Mois : février 2019

Un vol à grosses sensations

La semaine dernière, j’ai comblé un vieux rêve : j’ai pratiqué un vol en avion de chasse. Je ne pense pas qu’on puisse décrire un tel vol, et je dois dire que j’ai un peu hésité à réaliser un billet. Mais je me suis posé cette question : si je passe sous silence une expérience de ce type, ce blog a-t-il encore un sens ? Samedi dernier, je suis donc allé à l’aérodrome pour y exécuter mon baptême. Si vous vous imaginez tout de suite L’étoffe des héros, ça ne ressemblait pas vraiment à ça. Certes, j’avais bien la combinaison anti-G, mais je peux vous garantir que j’avais plutôt l’air d’un môme lorsque le moment est venu de gagner le tarmac ! En gagnant l’appareil, j’ai ressenti la trouille. Une fois en vol, je me suis senti bien. Le Fouga présente une telle sensation de puissance, si bien qu’on se sent en sûreté : il maintient sa trajectoire en dépit du vent. Les impressions sont loin de celles qu’on peut ressentir dans un avion de tourisme ! Mais passons au vol proprement dit ? Tout d’abord, il vaut mieux préciser qu’il faut avoir le coeur bien accroché pour réaliser un tel vol de ce type n’est pas pour les natures sensibles. D’ailleurs, il faut avoir un certificat médical pour pouvoir le faire). Si c’est plutôt pépère les premières minutes, avec un vol à basse altitude, ça se corse rapidement quand commence la voltige ! On constate la férocité du truc dès le premier tonneau, lorsqu’on se retrouve plaqué sur son siège en raison de la vitesse. La pression corporelle est colossale. Il faut recevoir 4,5 G par moments et on pèse alors 4,5 fois son poids réel ! Il faut contracter les muscles le plus possible pour résister à la pression. Evidemment, je sais bien que présenté ainsi, ça ressemble plutôt à une torture, mais c’est véritablement une sensation extraordinaire. Le plus gênant, en définitive, c’est de basculer des G positifs aux négatifs quand on s’y attend le moins. Ca, on peut dire que ça remue violemment l’estomac. Je sentais que j’étais secoué en tous sens, ce qui n’est franchement pas la meilleure façon de garder son déjeuner en place. Et même si j’ai raffolé de cette expérience semblable à nulle autre, j’ai été content (et attristé, aussi) lorsque nous avons pris la route du retour. De retour sur la terre ferme, j’étais un peu livide, mais j’étais au septième ciel. Ce qu’il y a de sûr, c’est que je ne vais pas oublier ce vol en Fouga avant un bon moment ! Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de ce de baptême de l’air en L-39 à La Roche sur Yon.

La pensée de Francis Bacon

Philosophe anglais des sciences, Francis Bacon fut le précurseur du célèbre École britannique de philosophes qui incluent Locke, Berkeley, Hume, J.S. Moulin et Bertrand Russell. Les travaux importants de Bacon incluent The Advancement of Learning, New Atlantis et le Novum Organum. Bacon était aussi un essayiste et jouissait d’une carrière politique et juridique réussie, en particulier après la succession de James I abeth, après quoi il fut nommé Lord Chancelier jusqu’à ce qu’il soit reconnu coupable de corruption. tion. Attribué à l’origine du dicton «La connaissance, c’est le pouvoir», son importance en tant que philosophe, son intérêt pour la méthode scientifique est particulièrement remarquable. Bacon était troublé par les deux courants de pensée issus du platonisme et aristotélisme. Tout d’abord, l’opinion rationaliste selon laquelle la connaissance pourrait gagner en examinant le contenu et la signification des mots – une vue que Bacon expose raté comme faire tourner une toile de l’intérieur de sa propre tête. Deuxièmement, la  Les aristotéliciens, soucieux de rassembler une masse de données empiriques, étaient également inutiles  aider un homme à formuler des hypothèses scientifiques. Ce qui était nécessaire, a insisté  Bacon, était une nouvelle façon de rassembler et d’organiser des données permettant de générer  hypothèses inductives.  Bacon, comme beaucoup de ses contemporains et prédécesseurs, s’était inquiété  avec le problème de l’induction, un problème qui recevrait plus tard étonnamment  réponse sceptique de Hume. Le problème de l’induction, tel que le décrit Bacon  Les percepteurs l’ont vue, c’est que la simple répétition d’un incident ne signifie pas  garantir que la même chose se reproduira. Pour donner un exemple simple, soutenez  pose un homme tire neuf billes bleues sur un sac de dix. Il n’est plus probable que  le dixième marbre sera bleu que c’est qu’il sera rouge. Les instances précédentes font  ne garantit rien à propos de l’instance suivante.     S’éloignant des idées de Platon et d’Aristote, Bacon a défendu une science  référence basée sur observation et hypothèses inductives.   Bacon a compris que la solution à ce problème consistait à mettre l’accent sur l’investigation  gation sur la recherche d’instances négatives pour infirmer des hypothèses plutôt que  trouver des moyens de les confirmer. C’est un précurseur frappant du 20e anniversaire de Karl Popper.  scientifique falsificationniste du siècle dernier et sa revendication tant vantée de «solvabilité».  problème d’induction ». Comme Popper le reconnaît volontiers, il doit beaucoup à Francis  Bacon.