Mois : octobre 2015

Pasta & Basta ! La recette des pâtes aux cèpes

Il y a pâtes et pâtes ! Celles que vous préparez en quelques secondes et celles que vous mitonnez avec amour. Celles que vous accompagnez avec ce que vous avez sous la main et celles que vous accommodez avec science et patience. Chaque semaine, nous nous rendons au San Francisco, table italienne réputée à Paris, pour apprendre comment on peut impressionner ses invités avec des ingrédients faciles à trouver…

 

Fettucines aux cèpes :

Préparation : 5 min

Cuisson : 10 min

 

Les ingrédients (pour 4 personnes) :

400 g de fettucines frais

80 g de beurre

150/200 g de cèpes

30 cl de bouillon de poule

70 g de parmesan « reggiano » fraîchement râpé

2 brins de persil plat

2 cuillères à soupe d’huile d’olive

fleur de sel

poivre

 

La recette :

Faites cuire les pâtes dans un litre d’eau préalablement salée.

Dans une poêle, versez deux cuillères à soupe d’huile d’olive et faites revenir les cèpes coupés en lamelles pendant 3 minutes. Incorporez le beurre et le bouillon de poule. Versez les pâtes et laissez mijoter pendant 3 minutes. Ajoutez le persil plat haché et le parmesan.

Servez dans une assiette creuse avec quelques copeaux de parmesan.

Pour François de Rugy, pas si facile de soutenir le gouvernement

C’est ballot… Un peu plus de deux mois après avoir quitté Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) pour être libre de son soutien au gouvernement, voici que le député de Loire-Atlantique François de Rugy doit faire, depuis samedi, le tour des médias pour… s’opposer au gouvernement.

La faute au retour d’un dossier qui (tiens, tiens) empoisonnait les relations entre écologistes et socialistes du temps où ils étaient ensemble au gouvernement : le projet d’aéroport du Grand-Ouest sur le site de Notre-Dame-des-Landes. «Alors que la France organise la Conférence mondiale de lutte contre le changement climatique […] personne ne comprendrait que l’Etat relance ce projet d’aéroport, a critiqué de Rugy dans un communiqué du nouveau parti qu’il préside, Ecologistes !, Ces annonces contradictoires créent un climat de tension et de crispation regrettable.»

Le député peut bien invoquer François Hollande et une interview datant de fin septembre, expliquant que «les travaux ne démarreraient que lorsque tous les recours seraient épuisés et a tenu à préciser que tous les recours n’étaient pas épuisés», le voilà dans la même galère que lorsqu’il portait les couleurs d’EE-LV : devoir supporter l’obstination du gouvernement dans ce dossier.

A cinq semaines des régionales, comment justifier désormais que les siens se soient embarqués dans une alliance de premier tour avec les socialistes en Pays-de-la-Loire quand la préfecture du département annonce une reprise des travaux pour 2016 ? Comment François de Rugy peut-il aujourd’hui expliquer aux militants écologistes qu’ils peuvent avoir confiance sur les questions écolos avec un gouvernement qui s’entête sur ce dossier ? Voire fait de la provocation, quand le Premier ministre, Manuel Valls, se précipite en juillet pour annoncer la reprise des travaux ? Comment justifierait-il d’entrer, fin 2015, dans un gouvernement qui ordonnera l’évacuation des militants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes un mois plus tard, au risque de connaître un nouveau drame comme à Sivens l’an dernier ? Difficile de convaincre.

Lilian Alemagna

Grèce: les 4 principales banques ont besoin de capital, indique la BCE

Francfort – La Banque centrale europenne (BCE) a fait tat samedi d’un besoin de capital allant jusqu’ 14,4 milliards d’euros pour les quatre principales banques grecques prives, montant infrieur aux sommes prvues par les partenaires d’Athnes pour leur recapitalisation.

La banque centrale a mené ces derniers mois une vaste revue des actifs des banques ainsi qu’un test de résistance.

Cet examen « révèle un besoin de capital total de 4,4 milliards d’euros dans le scénario de base et de 14,4 milliards d’euros dans le scénario défavorable« , marqué par une forte dégradation des conditions financières et économiques en Grèce, a précisé la BCE dans un communiqué.

Sont concernées les banques Alpha Bank, Eurobank, NBG et Piraeus Bank, cette dernière apparaissant comme la plus fragile, avec un manque de capital de près de 5 milliards d’euros en cas de scénario défavorable et de 2,2 milliards dans le scénario de base.

Quelques heures après l’annonce des résultats, la Banque du Pirée a annoncé avoir enregistré une hausse de 17% sur un an de ses bénéfices avant impôts et provisions, à 875 millions d’euros au cours des neufs premiers mois de 2015.

Ces quatre banques ont jusqu’au 6 novembre pour présenter un plan de refinancement à l’autorité européenne de supervision, le nouvel organe de contrôle bancaire lancé en novembre 2014 sous l’égide de la BCE.

« Cela va ouvrir un processus de recapitalisation dans le cadre du programme d’ajustement économique (en Grèce, ndlr) qui doit être achevé d’ici la fin de l’année« , a précisé la banque centrale.

« Le fait de couvrir ces besoins en levant du capital va se traduire par la création de réserves supplémentaires pour les banques« , contribuant ainsi à améliorer leur résistance financière et leur capacité à faire face à de nouvelles crises, est-il ajouté.

Plombées par les créances douteuses sur fond de récession, les banques grecques se sont encore considérablement affaiblies en raison de la fuite des capitaux surtout pendant le premier semestre lors de la crise des relations entre le gouvernement de gauche en Grèce et ses partenaires européens.

-« Optimisme » à Athènes-

La recapitalisation des quatre plus importantes banques grecques est prévue dans le cadre du nouveau prêt accordé à Athènes en juillet par la zone euro pour lui éviter un défaut de paiement.

Dans le cadre de cet accord, 25 milliards d’euros ont été mis à disposition pour la recapitalisation, dont 10 milliards déjà versés au Fonds hellénique de stabilité (FHS).

Le Parlement grec a adopté samedi soir avec une grande majorité le projet de loi mettant en place les règles pour le lancement de cette recapitalisation dès lundi. Tous les partis parlementaires à l’exception des communistes KKE et les néonazis d’Aube dorée ont voté en faveur de cette loi.

Le ministre grec des Finances Eucleide Tsakalotos s’est dit « optimiste » sur la procédure de la recapitalisation et a souligné que la participation de la Banque européenne de développement (BERD) à la recapitalisation était un bon signe pour les marchés.

De son côté Fokionas Karavias, directeur général d’Eurobank s’est félicité du fait que l’Eurobank est « la banque grecque avec les besoins les plus bas et entièrement gérables« , ce qui constitue « un départ positif » pour attirer des investisseurs.

Le projet de loi prévoit un rôle renforcé pour le FHS, partie prenante de l’opération, qui devra évaluer la gestion des banques par leur direction.

Les quatre banques vont faire appel à des capitaux privés pour couvrir leurs besoins. Mais si le secteur privé ne répond pas présent, « les banques entreront dans une procédure d’assainissement (resolution)« .

« On s’attend à ce que les contributions des investisseurs privés jouent un rôle important » à la procédure en obtenant des actions ordinaires, a fait savoir la BCE durant une téléconférence de presse.

En cas de recours des banques à la somme de 25 milliards d’euros prévue par les créanciers, les montants utilisés seront convertibles en actions ordinaires donnant plein droit de vote.

La loi prévoit, en cas d’urgence, des titres de dettes dites « cocos » convertibles en actions ordinaires (contingent convertible bonds).

Halloween : votre maison est-elle hantée ?

Imaginez un peu, vous venez d’engloutir plusieurs centaines de milliers d’euros dans la maison de vos rêves. Le nez encore dans vos cartons, un voisin plutôt sympathique, une tarte aux pommes dans les mains, vient toquer à votre porte et vous demande, le sourire aux lèvres : « Bienvenue ! Mais saviez-vous que cette maison a été le théâtre d’un quadruple meurtre ? » C’est pour éviter ce genre de mésaventure que Roy Condrey a créé le site Died in House (Mort dans la maison, en français). Contre 12 dollars (un peu moins de 11 euros), il permet de découvrir le potentiel passé criminel d’une maison.

L’idée de ce site a germé dans la tête de Roy Condrey à la suite d’une question posée par l’un de ses locataires. Ce dernier souhaitait savoir si la maison qu’il lui proposait était hantée. Quelques recherches plus tard, l’entrepreneur se rend compte que plusieurs milliers de personnes s’en inquiètent sur divers forums. « Je pensais que cela faisait partie des données divulguées [par l’agent immobilier], mais malheureusement, j’ai découvert que non », explique Roy Condrey dans un e-mail aux journalistes de Mashable. « J’ai aussi découvert que rien n’existait pour obtenir de réponse et que c’était une recherche qui prenait énormément de temps », poursuit-il. Comprenant qu’il y avait là un sacré filon, Roy Condrey a mis au point un algorithme qui permet de compiler certificats de décès, articles de presse et rapports de police.

Un meutre fait baisser la valeur de 25%

Aux États-Unis, rien n’oblige en effet les agents immobiliers à révéler ce genre de drames à leurs clients. Mais comme le rappelle Roy Condrey, un meurtre dans une maison peut faire baisser sa valeur d’environ 25 %… Si tant est qu’elle se vende. Selon une étude menée en 2012 par le Huffington Post, 45 % des sondés affirment croire à l’existence des fantômes… De l’autre côté de l’Atlantique, en France, les agents immobiliers sont censés informer leurs clients le plus précisément possible. Mais rien ne les oblige, au sens juridique du terme, à tout dévoiler. Alors, méfiez-vous du fantôme qui se cache peut-être sous votre escalier…

Le docteur Bonnemaison entre la vie et la mort après une tentative de suicide

Condamné à deux ans de prison avec sursis une semaine plus tôt, le docteur Nicolas Bonnemaison est dans un état critique après une tentative de suicide rapporte Sud Ouest.

Il a été retrouvé samedi matin dans un véhicule sur la commune de Tosse (Landes), apparemment après avoir absorbé des médicaments. Il a été transporté au CHU de Bordeaux, a-t-on précisé de mêmes sources.

Nicolas #Bonnemaison a tenté de se suicider. Son pronostic vital est engagé https://t.co/tu7RVJSkyTpic.twitter.com/5jVxRzRtQ9

— Sud Ouest (@sudouest) 31 Octobre 2015

Le médecin, jugé pour sept décès de patients en fin de vie, n’a été condamné que pour le décès d’une patiente, Françoise Iramuno, à qui il aurait donné intentionnellement la mort. Il a été acquitté dans les six autres cas. Il a été par ailleurs radié de l’Ordre des médecins.

LIBERATION

La Bourse de Paris va scruter les publications d’entreprises

Paris – La Bourse de Paris va tenter de conserver les niveaux atteints en octobre en continuant de scruter les rsultats d’entreprises la semaine prochaine, mettant temporairement de ct les banques centrales.

Le marché achève une semaine durant laquelle il a préféré limiter la prise de risques pour conserver « la performance assez forte » réalisée en octobre, remarque Jean-Louis Mourier, un économiste du courtier Aurel BGC.

La cote a temporisé et perdu 0,53% au cours de la semaine et terminé vendredi à 4.897,66 points. Ses gains depuis le début de l’année s’élèvent à 14,63%.

Après s’être inscrite en forte hausse à la fin de la semaine précédente, aidée par le soutien assuré de la Banque centrale européenne (BCE), la cote parisienne a passé une partie du début de la semaine à attendre « le fameux communiqué du FOMC« , le Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, poursuit l’économiste.

Dans son compte-rendu publié mercredi soir à l’issue d’une réunion de deux jours, la Fed a enlevé sa référence à l’environnement économique et financier mondial qui pouvait freiner l’activité économique aux Etats-Unis, laissant en outre la porte entrouverte à un relèvement des taux en décembre.

Si les marchés américains ont salué le texte, il n’a « pas eu d’impact » significatif le lendemain sur les marchés européens, constate M. Mourier.

La Fed a récemment semé le trouble sur les marchés financiers en ne relevant pas ses taux d’intérêt lors de sa réunion de septembre, notamment en raison du ralentissement de l’économie chinoise et de ses possibles conséquences sur le reste du monde.

Ainsi, cette semaine, la position de la Fed a pu sembler « plus claire » aux investisseurs, estime Jean-Jacques Friedman, directeur des investissements chez Vega IM, ce qui explique en partie cette réaction modérée.

« Le marché était prêt à accepter une hausse des taux » mais la Fed avait « introduit un doute » en choisissant le statu quo lors de sa dernière réunion, rappelle-t-il.

Selon les économistes de Crédit Mutuel-CIC, la Fed envisage donc de « remonter ses taux directeurs en décembre. Cette volonté s’appuie sur un sentiment plus positif sur l’économie américaine conforté par les chiffres de croissance du troisième trimestre« , ajoutent-ils.

Publiée jeudi, la première estimation de la croissance économique des Etats-Unis pour le troisième trimestre a toutefois fait état d’un ralentissement en raison de l’accumulation des stocks mais reste soutenue par l’appétit des consommateurs.

Hors effet stocks, la croissance est « tout à fait suffisante pour augmenter les taux » aux Etats-Unis, soutient M. Friedman.

– Les banques centrales mises de côté –

Les investisseurs devront désormais attendre la dernière réunion de la Fed de l’année, prévue à la mi-décembre, pour en savoir plus, se contentant entre temps de discours de certains membres de l’institution, qui pourront apporter un éclairage supplémentaire.

Les indicateurs d’activité la semaine prochaine aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Asie, ainsi que le rapport mensuel sur l’emploi américain d’octobre, seront également surveillés de près, au vu de ces possibles changements de politique monétaire.

La BCE est également attendue au tournant mais pas avant le mois de décembre après avoir laissé entendre qu’elle pourrait renforcer son soutien à l’économie de la zone euro lors de sa dernière réunion de l’année.

En attendant ces échéances, le marché pourrait mettre temporairement de côté la thématique des banques centrales pour poursuivre son analyse des publications d’entreprises trimestrielles, avec des chiffres qui ne sont « pas toujours bien accueillis« , constate Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Sanofi, L’Oréal, Gemalto ou encore TF1 ont déçu le marché, tandis qu’Alcatel-Lucent a bénéficié de la bonne publication de Nokia, avec qui il s’apprête à fusionner.

Quelques poids lourds de la cote sont encore attendus la semaine prochaine, comme ArcelorMittal, EDF, Crédit Agricole et Société Générale.

En dépit de cette actualité chargée, le marché ne semble cependant « pas avoir la volonté de prendre des risques excessifs dans les prochaines semaines« , soutient M. Mourier.

Cac 40 (Euronext)

Oui, les hommes ont bel et bien peur des femmes intelligentes

Contrairement à George Clooney qui aime dire qu’il n’est que « l’homme trophée » de sa cérébrale épouse (l’avocate Amal Alamuddin), les hommes seraient rebutés par les capacités intellectuelles des femmes dans le processus de séduction. C’est une toute nouvelle étude à paraître dans le Personality and Social Psychology Bulletin du mois de novembre 2015 qui l’affirme. Son but : quantifier l’impact des facultés intellectuelles sur le choix de la partenaire. Résultat : les hommes, bien qu’initialement attirés par des femmes plus brillantes, optent finalement pour des alter ego à l’activité cérébrale moins éclatante. Par peur, consciente ou non, que leur compagne ne leur fasse de l’ombre ? C’est bien possible…

Cupidons virtuels

Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs de l’université américaine ont d’abord joué les cupidons entre 105 célibataires et des conquêtes imaginaires. Plus précisément, ils ont élaboré plusieurs scénarios selon lesquels une femme avait obtenu des résultats plus ou moins bons à différents examens. Les hommes devaient alors hiérarchiser ces femmes selon leur degré d’attractivité. À l’issue de cette première phase d’expérimentation, le résultat était sans appel : sur le papier, les garçons valorisent les neurones.

Dans un second temps, les participants ont été soumis à un test de QI. Une fois les résultats obtenus, ils étaient invités à rencontrer plusieurs femmes ayant passé le même examen. Les chercheurs ont alors constaté, à leur grande surprise, que les hommes se montraient alors moins attirés et significativement plus distants envers les femmes qui ont obtenu de meilleurs résultats qu’eux.

Virilité en danger ?

Finalement, selon les chercheurs, la peur du rejet, couplée à la remise en cause de la virilité que procurerait le contact d’une femme plus intelligente, expliquerait ce bien étrange écart entre théorie et pratique. Les chercheurs précisent toutefois que d’autres études doivent maintenant être menées pour corroborer cette discrimination intellectuelle. En attendant, l’adage « sois belle et tais-toi » semble être encore la meilleure arme de séduction, quitte à le modifier en un « sois intelligente, mais ne le montre pas trop ». Vous avez dit sexiste ?

Grève des avocats : un accord a été trouvé

La grève des avocats devrait prendre fin, après la signature du protocole d’accord (lire ci-dessous) entre le ministère de la Justice et certains des représentants des robes noires, mercredi en fin d’après-midi. Il y avait en jeu l’aide juridictionnelle, qui permet aux plus démunis des justiciables de s’offrir les services d’un défenseur. La Chancellerie renonce formellement à financer le dispositif en puisant dans la caisse de garantie des avocats – fût-ce partiellement –, à hauteur de 15 millions d’euros sur un budget total de 400 millions de l’aide juridictionnelle : «La réforme ne sera pas financée par un prélèvement ou une taxe spécifique sur la profession.»

Ce point était déjà acquis, mais l’ampleur du mouvement (156 des 162 barreaux français en grève partielle ou totale) avait débouché sur une autre revendication : l’augmentation du tarif (entre 21 et 24 euros la demi-heure) des avocats mandatés au titre de l’aide juridictionnelle des justiciables disposant d’un revenu inférieur à 1 000 euros par mois. «Inchangé depuis 2007, il sera revalorisé de 12,6% en moyenne», se félicite le ministère. Soit entre 26 et 28 euros la demi-heure, quand les représentants des avocats évoquaient un point mort à 41 euros…

Seuls les bâtonniers – représentants légaux et/ou professionnels des avocats – ont signé le compromis en compagnie du directeur de cabinet de Christiane Taubira : le Conseil national des barreaux, la Conférence des bâtonniers et le bâtonnier de Paris (qui représente à lui seul la moitié des avocats français). Mais le Syndicat des avocats de France (SAF), plus représentatif des robes noires de banlieue et de province, lesquels sont plus souvent mobilisés au titre de l’aide juridictionnelle, leurs homologues parisiens étant plus concentrés sur l’avocature d’affaires, a refusé de parapher le protocole d’accord. «OK, il y a revalorisation du barème, mais correspondant seulement à un rattrapage du passé sans aucune garantie pérenne pour l’avenir», souligne son président, Florian Borg. Un simple «statu quo», selon le SAF, qui appelle à poursuivre le mouvement sous d’autres formes que la grève pure et simple.

Renaud Lecadre

Le Medef attaqué aux Prud’hommes par l’un de ses anciens directeurs

Paris – Le Medef est poursuivi aux Prud’hommes par l’un de ses anciens directeurs adjoints, qui lui rclame 750.000 euros de dommages et intrts pour « licenciement abusif », a-t-on appris mercredi de sources concordantes, confirmant une information du Parisien.

Anton Molina, ancien responsable de la communication et ex-directeur adjoint du syndicat patronal, avait été congédié par le Medef en juillet 2013, quelques jours après l’élection de Pierre Gattaz au poste de président de l’organisation.

M. Molina, salarié du Medef pendant dix ans et considéré comme proche de l’ancienne présidente Laurence Parisot, assure avoir découvert son licenciement dans la presse.

Lors de l’audience, qui s’est tenue mardi au tribunal des Prud’hommes de Paris, son avocate a réclamé 400.000 euros au titre du licenciement abusif présumé, et 350.000 euros pour des heures supplémentaires non payées, effectuées durant plusieurs années.

L’organisation patronale n’a « fourni aucun élément justifiant son licenciement, qui est intervenu en deux semaines à peine, alors que ses compétences et son professionnalisme étaient reconnus et soulignés par tous« , a assuré à l’AFP l’avocate de l’ex-directeur adjoint, Me Isabelle Grelin.

Selon elle, les heures supplémentaires dont le paiement est demandé ont été effectuées à un moment où « ses fiches de paie précisaient bien qu’il n’était pas cadre dirigeant« , les cadres dirigeants ne pouvant revendiquer le paiement des heures supplémentaires.

Elles sont réclamées « compte tenu de la manière dont il a été traité après dix ans d’engagement, nuit et jour, soir et week-end au service des entreprises françaises« , a ajouté Me Grelin.

Contacté par l’AFP, ni le Medef ni l’avocat de l’organisation n’ont souhaité faire de commentaire.

Laurence Parisot et Pierre Gattaz se sont affrontés à plusieurs reprises ces dernières années. Ce dernier avait notamment empêché l’ancienne patronne du Medef de postuler à un troisième mandat en 2013.

Le délibéré est prévu début décembre.

Mike Horn : « L’aventure est la richesse des pauvres »

Toute sa vie, il a voulu aller vers l’inconnu. Il a descendu l’Amazone, suivi la ligne de l’équateur sur 40 000 kilomètres, bouclé le tour du pôle Nord, durant la longue nuit polaire. Ses connaissances sur la nature, sa splendeur et ses dangers, ses combines de terrain représentent son plus précieux trésor. Il aurait dû mourir dix fois, mais il est toujours là. De passage à Paris, pour la sortie de son livre Vouloir toucher les étoiles (XO), Mike Horn, ce conquérant de l’impossible, âgé de 49 ans, nous parle de ses dernières aventures en Himalaya, de son épouse récemment emportée par la maladie et de son appétit de vivre tous les jours au maximum.

Quelle forme d’aventure êtes-vous allé chercher en Himalaya ?

Mike Horn : Le défi consistait à gravir quatre sommets de 8 000 mètres à la suite, sans oxygène, sans porteurs, sans cordes fixes. Dans le groupe, j’étais le novice. Autrefois, j’avais bien escaladé la cordillère des Andes culminant à 6 000 mètres, mais je ne savais pas si j’allais tenir le coup plus haut. Je pensais compter sur les autres, mais le guide suisse Jean Troillet m’a laissé me débrouiller tout seul. Je ne vous dis pas combien j’ai galéré dans le couloir des Japonais. Traditionnellement, je suis un voyageur au long cours. J’accomplis des traversées en bateau, à ski ou en kayak. Mais à aucun moment, je n’ai eu à affronter la raréfaction de l’oxygène. C’est très déstabilisant. La pente est de plus en plus raide, plus technique, puis tout se ralentit, et cela devient presque plus intéressant que d’avancer vite. C’est une bataille sans fin contre l’épuisement. Il faut tout donner dans un temps bref, mais l’émerveillement est puissant, l’état de grâce incroyable. On m’a dit de ne pas m’éterniser au sommet. Mais une fois là-haut, je n’arrivais pas à bouger, malgré toute la volonté du monde. Tu vois ta vie passer seconde après seconde. Ton esprit se balade au-dessus des nuages, et tu te dis : je peux mourir, ce n’est pas grave. Mais, heureusement, l’esprit de survie est tapi quelque part en moi. Une petite voix très lointaine m’a dit : Fous le camp ! »

© DR

En redescendant, qu’est-ce qui vous prend de donner votre piolet, assurance-vie de tout grimpeur, à un alpiniste en difficulté ?

C’est la nuit, il a fait une chute spectaculaire. Sous le choc, il a perdu son sac, ses gants, son matériel. Il hurle comme un cochon en train de se faire égorger. Je le rassure, mais il vire dingue, marmonne que son piolet a disparu et que je ne peux le laisser comme ça. Je n’ai pas la force de le traîner, nous sommes à la limite de la zone de la mort. Mais, en même temps, je ne peux pas l’abandonner. J’hésite, et lui cède mon piolet, en espérant le récupérer plus bas, mais le gars, une fois arrivé au camp III, refuse de me le rendre. Cloîtré dans sa tente, il est hystérique. Je me dis que je ne vais pas empoigner un gars que je viens de sauver.

Pourtant, vos compagnons d’expédition vous font comprendre que vous n’avez pas le choix.

Effectivement, on me fait comprendre que j’ai déconné, et que, même si je dois me battre, il faut que je récupère mon piolet. Ce que je fais, finalement, sans hésiter, pour sauver ma peau. Je comprends que la montagne au-delà de 7 000 mètres n’est pas une place pour aider l’autre. La peur de mourir fait que l’homme devient fou, et cela peut devenir dangereux. Cela dit, la montagne, c’est aussi du partage. Si j’avais été dans la même situation, j’aurais aimé que l’on vienne me secourir. C’est vrai que j’ai été choqué par le comportement de cet alpiniste. Plus tard, pourtant, au K2, quand j’apprends que trois jeunes Iraniens sont en perdition au sommet du Broad Peak, je suis incapable de repartir sans avoir tenté quelque chose, même si cela doit compromettre notre expédition. Au téléphone, le père d’un survivant me suppliait de les secourir. Au bout d’un moment, j’ai réalisé qu’il me donnait de fausses informations sur leur localisation. Ce père de famille était prêt à dire que la Terre est plate pour que les recherches se poursuivent. Je savais que c’était trop tard, mais par respect pour sa douleur, j’ai accepté de continuer, en vain. Ce père avait besoin que l’on tente l’impossible pour accepter le pire.

Qu’est ce que vous avez appris en Himalaya ?

J’ai appris la patience, à accepter l’échec, à nouer des contacts au cours de l’effort. Quand on est au bout du rouleau et que l’on voit son copain s’épuiser à faire la trace, on ne peut qu’apprécier son effort, et cela m’incite à faire la même chose. La montagne est un sport d’équipe.

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Votre épouse était la fée de vos aventures, comment vivez-vous son absence ?

C’était une femme faite pour moi. Je suis un homme d’action et elle m’a donné la liberté de faire tout ce que j’ai accompli. On m’a souvent demandé comme je pouvais risquer ma vie alors que les miens m’attendaient, si j’étais inconscient ou terriblement égoïste. Mais qui dit que je ne donne rien en échange à ma famille. Mon épouse a géré l’organisation de mes expéditions, car elle voulait que je rentre à la maison. Une chose est claire : je rentre par amour. Ce sentiment m’accompagne à chaque exploration. Dans les moments critiques, perdu à des milliers de kilomètres, la force du lien se révèle. Cathy avait préparé son départ, en partageant le travail avec nos deux filles. Quand elle est décédée, c’était presque facile. Annika et Jessica ont pris le relais auprès de moi. Puis, tous les trois, nous sommes partis au K2. Nous avons traversé en voiture la Russie, le Tadjikistan, l’Afghanistan et le Pakistan. On leur a transmis cette certitude que la vie vaut d’être vécue et explorée, parce qu’on ignore quand tout finira. Les années passent, je deviens plus sage, mais je n’ai rien perdu de mon enthousiasme. J’ai besoin de cet élan pour avancer, de réaffirmer que je suis vivant. Plus on avance dans l’âge, moins on aspire au mouvement. Je ne veux pas mourir à petit feu.

© Dmitry Sharomov DR

Les scientifiques ont découvert de l’eau sur Mars. Seriez-vous tenté d’en faire le théâtre de nouvelles aventures ?

C’est un voyage attirant. L’environnement est semblable au pôle Nord, où j’ai passé deux ans en solitaire. Mais c’est un projet d’au moins seize ans. Il faut déjà quatre ans pour aller sur Mars. Et je serai trop vieux. L’homme a détruit la Terre. Pourquoi aller sur Mars, y mettre nos empreintes, alors qu’il y a encore tant de choses à découvrir et à protéger sur notre planète. Je rêve de travailler avec les requins, de traverser le désert de Namibie et Okavongo. L’année prochaine, je pars pour un tour du monde par les deux pôles. En mourant, les artistes lèguent leurs œuvres, l’architecte ses monuments. J’aime penser que je laisserai l’envie de vivre libre. Toute ma vie, j’ai cherché à aller au-delà du mur, pour m’enrichir de l’intérieur. Et cette démarche, tout le monde peut l’adopter à son échelle. La vraie valeur dans la vie est en nous, et la Bourse peut s’écrouler, cela ne changera rien. Les riches peuvent se payer de beaux exploits. Ils achètent le frisson, car leur vie est fade. Et c’est en cela, à mon sens, que je considère l’aventure comme la richesse des pauvres.

© DR