Mois : novembre 2016

Bientôt un quatrième petit-enfant pour Caroline de Monaco

Carnet rose chez les Grimaldi, notre famille royale par substitution… Pierre Casiraghi, le neveu du prince Albert II, s’apprête à agrandir le clan, après son frère Andrea et sa sœur Charlotte. La rumeur courait depuis plusieurs semaines, notamment dans la presse espagnole, mais de récents clichés publiés dans le magazine italien Chi, qui suit de très près les Grimaldi, ne laissent planer aucune doute : on y voit Beatrice Borromeo, la jeune épouse de Pierre Casiraghi, photographiée avec un large pull confortable qui laisse deviner sa maternité bien avancée. Même si aucun communiqué officiel n’est cependant venu confirmer la nouvelle – les Grimaldi se montrant toujours très jaloux de leur vie privée – la naissance serait prévue pour les premiers mois de 2017, d’après le magazine espagnol HOLA !, toujours bien informé sur les têtes couronnées.

Journaliste et aristocrate

Pierre Casiraghi, le troisième enfant de Caroline de Monaco, avait épousé Beatrice Borromeo l’été dernier lors d’une élégante cérémonie dans le fief familial de la mariée, sur les rives du lac Majeur. Issue d’une grande famille aristocratique italienne, mannequin et journaliste, la jeune femme s’est toujours montrée très soucieuse de son indépendance, souhaitant gagner sa vie indépendamment de sa famille, tout en dénonçant, dans des reportages, des faits de société loin des paillettes et du glamour – comme la pollution ou la corruption politique. « Ce que je veux faire,  confiait-elle récemment dans le Glamour américain, c’est trouver des histoires qui sont journalistiquement convaincantes et les exposer dans des articles et des documentaires, pour sensibiliser le public. Ce ne sera pas lié à la mode, je me concentrerai sur les droits de l’homme. » Ce qui ne l’empêche pas de jouer les princesses sur demande comme lors du dernier bal de la Rose de Monaco, au printemps 2016, où elle avait fait sensation dans une splendide robe rouge vif d’un créateur italien.

Pour Caroline de Monaco, la sœur du prince régnant Albert II, il s’agira de son quatrième petit-enfant. À 59 ans, elle est déjà l’heureuse grand-mère de Sacha et d’India, le fils et la fille que son aîné Andrea Casiraghi a eus avec son épouse Tatiana Santo Domingo. Sans oublier le petit Raphaël, presque trois ans, l’enfant de sa fille Charlotte et de l’humoriste Gad Elmaleh, aujourd’hui séparés.

Pour la Sofrès, Juppé s'effondre, Fillon s'envole et Sarkozy progresse

La dernière ligne droite de la primaire de la droite et du centre promet d’être très, très disputée ! Le dernier sondage Sofrès-Kantar-One Point pour LCI, RTL et Le Figaro rebat largement les cartes. Dans une hypothèse de 3,9 millions de votants (celle que privilégie l’institut), Alain Juppé obtiendrait au premier tour 36 % des voix (- 6), Nicolas Sarkozy 30 % (+ 2) et François Fillon 18 (+ 7). Bruno Le Maire, qui était il y a quatre semaines à égalité avec l’ancien Premier ministre, pointe désormais à 9 %, c’est-à-dire avec la moitié du score de son principal adversaire ! Cela montre à quel point la poussée de François Fillon est brutale. Dans le cas où il n’y aurait que 2,3 millions de votants, les écarts sont encore plus serrés en tête. Juppé obtiendrait 35 % des voix (- 6), Nicolas Sarkozy 34 (+ 2) et François Fillon s’envole en doublant son score à 20 % des voix (+ 10). Dans tous les cas, le recul d’Alain Juppé est saisissant. Il est temps pour lui que cette campagne se termine.

Chez les sympathisants LR, Sarkozy conforte son avance et caracole en tête avec 42 % d’intentions de vote (+ 2), devant le maire de Bordeaux qui perd 4 points (28 %) et le député de Paris qui progresse de 9 points à 20 %. Fillon chipe la deuxième place à Juppé sur les seuls votes des sympathisants du Front national. Dans cette catégorie, l’ancien président obtient également 42 %, Fillon 18 % et Juppé 16 %.

Un second tour plus indécis

Au second tour, l’avance d’Alain Juppé s’estompe. Dans une configuration où 3,9 millions d’électeurs se déplaceraient, il capterait 59 % des votants (- 3 par rapport au mois d’octobre), tandis que l’ancien président de la République monte à 41 %. L’écart diminue encore dans une hypothèse restreinte où seulement un peu plus de 2 millions de votants se rendraient aux urnes. Dans ce cas, Alain Juppé l’emporterait avec 57 % des voix. Sans surprise, le maire de Bordeaux profite d’un très fort report des électeurs de la gauche et du centre qui prendraient part au vote. Et 88 % des sympathisants de gauche se porteraient sur lui, 86 % de ceux du MoDem et de l’UDI. En revanche, chez les Républicains (53 % + 1) et au FN (61 %), c’est Nicolas Sarkozy qui arrive en tête. La participation à cette primaire de la droite et du centre sera donc le juge de paix du premier comme du second tour… Le troisième débat qui opposera jeudi 17 novembre les huit candidats sera certainement décisif car, à 15 jours du second tour, rien n’est joué chez les candidats du « Big Three » !

Le groupe Euro Disney affiche des pertes records à cause des attentats

Pénalisé par l’impact des attentats sur le tourisme, Euro Disney a vu ses pertes multipliées par neuf sur la période 2015-2016.

L’hôtellerie et la restauration ne sont pas les seules touchées. Euro Disney, le groupe qui exploite le parc Disneyland Paris, a affiché des pertes records sur les années 2015 et 2016.

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Pour son exercice sur cette période, clos fin septembre, le groupe a vu ses pertes multipliées par près de neuf, en raison d’un recul de fréquentation de 10%.

Une année « exceptionnellement difficile »

« Cette année a été exceptionnellement difficile pour Disneyland Paris. Nous avons été impactés par plusieurs facteurs externes qui ont fortement affecté l’industrie du tourisme dans la région parisienne », indique la présidente du groupe Catherine Powell.

L’exploitant du parc Disneyland Paris a subi les conséquences des attentats de novembre à Paris, de mars à Bruxelles et de juillet à Nice, auxquels se sont ajoutés les mouvements sociaux du printemps en France et des conditions météorologiques défavorables.

La présidente d’Euro Disney s’est néanmoins déclarée « prudemment optimiste » pour l’avenir et « confiante dans la stratégie de long terme du groupe ». Sans donner d’indications sur le niveau des réservations pour la fin d’année, elle assure qu’Euro Disney a réalisé « une belle Toussaint et de belles fêtes d’Halloween ».

Des pertes qui ont atteint 858 millions d’euros

Par ailleurs, 2017 marquera le 25e anniversaire du parc, « ce qui est traditionnellement l’occasion de forte activité », précise-t-elle. Euro Disney a enregistré en 2015/16 une perte nette part du groupe de 705 millions d’euros, contre 84,2 millions d’euros l’an dernier.

Si on y inclut la part des minoritaires, le montant total des pertes atteint 858 millions d’euros. Un record pour la société, dont la pire année était jusqu’ici 1993 avec 813,6 millions d’euros de pertes. Ce creusement des pertes s’explique, outre la dégradation de l’activité, par d’importantes dépréciations d’actifs de 565 millions d’euros.

« Du fait des conditions économiques défavorables pour l’industrie du tourisme en région parisienne (…) le groupe a procédé à un test de dépréciation de l’ensemble de ses actifs à long terme et déterminé que ces actifs avaient perdu une partie de leur valeur », explique Euro Disney dans son communiqué.

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« Cette dépréciation d’actifs n’a pas d’impact sur la trésorerie du groupe ni sur ses flux de trésorerie », est-il précisé. A fin décembre, le solde de trésorerie s’établit à 113 millions d’euros, contre 249 millions d’euros en début d’année.

Baisse de fréquentation dans les parcs à thème

Le chiffre d’affaires a, lui, chuté de 6,91%, à 1,27 milliard d’euros. Le revenu des parcs à thème a reculé de 10%, à 722 millions d’euros, reflétant une baisse de fréquentation d’un niveau similaire, s’expliquant par la diminution des visiteurs européens.

Les recettes des hôtels et du Disney Village sont en recul de 4%, à 505 millions d’euros, affectés par la diminution du taux d’occupation et de la dépense moyenne. Seule l’activité de développement immobilier, par nature fluctuante selon les années, affiche une hausse de 4 millions d’euros à 11 millions.

Ce recul global de l’activité s’est accompagné d’une hausse des charges d’exploitation de 4%, atteignant 1,52 milliard d’euros.

Une hausse des charges due aux nouvelles mesures de sécurité

Cette hausse des charges est liée aux coûts occasionnés par les nouvelles mesures de sécurité à la suite des attentats, et aux investissements importants consentis en prévision du 25e anniversaire du groupe et de sa volonté d’améliorer l’expérience client (rénovations et nouveaux spectacles).

Dans ce contexte défavorable, Euro Disney avait indiqué en août avoir procédé à un tirage de 130 millions d’euros sur la ligne de crédit renouvelable de 350 millions d’euros accordée en 2015 par sa maison-mère, The Walt Disney Company (TWDC).

Le géant américain avait l’an dernier recapitalisé Euro Disney, qui enchaîne depuis plusieurs années les restructurations, à hauteur d’un milliard d’euros.

Il vient cette année à nouveau à la rescousse de sa filiale, en acceptant de renoncer à ses redevances de licences et rémunérations de gérant pour les deux années à venir, « afin d’apporter au groupe davantage de liquidités ».

Pour le quatrième trimestre 2016, cela correspond à 21 millions qu’Euro Disney n’aura pas à verser. Sur une année, cela pourrait permettre au groupe d’économiser entre 75 et 80 millions d’euros. TWDC avait déjà pris une telle mesure au milieu des années 90, alors qu’Euro Disney traversait une période d’importantes difficultés.

Oscars de l'horlogerie : et les gagnants sont…

Il y a ceux qui se rendent au Grand Prix d’horlogerie de Genève (GPHG) en maugréant d’avance contre le verdict de son jury, et ceux qui n’y vont pas… pour les mêmes raisons. Dans les deux cas, pourtant, le GPHG est incontournable et le théâtre qui l’accueille, plein !

Mauvaise foi de ceux qui en repartent les mains vides ? Ce serait la meilleure des choses. Le GPHG attise les convoitises, fait parler, jaser, parfois hurler. C’est un Grand Prix. Comme n’importe quelle délibération discrétionnaire, il est sujet à d’éternels débats. Mais, sans lui, l’horlogerie ne disposerait pas de ce coup de projecteur annuel qui lui est pourtant si bénéfique.

Et l’Aiguille d’or est attribuée à…

Lors de cette 16e édition, pourtant, les résultats sont (relativement) équilibrés. L’Aiguille d’or, distinction suprême ? À la Chronométrie Ferdinand Berthoud. Projet quasi personnel de Karl-Friedrich Scheufele, codirigeant de Chopard, porté à bout de bras par une équipe ultra-réduite depuis moins de trois ans, développement technique ambitieux, cohérent et parfaitement maîtrisé, il a su convaincre un jury d’experts exigeants.

Il en est allé de même pour Max Büsser de chez MB&F. Son Quantième perpétuel a été récompensé dans la catégorie du même nom. L’homme a su faire vibrer la salle, évoquant « des moments où MB&F a failli disparaître », le « soutien inconditionnel de ses horlogers, de toute l’équipe », rendant ainsi justice non pas à un produit, mais aux femmes et aux hommes qui l’ont conçu.

Grands hommes et beaux discours

De ces (grands) hommes le GPHG 2016 en a aussi vu l’aura, avec la présence sur scène de l’immense Jack Heuer. À 81 ans, l’homme est venu en personne recevoir le prix de la montre Revival pour la réédition de la Heuer Monza. Vif, alerte, pétillant, Jack Heuer a narré, en de trop courts instants, l’histoire de cette montre qui promet d’être le prochain best-seller de TAG Heuer.

Dans le même registre, François-Henry Bennahmias, CEO Audemars Piguet et artisan de son dépoussiérage, a tenu un discours volontariste dans une morosité autoalimentée et érigée en culte : « En dépit des difficultés, nous produisons à nous tous, ici, au mieux un million de pièces, pour un marché estimé de 40 millions de clients. Conclusion ? Le meilleur reste à venir. » Sa Royal Oak Concept Supersonnerie est une répétition minute qui marquera définitivement l’histoire de l’acoustique horlogère.


Karl- Friedrich Scheufele, Aiguille d’or © ©2016 nicolasl lieber

La délicate question des indépendants

Reste le choix délicat des indépendants. Après une édition 2013 en leur faveur, et deux années suivantes pour rééquilibrer la balance en faveur des grands groupes, le GPHG 2016 a trouvé le juste milieu. L’incontournable Piaget (16 participations en 16 ans) a remporté deux prix. Montblanc a rassuré avec un chronographe en phase avec ce que Minerva a toujours fait. Tudor a fait… du Tudor, de la pièce de grande série d’inspiration vintage, comme le réclame le marché de grande consommation – d’où son prix de Petite Aiguille, pour la meilleure pièce à moins de 8 000 CHF. Ces pièces consensuelles ont trouvé un bel écho indépendant avec, par exemple, le second sacre des frères Grönefeld et leur audacieux 1941 Remontoire, une pièce pour public plus averti. Ou encore la très réussie 33 bis Quai des Bergues, superbe renaissance horlogère plébiscitée par le Prix du public.

Mort de Paul Vergès : de la Résistance au chef réunionnais


Élu une première fois en 1956

Frère du célèbre avocat Jacques Vergès, décédé en 2013, et fils de Raymond Vergès qui a œuvré à la départementalisation de La Réunion et des Antilles-Guyane en 1946, Paul Vergès a profondément marqué la vie politique de La Réunion. Sa mère d’origine vietnamienne est morte en 1928. Dans le sillage de son père, proche du Parti communiste français, Paul Vergès s’était engagé très vite en politique. Il a 17 ans lorsque, aux côtés de son frère Jacques, il s’engage dans les Forces françaises libres.

Son parcours est étonnant. Il est par exemple accusé du meurtre d’un homme politique du MRP en 1947. Il est condamné, mais amnistié. Quand il revient sur l’île après cette épreuve judiciaire en métropole, il commence son ascension politique. Dans les années 1950, l’île souffre d’une grande misère sociale et d’un retard de développement économique que la récente départementalisation n’est pas parvenue à soulager. Conseiller général en 1955, il est élu une première fois député en 1956. Le tournant de son action politique se situe en 1959, lorsque « pour mieux ancrer la revendication identitaire réunionnaise », il quitte le PCF, fonde le Parti communiste réunionnais (PCR) et lance le mot d’ordre d’autonomie, puisque « la départementalisation est un rêve raté ». Il est condamné à plusieurs reprises pour des délits de presse et atteintes à la sûreté de l’État, notamment durant la guerre d’Algérie. Il entre en clandestinité pour éviter d’être arrêté. Il ne se rendra aux autorités qu’en 1966, mais bénéficiera d’un non-lieu. La carrière politique peut reprendre. Officiellement. Il enchaîne les mandats électoraux et abandonne (un peu) ses velléités indépendantistes. En 1981, à l’arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République, le PCR met « en sommeil » son mot d’ordre d’autonomie pour tenter « l’expérience » de la décentralisation.

Un homme politique visionnaire

En plus d’un demi-siècle de vie publique, il aura été conseiller général, député (1956, 1986, 1993), sénateur (1996-2005, 2011-2016), parlementaire européen (1979-1989, 2004-2007), maire (1971-1989), président de région (1998-2010). Souvent qualifié d’homme politique « visionnaire » y compris par ses adversaires politiques – il a été l’une des premières personnalités à mettre en garde contre le réchauffement climatique –, Paul Vergès a été « un puissant bâtisseur de La Réunion, portant et concrétisant des projets majeurs de développement de l’île », a souligné la présidente UDI du conseil départemental, Nassimah Dindar, la première à réagir. « Je salue avec beaucoup d’émotion la mémoire de Paul Vergès. Son combat pour l’égalité a changé le quotidien de tous les Réunionnais », a tweeté la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, elle-même réunionnaise.

« La Réunion pleure un véritable monument de l’histoire de notre île dont l’engagement de tout instant au service de la cité aura eu des retentissements au-delà de nos rivages », a souligné le Conseil représentatif des Français d’outre-mer, pour qui le nom de Paul Vergès « restera attaché aux plus grandes transformations qu’a connues La Réunion depuis les années 1950 ». « L’engagement de Paul Vergès au service de son île a été constant. Il a été de tous les combats qui ont façonné La Réunion », a salué le préfet de l’île, Dominique Sorain.

Voyages d'affaires pour technophiles

Tout-en-un

Pourquoi faudrait-il choisir entre le papier et le numérique ? Montblanc propose de commencer avec un stylo et de finir sur son portable. Le plaisir des deux mondes ! Le pionnier de l’écriture, qui prend ainsi le tournant du numérique, lance l’Augmented Paper. Un concept innovant qui comprend un stylo, le célèbre StarWalker de la maison, un carnet de notes et un numériseur électronique qui transmet, d’une simple pression, vos notes et vos croquis par mail ou texto sur votre portable, votre tablette ou votre ordinateur (aujourd’hui sur Apple et demain sur Android) dans votre plus belle écriture (12 langues reconnues) ou, plus efficace encore, en format texte. Plus besoin de les recopier pour travailler le texte, l’éditer, le conserver ou le partager. Plus de raison non plus d’être distrait de son travail ou de sa réunion ! L’autonomie est de huit heures tandis que la mémoire interne permet de stocker jusqu’à 100 pages. www.montblanc.com/fr-fr

Valise à moteur

Les aéroports vont bientôt ressembler à des pistes pour autos tamponneuses. Le Modobag est un bagage de cabine qui permet aux voyageurs de transiter d’une porte d’embarquement à une autre plus vite qu’en marchant. Il suffit de déplier un guidon télescopique, des cale-pieds escamotables, puis de s’asseoir sur la valise qui vous propulse avec l’élégance d’un canard à une vitesse de pointe de 13 km/heure. La valise, connectée à Internet, se recharge en une heure pour une autonomie de dix heures. En plus des multiples rangements, elle intègre un GPS et des ports USB.

Prix : 995 dollars. Livraison prévue en janvier 2017. www.modobag.com

Mini-ordinateur

L’Intel Compute Stick transforme n’importe quel écran HDMI en un ordinateur capable de faire fonctionner les principales applications, de consulter et de composer des mails, et de naviguer sur le Web. Prix : 149 euros. www.intel.com

Tube zen

Finis les câbles emmêlés. Ce tube en tissu fabriqué en France, validé par le CNRS Lyon, protège les fils des écouteurs de téléphone. Prix : 10 euros. www.tube-zen.com

Pour les têtes en l’air

La start-up parisienne Wistiki lance une collection de pense-bêtes dessinés par Philippe Starck : « voilà ! », un porte-clés connecté en forme de clé USB qui s’ajoute au trousseau ; « aha ! » s’accroche au collier de l’animal de compagnie ; et « hopla ! », une fausse carte de crédit, à glisser dans son portefeuille, qui sonne dès que son propriétaire s’en éloigne.

Prix : 49,90 euros. www.wistiki.com

© DR

Multisport

Lassé de courir sur un tapis ? Prenez l’air ! La TomTom Runner 3, dotée d’un capteur de fréquence cardiaque, d’un lecteur de musique et d’une boussole, intègre une toute nouvelle fonction très utile : le suivi d’itinéraire. Le parcours emprunté s’affiche en temps réel sous la forme d’une trace sur l’écran. On peut ainsi explorer de nouveaux sentiers et revenir sur ses pas.

Prix : de 129 à 249 euros. www.tomtom.com

Photo-mobile chic

Huawei ou Lenovo ? 
Les deux constructeurs se sont associés avec des noms prestigieux de la photographie afin d’offrir une expérience d’imagerie qui transforme complètement la photographie mobile. Bluffant !

Lenovo Moto Mod Hasselblad True Zoom : 299 euros ; Huawei Leica P9 : 549 euros.

Coach aquatique

Nager, c’est du sérieux. Grâce à ses algorithmes, le Speedo Shine 2 suit vos longueurs avec une précision de pointe. Les nouvelles fonctionnalités embarquent un moteur vibrant et des lumières multicolores, ainsi qu’une fonction qui mesure le sommeil 
– profond ou léger. Prix : 110 euros. www.speedo.com

Lecture illimitée

Cette feuille solaire signée Bookeen habille avec élégance la liseuse Cybook Ocean, doté de son grand écran 8 pouces. Grâce à son effet photovoltaïque (production d’électricité à partir d’une source lumineuse), il suffit d’une heure d’exposition dans une belle luminosité (25 000 lux et plus) pour la recharger de 30 à 60 minutes supplémentaires. 
Prix : 60 euros. www.bookeen.com

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Julie Desk, l’assistant 
à intelligence artificielle

Ce robot gère l’agenda professionnel de son utilisateur. Pour lui déléguer une tâche, il suffit de mettre julie@juliedesk.com en copie des mails. Julie échange ensuite avec l’interlocuteur en question et planifie les rendez-vous en se basant sur le calendrier et les préférences de son « patron ». Il est même capable de réserver une table au restaurant. www.juliedesk.com

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Pour Macron, « quand on est jeune, 35 heures, ce n'est pas long »

« Quand on est jeune, 35 heures, ce n’est pas long », affirme le fondateur d’En marche !, Emmanuel Macron, dans une interview à L’Obs publiée mercredi, où il précise sa vision en matière sociale et sur l’éducation. Pour l’ancien ministre de l’Économie, qui s’était fait remarquer au gouvernement en s’en prenant au totem des 35 heures, ce « débat (sur la conservation ou non des 35 heures) est devenu surréaliste » et il faut dans le domaine « plus de souplesse, plus de flexibilité ». S’il faut « conserver une durée légale, un socle », il faut « laisser ensuite aux branches le soin de la moduler s’il y a des accords majoritaires ».

« Il faut aussi s’adapter aux individus. On peut ainsi imaginer que les branches professionnelles négocient une possibilité pour les salariés qui le souhaiteraient de travailler moins à partir de 50 ou 55 ans : 30 heures, 32 heures, pourquoi pas ? En revanche, quand on est jeune, 35 heures, ce n’est pas long », explique le quasi-candidat à la présidentielle. Emmanuel Macron souhaite également davantage de flexibilité s’agissant des retraites. « Certains veulent la prendre à 60 ans, d’autres à 65, d’autres encore à 67. Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations », explique l’ex-ministre.

Protéger les indépendants

Reprenant des propositions déjà faites au Mans et à Montpellier, Emmanuel Macron réaffirme son souhait de voir gérer lui-même l’Unedic, et de permettre aux salariés démissionnaires de percevoir des allocations chômage. Il veut aussi protéger des aléas de la vie professionnelle « ceux qui aujourd’hui ne sont pas couverts », en particulier « ceux qui sont au régime de la microentreprise ou les indépendants ».

Emmanuel Macron, qui entre pour la première fois à l’occasion de cette interview dans le détail de son projet, met aussi sur la table plusieurs propositions dans le domaine scolaire. Affirmant que « la mère des batailles » se joue dans le primaire, il entend donner « beaucoup plus de moyens et beaucoup plus d’autonomie » aux écoles en difficulté, et faire en sorte que les professeurs y soient « beaucoup mieux payés » et « reconnus ». Il veut aussi « faire évoluer » la carte scolaire, « renforcer la médecine scolaire » et introduire de la sélection à l’université « au niveau du master ». L’ancien ministre devrait présenter prochainement ses propositions concernant l’Europe et les finances publiques.

Présidentielle américaine: Trump président ou la victoire du protectionnisme

Malgré de nombreuses ambiguïtés en matière économique, Donald Trump a été constant sur un point. Il est protectionniste, c’est-à-dire qu’il veut protéger les États-Unis du commerce mondial, en particulier des importations chinoises et mexicaines

Le programme économique de Donald Trump? Un fourre-tout mêlant baisses d’impôts, surtout pour les plus riches, et maintien des dépenses publiques, pour rassurer les plus pauvres.

LES FAITS >> Ce que le président Donald Trump a promis de faire

Mais si le nouveau président américain a pu écraser tous ses concurrents républicains, avant de faire trébucher la favorite des sondages Hillary Clinton, c’est surtout parce que contrairement à eux, il s’est fermement affirmé contre les accords de libre-échange, accusés d’avoir floué la classe moyenne américaine.

Des accords « désastreux » ou « horribles »

Donald Trump veut renégocier l’Alena, l’accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada entré en vigueur en 1994, un « désastre », selon lui. En effet, si les Etats-Unis ont pu bénéficier d’un plus grand marché pour leurs services, notamment financiers, les créations d’emplois promises par l’administration Clinton n’ont pas été au rendez-vous et de nombreuses usines ont choisi de s’établir là où la main d’oeuvre était moins chère, au Mexique notamment. D’où le succès du discours de Trump chez les cols bleus.

EN DIRECT >> Donald Trump élu président, les réactions et annnonces

Suivant la même logique, selon laquelle rien de bon ne peut venir de l’extérieur, il dénonce l’accord de partenariat transpacifique avec douze pays d’Asie, signé mais pas encore ratifié. Celui-ci est « horrible », a-t-il affirmé. Même s’il a été conçu par l’administration Obama pour isoler la Chine, qui n’est pas signataire, conclure ce pacte avec ses voisins va permettre à ce pays « de s’introduire par la porte de derrière », a accusé Trump au cours de la campagne. Quant au Tafta avec l’Europe, il est tout aussi contre. « Make America great again », son slogan de campagne, sous-entend également qu’elle peut l’être toute seule.

Un isolationnisme qui risque d’être « débilitant »

« Il rejette l’idée courante selon laquelle l’importation de biens étrangers est bénéfique pour l’économie d’un pays », explique le New York Times. N’hésitant pas pour cela, à s’inspirer d’analyses économiques classées à gauche, relève le quotidien américain. « Trump menace d’entraîner les Etats-Unis dans une posture isolationniste qui est contraire au modèle de libre-échange et de multilatéralisme prôné par les Etats-Unis, à leur principal bénéfice, depuis plus d’un siècle », analyse dans une note Bruno Colmant, chef économiste de la banque Degroof Petercam.

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Quelle a été la part de bluff dans les déclarations du candidat républicain? « Si l’on prend son programme au pied de la lettre, on peut imaginer que les Etats-Unis se retirent de l’OMC, remarque pour L’Express l’économiste Riches-Flores, alors que les grands entreprises américaines, comme les GAFA, ont besoin de la croissance mondiale. » « Une posture protectionniste émanant de la principale puissance économique mondiale est un facteur débilitant pour le commerce international », relève également Bruno Colmant.

Une nouvelle réalité qui prendra du temps

Mais si Trump ne bluffait pas et lançait son pays dans une guerre commerciale contre le reste du monde? « Son programme en matière d’accords commerciaux n’est pas très précis, il prendra du temps à devenir une nouvelle réalité », relève Véronique Riches-Flores.

REVUE DE PRESSE >> « Que Dieu pardonne à l’Amérique »

Difficile en effet d’imaginer l’économie américaine se passer du jour au lendemain du reste du monde. Donald Trump a demandé à Apple d’arrêter de fabriquer ses iPhones en Chine, rappelait Michael Moore dans un article prémonitoire en juillet dernier. Pourtant depuis le Brexit, les frontières sont devenues le symbole même du politique. Et aux Etats-Unis, le nouveau président a presque toutes les cartes en main.

Salaires, inégalités… Obama: un bilan éco un peu moins cool que son président

Barack Obama quittera définitivement la Maison Blanche le 8 novembre après deux mandats. En matière économique, ses chiffres sont encourageants. Mais les statistiques son parfois trompeuses et les Américains ne le voient pas du même oeil.

En 2008, Barack Obama et son « Yes we can » débarquaient à la Maison Blanche en pleine tourmente économique. Le taux de chômage aux Etats-Unis culmine alors à 10%, et le pays traverse une crise d’une ampleur inédite. Le système financier est au bord de l’effondrement.

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Huit ans plus tard, à la veille du départ définitif du président démocrate le plus « cool » de l’histoire américaine, le panorama est tout autre. Le pays caresse le plein-emploi. Sa croissance fait rêver si ce n’est enrager l’Europe. Son secteur automobile tourne à plein régime, avec un record de ventes en 2015. Plus de 17 millions de véhicules ont été vendus sur le territoire, alors que le marché n’avait jamais réussi à dépasser ce seuil avant la crise.

Pourtant, selon l’institut d’opinion Gallup, seulement la moitié des Américains posent un regard positif sur leur futur-ancien président. Comment expliquer une telle polarisation? Les raisons sont à chercher dans les méandres du bilan économique de la présidence Obama.

De 800 000 emplois détruits par mois au plein emploi

Interrogé en début d’année par CNN, James Chanos, le fondateur du fonds d’investissements Kynikos Associates est dithyrambique à l’égard du bilan de Barack Obama: « Les progrès faits au cours des huit années passées sont franchement incroyables », lâche-t-il à la chaîne de télévision américaine.

Au plus fort de la crise, l’économie américaine a détruit jusqu’à 800 000 emplois par mois. Dès son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama a alors entrepris « une restructuration et recapitalisation du système financier, un plan de soutien budgétaire à la croissance, ainsi qu’un plan sectoriel destiné à redresser le secteur automobile », rappelle le directeur adjoint du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (Cepii) Christophe Destais.

Couplées aux actions de la banque centrale américaine (Fed), les mesures ont finalement permis d’enrayer « la spirale dépressive », souligne l’économiste. Bilan: en 2015, les Etats-Unis ont enregistré une croissance de 2,4%. Une progression modeste au regard des moyennes enregistrées par le pays au cours de son histoire, mais plus rapide sur la période que l’ensemble des pays européens à l’exception de l’Espagne, rapporte le Financial Times. Le marché de l’immobilier, particulièrement sinistré, est également reparti, liste le journal.

Mais c’est sur le front de l’emploi que les résultats les plus nets sont observés. En deux mandats, entre 9,3 et 13,6 millions de nouveaux emplois ont été créés, chiffre un contributeur du Guardian. C’est beaucoup plus que sous l’ère Bush, qui n’avait contribué à la création d’emplois qu’à hauteur de 1,3 million de postes.

Des salaires à la baisse, des inégalités en hausse

Mais dans le détail, la réalité est moins reluisante. Ainsi, la majorité des emplois créés sont à bas salaires, estiment les médias anglo-saxons. En 2014, le New York Times a calculé que les secteurs proposant des hauts salaires avaient perdu 3,6 millions d’emplois pendant la crise pour en recréer 2,6 millions à l’heure de la reprise. A l’inverse, les industries et services employant de la main-d’oeuvre bon marché ont perdu 2 millions d’emplois, pour en recréer près de 3,8 millions.

Au total, les salaires horaires réels ont augmenté, mais de manière très marginale puisqu’ils n’ont pris que 7% en autant d’années, rapporte le Guardian. Le revenu médian d’un ménage a atteint 55 775 dollars en 2015 selon les données gouvernementales, bien en deçà des 57 724 dollars de 2001, année à laquelle Bill Clinton quitte la Maison Blanche après son second mandat.

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Quant aux inégalités, elles ont suivi leur long chemin à la hausse. Entre 2013 et 2014, les revenus des 1% les plus riches ont cru de 11%, tandis qu’ils ont augmenté au rythme de 3,3% sur la même période pour les 99% les moins riches, selon les calculs de l’économiste de Berkeley, Emmanuel Saez… Ironie du sort, il s’agit là du meilleur rythme de croissance pour cette tranche de la population américaine depuis 1999.

Le déclassement, terreau fertile pour Trump

Sans surprise, cette croissance des inégalités touche prioritairement les minorités. « Qu’il s’agisse de l’accession à la propriété, des revenus moyens, de la pauvreté… Les noirs ont vu leur situation se dégrader depuis le début du premier mandat d’Obama » estime le Wall Street Journal. Mais le phénomène touche aussi les blancs les moins qualifiés, qui ont lourdement souffert de l’effondrement de l’industrie américaine, ainsi que des baisses du niveau de vie et de revenus pendant la crise, note Slate.

Or, si les Etats-Unis ont fait mieux sous l’ère Obama que le reste des pays avancés, « la plupart des Américains ne comparent pas la performance américaine avec celles des pays européens. Ils le font avec les précédentes sorties de crise qu’ils ont connues, et avec ce qu’ils ont vécu », observe le Wall Street Journal. Ainsi, le président démocrate a sorti les Etats-Unis du déclin économique, mais n’a pas réussi à enrayer le sentiment de déclassement d’une partie de la population, essentiellement blanche, lors de la phase de reprise.

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Un échec qui a propulsé Donald Trump dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle américaine. Surfant sur le malaise d’une partie de la population américaine, il fustige aussi des résultats moyens en terme de croissance et a réussi à faire oublier le rôle de son camp dans ce bilan économique. « Les résultats d’Obama en matière économique ne peuvent pas lui être totalement imputés. Pendant tout son mandat, il a dû composer avec un Congrès républicain très hostile. Or c’est avant-tout cet organe qui décide », rappelle Christophe Destais. Reste à voir si les Américains, ou l’Histoire, sauront s’en souvenir.