

Demain, l’heure sera liquide. C’est en tout cas l’avis de la jeune marque HYT, qui a commencé à commercialiser ses créations hydro-mécaniques fin 2013. Leur pari fou : remplacer les aiguilles d’une montre par un niveau de liquide pour créer la clepsydre du XXIe siècle. À 6 heures, deux réservoirs contiennent un liquide coloré et un second incolore. Tandis que le premier se compresse, l’autre se détend et inversement, au moyen de deux pistons empruntés aux ingénieurs de la navette spatiale de la Nasa. La nouvelle H4 Metropolis, d’un diamètre de 51 millimètres, possède un boîtier en titane DLC et un châssis squeletté permettant d’admirer son étrange mécanique. Mais elle propose surtout la première complication lumineuse de l’histoire de l’horlogerie. Ici, pas de pile, tout est mécanique : un minigénérateur est dissimulé dans son flanc entre 4 et 5 heures. Faites tourner le poussoir à 4 h 30 pour le recharger, puis appuyez pour activer les deux leds qui éclaireront la Metropolis durant cinq secondes. Dotée de 65 heures de réserve de marche, cette création futuriste est une édition limitée à 100 exemplaires.

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21. Divines liquettes de Marie Marot

Retenez bien le nom de Marie Marot, cette créatrice parisienne qui dessine des chapeaux chics et intemporels et des chemises taillées à la perfection dans de la popeline, du coton égyptien, du lin… Avec un sens du détail inouï, elle revisite ce grand classique du vestiaire qu’elle parsème de volants ou d’un boutonnage dorsal pour un effet ultrasexy. On aime aussi quand la jeune femme donne à ses créations un esprit rétro ou pyjama chic (www.mariemarot.com).

Et aussi en 2016…

Sans contact

Présentés au CES de Las Vegas par Think & Go, les écrans connectés intègrent désormais le paiement sans contact. Bientôt, dans les gares, les aéroports, le métro, on pourra acheter ou réserver un produit (accessoire de mode, place de concert…) directement sur l’écran avec son téléphone ou sa carte bancaire.

Houellebecq, l’expo

Si 2015 fut une grande année pour l’écrivain – un roman, Soumission, et des polémiques en rafale –, 2016 le verra devenir complètement artiste. Le Palais de Tokyo a eu l’excellente idée de lui confier ses espaces pour une grande exposition où Houellebecq présentera, sur 1 500 mètres carrés, photographies, installations, films, et invitera d’autres artistes comme Robert Combas ou Iggy Pop. « Rester vivant », c’est le titre, fait écho à son essai de 1991, premier texte personnel de l’écrivain. À partir du 23 juin.

Araki, la rétrospective

Grands frissons attendus au musée Guimet à partir du 13 avril. Le maître de la photo érotique japonaise, Nobuyoshi Araki, célèbre pour ses portraits de femmes nues savamment ligotées selon les règles du Kinbaku-bi – l’art japonais du bondage – et pour lequel ont posé Björk et Lady Gaga, a les honneurs du temple national des arts asiatiques. Dans « Araki rétrospective », plus de 350 clichés, dont certains inédits, réalisés entre 1965 et 2016. Intense.

Golf à Rio

Une première ! Le rugby et le golf ont été retenus comme disciplines olympiques aux Jeux de Rio, qui se tiendront du 5 au 21 août.

Miroir, mon beau miroir

Envie d’un regard de biche, charbonneux ou d’un teint de porcelaine ? Dior propose, dans certains points de vente, un véritable simulateur de maquillage sur grand écran. À travers l’expérience de réalité augmentée Dior Magic Mirror, les clientes peuvent tester de façon virtuelle une variété de produits de maquillage sur leur propre visage grâce à la technologie 3D. Il suffit de sélectionner un produit (blush, rouge à lèvres, fard à paupières…) sur l’écran tactile et de se placer devant l’écran pour vivre une expérience digitale inédite en termes de maquillage. Cliquez, vous êtes fardée (www.diormagicmirror.com).

Mathieu Pacaud reprend la barre du Divellec

Mathieu Pacaud s’apprête à faire revivre l’institution de la rue de l’Université, à Paris (7e). Pour cette nouvelle aventure qui débutera en avril, le chef de 35 ans sera épaulé par son père, Bernard, chef de L’Ambroisie, 3 étoiles Michelin à Paris. Le concept ? Des plats de partage mettant à l’honneur des poissons autour de la technique de la pigmentation naturelle et de la macération.

Ritz Paris, mars et ça repart…

L’ouverture du Ritz Paris aura finalement lieu en mars. Le palace de la place Vendôme inauguré en 1898 accueillera un spa Chanel et comptera 71 chambres et 71 suites. Les 15 plus prestigieuses répondront aux noms de Coco Chanel, Marcel Proust, Ernest Hemingway ou Scott Fitzgerald. Nicolas Sale prendra la direction de L’Espadon avec comme chef pâtissier François Perret et comme chef sommelière Estelle Touzet. La Galerie abritera 93 boutiques consacrées à la haute couture, à la joaillerie, au design…

Le Convertible évoque de Range Rover enlève le haut

Inspirés par le succès commercial de l’Evoque, sans précédent pour la marque, les dirigeants de Land Rover ont décidé de le décliner en version découvrable. L’utilisation d’une capote souple permet de conserver intacte la ligne distinctive et dynamique. En concessions au printemps.

F-Pace, le premier SUV de Jaguar

Connu pour ses coupés sport et ses berlines de luxe, Jaguar se lance en 2016 sur le très couru segment des SUV avec le F-Pace. Reprenant la plateforme modulaire en aluminium déjà utilisée par ses berlines XE et XF, et animé par une gamme de moteurs allant de 180 à 380 chevaux, le F-Pace concurrencera le Porsche Macan.

A Bobigny, une balle dans le dos et un acquittement

L’affaire avait enflammé l’entre-deux-tours de la présidentielle de 2012. Amine Bentounsi, un délinquant de 28 ans, était tué d’une balle dans le dos par Damien S., gardien de la paix au commissariat de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). Depuis les faits, ce dernier a toujours affirmé avoir agi dans le cadre de la légitime défense. Sa mise en examen – pour «homicide volontaire» au départ – avait poussé de nombreux policiers à exprimer leur mécontentement en descendant les Champs-Elysées. Vendredi, l’avocat général requiert cinq ans de prison avec sursis. A 20 h 30, le président prononce le verdict : le policier est acquitté. Dans la salle, une large partie du public scande : «La justice acquitte, la police assassine.»

Lundi 11 janvier, 11 heures

Damien S. se familiarise pour la première fois avec la petite barre bleue de la cour d’assises de Bobigny. Lorsqu’il s’y accroche fermement, enroulant ses pognes de golgoth, celle-ci se désolidarise du sol. L’homme est d’une stature peu commune : 1 m 95, un bon quintal et des airs de Laurence Fishburne, le Morphéus aux lunettes sans branches de Matrix. Son parcours est tout aussi atypique puisque c’est d’abord à la pâtisserie qu’il se destine. «Pourquoi ?» hoquette le président de la Cour, interloqué. «Parce que j’étais gourmand», susurre-t-il, marmoréen. Il ratera tout de même son CAP, «à chaque fois à cause de l’examen de chocolaterie».

Damien S. est né à La Tronche, une ville moyenne de la banlieue de Grenoble (Isère). Son père, un ex-électro-mécanicien, lui a inculqué la culture arménienne, son pays d’origine. Par des contacts familiaux, Damien S. s’intéresse finalement à la police, «parce qu’il aime l’uniforme». A 19 ans, il est d’abord recruté comme adjoint de sécurité. Pour cela, il bénéficie du dispositif «emploi-jeune». Cinq années de contrat plus tard, il passe gardien de la paix et se retrouve affecté en Seine-Saint-Denis, le 1er décembre 2006. Comme nombre de policiers venant de province, il découvre avec stupéfaction le département le plus pauvre de France, et sa délinquance parfois fourmillante.

Décrit comme «un boute-en-train» par ses collègues, qui le dépeignent en «imitateur hors pair», il dénote à la barre, où chaque mot lui est arraché de haute lutte : «Je ne sais pas ce que je fais devant une cour d’assises, j’ai tiré sur Amine Bentounsi parce que j’ai failli mourir. C’était lui ou moi. J’ai juste fait mon travail correctement. J’ai vu ses yeux et son arme braquée sur moi. Sinon, je n’aurais pas tiré. Je ne suis pas fou.» Souvent, ses sanglots bruyants ponctuent voire interrompent les débats. Les psychiatres disent de lui «qu’il cherche à se montrer solide, mais qu’il recèle une vraie fragilité et qu’il n’arrive pas à reconnaître ses erreurs».

Mardi 12 janvier, 9 h 35

L’ambiance, déjà passablement lourde aux abords de la salle d’audience, se tend encore un peu plus. Nadir Dendoune, journaliste indépendant et documentariste, s’installe sur les bancs réservés à la presse. Alors que les autres journalistes vont et viennent sans entrave, un policier lui quémande sa carte de presse, estimant visiblement que sa place, en tant qu’Arabe, est plutôt du côté des parties civiles… «On appelle ça un vulgaire contrôle au faciès», éructe-t-il devant les nombreux policiers en faction à l’entrée des assises. Il faut dire que le procès vient télescoper l’actualité de façon spectaculaire. Depuis trois ans et demi, Damien S. maintient envers et contre tout qu’il a agi dans le cadre de la légitime défense. Or, le gouvernement s’apprête à présenter le 3 février en Conseil des ministres, un projet loi qui prévoit d’étendre l’irresponsabilité pénale dans les cas où l’usage de l’arme est «rendu absolument nécessaire pour mettre hors d’état de nuire l’auteur d’un ou plusieurs homicides volontaires ou tentatives […] dont il existe des raisons sérieuses et actuelles de penser qu’il est susceptible de réitérer ces crimes dans un temps très voisin de ces actes». Les policiers plébiscitent la mesure. Mais pour les nombreux militants présents, cela accentuera l’asymétrie des rapports police-population et les bavures vont se multiplier.

La veille, une grande banderole avait été déployée devant l’austère tribunal de Bobigny : «Permis de tuer ?» Dans le public, Sihame Assbague, porte-parole du collectif Stop le contrôle au faciès, ne loupe pas une miette des débats. A ses côtés, l’activiste Almamy Mam Kanouté et Mohamed Mechmache, le porte-parole d’AC le Feu. Siyakha Traoré, le frère de Bouna, mort en 2005 dans un transformateur électrique à Clichy-sous-Bois à la suite d’une course-poursuite, a également fait une apparition pour «soutenir la famille d’Amine Bentounsi dans un moment qu’il connaît bien».

Mardi 12 janvier, 17 heures

C’est au tour de Ghislain B. de faire sa déposition. Il était l’équipier de Damien S. au moment des faits. Lorsque «l’équipage TV 813» a surgi pour interpeller Amine Bentounsi, Ghislain B. s’est lancé le premier à la poursuite du fuyard. Mais ce dernier lance derrière lui une grenade américaine défensive de type MK. Ghislain B. se jette au sol et se blesse légèrement au genou. Il apprendra plus tard que la grenade était en réalité factice. Toutefois, l’épisode à son importance. Ayant perdu de nombreux mètres sur Amine Bentounsi, Ghislain B. ne le verra pas tomber sous la balle de son collègue. Au départ, pourtant, il prétend le contraire et ment ouvertement aux enquêteurs : oui, il a bien vu Amine Bentounsi braquer son arme sur Damien S, ce qui fonde le recours à la légitime défense. La supercherie s’effondre le 22 juin 2012 devant l’Inspection générale des services (IGS, la police des polices). Ghislain B. reconnaît avoir livré une version des faits rapportée par Damien S. lui-même… Il dit avoir agi ainsi «pour le couvrir». Michel Konitz, l’avocat de la famille Bentounsi, s’embrase : «Je note que Ghislain B. n’a jamais reçu de sanctions disciplinaires. Un policier peut mentir dans le cadre d’une enquête et ça ne semble choquer personne.» Christian Lambert, ex-préfet ultrasarkozyste de Seine-Saint-Denis, ira jusqu’à contacter l’IGS en personne, pour reprocher à ses fonctionnaires des interrogatoires trop musclés.

Mercredi 13 janvier, 16 heures

Inès A. est venue de New York pour témoigner. Son métier ? Avocate. Elle se trouvait à l’arrière d’une voiture en compagnie de sa mère, de sa sœur, et d’une amie lorsqu’Amine Bentounsi s’est effondré. Comme trois autres témoins, elle maintient invariablement que «la victime est tombée face contre terre». Si les experts démontrent avec certitude que la balle qui a tué Amine Bentounsi lui a perforé le bas du dos, il n’est pas possible, disent-il, de savoir si le fuyard a pu pivoter rapidement sur lui-même après avoir pointé son revolver sur Damien S. C’est d’ailleurs la ligne de défense principale de Daniel Merchat, l’avocat du gardien de la paix : «Il faut un 32e de seconde à un humain pour pivoter sur lui-même. Or, il a fallu trois secondes à mon client pour tirer quatre projectiles.» Autre élément-clé : la position à laquelle ont été retrouvées les douilles des cartouches tirées par Damien S. «Certaines ont été découvertes très loin de l’endroit où le policier déclare avoir tiré», observent les parties civiles, malgré le concours des balisticiens. L’accusation selon laquelle les policiers ont sciemment modifié la scène de crime est à peine voilée. Tout aussi troublant, le récit de Lisa A., la sœur d’Inès A., qui jure avoir appelé le commissariat de Noisy-le-Sec le lendemain des faits pour apporter son éclairage. Réponse : «Ce qui s’est passé est très grave. Ca ne sert à rien de témoigner, ça n’a aucune utilité.» Dans le doute, Lisa A. contactera tout de même un commissariat parisien.

Jeudi 14 janvier, 17 h 30

Le moment serre le cœur. Pour la première fois, Amal Bentounsi, la grande sœur d’Amine, témoigne à la barre. Elle narre le récit de la vie de son frère, «mort pour la première fois à 13 ans». Il est alors l’un des détenus les plus jeunes de France, incarcéré dans le quartier des mineurs de Fleury-Mérogis. Par la suite, il sera impliqué dans des vols à main armé. Le jour de sa mort, Amine Bentounsi devait se trouver en prison. Il purgeait une peine de 8 ans, mais n’avait pas regagné sa cellule à la suite d’une permission. Lorsqu’elle a appris que son frère était tombé sous la balle de Damien S., Amal a pensé : «Amine a joué au con, il a perdu.» Pourtant, elle se plonge dans un «long combat pour la vérité». Après un long silence, elle craque en montrant aux jurés la bague qu’elle porte au doigt : «C’est la seule chose qui me reste d’Amine. De lui, nous n’avons rien, à part quelques affaires dans des cartons.» A 18 ans, son frère a tenté de franciser son prénom. «Il voulait s’appeler Bentounsi Jean-Pierre, murmure-t-elle. Il pensait qu’ainsi, on le lâcherait.»

Willy Le Devin

Wall Street finit sans direction, tiraillée entre bonnes affaires et morosité

New York – La Bourse de New York a fini la sance de lundi sans direction, aprs avoir hsit jusqu’aux dernires minutes d’changes entre chasse aux bonnes affaires et morosit: le Dow Jones a gagn 0,32% mais le Nasdaq a cd 0,12%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a avancé de 52,12 points à 16.398,57 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a reculé de 5,64 points à 4.637,99.

Très surveillé par les investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,09%, soit 1,64 point, à 1.923,67 points.

Toute la journée, les investisseurs ont semblé tiraillés entre la tentation d’acheter des actions à bas prix, après sept séances de baisse, et la déprime entraînée par la chute continue des cours du pétrole et les inquiétudes pour la croissance en Chine, qui avaient poussé les Bourses européennes à la baisse.

« C’est très curieux de voir que les investisseurs considèrent que des prix du pétrole en baisse sont une mauvaise chose« , a noté Alan Skrainka, chez Cornerstone Wealth Management, notant qu’après tout ils pouvaient réduire les frais des consommateurs, et donc gonfler leurs dépenses.

Mais il a noté que ces prix bas étaient de mauvais augure pour les bénéfices des entreprises liées au secteur de l’énergie, et au-delà.

Wall Street, en panne d’indicateurs, s’apprête désormais à surveiller de près les résultats et perspectives des entreprises.

Alcoa (aluminium et métaux composites) a débuté la saison dès la clôture, avec un résultat net trimestriel un peu meilleur que prévu et un chiffre d’affaires en baisse un peu plus prononcée que prévu.

« Le consensus est qu’on verra une augmentation des bénéfices de plus de 10% pour cinq différents secteurs de l’économie, ce qui est une attente assez optimiste, qui va je crois devoir être revue en baisse« , a dit M. Skrainka.

– Changement de patron –

Avant même l’annonce de ses résultats, Alcoa a perdu 0,87% en dépit de l’annonce d’un contrat de 1,5 milliard de dollars conclu avec la branche avions du conglomérat General Electric (+0,46% à 28,58 dollars).

La société de biotechnologies Celgene a plongé de 5,46% à 103,03 dollars après avoir averti que ses résultats de 2015 et 2016 seraient inférieurs aux attentes. La société du New Jersey a également promu son directeur d’exploitation Mark Alles au rang de directeur général, le PDG Bob Hugin ne gardant plus que le titre de président exécutif du conseil d’administration.

Le laboratoire pharmaceutique Baxalta, qui avait gagné son indépendance de Baxter en juillet, a perdu 2,27% à 39,10 dollars après l’annonce de son acquisition moyennant 32 milliards de dollars par l’irlandais Shire, qui avait présenté une première offre à 30 milliards de dollars dès l’été dernier.

Le fabricant américain d’équipements de laboratoires Thermo Fisher a gagné 0,54% à 134,88 dollars après avoir annoncé un accord pour acquérir Affymetrix (+51,57% à 13,96 dollars), spécialisé dans les outils d’analyse cellulaire et génétique.

Les grands magasins Macy’s, qui accumulent des déceptions avec leurs ventes, se sont envolés de 8,16% à 38,82 dollars après que l’un de leurs actionnaires, le fonds Starboard Value, les a encouragés à monétiser certains actifs immobiliers, selon le Wall Street Journal.

Leur concurrent Kohl’s, qui selon le Wall Street Journal craint d’être la proie d’investisseurs activistes, a bondi pour sa part de 4,59% à 50,08 dollars. Il envisagerait pour se défendre soit de se scinder soit de se retirer de la cote.

Le groupe internet Yahoo!, qui selon le New York Post envisagerait d’investir 3 milliards de dollars pour développer ses contenus, a perdu 1,50% à 30,17 dollars.

Le marché obligataire a baissé. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s’affichait à 2,174% contre 2,115% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,975% contre 2,910% avant le week-end.

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À la carte – Lyon : La Bijouterie, le casse de l’année

Ils se sont posés en septembre à quelques pâtés de maison de la rue Mercière et poussent le bouchon… jusqu’à jouer en pleine capitale des Gaules une partition aux antipodes des lyonnaiseries. Cheveux en joyeux bordel, barbe en désordre, tatouages en cascade, Arnaud Laverdin, 35 ans, Ryan Dolan, 28 ans, et Noé Saillard, 25 ans – ils se sont connus en 2011 chez Têtedoie à Lyon – s’en donnent à coeur joie derrière le fourneau ouvert de leur Bijouterie. Dans les assiettes, ça frise la haute joaillerie. L’autre soir – le midi, la carte est consacrée aux dim sum –, le trio, qui assure la cuisine et le service, a joué, dans son repaire de 20 places, une émouvante représentation en sept actes, pour seulement 35 euros.

Les ravioles comté-épinard se la coulaient douce dans leur bouillon de poule au beurre fumé. L’effilochée de pintade coiffée de carotte, coriandre et d’une mayonnaise gingembre se laissait cocooner dans un supersonique bao bun. Le maquereau grillé déclarait sa flamme à la betterave, aux raisins noirs et à la moutarde de Meaux. Le turbot s’encanaillait de bulots, de lard fumé, d’ortie et de jeunes poireaux. Les courges de Nice barbotaient gaiement dans leur bouillon de champignons de Paris. L’épaule de cochon duroc braisée façon barbecue s’acoquinait de concombre et de sésame. Pour le bouquet final, les poires pochées dans un sirop genévrier-poivre timut paradaient devant un sorbet pâtisson et une chantilly au chocolat blanc fumé. Ultime fulgurance de trois garçons qui, avec leur Bijouterie, vont faire le casse de l’année à Lyon.

Turbot, bulots, lard fumé, ortie, jeunes poireaux. © Julien Faure Turbot, bulots, lard fumé, ortie, jeunes poireaux. © Julien Faure
Turbot, bulots, lard fumé, ortie, jeunes poireaux. © Julien Faure

La Bijouterie, 16, rue Hippolyte-Flandrin, Lyon, 1er (Rhône). 04 78 08 14 03. Menus : 15 € (déjeuner formule dim sum), 35 € (dîner).

Turbot, bulots, lard fumé, ortie, jeunes poireaux

Le secret d’Arnaud Laverdin On commence par lever les quatre filets du turbot entier. On retire leur peau avant de les plonger dans une bassine remplie d’eau glacée dix à quinze minutes pour les raffermir et retirer leur limon. On portionne les filets, on les laisse quelques minutes au réfrigérateur entre deux torchons. On les sort, on les assaisonne avec du sel de Maldon, puis on les fait cuire dans un four vapeur trois minutes à 78 °C.Le produitLe turbot provient de la pêche de petit bateau au large des côtes bretonnes. Chaque pièce pèse entre 1 et 1,2 kilo. En bouche, le poisson dévoile toute sa finesse et sa pureté.

Demandez le menu…

La table : la 4, située dans un coin avec vue sur l’ensemble de la salle.Le plus : les cinq places au comptoir pour vivre la performance en live des trois larrons.Le plan B : Substrat, 7, rue Pailleron, Lyon 4 , (Rhône). 04.78.29.14.93.

Pour une primaire à gauche, violences à Cologne et Golden Globes : le point sur l’actu de ce lundi

Appel pour une primaire à gauche.«Nous refusons la passivité face à l’abstention, au vote Front national et à la droitisation de la société». Une quarantaine d’intellectuels, comme l’économiste Thomas Piketty ou le sociologue Michel Wieviorka, et de politiques, tels que Daniel Cohn-Bendit et Yannick Jadot, lancent aujourd’hui un appel dans Libération Libération pour l’organisation d’une primaire à gauche en vue de la présidentielle de 2017. L’organisation d’un vote à gauche incluant François Hollande aurait des conséquences défavorables sur la primaire de la droite.

Violences sexuelles à Cologne. Le nombre de plaintes pour violences lors de la nuit du Jour de l’An à Cologne a explosé, accroissant la pression sur la chancelière Angela Merkel et son ouverture envers les réfugiés. Quelque 516 personnes ont porté plainte, dont environ 40% pour des faits d’agression sexuelle.

Emploi. Les principaux leaders syndicaux et patronaux ont rendez-vous aujourd’hui à Matignon, pour échanger avec Manuel Valls et tenter de glaner quelques précisions sur le plan d’urgence pour l’emploi que détaillera François Hollande le 18 janvier.

Golden Globes. The Revenant et Seul sur Mars, ont triomphé cette nuit aux Golden Globes et s’annoncent comme les grands favoris pour les prestigieux Oscars le mois prochain.Brie Larson a obtenu le Golden Globe de la meilleure actrice dramatique pour son rôle dans Room. Côté masculin, c’est Leonardo DiCaprio qui rafle la récompense pour son interprétation du trappeur Hugh Glass dans The Revenant.

Scénario hollywoodien. Avant que le plus gros trafiquant mondial de drogues mexicain soit arrêté vendredi, l’acteur Sean Penn avait secrètement rencontré El Chapo pendant sa cavale, en octobre. Il raconte tout dans un interminable article façon journalisme gonzo, publié samedi par le magazine américain Rolling Stone.

Météo. Douze départements des côtes atlantiques et méditerranéennes sont placés depuis cette nuit par Météo France en vigilance orange pour vagues-submersion et vent violent.

LCI gratuit: BFMTV dépose un recours et dénonce une « régression démocratique »

Paris – BFMTV a annonc vendredi avoir dpos un recours devant le Conseil d’Etat pour contester la dcision du CSA d’autoriser le passage de LCI en gratuit, « un mauvais coup port au pluralisme et une rgression dmocratique », selon un communiqu.

Alain Weill, patron de la maison mère de BFMTV NextRadioTV, avait annoncé son intention de saisir le Conseil d’Etat dès le lendemain du feu vert du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) à LCI mi-décembre.

Pour motiver son recours, en référé et au fond, la chaîne considère que le « nouveau projet de LCI est un leurre« , que « les engagements du groupe TF1 sont insuffisants » et que « le passage en gratuit de LCI ne permet pas de renforcer le pluralisme« .

Le CSA, qui a accédé à la demande de la chaîne d’information en continu du groupe TF1 après deux refus, a justifié sa décision par le fait que LCI n’avait plus d’avenir dans le payant et que « son accès gratuit contribuera au pluralisme« .

Pour BFMTV, « cette décision va permettre au groupe audiovisuel français le plus puissant, qui représente déjà 50% de l’audience de l’information sur les chaînes privées en France, d’avoir une 5e fréquence gratuite sur la TNT« .

« Alors que les informations se multiplient sur l’arrivée du groupe Bouygues comme 2e actionnaire d’Orange après l’État – de façon très opportune juste après l’annonce du CSA – et que se profile une chaîne d’information du service public, NextRadioTV considère que la décision du CSA est un mauvais coup porté au pluralisme et une régression démocratique« , dénonce la chaîne.

« BFMTV dérange le pouvoir, quel qu’il soit« , estime Alain Weill dans un entretien au Monde publié vendredi, ajoutant que « la situation actuelle ressemble à une certaine reprise en main de l’information à la télévision« .

La chaîne motive également son recours par le fait que « les conséquences sur les deux chaînes d’information gratuites existantes ont largement été minimisées » et qu' »il n’y a aucun risque de disparition de LCI si elle ne passe pas en gratuit« .

BFMTV espère aussi que la diffusion en clair de LCI, qui devrait avoir lieu en février, attendra la décision du Conseil d’Etat.

Le président du CSA Olivier Schrameck avait toutefois prévenu en décembre que ce type de recours n’était pas suspensif.

Pologne: l’UE va se pencher sur le respect de l’Etat de droit

Bruxelles – L’Union europenne va lancer une premire tape d’valuation contre la Pologne dans le cadre d’une procdure, encore jamais utilise, visant faire face toute menace contre l’Etat de droit au sein d’un Etat membre, aprs le vote d’une loi controverse sur les mdias publics.

L’UE brandit ainsi la menace d’un recours à une procédure mise en place en mars 2014, « outil d’alerte précoce » – selon le vocabulaire alors employé – pour se prémunir contre des « menaces systémiques envers l’Etat de droit« , dont le gouvernement conservateur polonais issu des élections de mi-novembre pourrait être le premier à faire les frais.

Pour sa rentrée, la Commission, à la demande de son président Jean-Claude Juncker, va organiser une discussion sur la situation de l’Etat de droit en Pologne.

« Le débat à la Commission le 13 janvier ouvre la phase d’évaluation du cadre pour l’État de droit introduit en mars 2014. Il est à ce stade trop tôt pour spéculer sur les prochaines étapes possibles« , a expliqué à l’AFP un porte-parole de la Commission, qui confirmait les déclarations de l’un de ses membres, l’Allemand Günther Oettinger, au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).

Depuis quelques jours, l’exécutif européen multipliait les avertissements. Le vice-président Frans Timmermans a pris la plume à deux reprises « pour demander des renseignements » sur les nouvelles lois portant sur le Tribunal constitutionnel dans un premier temps, et plus récemment sur les médias publics.

« La liberté et le pluralisme des médias sont cruciaux dans une société pluraliste d’un Etat membre respectueux des valeurs communes sur lesquelles l’Union est fondée« , a-t-il écrit au ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski, dans une lettre en date du 30 décembre que l’AFP a pu consulter.

– ‘Guérir notre pays’ –

« Nous voulons simplement guérir notre pays de quelques maladies afin qu’il puisse se remettre« , a répondu ce dernier dans un entretien au journal allemand Bild à paraître lundi.

La nouvelle loi a été voté par les deux chambres polonaises les 30 et 31 décembre, dans la précipitation et malgré les protestations internationales.

Elle assure aux conservateurs, de fait, le contrôle des médias publics: les nouvelles dispositions font expirer immédiatement les mandats des instances dirigeantes actuelles de la télévision et radio publiques, laissant au ministre du Trésor la compétence de nommer et révoquer les nouveaux patrons.

« Je suis désolé mais durant les huit dernières années (du gouvernement libéral précédent, ndlr), nous n’avons eu de pluralisme dans les médias même pas pour un sou, et pas un seul commissaire européen, pas un seul député européen ne l’a déploré« , a rétorqué à la télévision privée TVN24 Marek Magierowski, le chef du bureau de presse de la présidence polonaise.

« Nous remplaçons les chefs de groupes de médias parce qu’avant tout la télévision publique et, en partie aussi, la radio publique sont devenues jusqu’au fond des médias du parti » libéral, a-t-il ajouté. Il n’a ensuite pas exclu que le président Andrzej Duda puisse signer dès lundi la loi.

En tête des voix discordantes en Europe, l’Allemagne a vu ses relations avec le gouvernement dirigé par le parti Droit et Justice (PiS) rapidement se dégrader, alors même que la chancelière Angela Merkel avait félicité « chaleureusement » la Premier ministre Beata Szydlo lors de sa nomination.

Le 14 décembre, l’Allemand Martin Schulz, président sociale-démocrate du Parlement européen, avait parlé de « coup d’Etat » et de situation « dramatique » en Pologne après les premières mesures prises par le nouveau gouvernement.

Plus largement, les relations entre Berlin et Jaroslaw Kaczynski, le chef du PiS connu pour sa germanophobie, sont compliquées. Il a, au fil des années, accusé Mme Merkel de vouloir « la soumission de la Pologne » dans un livre en 2011 ou encore comparé en 2007 l’Allemagne actuelle avec celle du début des années 30, juste avant l’arrivée d’Hitler au pouvoir.

La nouvelle procédure sur le cadre pour l’Etat, prévoit, en théorie, une recommandation de la Commission dans un deuxième temps, si le problème n’a pas trouvé de solution satisfaisante lors de la phase d’évaluation.

Les ambitions du Christofle, maître de l’argent

Ceux qui croient encore que Christofle ne fait que des couverts de grand-mère ou des plateaux en argent risquent d’avoir un choc en poussant la porte de l’une de ses boutiques. Candélabres futuristes et cubiques, couverts aux lames gravées au laser, disques durs d’ordinateur…, on est bien loin de l’image d’Épinal qui cantonnait la griffe aux listes de mariage. « Nous équipons aussi bien les palais que les branchés », glisse Olivier Frémont, le nouveau président de Christofle. En effet, l’orfèvre joue sur tous les fronts en se diversifiant doucement mais sûrement.

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Près de deux cents ans d’existence

Malgré près de deux cents ans d’existence, le chantre des arts de la table propose des collections d’une folle modernité. Un éventail qui va de la petite cuillère à fraise, pour les puristes, aux accessoires de déco, en passant par les bijoux, un nouvel axe fort dans son développement.

La griffe, qui mise sur cet univers, vient d’ouvrir une boutique qui lui est entièrement consacrée. Dans cet écrin niché rue du Four, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, on peut découvrir des collections inspirées, mélangeant les bijoux en argent, en or ou même pavés de diamants. De quoi ravir une clientèle nouvelle, hétéroclite, moins bourgeoise et plus jeune.

Cette diversification est amplifiée par l’énergie débordante du directeur artistique de la maison depuis 2013. Stéphane Parmentier, qui a fait ses armes chez Lanvin, Karl Lagerfeld et Givenchy, avant de devenir architecte d’intérieur, revisite les collections Christofle avec un côté résolument moderne et un supplément d’âme : « Je veux qu’on regarde la marque sous un autre angle. Ma mission est d’apporter une modernité durable. Prenez les couverts Malmaison. Avec leur côté très rock, contemporain, ils prouvent qu’une marque forte arrive à être sur le fil du rasoir et à naviguer. »

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Designers de renom

La griffe multiplie les collaborations avec des designers, du Studio Putman à Marcel Wanders, en passant par Ora-ïto. « Il faut trouver un juste équilibre. Nous disposons de gens formidables qui fouillent dans les archives comme dans un grenier familial. Ce sont ces forces vives qui s’approprient la marque et son patrimoine », confie Olivier Frémont.

La stratégie consiste aussi à viser toutes les bourses. En janvier, Christofle va lancer une collection avec le designer ultra-coté Éric Schmitt qui commencera à 120 euros. « Le renouveau passe aussi par des collections plus branchées, nos bijoux et le Mood », lâche Stéphane Parmentier. L’objet qui signe la nouvelle identité de la marque est sans conteste le Mood, « bébé » d’Olivier Frémont. Sous le couvercle de cet œuf en acier se trouve la ménagère 3.0. Comme à la cantine mais en version chiquissime, il s’agit de piocher son couvert dans cet œuf disposé sur la table. Avec cette trouvaille, Christofle bouleverse les codes habituels et réinvente la table de demain. « Il s’agissait de replacer les couverts dans notre quotidien avec un packaging sexy et fonctionnel qu’on ait envie de poser sur un plan de travail à côté de sa machine à café design. Nous sommes dans l’ère du mix and match, l’art de mélanger les styles. On entre dans une dimension plus décorative et moins formaliste que du temps de nos parents. À nous d’arriver à twister nos racines », détaille le président de Christofle. « Christofle est une marque très intime, avec une dimension de beau populaire qui infuse les histoires familiales avec des timbales et des coquetiers qu’on se transmet. Nos produits sont accessibles sans transiger sur la qualité », poursuit Stéphane Parmentier.

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Made in Normandie

En effet, chaque pièce d’orfèvrerie est façonnée à Yainville, en Normandie, par des artisans chevronnés et plusieurs Meilleurs Ouvriers de France. Il y a près de deux cents ans, Charles Christofle, le fondateur, avait déjà le sens de la formule en répétant à l’envi : « Une seule qualité, la meilleure ! » Sous l’impulsion de ses éminences grises et créatives, l’orfèvre parvient à brouiller les pistes et à surprendre avec des collections dans l’air du temps. De quoi illustrer la devise des Arts décoratifs : le beau dans l’utile. « Et décomplexer l’usage de l’argent au quotidien », conclut en souriant Olivier Frémont.

#TwitterAgainstWomen, un hashtag pour que le cyberharcèlement ne soit plus impuni

Une simple recherche dans la barre du réseau social, et ce sont des centaines de tweets ouvertement misogynes, incitant à la violence physique et sexuelle envers les femmes, qui s’affichent. Pour que les auteurs de ces messages n’agissent plus en toute impunité, le collectif Féministes contre le cyberharcèlement a lancé ce dimanche une campagne incitant Twitter à s’engager contre le sexisme décomplexé de certains internautes via le hastag #TwitterAgainstWomen (#TwitterContreLesFemmes en français).

Dans un communiqué, le collectif dénonce le silence «complice» du site qui, en faisant preuve «de laxisme dans sa modération», laisse prospérer «la culture du viol et la normalisation de la violence misogyne et raciale» sur le Web, les attaques visant souvent des jeunes femmes noires ou maghrébines.

Nous réclamons par ce communiqué une réaction de @TwitterFrance face au cyber harcèlement, RT #TwitterAgainstWomenpic.twitter.com/htlnXsWCe9

— FeminismVsCyberBully (@VsCyberB) January 3, 2016

«Des victimes très jeunes, vulnérables et isolées»

«Les victimes sont souvent très jeunes, vulnérables et isolées ; elles n’ont que rarement conscience de leurs droits», peut-on lire dans le texte, qui souligne que ces violences virtuelles «majoritairement impunies» ont des conséquences bien réelles, pouvant aller jusqu’à la dépression ou même le suicide. Selon le collectif, Twitter aurait pourtant les moyens de censurer les messages sexistes, passibles d’une peine de six mois de prison et de 22 500 euros d’amende en suspendant les comptes des auteurs, comme cela a été le cas récemment avec un compte «spoilant le dernier Star Wars». Le compte en question aurait en fait été suspendu à cause d’une photo de profil jugée violente.

Le mot-clé #TwitterAgainstWomen est devenu l’un des plus populaires dimanche, des centaines d’internautes, hommes et femmes, l’utilisant pour partager des publications ouvertement misogynes et pourtant toujours accessibles en ligne. Le collectif à l’origine de la campagne a aussi invité ses soutiens à changer leur photo de profil pour la remplacer par un logo reprenant le petit oiseau bleu de Twitter.

La misogynie est omniprésente…et @TwitterFrance continue de fermer les yeux. #TwitterAgainstWomenpic.twitter.com/bXdWHTjyCz

— Hérétique (@Sansdieux) January 3, 2016


En novembre, Libération publiait le témoignage de Kelly, 14 ans, cyberharcelée, à relire ici.

LIBERATION