Mois : septembre 2015

Les écolos sécessionnistes créent leur mouvement

Les écolos estampillés «réformistes» ou «réformateurs» regroupent leurs chapelles. Les parlementaires tout juste partis d’EE-LV, François de Rugy et Jean-Vincent Placé, et les anciens du Modem (mais aussi ex-Verts) et dirigeants du Front démocrate, Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle, se réunissent ce mercredi soir au Sénat pour créer l’Union des démocrates et écologistes. Le sigle UDE  – un peu le pendant, pour le centre gauche, de l’UDI au centre droit – avait été déposé mi-août par le député François-Michel Lambert, suspendu d’EE-LV.

Cette «maison commune» agrège le Front démocrate, la structure que devrait  créer les partants d’EE-LV ainsi que Génération écologie. Mais pas le Mouvement des progressistes, le mini-parti de Robert Hue. «Robert considère qu’il a un espace post-communiste à occuper», justifie Bennahmias, qui a vu l’ancien candidat PCF à la présidentielle de 2002, ce mercredi.

«Pacte fondateur» en octobre

Pour l’heure, cela a un petit côté congrès dans une cabine téléphonique. Bennahmias promet : «On veut très vite y faire venir des gens.» Le cofondateur du Front démocrate (qui revendique 1000-1200 adhérents) promet un système d’adhésions directes à l’UDE et prévoit de tenir une «convention» en octobre avec élaboration d’un «pacte fondateur». Son principe : positionnement au centre gauche, écologie positive, partenariat avec le PS.

L’ancien allié de François Bayrou compte notamment attirer des déçus du Modem tandis que ceux d’EE-LV parlent aux camarades de leur ex-parti qui seraient déboussolés par son rapprochement avec le Front de gauche. Le tout sans se marcher sur les pieds ? Les fondateurs de l’UDE, planent un peu. «L’espace est large», assure l’un. Un autre : «il y a un marché, six sympathisants écologistes sur dix nous attendent.»

Interrogé par Libération, Daniel Cohn-Bendit, qui avait fait un carton aux européennes de 2009 en fédérant les écologistes de tous poils au sein d’Europe Ecologie, se montre sceptique : «Est-ce que ramasser des morceaux cassés refait un vase ? Je ne crois pas.»

Wall Street finit sur un franc rebond technique mais continue à douter

New York – Wall Street a nettement mont mercredi, enregistrant un rebond technique aprs un mauvais dbut de semaine, sans que les perspectives des investisseurs se prcisent vraiment: le Dow Jones a pris 1,82% et le Nasdaq 2,46%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 293,03 points, à 16,351,38 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 113,87 points, à 4.749,98 points.

L’indice élargi S&P 500, jugé le plus représentatif par de nombreux investisseurs, avançait de 1,83%, soit 35,01 points, à 1.948,86 points.

Même si les principaux indices ont enregistré de nettes hausses sur la séances, elles ne suffisent pas à faire oublier un mauvais début de semaine, avec notamment des baisses de près de 3% mardi, et la Bourse reste sous le niveau auquel elle se trouvait au sortir du week-end.

« Bien sûr, il y a eu un rebond aujourd’hui« , mais « pour le moment, on reste dans un scénario où on monte un jour, on baisse le suivant« , a souligné Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. « Le marché pourrait bien continuer à s’ajuster à ces niveaux, plutôt bas, tant qu’il n’y aura pas de nouveaux éléments« .

La séance n’a pourtant pas été avare en indicateurs. Le plus favorable a été l’annonce d’une hausse plus forte que prévu de la productivité américaine au deuxième trimestre, mais le marché a aussi dû accuser le coup de créations d’emplois jugées décevantes dans le secteur privé américain en août, selon les chiffres du groupe privé ADP.

Ces estimations sont de mauvais augure avant les chiffres officiels du gouvernement américain sur l’emploi en août, prévus vendredi, que la majorité des analystes considèrent comme la statistique majeure de la semaine aux Etats-Unis.

« Les données économiques sont mitigées« , a jugé Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. « L’économie américaine est en croissance, mais à un rythme très modeste. La Chine et les Etats-Unis étaient les deux moteurs de la croissance (mondiale) et, désormais, le premier est en train de tousser tandis que le deuxième tourne au ralenti« .

En écho à cette réalité économique, la Réserve fédérale, dont le marché se demande si elle commencera en septembre à retirer son soutien à l’économie, a rapporté dans son « Livre beige » que l’économie américaine avait poursuivi son expansion cet été mais que plusieurs régions remarquaient l’impact du ralentissement chinois et du dollar fort.

« Au-delà des deux ou trois dernières semaines« , au cours desquelles la Bourse a nettement décliné, « le marché n’arrive pas à grand-chose depuis le début de l’année« , a conclu M. Blicksilver. « On ressent une véritable nervosité générale et seul l’avenir dira si c’est justifié« .

Le marché obligataire reculait. Vers 20H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,189%, contre 2,158% mardi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,957% contre 2,921% auparavant.

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