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Toyota C-HR : le franc-tireur

VERDICT CHRONO

Le C-HR est sans aucun doute le modèle Toyota récent qui fait le plus se retourner les passants dans la rue. Sa carrosserie digne d’un concept-car habille une plateforme très convaincante sur le plan dynamique et deux mécaniques au choix : une chaîne de traction hybride empruntée à la Prius, particulièrement sobre en utilisation urbaine, et un 4 cylindres 1.2 turbo essence plus abordable et adapté à une utilisation routière. Celui-ci est disponible au choix en version traction à boîte manuelle, ou, pour les montagnards, avec 4 roues motrices et une transmission CVT à variation continue plutôt réussie.

LE PROJET

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

Le C-HR est un pari pour Toyota. Le constructeur japonais prévoit que son format de crossover compact mais surtout son style très affirmé spécifiquement dessiné pour le marché européen devrait lui permettre de se vendre à 15 000 exemplaires en France en année pleine, et de faire jusqu’à 75 % de conquête sur les marques concurrentes.

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

Si ses dimensions et sa disponibilité en version hybride – dont Toyota pense qu’elle représentera 75 % des ventes en Europe, voire 85 % en France – mettent le C-HR en rivalité directe avec le Kia Niro, son design, son niveau d’équipement et sa qualité de fabrication pourraient aussi lui permettre de tailler quelques croupières aux récent Audi Q2 et futur Mini Countryman bientôt proposé en hybride rechargeable. Sur le marché français, le C-HR trouvera aussi, et surtout, sur sa route un Peugeot 3008 aux qualités dynamiques de référence dont une version hybride rechargeable est d’ores et déjà programmée pour 2019.

LA TECHNIQUE

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

Le Toyota C-HR a été développé sur la plateforme TNGA (pour Toyota New Global Architecture) récemment étrennée par la Prius. Celle-ci se distingue par son architecture à implantation mécanique abaissée permettant de réduire la hauteur du centre de gravité, et par l’adoption d’un essieu multibras à l’arrière, au profit des qualités dynamiques.

TOYOTA C-HR © TOYOTA

Les mécaniques sont connues. Toyota fait l’impasse sur le diesel, lui préférant la chaîne de traction hybride reprise de la Prius IV. Celle-ci combine un 4 cylindres 1.8 essence fonctionnant en cycle Atkinson– sa cylindrée effective est réduite pour optimiser son rendement, ce qui explique sa puissance modeste 98 ch – et un générateur électrique via un train épicycloïdal, le tout étant épaulé par un moteur électrique de propulsion pour une puissance cumulée de 122 ch. Certes, ce dernier chiffre peut paraître modeste, mais cette technologie a déjà fait ses preuves et notamment celle de sa remarquable sobriété sous le capot de la Prius.

TOYOTA C-HR © sebastien mauroy TOYOTA

L’autre moteur proposé est le 4 cylindres 1.2 Turbo essence de 116 ch déjà vu sur l’Auris. Ce bloc à injection directe et collecteur d’échappement intégré à la culasse se distingue de la plupart de ses concurrents par sa faculté à fonctionner lui aussi en cycle Atkinson à faible charge : la distribution variable détermine alors une fermeture tardive des soupapes d’admission qui permet de réduire la quantité d’air admise dans le moteur sans avoir à subir les pertes par pompage provoquées par un papillon fermé. Ce moteur est associé soit à une boîte manuelle 6 rapports entraînant les seules roues avant, soit à une transmission à variation continue entraînant en outre les roues arrière via un embrayage à commande électromagnétique.

TOYOTA C-HR © TOYOTA

Sur le plan de la sécurité, le C-HR dispose en série du système Safety Sense le plus sophistiqué de la gamme Toyota, qui combine un radar longue portée installée dans la calandre et une caméra vidéo montée en sommet de pare-brise. De quoi autoriser, en vrac : le passage automatique de feux de route en feux de croisement, le régulateur actif de vitesse, la reconnaissance des panneaux, l’alerte de sortie de voie par lecture du marquage au sol, et le freinage automatique sachant distinguer les piétons pour une décélération anticipée.

LA VIE À BORD

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

La qualité de fabrication intérieure du C-HR est excellente, plus proche de ce que l’on attend d’une Lexus que d’une Toyota. Le dessin de la planche de bord est original et épuré grâce à un écran de 8 pouces de diagonale trônant sur la console centrale. On regrettera juste que son interface tactile ne soit pas plus réactive. De même, si la position de conduite est bonne, nous aurions préféré une colonne de direction installée un peu plus en hauteur, et un réglage en profondeur de plus grande amplitude.

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

L’habitabilité est très correcte à l’arrière compte tenu du gabarit du C-HR, mais le champ de vision vers l’extérieur des occupants de la banquette est franchement réduit par le choix de stylistes d’une ceinture de caisse montant vers le sommet des custodes. Les petits gabarits pourront y souffrir de claustrophobie, tout comme ils pourraient éprouver des difficultés à attraper les poignées extérieures de portes arrière, très haut perchées.

L’AVIS DU POINT AUTO

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

Les qualités dynamiques que nous avions entrevues lors d’une première prise en mains du C-HR sont bien au rendez-vous. Le contraste est fort par exemple avec le RAV-4, nettement moins confortable et agile, car basé sur une plateforme plus ancienne du constructeur japonais. Sans tout à fait se hisser au niveau du Peugeot 3008, la nouvelle référence du segment sur ce plan, le C-HR se place d’emblée parmi les crossovers compacts les plus agréables à conduire du moment.

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

La version hybride se montre particulièrement à son aise en utilisation urbaine, où sa chaîne de traction essence/électrique donne son plein potentiel qu’il s’agisse du silence de fonctionnement (le moteur thermique ne tourne pas la moitié du temps), ou de la consommation, qui peut ne pas y dépasser 5 litres aux 100 km. Le C-HR hybride peut bien sûr aussi s’aventurer sur route, mais sa masse et sa surface frontale plus élevée que celle d’une Prius ont alors tendance à trop solliciter les régimes élevés du moteur essence, à moins de se restreindre à un style de conduite particulièrement décontracté.

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

Sur route, la version 1.2 turbo à injection directe essence nous semble préférable. D’autant plus que son amortissement légèrement plus taré maîtrise mieux les mouvements de caisse, au profit de la précision du comportement. Assisté par une gestion moteur intégrant un système anti-calage et une fonction de talon pointe automatique il se montre très facile à conduire en combinaison avec la boîte manuelle 6 rapports du modèle de base. Les allergiques à la pédale d’embrayage pourront toutefois envisager de jeter leur dévolu sur la version CVT à 4 roues motrices, beaucoup plus agréable à conduire que nous ne le craignions grâce à une gestion simulant quelques rapports discrets en mode automatique, jusqu’à 7 en mode manuel. Une bonne surprise. La production du C-HR a déjà débuté en Turquie pour un lancement commercial programmé pour le 24 novembre en France.

TOYOTA C-HR © T.Antoine/ACE Team TOYOTA

LES PLUS

Sobriété du système hybride

Qualité de fabrication de bonne facture

Bon compromis confort/comportement

LES MOINS

Champ de vision réduit pour les occupants arrière

Volume de coffre modeste

Direction peu communicative

Sous le capot des C-HR Hybride & 1.2T :

Moteur : 4 cyl. essence + électrique / 4 cyl. turbo essence

Cylindrée : 1798 cm3 
/ 1197 cm3

Puissance : 122 ch à 5200 tr/min/ 116 ch à 5200 tr/min

Couple : 163 Nm / 185 Nm à 1500 tr/min

Transmission : aux roues avant / idem (4 roues motrices en option)

Boîte : CVT électrique /manuelle 6 rapports (CVT en option)

Dimensions : 4 360 x 1 795 x 1 555 mm

Coffre : 377 l

Poids : 1380 / 1320 kg (AWD 1460)

0 à 100 km/h : 11,0 s / 10,9 s (AWD 11,4)

Vitesse : 170 / 190 km/h (AWD 180)

Consommation : 3,6 l/100 km / 5,9 l/100 km (AWD 6,3)

CO2 : 82 g/km (bonus de 750 € en 2016, 0 € en 2017) / 135 g/km (malus de 150 € en 2016, 210 € en 2017 / AWD 143 g/km (malus de 500 € en 2016, 690 € en 2017)

Prix : à partir de 22 900 € (1.2T BVM ), 27 400 € (1.2 T CVT AWD), 28 500 € (Hybride)

Site internet : www.toyota.fr

Sondage : Juppé incarne le mieux la fonction présidentielle, et de loin

Alain Juppé est le responsable qui incarnerait le mieux la fonction présidentielle aux yeux des Français, s’il était élu en 2017, loin devant François Hollande et Nicolas Sarkozy, selon un sondage Harris Interactive diffusé mardi. Avec 56 % de réponses positives, l’ancien Premier ministre devance de près de 40 points l’actuel chef de l’État (17 %) et de 29 points Nicolas Sarkozy, crédité de 27 %.

Pour près de huit Français interrogés sur dix, « la capacité à incarner la fonction » sera un critère déterminant de leur vote en 2017 (44 % très déterminant, 35 % assez déterminant).

Projets de réforme des institutions

Le maire de Bordeaux devance un trio composé de François Fillon (38 % ), Emmanuel Macron (38 %) et Manuel Valls (37 %), selon cette enquête pour La Chaîne parlementaire (LCP). Viennent ensuite Bruno Le Maire (30 %), François Bayrou (29 %) et Marine Le Pen (27 %), devant Arnaud Montebourg (24 %) et Jean-Luc Mélenchon (21 %).

Interrogées sur différents projets de réforme des institutions, les personnes sondées plébiscitent « la réduction des moyens affectés aux anciens présidents de la République » (68 % tout à fait favorables) et « l’interdiction du cumul des mandats dans le temps » (64 %).

L’idée de supprimer le poste de Premier ministre ne recueille en revanche que 13 % d’avis « tout à fait favorables », derrière l’instauration du vote obligatoire (21 %).

Enquête réalisée en ligne du 2 au 4 novembre auprès de 1.018 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

David Hockney illustre l'étiquette du château Mouton Rothschild 2014

Le peintre anglais David Hockney, né en 1937, est issu du Pop Art et maîtrise les techniques les plus modernes, de l’acrylique à l’iPad. Il s’inscrit néanmoins dans la tradition figurative, plus particulièrement dans celle des maîtres du portrait, restituant les êtres et les objets dans des couleurs vives et contrastées.

David Hockney, Los Angeles, 9th March 2016 © Jean-Pierre Gonçalves de LimaDavid Hockney, Los Angeles, 9th March 2016 © Jean-Pierre Gonçalves de Lima
David Hockney, Los Angeles, 9th March 2016 © Jean-Pierre Gonçalves de Lima

Sa dernière exposition, triomphale, à la Royal Academy de Londres, 82 portraits et une nature morte, vient de s’achever et en 2017 aura lieu une rétrospective qui ira de Londres à New York en passant par Paris au centre Pompidou, où apparaîtront la force des images, la précision du trait et la modernité des moyens d’un artiste virtuose et inclassable.

David Hockney était un ami personnel de la baronne Philippine de Rothschild, disparue en 2014, et à laquelle son dessin rend hommage. Entourés de rayons, signes à la fois d’émotion et d’émerveillement, deux verres, l’un vide et l’autre plein, racontent l’attente fébrile puis le miracle toujours recommencé de la naissance d’un grand vin.

L’art et l’étiquette

Etiquette du château Mouton Rothschild 2014 © Maley BéatriceEtiquette du château Mouton Rothschild 2014 © Maley Béatrice
Etiquette du château Mouton Rothschild 2014 © Maley Béatrice


En 1924, pour saluer sa première mise en bouteilles au château, le baron Philippe de Rothschild (1902-1988), père de la baronne Philippine (1933-2014), avait demandé au fameux affichiste Jean Carlu de réaliser l’étiquette de Mouton. Cette initiative, trop précoce, était restée sans lendemain.

En 1945, cette fois-ci pour célébrer la paix reconquise, le baron Philippe décida de couronner l’étiquette du millésime par le « V » de la Victoire, dessiné par le jeune peintre Philippe Jullian. D’une circonstance exceptionnelle naquit une tradition, et à partir de 1946, tous les ans, un artiste différent fut invité à créer une œuvre originale pour l’étiquette. Au début, le baron Philippe choisit les peintres parmi ses amis personnels : Jean Hugo, Léonor Fini, Jean Cocteau… En 1955, Georges Braque accepta d’illustrer le millésime. Il fut alors rejoint par les plus grands créateurs : Dali, César, Miró, Chagall, Picasso, Warhol, Soulages, Bacon, Balthus, Tàpies, Jeff Koons…

Depuis 1981, à l’initiative de la baronne Philippine, cette collection a donné lieu à l’exposition itinérante Mouton Rothschild, L’Art et l’Étiquette. Celle-ci a d’abord été accueillie par de nombreux musées à travers le monde, et se trouve désormais en résidence à Mouton même, dans les salles que la baronne Philippine a créées pour elle en 2013, entre le Cuvier et le musée du Vin dans l’Art.

Mouton Rothschild appartient aujourd’hui aux trois enfants de la baronne Philippine : Camille Sereys de Rothschild, Philippe Sereys de Rothschild, président du conseil de surveillance de la société familiale Baron Philippe de Rothschild chargée de la gestion du Château, et Julien de Beaumarchais de Rothschild.

Le millésime 2014 dans les crus classés du Médoc



Pour bien comprendre les nuances et les réussites, il conviendrait de prendre une carte géologique du Médoc sur laquelle on superposerait en transparence une carte de la météo 2014, de juillet à fin septembre. Mais outre le fait que ce serait peu lisible et ennuyeux, cela éliminerait un troisième facteur déterminant : le choix des hommes (et des femmes, dont les rangs ne cessent de s’agrandir d’année en année parmi les responsables des vignobles). On s’en tiendra donc à quelques aperçus…

D’abord la pluie, très taquine cette année, qui grosso modo a arrosé un peu plus le sud que le nord, épargnant sensiblement saint-estèphe et pauillac, tandis que margaux subissait davantage ses caprices. Puis, les cépages. Le merlot précoce dans sa maturité a moins bénéficié des chaleurs et du mouvement de concentration tardif (chaleur et vent) que la famille cabernet (sauf sur certains sols froids qui ont retardé sa maturation). Ses grains gonflés, certes parfumés et sains, manquaient de caractère et quand on a compensé en saignant les cuves ou en poussant un peu les extractions, il s’est révélé un peu rustique, avec des tanins un peu pâteux en fin de bouche. Les cabernets, francs comme sauvignon, se sont montrés magnifiques et les meilleurs vins en sont largement pourvus. Le petit verdot rencontre lui aussi un vif succès ; souvent mûr avant le cabernet-sauvignon, il apporte des notes épicées dans les assemblages, le côté tour de moulin à poivre du chef avant de servir le plat. Pas trop n’en faut cependant, sinon on s’éloigne un peu du côté bon végétal, séveux des cabernets.

Enfin, côté intervention humaine, les prudents sont récompensés. Même si septembre et en partie octobre ont assuré une belle maturité des peaux, il n’en était pas de même à l’intérieur du grain, les tanins de pépin n’apportant que de la dureté. Les vinificateurs expérimentés se sont donc abstenus de pousser les extractions trop loin. Les pH assez bas en général des rouges de 2014 devraient favoriser l’élevage, sans avoir à redouter des déviations de goût.

Dégustation :

18/20 – Mouton-Rothschild 1er GCC


81 % cabernet-sauvignon, 16 % merlot, 3 % cabernet franc.

Fruits noirs, café, encre, âtre, tabac, bouche structurée, souple, fraîche, élégante, frais, de l’éclat, long, ample, juteux, très pur. Du naturel.

Alain Delon invité surprise d'Alain Juppé

C’est l’invité surprise de la soirée et les juppéistes ne sont pas peu fiers de leur prise. L’acteur Alain Delon, qui vient de fêter ses 81 ans, sera présent ce soir au Zénith pour l’avant-dernier meeting du candidat à la primaire LR Alain Juppé (71 ans).

Déçu par Nicolas Sarkozy, dont il était proche lors des dernières campagnes, l’acteur culte du cinéma français, dont les liens d’amitié avec Jean-Marie Le Pen ne sont pas un secret, a décidé de soutenir le maire de Bordeaux pour 2017. « C’est lui qui m’a quitté, ce n’est pas moi, disait-il de Sarkozy, dans l’émission de Léa Salamé, Stupéfiant. Il m’a largué, je ne sais même plus si j’existe à ses yeux, alors que voulez-vous que je fasse, que j’aille en rampant le chercher ? »

La gestion de l’Elysée coûte aux Français 3,5 euros par an et par foyer

L’Assemblée a adopté, ce lundi, les budgets 2017 de l’Elysée, de Matignon ou encore des chambres parlementaires.

L’équivalent de « quatre baguettes » par an, par foyer. Soit 3,5 euros. C’est ce que coûte désormais la « gestion économe et efficace » de l’Elysée, selon le socialiste René Dosière. L’Assemblée a adopté, ce lundi, les budgets 2017 de l’Elysée, de Matignon ou encore des chambres parlementaires.

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Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, s’est félicité dans l’hémicycle de la « stabilité » du budget de l’Elysée voté en première lecture, établi depuis 2014 à 100 millions d’euros. Il a souligné que le rapport de l’élu Marc Le Fur (Les Républicains) notait que l’effort d’économie semblait « avoir atteint ses limites », constat déjà opéré il y a un an.

Déplacements moins coûteux

René Dosière, spécialiste des dépenses de l’Etat, a estimé que ces derniers budgets du quinquennat sur les pouvoirs publics, adoptés dans une atmosphère consensuelle, étaient « l’occasion de vérifier si la République a été aussi exemplaire que le souhaitait François Hollande ».

Pour l’Elysée, « les chiffres parlent d’eux-mêmes », a encore considéré le député de l’Aisne, faisant état de dépenses en baisse de 12% par rapport à 2011, notamment grâce aux efforts dans les effectifs ou aux déplacements moins coûteux du chef de l’Etat.

« On ne sert plus de champagne à Matignon »

René Dosière a toutefois estimé qu’il était encore possible de mieux faire, « d’abord en évitant les erreurs comme la rémunération exorbitante accordée au coiffeur de l’Elysée » révélée en juillet par Le Canard Enchaîné (9895 euros bruts mensuels) et en suivant « les dernières recommandations de la Cour des comptes ».

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Selon l’élu socialiste, les efforts ont également été poursuivis à l’Assemblée, où la dotation pour 2017 sera de 517,8 millions, stable, comme au Sénat (323,5 millions d’euros). Pour les cabinets ministériels, il a noté que l’effectif global type avait diminué de 11% et la rémunération moyenne de 10%, des efforts d’économie réels « au point qu’aujourd’hui, dans les réceptions, on ne sert plus de champagne à Matignon ». Le député PS a toutefois regretté que l’augmentation du nombre de ministères « occulte les efforts réalisés ».

Un seul amendement a été adopté lors des débats sur ces crédits pour allouer 357 000 euros supplémentaires à la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement, afin de réaliser des recrutements. La CNCTR doit contrôler les surveillances réclamées par les services, notamment dans les affaires de terrorisme.

Bientôt un quatrième petit-enfant pour Caroline de Monaco

Carnet rose chez les Grimaldi, notre famille royale par substitution… Pierre Casiraghi, le neveu du prince Albert II, s’apprête à agrandir le clan, après son frère Andrea et sa sœur Charlotte. La rumeur courait depuis plusieurs semaines, notamment dans la presse espagnole, mais de récents clichés publiés dans le magazine italien Chi, qui suit de très près les Grimaldi, ne laissent planer aucune doute : on y voit Beatrice Borromeo, la jeune épouse de Pierre Casiraghi, photographiée avec un large pull confortable qui laisse deviner sa maternité bien avancée. Même si aucun communiqué officiel n’est cependant venu confirmer la nouvelle – les Grimaldi se montrant toujours très jaloux de leur vie privée – la naissance serait prévue pour les premiers mois de 2017, d’après le magazine espagnol HOLA !, toujours bien informé sur les têtes couronnées.

Journaliste et aristocrate

Pierre Casiraghi, le troisième enfant de Caroline de Monaco, avait épousé Beatrice Borromeo l’été dernier lors d’une élégante cérémonie dans le fief familial de la mariée, sur les rives du lac Majeur. Issue d’une grande famille aristocratique italienne, mannequin et journaliste, la jeune femme s’est toujours montrée très soucieuse de son indépendance, souhaitant gagner sa vie indépendamment de sa famille, tout en dénonçant, dans des reportages, des faits de société loin des paillettes et du glamour – comme la pollution ou la corruption politique. « Ce que je veux faire,  confiait-elle récemment dans le Glamour américain, c’est trouver des histoires qui sont journalistiquement convaincantes et les exposer dans des articles et des documentaires, pour sensibiliser le public. Ce ne sera pas lié à la mode, je me concentrerai sur les droits de l’homme. » Ce qui ne l’empêche pas de jouer les princesses sur demande comme lors du dernier bal de la Rose de Monaco, au printemps 2016, où elle avait fait sensation dans une splendide robe rouge vif d’un créateur italien.

Pour Caroline de Monaco, la sœur du prince régnant Albert II, il s’agira de son quatrième petit-enfant. À 59 ans, elle est déjà l’heureuse grand-mère de Sacha et d’India, le fils et la fille que son aîné Andrea Casiraghi a eus avec son épouse Tatiana Santo Domingo. Sans oublier le petit Raphaël, presque trois ans, l’enfant de sa fille Charlotte et de l’humoriste Gad Elmaleh, aujourd’hui séparés.

Pour la Sofrès, Juppé s'effondre, Fillon s'envole et Sarkozy progresse

La dernière ligne droite de la primaire de la droite et du centre promet d’être très, très disputée ! Le dernier sondage Sofrès-Kantar-One Point pour LCI, RTL et Le Figaro rebat largement les cartes. Dans une hypothèse de 3,9 millions de votants (celle que privilégie l’institut), Alain Juppé obtiendrait au premier tour 36 % des voix (- 6), Nicolas Sarkozy 30 % (+ 2) et François Fillon 18 (+ 7). Bruno Le Maire, qui était il y a quatre semaines à égalité avec l’ancien Premier ministre, pointe désormais à 9 %, c’est-à-dire avec la moitié du score de son principal adversaire ! Cela montre à quel point la poussée de François Fillon est brutale. Dans le cas où il n’y aurait que 2,3 millions de votants, les écarts sont encore plus serrés en tête. Juppé obtiendrait 35 % des voix (- 6), Nicolas Sarkozy 34 (+ 2) et François Fillon s’envole en doublant son score à 20 % des voix (+ 10). Dans tous les cas, le recul d’Alain Juppé est saisissant. Il est temps pour lui que cette campagne se termine.

Chez les sympathisants LR, Sarkozy conforte son avance et caracole en tête avec 42 % d’intentions de vote (+ 2), devant le maire de Bordeaux qui perd 4 points (28 %) et le député de Paris qui progresse de 9 points à 20 %. Fillon chipe la deuxième place à Juppé sur les seuls votes des sympathisants du Front national. Dans cette catégorie, l’ancien président obtient également 42 %, Fillon 18 % et Juppé 16 %.

Un second tour plus indécis

Au second tour, l’avance d’Alain Juppé s’estompe. Dans une configuration où 3,9 millions d’électeurs se déplaceraient, il capterait 59 % des votants (- 3 par rapport au mois d’octobre), tandis que l’ancien président de la République monte à 41 %. L’écart diminue encore dans une hypothèse restreinte où seulement un peu plus de 2 millions de votants se rendraient aux urnes. Dans ce cas, Alain Juppé l’emporterait avec 57 % des voix. Sans surprise, le maire de Bordeaux profite d’un très fort report des électeurs de la gauche et du centre qui prendraient part au vote. Et 88 % des sympathisants de gauche se porteraient sur lui, 86 % de ceux du MoDem et de l’UDI. En revanche, chez les Républicains (53 % + 1) et au FN (61 %), c’est Nicolas Sarkozy qui arrive en tête. La participation à cette primaire de la droite et du centre sera donc le juge de paix du premier comme du second tour… Le troisième débat qui opposera jeudi 17 novembre les huit candidats sera certainement décisif car, à 15 jours du second tour, rien n’est joué chez les candidats du « Big Three » !

Le groupe Euro Disney affiche des pertes records à cause des attentats

Pénalisé par l’impact des attentats sur le tourisme, Euro Disney a vu ses pertes multipliées par neuf sur la période 2015-2016.

L’hôtellerie et la restauration ne sont pas les seules touchées. Euro Disney, le groupe qui exploite le parc Disneyland Paris, a affiché des pertes records sur les années 2015 et 2016.

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Pour son exercice sur cette période, clos fin septembre, le groupe a vu ses pertes multipliées par près de neuf, en raison d’un recul de fréquentation de 10%.

Une année « exceptionnellement difficile »

« Cette année a été exceptionnellement difficile pour Disneyland Paris. Nous avons été impactés par plusieurs facteurs externes qui ont fortement affecté l’industrie du tourisme dans la région parisienne », indique la présidente du groupe Catherine Powell.

L’exploitant du parc Disneyland Paris a subi les conséquences des attentats de novembre à Paris, de mars à Bruxelles et de juillet à Nice, auxquels se sont ajoutés les mouvements sociaux du printemps en France et des conditions météorologiques défavorables.

La présidente d’Euro Disney s’est néanmoins déclarée « prudemment optimiste » pour l’avenir et « confiante dans la stratégie de long terme du groupe ». Sans donner d’indications sur le niveau des réservations pour la fin d’année, elle assure qu’Euro Disney a réalisé « une belle Toussaint et de belles fêtes d’Halloween ».

Des pertes qui ont atteint 858 millions d’euros

Par ailleurs, 2017 marquera le 25e anniversaire du parc, « ce qui est traditionnellement l’occasion de forte activité », précise-t-elle. Euro Disney a enregistré en 2015/16 une perte nette part du groupe de 705 millions d’euros, contre 84,2 millions d’euros l’an dernier.

Si on y inclut la part des minoritaires, le montant total des pertes atteint 858 millions d’euros. Un record pour la société, dont la pire année était jusqu’ici 1993 avec 813,6 millions d’euros de pertes. Ce creusement des pertes s’explique, outre la dégradation de l’activité, par d’importantes dépréciations d’actifs de 565 millions d’euros.

« Du fait des conditions économiques défavorables pour l’industrie du tourisme en région parisienne (…) le groupe a procédé à un test de dépréciation de l’ensemble de ses actifs à long terme et déterminé que ces actifs avaient perdu une partie de leur valeur », explique Euro Disney dans son communiqué.

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« Cette dépréciation d’actifs n’a pas d’impact sur la trésorerie du groupe ni sur ses flux de trésorerie », est-il précisé. A fin décembre, le solde de trésorerie s’établit à 113 millions d’euros, contre 249 millions d’euros en début d’année.

Baisse de fréquentation dans les parcs à thème

Le chiffre d’affaires a, lui, chuté de 6,91%, à 1,27 milliard d’euros. Le revenu des parcs à thème a reculé de 10%, à 722 millions d’euros, reflétant une baisse de fréquentation d’un niveau similaire, s’expliquant par la diminution des visiteurs européens.

Les recettes des hôtels et du Disney Village sont en recul de 4%, à 505 millions d’euros, affectés par la diminution du taux d’occupation et de la dépense moyenne. Seule l’activité de développement immobilier, par nature fluctuante selon les années, affiche une hausse de 4 millions d’euros à 11 millions.

Ce recul global de l’activité s’est accompagné d’une hausse des charges d’exploitation de 4%, atteignant 1,52 milliard d’euros.

Une hausse des charges due aux nouvelles mesures de sécurité

Cette hausse des charges est liée aux coûts occasionnés par les nouvelles mesures de sécurité à la suite des attentats, et aux investissements importants consentis en prévision du 25e anniversaire du groupe et de sa volonté d’améliorer l’expérience client (rénovations et nouveaux spectacles).

Dans ce contexte défavorable, Euro Disney avait indiqué en août avoir procédé à un tirage de 130 millions d’euros sur la ligne de crédit renouvelable de 350 millions d’euros accordée en 2015 par sa maison-mère, The Walt Disney Company (TWDC).

Le géant américain avait l’an dernier recapitalisé Euro Disney, qui enchaîne depuis plusieurs années les restructurations, à hauteur d’un milliard d’euros.

Il vient cette année à nouveau à la rescousse de sa filiale, en acceptant de renoncer à ses redevances de licences et rémunérations de gérant pour les deux années à venir, « afin d’apporter au groupe davantage de liquidités ».

Pour le quatrième trimestre 2016, cela correspond à 21 millions qu’Euro Disney n’aura pas à verser. Sur une année, cela pourrait permettre au groupe d’économiser entre 75 et 80 millions d’euros. TWDC avait déjà pris une telle mesure au milieu des années 90, alors qu’Euro Disney traversait une période d’importantes difficultés.

Oscars de l'horlogerie : et les gagnants sont…

Il y a ceux qui se rendent au Grand Prix d’horlogerie de Genève (GPHG) en maugréant d’avance contre le verdict de son jury, et ceux qui n’y vont pas… pour les mêmes raisons. Dans les deux cas, pourtant, le GPHG est incontournable et le théâtre qui l’accueille, plein !

Mauvaise foi de ceux qui en repartent les mains vides ? Ce serait la meilleure des choses. Le GPHG attise les convoitises, fait parler, jaser, parfois hurler. C’est un Grand Prix. Comme n’importe quelle délibération discrétionnaire, il est sujet à d’éternels débats. Mais, sans lui, l’horlogerie ne disposerait pas de ce coup de projecteur annuel qui lui est pourtant si bénéfique.

Et l’Aiguille d’or est attribuée à…

Lors de cette 16e édition, pourtant, les résultats sont (relativement) équilibrés. L’Aiguille d’or, distinction suprême ? À la Chronométrie Ferdinand Berthoud. Projet quasi personnel de Karl-Friedrich Scheufele, codirigeant de Chopard, porté à bout de bras par une équipe ultra-réduite depuis moins de trois ans, développement technique ambitieux, cohérent et parfaitement maîtrisé, il a su convaincre un jury d’experts exigeants.

Il en est allé de même pour Max Büsser de chez MB&F. Son Quantième perpétuel a été récompensé dans la catégorie du même nom. L’homme a su faire vibrer la salle, évoquant « des moments où MB&F a failli disparaître », le « soutien inconditionnel de ses horlogers, de toute l’équipe », rendant ainsi justice non pas à un produit, mais aux femmes et aux hommes qui l’ont conçu.

Grands hommes et beaux discours

De ces (grands) hommes le GPHG 2016 en a aussi vu l’aura, avec la présence sur scène de l’immense Jack Heuer. À 81 ans, l’homme est venu en personne recevoir le prix de la montre Revival pour la réédition de la Heuer Monza. Vif, alerte, pétillant, Jack Heuer a narré, en de trop courts instants, l’histoire de cette montre qui promet d’être le prochain best-seller de TAG Heuer.

Dans le même registre, François-Henry Bennahmias, CEO Audemars Piguet et artisan de son dépoussiérage, a tenu un discours volontariste dans une morosité autoalimentée et érigée en culte : « En dépit des difficultés, nous produisons à nous tous, ici, au mieux un million de pièces, pour un marché estimé de 40 millions de clients. Conclusion ? Le meilleur reste à venir. » Sa Royal Oak Concept Supersonnerie est une répétition minute qui marquera définitivement l’histoire de l’acoustique horlogère.


Karl- Friedrich Scheufele, Aiguille d’or © ©2016 nicolasl lieber

La délicate question des indépendants

Reste le choix délicat des indépendants. Après une édition 2013 en leur faveur, et deux années suivantes pour rééquilibrer la balance en faveur des grands groupes, le GPHG 2016 a trouvé le juste milieu. L’incontournable Piaget (16 participations en 16 ans) a remporté deux prix. Montblanc a rassuré avec un chronographe en phase avec ce que Minerva a toujours fait. Tudor a fait… du Tudor, de la pièce de grande série d’inspiration vintage, comme le réclame le marché de grande consommation – d’où son prix de Petite Aiguille, pour la meilleure pièce à moins de 8 000 CHF. Ces pièces consensuelles ont trouvé un bel écho indépendant avec, par exemple, le second sacre des frères Grönefeld et leur audacieux 1941 Remontoire, une pièce pour public plus averti. Ou encore la très réussie 33 bis Quai des Bergues, superbe renaissance horlogère plébiscitée par le Prix du public.

Mort de Paul Vergès : de la Résistance au chef réunionnais


Élu une première fois en 1956

Frère du célèbre avocat Jacques Vergès, décédé en 2013, et fils de Raymond Vergès qui a œuvré à la départementalisation de La Réunion et des Antilles-Guyane en 1946, Paul Vergès a profondément marqué la vie politique de La Réunion. Sa mère d’origine vietnamienne est morte en 1928. Dans le sillage de son père, proche du Parti communiste français, Paul Vergès s’était engagé très vite en politique. Il a 17 ans lorsque, aux côtés de son frère Jacques, il s’engage dans les Forces françaises libres.

Son parcours est étonnant. Il est par exemple accusé du meurtre d’un homme politique du MRP en 1947. Il est condamné, mais amnistié. Quand il revient sur l’île après cette épreuve judiciaire en métropole, il commence son ascension politique. Dans les années 1950, l’île souffre d’une grande misère sociale et d’un retard de développement économique que la récente départementalisation n’est pas parvenue à soulager. Conseiller général en 1955, il est élu une première fois député en 1956. Le tournant de son action politique se situe en 1959, lorsque « pour mieux ancrer la revendication identitaire réunionnaise », il quitte le PCF, fonde le Parti communiste réunionnais (PCR) et lance le mot d’ordre d’autonomie, puisque « la départementalisation est un rêve raté ». Il est condamné à plusieurs reprises pour des délits de presse et atteintes à la sûreté de l’État, notamment durant la guerre d’Algérie. Il entre en clandestinité pour éviter d’être arrêté. Il ne se rendra aux autorités qu’en 1966, mais bénéficiera d’un non-lieu. La carrière politique peut reprendre. Officiellement. Il enchaîne les mandats électoraux et abandonne (un peu) ses velléités indépendantistes. En 1981, à l’arrivée de François Mitterrand à la présidence de la République, le PCR met « en sommeil » son mot d’ordre d’autonomie pour tenter « l’expérience » de la décentralisation.

Un homme politique visionnaire

En plus d’un demi-siècle de vie publique, il aura été conseiller général, député (1956, 1986, 1993), sénateur (1996-2005, 2011-2016), parlementaire européen (1979-1989, 2004-2007), maire (1971-1989), président de région (1998-2010). Souvent qualifié d’homme politique « visionnaire » y compris par ses adversaires politiques – il a été l’une des premières personnalités à mettre en garde contre le réchauffement climatique –, Paul Vergès a été « un puissant bâtisseur de La Réunion, portant et concrétisant des projets majeurs de développement de l’île », a souligné la présidente UDI du conseil départemental, Nassimah Dindar, la première à réagir. « Je salue avec beaucoup d’émotion la mémoire de Paul Vergès. Son combat pour l’égalité a changé le quotidien de tous les Réunionnais », a tweeté la ministre des Outre-mer, Ericka Bareigts, elle-même réunionnaise.

« La Réunion pleure un véritable monument de l’histoire de notre île dont l’engagement de tout instant au service de la cité aura eu des retentissements au-delà de nos rivages », a souligné le Conseil représentatif des Français d’outre-mer, pour qui le nom de Paul Vergès « restera attaché aux plus grandes transformations qu’a connues La Réunion depuis les années 1950 ». « L’engagement de Paul Vergès au service de son île a été constant. Il a été de tous les combats qui ont façonné La Réunion », a salué le préfet de l’île, Dominique Sorain.