Halloween : votre maison est-elle hantée ?

Imaginez un peu, vous venez d’engloutir plusieurs centaines de milliers d’euros dans la maison de vos rêves. Le nez encore dans vos cartons, un voisin plutôt sympathique, une tarte aux pommes dans les mains, vient toquer à votre porte et vous demande, le sourire aux lèvres : « Bienvenue ! Mais saviez-vous que cette maison a été le théâtre d’un quadruple meurtre ? » C’est pour éviter ce genre de mésaventure que Roy Condrey a créé le site Died in House (Mort dans la maison, en français). Contre 12 dollars (un peu moins de 11 euros), il permet de découvrir le potentiel passé criminel d’une maison.

L’idée de ce site a germé dans la tête de Roy Condrey à la suite d’une question posée par l’un de ses locataires. Ce dernier souhaitait savoir si la maison qu’il lui proposait était hantée. Quelques recherches plus tard, l’entrepreneur se rend compte que plusieurs milliers de personnes s’en inquiètent sur divers forums. « Je pensais que cela faisait partie des données divulguées [par l’agent immobilier], mais malheureusement, j’ai découvert que non », explique Roy Condrey dans un e-mail aux journalistes de Mashable. « J’ai aussi découvert que rien n’existait pour obtenir de réponse et que c’était une recherche qui prenait énormément de temps », poursuit-il. Comprenant qu’il y avait là un sacré filon, Roy Condrey a mis au point un algorithme qui permet de compiler certificats de décès, articles de presse et rapports de police.

Un meutre fait baisser la valeur de 25%

Aux États-Unis, rien n’oblige en effet les agents immobiliers à révéler ce genre de drames à leurs clients. Mais comme le rappelle Roy Condrey, un meurtre dans une maison peut faire baisser sa valeur d’environ 25 %… Si tant est qu’elle se vende. Selon une étude menée en 2012 par le Huffington Post, 45 % des sondés affirment croire à l’existence des fantômes… De l’autre côté de l’Atlantique, en France, les agents immobiliers sont censés informer leurs clients le plus précisément possible. Mais rien ne les oblige, au sens juridique du terme, à tout dévoiler. Alors, méfiez-vous du fantôme qui se cache peut-être sous votre escalier…