Mois : août 2016

Fébrile, la radio franceinfo fait sa première rentrée télé

Paris – Dans des studios neufs qui sentent encore la peinture, les journalistes de franceinfo se familiarisent avec ce qui deviendra leur routine à partir de jeudi: le mariage d’une télé et d’une radio publiques pour donner naissance à la nouvelle chaîne d’info en continu.

Lundi, franceinfo (ex-France Info) effectue sa 30ème rentrée, à quelques jours de son arrivée sur la nouvelle chaîne, qui a repris son nom.

Principal changement à l’antenne: le rythme de l’actualité s’accélère avec un rappel des titres toutes les dix minutes. A ce rythme de métronome, franceinfo « continue de se recentrer sur sa mission de base: l’actualité chaude« , souligne le directeur de la radio, Laurent Guimier.

Au quatrième étage de la Maison de la radio, une vingtaine de présentateurs et d’éditeurs visuels, dont certains embauchés pour le projet, préparent ces bulletins qui rythmeront aussi l’antenne de la chaîne d’info publique de 5h à minuit.

– ‘Baroudeur urbain’ ou ‘hippie chic’-

Les présentateurs ont effectué leurs derniers essais avec une styliste et pris possession de leur cabine de maquillage avant de se présenter aux caméras. Définis par la styliste comme « baroudeur urbain » ou « hippie chic à tendance ethnique« , ils se veulent plus décontractés que le look constume-cravate des autres chaînes d’info.

Tous les matins, l’animatrice de la matinale Fabienne Sintès aura 3 minutes pour descendre du quatrième au deuxième étage pour présenter l’entretien politique, mené par le nouvel intervieweur de franceinfo, Jean-Michel Aphatie. A 7h55, Karl Zéro, l’autre grande recrue de la rentrée, se mettra dans la peau d’un personnage qui fait l’actualité.

La radio franceinfo va aussi fournir à la télévision deux émissions quotidiennes de débat sur l’actualité (« Les informés« , 20h-21h) et sur le sport (« Le Clasico« , 21h-22h).

Au milieu du grand studio de verre et de bois, Fabienne Sintès ne sait pas encore si elle présentera sa matinale debout ou assise. « La difficulté est de passer du côté très convivial de la radio à l’expérience posée de l’interview télé« , explique la journaliste, plutôt curieuse de « sortir de sa zone de confort« .

– Du temps pour la télé ‘ –

Sur les 160 journalistes de la radio, une trentaine participent activement à l’aventure de la chaîne d’info.

Les inquiétudes émises par des salariés de la radio au début du projet ont en partie été balayées par son avancée très rapide. Certains continuent de se demander où ils trouveront le temps de produire du contenu pour la télévision, tout en assurant leurs chroniques et papiers pour la radio. Leur participation au projet de télé reste cependant facultative pour l’instant, puisqu’elle n’est pas prévue dans leur contrat de travail.

« On n’est pas contre cette télé, mais on ne veut pas perdre notre âme dans sa création« , résume Célia Quilleret, déléguée du personnel SNJ. « Si cette chaîne ne réussit pas, ou qu’elle annonce une fausse info, elle nous engage« . Journaliste au service économique et social, elle regrette notamment la disparition de l’identité de la radio sur internet, au profit du site de la nouvelle chaîne d’info.

Laurent Guimier considère de son côté qu’une « grande partie de l’équipe a été convaincue que c’était pour le bien de la radio« . « Le timing annoncé était complètement fou. Maintenant que ça marche, ça suscite de l’envie« , assure-t-il. Il espère que la radio augmentera son audience (7,5% d’audience cumulée, au même niveau que RMC et Europe 1).

La cohésion de l’ensemble radio/télé passera son premier test en cas de grosse actu. De la télé, du site ou de la radio qui constituent franceinfo, quelle rédaction prendra la main’ « Celle qui sera le mieux à même de traiter l’information« , explique le patron de la radio.

Sonia Rykiel : « J’ai accompli tout ce que j’adorais »


Sa mère avait écrit : « Si Sonia tourne mal, on n’y pourra rien, si elle tourne bien, ce sera formidable. » Le pari a été plus que gagné pour la flamboyante créatrice, qui vient de mourir à l’âge de 86 ans. Il y a deux ans, la reine du tricot avait répondu aux questions du Point. Sur l’air du « Je ne regrette rien ».

Le Point : Quelle est votre plus grande fierté ?

Sonia Rykiel : C’est d’être devenue celle que je suis aujourd’hui. Je suis très fière d’un paradoxe qui m’a beaucoup amusée dans les années 1970 : avec le même manteau noir, j’ai été élue la femme la mieux habillée du monde et la femme la plus mal habillée du monde. Aujourd’hui, je peux bien l’avouer, m’habiller n’est pas trop mon truc. Je suis une faiseuse, j’aime faire les vêtements pour les autres, pas forcément les porter. J’ai aussi quelques décorations formelles à mon palmarès : la Légion d’honneur et le Mérite agricole, car je sais m’occuper des fleurs. Il y a même une rose de cent pétales qui porte mon nom.

Comment se rend-on compte que l’on a l’âme créatrice ?

La création, ça ne s’apprend pas, c’est quelque chose qui vous habite. Tout vous sert, vous bouffez le monde qui vous entoure. J’aurais pu ne rien en faire. J’étais un garçon manqué, j’étais terrible. La seule chose qui m’intéressait, c’était de manger de la pâtisserie fine, de flirter. Ma mère avait écrit une lettre que j’ai retrouvée, où elle disait : « Si Sonia tourne mal, on n’y pourra rien, si elle tourne bien, ce sera formidable. » J’ai bien tourné, ma vie est formidable. La vérité est que je n’avais pas été programmée pour faire de la mode. Chez moi, on était des classiques, des intellos, on ne faisait pas de mode. Mes parents n’ambitionnaient pour moi pas grand-chose de plus que faire des enfants et prendre le thé. Je me suis rebellée. J’ai travaillé et j’ai créé. J’ai accompli tout ce que j’adorais.

Qu’est-ce qui vous a bouleversée dans le siècle qui vient de s’écouler ?

Tout. Les hommes sur la Lune, les accidents de voiture, les progrès de la médecine et de la chirurgie, et tous ces drames écologiques qui me rendent malade. Plus qu’une erreur, nous nous rendrons compte que c’est un désastre. Un type sublime comme Obama aurait dû s’engager sur l’environnement… Il aurait dû s’occuper des problèmes érotiques… non pardon, politiques !

Comme ça, vous trouvez qu’il y a de l’érotisme en politique ?

Oh oui, aussi. Il y a de l’érotisme partout. Mais, en politique, c’est du petit érotisme, c’est de l’érotisme de petit joueur. Le véritable érotisme, c’est la vie, c’est là que se trouve le vrai pouvoir. J’aime bien les hommes séducteurs, les femmes séductrices.

Vous avez eu beaucoup d’amants ?

Oh oui, j’en ai eu pas mal.

Racontez-nous un secret.

J’en ai plein. Mais ils sont très bien cachés. Je peux vous parler de mes souvenirs, plutôt. Par exemple, dans les années 1950, j’habitais dans le 14e arrondissement en face d’une boutique qui s’appelait Laura, tenue par mon mari. Un soir, en venant le chercher, je croise une femme, qui est grossiste et vient le démarcher pour placer d’immenses pull-overs. Je m’approche d’elle et lui demande de m’en faire un juste pour moi, mais à mes critères : des mensurations réalistes. J’étais très mince et tout était toujours trop grand. Elle a accepté. Le jour de la livraison, je déballe mon pull du carton et là, c’est un conte de fées, il y a à ce moment une journaliste de Elle dans la boutique. Elle s’étonne de la taille du pull qu’elle croit être fait pour un petit garçon. Le pull fait la une du magazine. En une fraction de seconde, je suis catapultée reine du tricot… alors que je n’en avais fait qu’un seul !

Un souvenir qui ne s’efface pas ?

J’avais rencontré un jeune homme d’origine polonaise à un bal où je portais une robe longue. Il était grand, il avait des lunettes, il avait l’air d’un intellectuel. On a dansé. Lorsqu’on s’est quittés, il a demandé à me revoir. J’avais 19 ans, c’était acceptable. Il m’a proposé de venir me chercher pour dîner le lendemain. J’habitais avenue des Ternes. Il a sonné à la porte, j’ai ouvert et il a regardé mes jambes. Encore raté : j’étais en pantalon. Vous savez, une femme en pantalon permet de rétablir l’égalité avec les femmes qui ont de jolies jambes… puisque vous ne montrez pas vos jambes ! J’ai épousé ce jeune homme qui passait sa vie à lire. C’est lui qui tenait la boutique avenue du Général-Leclerc, la première boutique de mode sur la route d’Orly. Celle où s’arrêtaient toutes les Américaines fraîchement atterries en France. C’est ici que tout a commencé.

Que souhaitez-vous de bon aux générations qui viennent ?

On ne peut pas aujourd’hui avoir des enfants et être serein. Je leur souhaite d’être forts pour résister à ce qui va arriver. Je leur recommande de ne pas jouer avec les études, une bonne culture est indispensable. Je suis assez attachée à des choses bêtes comme l’orthographe et la forme classique de l’enseignement. Je leur souhaite de ne pas se laisser aveugler par les nouvelles technologies. Aujourd’hui, on ne peut pas se balader dans la rue sans voir des gens vissés à leurs écrans. Il ne faut pas nier le progrès, le monde se connecte, c’est une bonne chose, mais tout vire à l’obsession

À la une ce dimanche 28 août…

Monaco – PSG. C’est le premier choc de cette saison de Ligue 1. Les deux clubs les plus riches du championnat s’affrontent ce soir au Stade Louis II à partir de 20 h 45. Les deux équipes ont fait un bon début d’exercice 2016/2017 avec deux succès en autant de rencontres pour le club de la capitale et une victoire et un match nul pour les joueurs de la principauté.

Primaire de la droite. Les principaux candidats de la primaire de novembre passent sur les radios et télévisions françaises ce dimanche. Alain Juppé sera sur Europe 1 et iTélé pour « Le grand rendez-vous ». Bruno Le Maire, député Les Républicains de l’Eure, sera l’invité du Grand Jury sur RTL et LCI. Jean-François Copé, député-maire LR de Meaux interviendra sur Radio J. Laurent Wauquiez, président par intérim des Républicains et soutien de Nicolas Sarkozy se rendra sur le plateau de BFM dans BFM Politique et François Fillon, député LR de Paris, sera l’invité du 20H de TF1.

Londres. Le carnaval de Notting Hill s’empare des rues de l’ouest londonien pendant trois jours et sur cinq kilomètres pour célébrer les Caraïbes à grand renfort de costumes, de musique et de danse.

Baignade. Première édition de la Fluctuat, organisée par la Fédération française de natation, ouverte à tous à partir de 10 heures. En ces temps de canicules, les Parisiens peuvent se baigner dans le bassin de La Villette (19e arrondissement).

Crise du lait: des produits Lactalis retirés des rayons dans un supermarché du Nord

Louvroil (France) – Une quinzaine de syndicalistes de la FDSEA ont retiré samedi des rayons des produits Lactalis dans un supermarché à Louvroil (Nord) pour réclamer la revalorisation du prix d’achat du lait aux producteurs, a-t-on appris de sources concordantes.

Vers dix heures, dans ce supermarché Auchan proche de Maubeuge, les manifestants ont retiré des briques de lait des rayons et les ont apportées dans les réserves du magasin, sous le regard surpris des clients, a constaté un photographe de l’AFP.

« Lactalis repousse la négociation sur le prix du lait avec les producteurs« , a expliqué à l’AFP Patrick Meunier, directeur de la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Nord.

« Les producteurs de lait n’arrivent plus à vivre. L’opération de déférencement de ce matin relaye l’action (du syndicat) dans l’Ouest de la France« , a-t-il ajouté, annonçant d’autres opérations de ce type dans les Hauts-de-France ces prochains jours.

La deuxième session de négociations sur le prix du lait entre Lactalis et les représentants des producteurs a échoué dans la nuit de vendredi à samedi.

Un producteur sur cinq en France travaille pour Lactalis, soit 20% de la collecte française. A 256,90 euros la tonne achetée en juillet, Lactalis se trouvait loin derrière le groupe Laïta et la société Silav (290 euros la tonne) ou encore la laiterie Saint-Père, filiale d’Intermarché, qui rémunère les éleveurs 300 euros les 1.000 litres.

Sonia Rykiel : mort d’une femme affranchie

Reconnaissable entre mille, la mode de Sonia Rykiel aura préfiguré la libération du corps des femmes dans sa version chic et désinvolte, très germanopratine. Surnommée la reine du tricot, la couturière parisienne a indéniablement inscrit son style dans l’histoire de la mode, instaurant la désormais célèbre « allure Rykiel ». Son décès, qui intervient en pleine polémique sur le burkini, a d’ailleurs donné l’occasion à François Hollande de rendre hommage à une « femme libre, une pionnière qui a su tracer sa voie ». Sonia Rykiel « a inventé non seulement une mode, mais aussi une attitude, une façon de vivre et d’être, et offert aux femmes une liberté de mouvement », a ajouté le chef de l’État, qui avait élevé la créatrice au rang de Grand Officier de l’Ordre national du mérite en novembre 2013.

Retour sur le parcours d’une femme affranchie.

REGARDEZ Sonia Rykiel dans « Des mots de minuit » en 2009…

Les débuts d’une autodidacte

Sous son invariable frange rousse automne et son carré légèrement frisotté, cette Parisienne aux accents russo-roumains est devenue une légende de la mode par le plus grand des hasards. Mariée à Sam Rykiel en 1954, propriétaire de Laura, une boutique de vêtements du 16e arrondissement, la jeune autodidacte tricote innocemment ses premiers pull-overs, qui sans qu’elle s’en doute deviendront sa marque de fabrique. N’ayant reçu aucune formation de styliste – et les pull-overs étant jusque-là plutôt déconsidérés –, Sonia Rykiel demande à l’un des fournisseurs de son mari de lui créer un pull court, confortable, pratique et discret pour son usage personnel.

La couverture de « Elle » en 1963. Françoise Hardy en pull Rykiel © Elle

La jeune femme l’ignore, mais à travers cette requête, c’est l’allure Rykiel qui est en train de naître : un style chic et décontracté, alliant désinvolture et élégance. Rapidement, la styliste en herbe se découvre une véritable vocation et parvient à se faire connaître. De fil en aiguille, les acheteuses se manifestent et, en 1963, le magazine ELLE met à la une Françoise Hardy habillée d’une fine maille Rykiel rayée de rose et de rouge. C’est la consécration ! Audrey Hepburn en personne cède à la tentation « Rykiel » et la première boutique Sonia Rykiel voit le jour rive gauche, au 6 rue de Grenelle, à quelques pas du domicile de la couturière à Paris.

Carton

À travers la réhabilitation du bon vieux pull-over, Sonia Rykiel met au goût du jour une mode nouvelle, dédiée aux femmes libres et actives. Des créations plus réalistes que les tailleurs étriqués, les tops aux carrures surdimensionnés ou les infamants corsets. À l’affiche : pulls-chaussettes, mailles fines, tricots fluides laissant découvrir une épaule… Jamais rassasiée par la nouveauté, la couturière lance la célèbre « démode » dans les années 75 : une mode à contre-courant qui met à l’honneur coutures et ourlets pour toujours plus de liberté d’évolution dans le vêtement. À cette époque, le noir, le rose, les rayures, les paillettes et les messages sur pull-overs caractérisent la mode de la couturière germanopratine. Le succès est au rendez-vous et les boutiques s’ouvrent aux quatre coins du monde.

FASHION-RYKIEL-5 © PIERRE VERDY AFPFASHION-RYKIEL-5 © PIERRE VERDY AFP
Sonia Rykiel  et ses mannequins en 1998 fête ses 30 ans de carrière © PIERRE VERDY AFP

Enfin précurseur – et peu snob –, la rousse mutine se risque avec l’une des premières collaborations en 1977 en s’associant avec la marque Les 3 Suisses. Résultats des courses : un véritable carton ! Victime de son succès, la pétulante couturière s’embarque toujours dans de nouvelles aventures (parfum, collection pour enfant, ligne de chaussures, collection homme…) avant de passer le flambeau à sa fille, Nathalie, qui l’épaule depuis l’âge de vingt ans.

Enfin à ceux qui pensent que la mode est un univers sans pitié où chaque créateur – mégalo, forcément – tente un peu plus chaque jour de tirer la couverture en orylag à lui, Sonia Rykiel prouve le contraire. En 2008, loin de l’arrivisme, une quarantaine de créateurs (Jean Paul Gaultier, Ralph Lauren, Martin Margiela …) se sont donné rendez-vous pour fêter les quarante ans de carrière de la petite dame rousse autour d’un défilé anniversaire surprise. Une façon de rappeler que les grands êtres rassemblent.

Le « blast » de Sarkozy souffle Juppé, mais gonfle Hollande et Le Pen

Depuis sa déclaration de candidature le 22 août, l’ex-président de la République applique la stratégie dite du « blast », soit une omniprésence médiatique censée asphyxier ses concurrents. Sur Hypermind, ses effets sont mitigés.

Il y a une semaine, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé étaient déjà au coude-à-coude pour remporter la primaire de la droite, avec environ 40 % de chances chacun. Pendant le week-end, la cote de Nicolas Sarkozy avait ensuite pris l’avantage, se stabilisant autour de 45 %, tandis que celle d’Alain Juppé tombait autour de 37 %. Mais cet avantage s’estompa complètement en milieu de semaine, et le passage de Nicolas Sarkozy au journal de 20 heures de France 2 semble même avoir contribué à redonner l’avantage au maire de Bordeaux : il aurait aujourd’hui 45 % de chances de l’emporter, contre 41 % pour l’ex-président de Républicains. La stratégie de ce dernier n’a donc pas encore convaincu le marché de son efficacité.

© Copyright (c) 1998 Hewlett-Packard Company

Juppé perd 5 points

En revanche, les attaques virulentes de Nicolas Sarkozy et de ses lieutenants, notait François Baroin, contre « l’identité heureuse » d’Alain Juppé annoncent une campagne primaire violente qui risque d’abîmer les chances de ce dernier à l’élection présidentielle s’il devait remporter la primaire. Ainsi, les chances d’Alain Juppé à l’élection présidentielle sont passées de 33 %, avant l’annonce de candidature de Nicolas Sarkozy, à 28 % aujourd’hui. Une perte de 5 points qui ne semble pas profiter à ce dernier puisque ses chances à lui sont restées stables, avant et après, à 25 %. Ironiquement, ce sont François Hollande et Marine Le Pen qui récupèrent les points perdus par Alain Juppé, le premier gagnant 3 points (10 % avant le blast sarkozyste, 13 % après) et la seconde gagnant 2 points (11 % avant le blast, 13 % après).

Après une nuit chez Lactalis, les producteurs de lait entre espoir et résignation

Changé (France) – « On a eu un contact mais on marche sur des oeufs », a assuré à l’AFP Philippe Jéhan, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) de Mayenne, à son retour mardi matin de la traite des vaches.

Présent une grande partie de la nuit aux côtés de près de 400 agriculteurs qui ont répondu à l’appel des FDSEA (syndicat majoritaire) et Jeunes Agriculteurs (JA) de l’Ouest, il poursuit le blocage du rond-point rebaptisé « la honte du lait« , situé à l’entrée de l’usine Lactalis pour « maintenir la pression« .

« Une main a été tendue« , reconnaît aussi Pascal Clément, président de la section laitière de la Fédération régionale des syndicats agricoles (FRSEA) du grand Ouest.

« Ca commence à discuter mais l’écart reste énorme » quant au prix du lait, tempère-t-il toutefois, assurant que les agriculteurs « seront encore là ce (mardi) soir« .

De ce contact, on n’en saura pas plus. « Ce sont des préparations » en vue d’une réunion, souligne sans autre détail Philippe Jéhan.

Près de 200 agriculteurs, avec en tête de cortège ceux du Pays de la Loire, ont assuré mardi en début d’après-midi la relève des éleveurs mayennais qui ont assuré le siège devant le géant laitier toute la nuit.

Dans un décor de ferme improvisé, trois vaches laitières se promènent sur le rond-point, entourées de bottes de foin et d’une dizaine de tracteurs sous une chaleur étouffante.

– ‘peur pour les jeunes’ –

Pour se protéger du soleil, les agriculteurs se sont réfugiés sous le chapiteau dressé par les JA la veille.

Parmi eux, un couple de vendéens « en colère et déprimé« , a interrompu ses vacances pour apporter son soutien. En contrat avec Lactalis, « il ne travaille que pour payer ses factures« .

« Cette année, j’ai fait mes comptes, je n’ai plus de réserve, je puise dans ma trésorerie personnelle, jusqu’à ce que je n’aie plus rien« , dit l’agriculteur de 55 ans.

A quelques années de la retraite, il avoue « avoir peur pour les jeunes« . « Je m’en tire à peu près grâce à mes réserves mais quand je vois les jeunes qui viennent d’investir plus de 200.000 euros, comment vont-ils faire ‘, s’interroge-t-il.

Cette somme, c’est le montant du prêt de Pierre, un Breton de 20 ans tout juste installé dans le Morbihan. Il produit 500.000 litres de lait avec ses 60 vaches laitières et ne « sait plus quoi faire« .

Autour de lui, des agriculteurs plus anciens tentent tant bien que mal de le rassurer mais à demi-mot, le Breton dit « regretter son choix« .

« On nous promettait plus de 300 euros les 1.000 litres de lait, on est loin du compte!« , dit-il amer. Acculé par les dettes, il vit de 400 euros, et ne voit « aucune embellie« . « On ne sait pas où on va, c’est encore plus grave« , poursuit-il.

Loïc, lui, a passé la nuit dans son tracteur, posté près de l’usine Lactalis; « déterminé à rester le temps qu’il faut« . Producteur depuis plus de 20 ans, il est venu exprimer son « ras-le-bol« .

« Je suis né dans le métier, j’ai 54 ans, je n’ai jamais vu une crise aussi profonde« , déclare le Mayennais au bord des larmes.

« On fait ce métier par passion, c’est ce qui nous fait tenir car on aime notre métier, autrement on aurait jeté l’éponge« , confie-t-il avant de quitter le « rond-point de la honte du lait » pour retrouver son exploitation en attendant son prochain tour de garde.

L’histoire secrète des fruits : la pêche, l’aristocrate au sang chinois

Pourquoi « pêche » ? Ne cherchez pas trop loin, cette dénomination est tout simplement empruntée à la Perse. C’est Alexandre le Grand qui, dit-on, aurait rapporté ce magnifique fruit d’origine chinoise. Son nom savant est encore plus explicite : Prunus persica. Le pêcher appartient à la grande famille des Rosaceae qui comprend, entre autres, l’aubépine, le prunellier, l’églantier (donc le rosier) mais aussi le fraisier, la pimprenelle et la reine-des-prés.

En France, le pêcher est cultivé depuis le Moyen Âge ; des noyaux ont été même découverts dans des dépôts remontant à l’époque gallo-romaine. Pendant longtemps, la belle à la peau de velours est restée un fruit de luxe, réservé à l’aristocratie. Louis XIV l’adorait. Son jardinier en cultivait une quarantaine d’espèces à Versailles. Il y avait la « Grosse Mignonne », la « Belle de Chevreuse », la « Téton de Vénus ». C’est à cette époque que débute la culture en espalier, à Montreuil. Les vergers étaient alors divisés en petites parcelles entourées d’un mur recouvert de plâtre pour augmenter son inertie thermique. Un petit toit protégeait les fruits des pluies de printemps. Dans ces parcelles isolées, la température pouvait gagner une dizaine de degrés. Les pêchers étaient greffés sur des amandiers porte-greffe plus adaptés aux sols calcaires. Les jardiniers brossaient leurs pêches avec une brosse en poils de porc pour supprimer le duvet. Après avoir conquis la table du Roi-Soleil, les pêches de Montreuil gagnèrent les tables royales d’Angleterre et de Russie.  

Montebourg sera « sans doute » candidat dès dimanche à Frangy-en-Bresse

Après Benoît Hamon, Arnaud Montebourg ? Selon son porte-parole, l’ex-ministre du Redressement productif pourrait profiter du rassemblement qu’il organise chaque été à Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) ce dimanche pour annoncer sa candidature à la présidentielle 2017. « Le moment est venu de faire tomber les masques et d’afficher une offre politique pour le pays », a déclaré François Kalfon sur France Info. Pressé de questions sur l’hypothèse de la déclaration de candidature d’Arnaud Montebourg, François Kalfon a répondu : « Sans doute que ce sera dimanche à Frangy-en-Bresse. »

Arnaud Montebourg, a-t-il poursuivi, « est là pour incarner une alternative ». En « l’état actuel de l’opinion, François Hollande, compte tenu des problèmes récurrents d’impopularité lourde, peut être battu » à la primaire de la gauche, a-t-il estimé. Le futur candidat sera notamment attendu sur « la question du bloc régalien, comment on fait une République ensemble », poursuit François Kalfon sur i>Télé.

Montebourg à la primaire ?

L’ancien ministre participera-t-il à la primaire ? « Encore faut-il que celle-ci soit sincère et transparente » et que François Hollande, « le candidat officiel qui n’a rien d’un candidat naturel soit alors en mesure de se présenter » avec son « bilan qui est plutôt un échec », a répondu le porte-parole d’Arnaud Montebourg, tout en fustigeant « un petit fumet pas très sympathique de petits arrangements pour garder le manche ».

Arnaud Montebourg, « à la veille du scrutin (de la primaire de 2011), était crédité par tous les instituts de sondage de 8 % et a fait près de 17 %, plus que trois fois plus que le Premier ministre actuel » Manuel Valls, a-t-il dit. À ce jour, il est selon son porte-parole « la personnalité de gauche la plus à même d’affronter (…) Nicolas Sarkozy ou Alain Juppé » car il faut « qu’une incarnation, qu’une personne, qui connaisse à la fois les affaires de l’État, qu’il soit fidèle à ses convictions, puisse se présenter face aux Français ». L’ancien ministre a été devancé mardi par la candidature de Benoît Hamon, « un ami » avec qui il partage « 95 % des analyses », précise François Kalfon sur iTélé.

Outre les deux anciens ministres, la frondeuse Marie-Noëlle Lienemann, l’écologiste François de Rugy et le président du Front démocrate Jean-Luc Bennahmias ont déjà annoncé leur candidature à la primaire de la Belle Alliance populaire (BAP), qui réunit le PS et ses alliés.

Wall Street ouvre en légère hausse, aidée par le pétrole

New York – Wall Street a ouvert en légère hausse lundi et évoluait proche de records, la bonne tenue des cours du pétrole aidant les investisseurs à oublier des actualités économiques peu engageantes dans le monde: le Dow Jones gagnait 0,36% et le Nasdaq 0,40%.

Vers 14H00 GMT, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average gagnait 67,39 points à 18.643,86 points, passant des niveaux jamais atteints en séance, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,67 points à 5.253,57 points. L’indice élargi S&P 500 avançait de 5,42 points, soit 0,25%, à 2.189,47 points.

Vendredi, la Bourse de New York avait fini en ordre dispersé après des indicateurs économiques moins bons qu’attendu: le Dow Jones avait concédé 0,20% à 18.576,47 points, alors que le Nasdaq avait établi de peu un record pour le deuxième jour consécutif en prenant 0,09% à 5.232,89 points.

Désormais, Wall Street monte et reste proche de niveaux sans précédent, « comme les cours du pétrole donnent un soutien aux marchés en poursuivant leur rebond« , ont écrit les experts de la maison de courtage Charles Schwab.

Déjà en hausse la semaine précédente, le marché du pétrole reste encouragé par la perspective de discussions entre l’Arabie saoudite et la Russie, dans un contexte d’interrogations sur une possible stabilisation de l’offre.

Ce facteur encourageant aide Wall Street à monter « malgré des inquiétudes persistantes sur la croissance mondiale à la suite d’un chiffre décevant sur le produit intérieur brut (PIB) japonais« , ont souligné les experts de Charles Schwab.

Après une croissance de 0,5% au premier trimestre, l’économie japonaise a fait du surplace au printemps sur fond de frilosité des entreprises à investir.

L’actualité macroéconomique ne semblait guère plus enthousiasmante aux Etats-Unis, où le principal indicateur du jour, sur l’activité de la région de New York, s’est révélé décevant avec une nette contraction de l’activité en août.

« Le chiffre principal est décevant (…) mais cela contraste avec presque toutes les composantes« , ont relativisé dans une note les économistes de Pantheon Macro, notant par exemple l’évolution encourageante des nouvelles commandes.

« En d’autres termes, l’activité économique va bien mais les entreprises restent inquiètes, peut-être parce qu’elles attendent de voir les conséquences pour leurs exportations des suites du référendum sur le +Brexit+« , lors duquel les Britanniques ont voté fin juin pour sortir de l’Union européenne (UE), ont-ils conclu.

– Xylem monte –

Parmi les valeurs, le fond immobilier Post Properties bondissait de 8,41% à 67,45 dollars après l’annonce de son rachat pour plus de trois milliards de dollars par son concurrent Mid-America Apartment Communities, qui plongeait de 5,70% à 96,33 dollars.

Autre acquisition notable, Xylem, spécialiste du traitement de l’eau, prenait 2,81% à 49,81 dollars après l’annonce du rachat pour près de deux milliards de dollars du fabricant d’appareils de mesure Sensus, non coté.

Le réseau social Twitter s’adjugeait 3,75% à 20,27 dollars après un article du New York Times selon lequel il discute avec le groupe informatique Apple (+0,76% à 109,00 dollars) d’une collaboration dans la diffusion d’événements sportifs.

Le marché obligataire baissait, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montant à 1,539%, contre 1,509% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,264%, contre 2,228% auparavant.

NasdaqNyse