Mois : juillet 2016

Aston Martin et Red Bull présentent leur première hypercar

Le moins que l’on puisse dire est que cette AM-RB 001 est du genre spectaculaire. Autant par ses proportions – presque deux mètres de large pour moins d’un mètre de haut – que par ses formes, qui doivent sans doute plus à Adrian Newey – le directeur technique de Red Bull réputé pour sa science de l’aérodynamique – qu’à Marek Reichman, le styliste d’Aston Martin.

Effet de sol

ASTON MARTIN AM-RB 001 © ASTON MARTIN

Pas d’aileron proéminent ici, juste une petite aile tendue entre les ailes arrière, mais surtout une imposante lame avant canalisant l’air sous la voiture dans deux canaux passant latéralement de par et d’autre de l’habitacle. Comme il se doit sur une voiture de course, ce flux d’air est accéléré par un énorme extracteur situé à l’arrière de la voiture, ce qui contribue à la plaquer au sol à haute vitesse. Aucune photo de l’intérieur n’a été diffusée à ce jour, même si Aston Martin a bien voulu préciser que les occupants y accéderont par des portes-papillon pour s’installer dans une position proche de celle d’un pilote de formule 1, les pieds en l’air.

V12 atmosphérique et marche arrière électrique

ASTON MARTIN AM-RB 001 © ASTON MARTIN

La fiche technique n’est pas encore précisée. Les seules informations concernent le moteur implanté en position centrale arrière : il s’agit d’un V12 atmosphérique conçu pour l’occasion, et donc pas de celui de la précédente hypercar produite à 77 exemplaires par Aston Martin entre 2009 et 2012, la One 77 dont le moteur cubait 7,3 litres pour une puissance de 750 ch. Un moteur thermique qui devrait être complété par un système hybride électrique permettant de récupérer une partie de l’énergie cinétique à la décélération pour la restituer lors de l’accélération suivante, à la manière de ce qui se fait aujourd’hui en F1 et en Endurance. Réversible, le moteur électrique servirait en outre à entraîner la voiture en marche arrière autorisant une transmission plus simple et allégée.

Performances de voitures du Mans

ASTON MARTIN AM-RB 001 © ASTON MARTIN

Quant aux performances, le seul indice à ce stade concerne le rapport poids puissance : comme la Konigsegg One:1, l’AM-RB 001 est censée développer 1 ch par kilo. Selon toute logique, la puissance devrait donc être comprise entre 800 et 900 chevaux, si l’on veut bien considérer qu’une masse de 8 à 900 kg soit crédible pour un coupé biplace certes animé par un V12 mais aussi très majoritairement construit en plastique renforcé de fibres de carbone. Aston Martin a d’ores et déjà indiqué vouloir proposer deux versions de l’AM-RB 001, l’une complètement dédiée à la piste et produite à seulement 25 exemplaires pour des temps au tour qui devraient approcher ceux d’une LMP1 capable de gagner les 24 Heures du Mans. Une centaine d’autres devraient être destinées à des clients désireux de rouler sur route.

Gérard Collomb : « Emmanuel Macron entre en campagne »

Le maire de LyonGérard Collomb est un proche d’Emmanuel Macron. En exclusivité pour Le Point.fr, il dévoile les secrets de la campagne (présidentielle ?) du ministre de l’Économie.

Le Point.fr : Faut-il s’attendre à un départ d’Emmanuel Macron dès le 12 juillet, jour de son meeting à Paris, comme le raconte son entourage dans Le Canard enchaîné ?

Gérard Collomb : Emmanuel Macron ne veut évidemment pas quitter le gouvernement le 12 juillet. Il ne va pas dire : « Je pars tout de suite. » Sa stratégie est la suivante : il pense qu’on ne peut pas attendre le 15 ou le 20 décembre 2016 pour s’apercevoir qu’il n’y a pas d’offre politique parallèle. Emmanuel Macron veut donc construire une offre qui s’articule autour de cette question : comment construire une offre progressiste dans une société qui change à une vitesse accélérée et dans le cadre de la mondialisation ?

La Belle Alliance Populaire représente des forces politiques assez faibles

Comment compte-t-il s’y prendre ?

Le meeting du 12 juillet (à la Mutualité, à Paris, NDLR) est le premier d’une grande série. Il y a déjà 5 500 inscrits. Une quarantaine de parlementaires vont venir, des gens de la société civile, du monde culturel, des entrepreneurs, etc. Dans la foulée, il va se lancer dans une tournée en province durant toutes les vacances d’été. Il va aller chez les uns et les autres, rencontrer des entrepreneurs, des gens de son mouvement En marche !, faire des meetings dans les villes et un grand rassemblement fin août. La date de ce rassemblement n’est pas encore calée, mais ce sera du côté de Bordeaux. Ensuite, les 23 et 24 septembre, nous organiserons à Lyon un colloque des réformistes européens et mondiaux, avec l’Institut Montaigne, les think tanks Les Gracques et Terra Nova. Il y aura aussi des think tanks italiens, allemands, anglais et des membres de l’équipe d’Hillary Clinton. Je travaille à l’organisation de l’événement avec Bernard Spitz, des Gracques.

Emmanuel Macron fait tout ça pour quoi ?

Il entre en campagne. Parce qu’il pense que les forces progressistes ont besoin de lui. Macron est utile à tout le monde.

Pourquoi ne passe-t-il pas par la primaire de la gauche que le PS doit organiser en janvier ?

La Belle Alliance Populaire (de Jean-Christophe Cambadélis, NDLR) qui organise la primaire représente des forces politiques assez faibles. Regardez leur meeting : il y avait 200 personnes à Paris, 250 personnes à Lille. On ne peut pas s’affaiblir en passant par une primaire de gens faibles. Macron ne veut pas s’adresser à un clan, mais s’adresser aux Français.

Si François Hollande règle son problème par rapport aux Français, ça changera la donne

Vous dites souvent que Macron va s’imposer par la force des choses. Dans Le Canard enchaîné, vous dites : « Si Hollande ne décolle pas après la primaire, Emmanuel aura un boulevard devant lui. » C’est le fond de votre pensée ?

Oui, c’est un peu ça. Il n’a pas besoin de passer en force, les choses se font naturellement. Si François Hollande règle son problème par rapport aux Français, ça changera la donne, il n’y a qu’à lui que ça appartient. Mais il faut une offre parallèle s’il ne parvient pas à le faire.

Comment est-ce possible de cumuler cette « campagne » et son activité de ministre de l’Économie ?

Déjà, il fera beaucoup de réunions en tant que ministre de l’Économie. Son job est aussi d’être visible. Sa présence au gouvernement ne dépend pas que de lui. Si Hollande et Valls pensent que c’est incompatible, c’est à eux de prendre la décision.

Medivation prêt à discuter avec Sanofi malgré le rejet d’une offre à 10 milliards de dollars

New York – La biotech américaine Medivation, spécialiste de traitements anticancéreux, a annoncé mardi avoir accepté de discuter avec le français Sanofi malgré le rejet d’une nouvelle offre de rachat de 10 milliards de dollars.

Aux termes de cette proposition, le fabricant du Doliprane mettait sur la table 58 dollars par titre en cash et 3 dollars supplémentaires basés sur des droits liés aux futures ventes du Talazoparib, un traitement contre le cancer du sein en phase de développement.

Cette nouvelle offre faisait suite à une première proposition de 9,3 milliards de dollars présentée en avril, également rejetée par Medivation qui l’estimait insuffisante par rapport aux promesses de son portefeuille de médicaments.

La biotech californienne change néanmoins de stratégie puisqu’elle a signé un accord de confidentialité avec le numéro un français de la pharmacie et avec d’autres parties dont elle ne révèle pas l’identité.

En mai, une source anonyme proche du dossier avait indiqué à l’AFP que Medivation avait accepté de laisser Pfizer et Amgen examiner ses comptes. Celgene, autre biotech américaine, aurait également accès à ces informations, selon une autre source. Ces groupes pharmaceutiques américains n’ont pas formulé de contre-offres d’achat pour l’instant, selon les deux sources qui ont requis l’anonymat.

Outre des informations « non publiques« , Medivation s’engage également à rencontrer les dirigeants de ces entreprises dont ceux de Sanofi.

– Fin du bras de fer –

En échange, le groupe français renonce à sa tentative de renverser le conseil d’administration de sa cible, lancée fin mai face au refus de Medivation de négocier.

« Ces accords de confidentialité incluent une période de six mois au cours de laquelle toute manoeuvre hostile est suspendue« , précise Medivation.

Après avoir vu son offre initiale rejetée, Sanofi avait répété être prêt à la relever à condition d’examiner les comptes de sa cible pour mieux en évaluer la valeur. Mais le groupe américain était resté sourd à cette requête, déclenchant un bras de fer médiatique entre les deux parties.

En tentant de s’emparer de Medivation, Sanofi cherche à se renforcer dans le domaine stratégique de l’oncologie, un marché à fort potentiel dont il a fait un de ses axes de développement prioritaires.

Il devrait toutefois composer avec Pfizer et Amgen qui ont d’importantes liquidités et sont également en quête de créneaux de croissance. Pfizer ne peut par exemple pas se permettre une nouvelle déconvenue après avoir échoué récemment à mettre la main sur Allergan, malgré une proposition à 160 milliards de dollars.

L’unique médicament de Medivation commercialisé pour le moment, Xtandi, a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 2,2 milliards de dollars, soit davantage que l’ensemble des activités en oncologie de Sanofi sur la même période.

Les ventes de Xtandi devraient continuer à fortement croître cette année, et la biotech a deux autres anti-cancéreux prometteurs en cours de développement.

Ces accords de confidentialité « vont permettre aux parties de mieux cerner la valeur importante de Xtandi et le gros potentiel présenté par notre portefeuille« , souligne Kim Blickenstaff, président du conseil d’administration de Medivation, cité dans le communiqué.

A Wall Street, le titre de la biotech gagnait 1,20% à 62,50 dollars vers 21H35 GMT dans les échanges électroniques de post-séance.

Chypre, le nouveau paradis des vacanciers ?

Chez TUI, il y en a pour tous les goûts. Avec son large panel de clubs et d’hôtels, le tour-opérateur – qui regroupe les marques Nouvelles Frontières, Marmara, Aventuria et Passion des îles – diversifie les concepts et s’adapte aux envies des vacanciers, qu’ils soient en couple ou célibataires, avec ou sans enfants, sportifs ou en quête de quiétude absolue. « Nous voulons couvrir le spectre complet de toutes les envies de voyages », confie Pascal de Izaguirre, le président de TUI France. Face à la chute de certaines destinations comme le Maghreb et la Turquie, le voyagiste propose aux touristes français de nouvelles gammes d’hébergement au coeur de destinations européennes, déjà connues ou en pleine expansion, comme Chypre. Ces différents concepts de séjour s’appellent Robinson, Sensimar ou Sensatori, et nous en avons testé pour vous.

Sensimar Paphos

L’esprit : « adults only ». Des vacances de rêve en bord de mer… sans enfants ! 

Les chambres : sobres et douillettes avec vue sur la mer pour la majorité.

Les parties communes : deux restaurants en libre-service ou à la carte, avec un large choix de spécialités locales, une grande piscine extérieure pour ceux qui souhaitent bronzer et une salle de sport avec piscine intérieure pour les hyperactifs, même en vacances.

Les animations : sportives en journée, festives en soirée. Les amateurs de sensations fortes s’essaieront au ski nautique et parachute ascensionnel tandis que les couche-tard apprécieront les spectacles et soirées dansantes organisés après le dîner.

Les spots à ne pas manquer : excursions dans la ville historique de Paphos inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, avec la découverte de mosaïques datant de l’Antiquité dans un état remarquable.

Pour qui : exclusivement réservé aux adultes, le Sensimar se veut l’endroit idéal pour les amoureux en quête de calme et d’intimité.

Le must : le petit déjeuner avec en arrière-plan la vue sur l’eau écarlate de la mer Méditerranée.

La facture : à partir de 759 €/pers. les 7 nuits avec petits déjeuners, vols inclus.

L’un des points forts du Sensimar est la possibilité de petit-déjeuner au bord de mer.  © DR

Piscine, bord de mer et restaurants se côtoient au Sensimar de Paphos.  © DR

SplashWorld

L’esprit : cour de récré. Paradis des enfants et sorte de « Neverland » pour adultes, SplashWorld est un parc aquatique familial où l’on abandonne son sérieux.

Les chambres : simples et spacieuses, mais on n’y passe que peu de temps. Sur demande, possibilité de voir la mer de sa chambre.

Animations et parties communes : toboggans multi-pistes, piscines à vagues, bouées géantes, bateaux pirates, attractions extrêmes pour les amateurs de sensations fortes, salle de cinéma et de jeux pour les enfants, restaurant avec une partie en terrasse, salon de beauté avec coiffeur… SplashWorld a pour seul mot d’ordre « fun ».

Le coin des bambins et des jeunes : mini-club international pour les 4 à 12 ans, club ado pour les 13 à 16 ans.

Pour qui : pour les familles nombreuses.

Le must : les innombrables attractions plus créatives les unes que les autres, de l’aquaparc avec la possibilité de faire du jet-ski et de la plongée sous-marine !

La facture : à partir de 649 €/pers. les 7 nuits, tout inclus.

Attractions du Splashworld.  © DR

Sensatori

L’esprit : thérapeutique. Le Sensatori est, d’une certaine manière, le royaume de la détente et du bien-être pour toute la famille.

Les chambres : relaxantes et haut de gamme.

Les parties communes : chacun son moment de paix. Tandis que ces dames profiteront du spa avec sauna, hammam, massages, bains bouillonnants, soins pour le corps et le visage, ces messieurs auront la liberté d’une partie de golf (18 trous). Du côté de la restauration, on a le choix entre un buffet riche et varié ou un restaurant à la carte de spécialités asiatiques, méditerranéennes et grecques.

Le coin des bambins et des jeunes : au coeur de ce village pittoresque, les espaces sont vastes et savamment agencés pour une tranquillité optimale. Les enfants possèdent ainsi leurs propres aires de jeu et de détente bien encadrées (piscine, terrain de tennis et football, club…) et suffisamment à l’écart pour ne pas déranger les plus grands.

Les animations : détente et amusement au programme, entre cours de danse, yoga, salle de fitness, tournois sportifs dans la journée, spectacles et soirées dansantes après le dîner.

Les spots à ne pas manquer : situé entre les villes de Paphos et Limassol, Sensatori propose différentes excursions, dont la visite de sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, tels que les mosaïques de Nea Paphos. Sont également proposés un dîner sur un bateau avec spectacle ou encore la découverte de producteurs de vin et autres produits locaux.

Pour qui : pour ceux qui ont besoin de déconnecter. Nomophobes (i.e. vacanciers incapables de se passer de leur téléphone) s’abstenir.

L’expérience : des couleurs aux odeurs qui parcourent l’intégralité du club, Sensatori offre un véritable éveil des sens.

La belle surprise : certaines chambres bénéficient d’une piscine privée.

La facture : à partir de 1 069 €/pers. les 7 nuits en demi-pension, vols inclus.

Le concept Sensatori est idéal pour ceux qui ont besoin de déconnecter.  © DR

Sensatori Resort Aphrodite Hills © DRSensatori Resort Aphrodite Hills © DR
Le village Sensatori se démarque par son architecture typique et son calme.  © DR

Michel Rocard est décédé cet après-midi

Il y a 15 jours, il donnait une interview-fleuve au Point. On redécouvrait son sens de l’analyse, sa grande franchise et sa connaissance de l’économie et des évolutions de notre société. Ce samedi 2 juillet, Michel Rocard, Premier ministre de François Mitterrand de mai 1988 à mai 1991, est mort à l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris où il avait été admis il y a quelques jours. Militant socialiste depuis 1949, il a fondé le PSU et fut son porte-drapeau à la présidentielle de 1969. Cinq ans plus tard, il rejoignait le PS, où ses désaccords avec Mitterrand furent légion et légendaires. Ministre du Plan, puis de l’Agriculture de 1981 à 1985, il soutint la candidature de son rival en 1988 et fut nommé à Matignon. On lui doit le RMI, la CSG et la rédaction d’un livre blanc sur les retraites qui fait autorité encore aujourd’hui. Éphémère premier secrétaire du Parti socialiste en 1993 et 1994, il milita jusqu’au bout pour que le PS ouvre les yeux sur les réalités sociales-démocrates, fasse son aggiornamento et se réconcilie avec le libéralisme.

Son fils Francis a confirmé le décès de Michel Rocard à l’Agence France Presse. Le président François Hollande a aussitôt salué une « grande figure de la République et de la gauche », qui incarnait « un socialisme conciliant utopie et modernité ».

Européen convaincu

Longtemps héros de la deuxième gauche, il fut et était resté un européen convaincu souvent impliqué dans des questions de prospective, d’écologie ou de réforme des institutions.

Le 18 mars 2009, Nicolas Sarkozy le nomme ambassadeur de France chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique. Avec Alain Juppé, il copréside la commission chargée de réfléchir à la mise en œuvre d’un grand emprunt national, installée le 26 août 2009 par Nicolas Sarkozy. Avec l’ancien Premier ministre chiraquien, il prend position le 14 octobre 2009 pour un désarmement nucléaire mondial.