Mois : décembre 2015

My Secret NY : revisitez vos classiques

À Noël, la sacro-sainte représentation de Casse-Noisette est une des traditions à laquelle il est difficile de déroger. Pour les puristes, il y a celle de George Balanchine au NYC Ballet. Classique, sublime, intemporelle. Pour les plus hardis, nous avons déniché une version burlesque un peu plus décalée. Rococo, extravagante, suggestive.

Véritable bacchanale

Sous l’impulsion de la troupe de la Compagnie XIV, le conte d’Hoffmann se transforme en véritable bacchanale. Pour apprécier, il faut bien saisir le genre burlesque : spectacles de variétés qui mêlent danse et chansons d’un comique souvent caricatural, parfois provocateur. Les shows burlesques sont très populaires à New York et l’aventure est plutôt réservée aux curieux qui veulent expérimenter ce type de divertissements dans la plus pure tradition américaine. Une fois prévenu, vous pourrez profiter de ce ballet rhapsodique : pas de danses échevelées, numéros d’acrobates et de contorsionnistes entrecoupés de solos de chants. Alors que le traditionnel Casse-Noisette est une fable sur le passage de l’enfance à l’adolescence, le Casse-Noisette rouge de la Compagnie XIV est résolument plus adulte. La petite Clara, rebaptisée Marie-Claire, est engagée dans un parcours initiatique sensuel.

Ce qui se joue dans le (très) charmant théâtre de Minetta Lane, c’est une version libre et revisitée du conte, de la chorégraphie et de la musique. Vous retrouverez, bien sûr, quelques morceaux de Tchaïkovski, mais également la fameuse habanera de Carmen, une chanson de Gainsbourg ou encore une reprise de Lady Gaga. C’est pour le moins hétéroclite, mais pas question de bouder son plaisir, car, dans cette superproduction, les costumes sont somptueux et les danseurs époustouflants. Apothéose lors du pas de deux final avec la fée Dragée. Véritable hommage au ballet de Noël, ce Casse-Noisette rouge est une belle manière de faire honneur à la tradition tout en sortant des sentiers battus.

Nutcracker rouge

Minetta Lane Theater

18-22 Minetta Lane, Greenwich Village

Représentations jusqu’au 17 janvier

Tous les soirs sauf les lundis – de 50 à 125 dollars

Plus d’adresses sur le site de My Secret NY.

Fausse bombe dans l’avion : la garde à vue du passager du vol AF463 a été levée

A peine débarqué, déjà embarqué. Un policier à la retraite de 58 ans, passager du vol Air France à bord duquel a été découvert un objet suspect, a été placé en garde à vue lundi à son retour à Paris, selon une source policière contactée par l’Agence France Presse. Il est soupçonné d’avoir placé cet objet dans le Boeing 777 qui devait relier, dans la nuit de samedi à dimanche, l’Ile Maurice à Paris. Lundi soir, la garde à vue a été levée, et l’homme relâché. Ce qui ne signifie pas que l’homme est hors de cause. Mais seulement que «l’état actuel des investigations ne justifie plus le maintien de la garde à vue», a précisé à l’AFP le parquet de Bobigny, qui «poursuit son enquête».

Environ deux heures après le décollage du vol AF463, une hôtesse de l’air a alerté le commandant de bord à propos d’un objet ressemblant à une bombe, placé dans le placard d’une des toilettes de l’avion. Après discussion avec le Centre de contrôles des opérations (CCO) d’Air France, basé à Roissy, et le service de déminage basé à Versailles, l’équipage a décidé de se dérouter vers l’aéroport le plus proche, Mombasa au Kenya. Les services de déminage kényans ont extrait l’objet et, après analyse, ont affirmé qu’il s’agissait d’une bombe factice. «Un ensemble composé de cartons, de papier et d’une espèce de minuteur», a indiqué Frédéric Gagey, PDG d’Air France, dimanche après-midi. «Il n’y avait rien qui présentait un caractère dangereux.»

Une partie des 459 passagers ont été rapatriés dans la soirée de dimanche et ont atterri lundi matin à Roissy Charles-de-Gaulle à 6h50, à bord du vol AF4195. La police des frontières a alors interpellé un homme, «dans le cadre de l’enquête ouverte à la suite de cette plainte pour des faits d’entrave à la circulation des aéronefs et mise en danger de la vie d’autrui», a précisé le parquet de Bobigny. Selon l’équipage, l’homme interpellé avait fait de nombreux allers-retours dans les toilettes pendant le vol, a affirmé à l’AFP une source policière. Sa femme a aussi été interpellée et entendue comme témoin.

Dès dimanche, les soupons se sont portés vers des personnes présentes à bord de l’avion. Frédéric Gagey avait précisé dimanche que le personnel de bord avait vérifié l’ensemble des placards avant le décollage, y compris celui des toilettes. «Comme il y a eu une visite avant le vol et qu’on ne l’a pas trouvé, je pense que l’objet a sans doute été placé là pendant le vol», avait ajouté le PDG.

Richard Poirot

Côte d’Ivoire: l’arrivée de Carrefour, un changement pour la distribution

Abidjan – L’inauguration d’un centre commercial et d’un supermarch par un prsident de la Rpublique ferait sourire en Europe mais le prsident ivoirien Alassane Ouattara tait bel et bien vendredi Abidjan au lancement d’un centre Carrefour/PlaYce, symbole, pour les autorits, de l’mergence conomique du pays et de l’augmentation du pouvoir d’achat des classes moyennes.

Le chef de l’Etat, réélu en octobre pour un deuxième mandat de 5 ans, avait d’ailleurs promis lors de son investiture de « travailler à l’amélioration de vos conditions de vie (des Ivoiriens)« .

Le gouvernement a adopté début novembre une loi assimilant les investissements pour les centres commerciaux à des investissements industriels afin de favoriser leur implantation alors que d’autres projets d’autres marques sont à l’étude, de source proche du gouvernement.

– ‘Trouver ce qu’ils cherchent’-

D’un côut de 60 millions d’euros, le centre commercial PlaYce Marcory est désormais le plus grand du pays avec une superficie de 20.000 mètres carrés.

Il emploie au total 550 personnes directement et devrait générer 800 emplois indirects. Le groupe CFAO a dispensé 17.000 heures de formation pour ses employés qui travaillent dans 100 métiers différents, selon le groupe.

Attirée par les conditions de travail et les perspectives d’évolution, Anne Laetitia Dion, 26 ans, a abandonné ses études d’informatique pour travailler à la fromagerie. « Je n’y connaissais rien, avoue-t-elle, J’ai appris avec les formations et j’espère donner envie aux Ivoiriens de manger du fromage« .

« Le développement de la grande distribution constitue un des facteurs déterminants pour le développement de l’emploi et la structuration des filières agro-alimentaires d’une économie émergente« , souligne Richard Bielle, le pdg de CFAO dont le groupe ambitionne de créer 80 sites commerciaux dans 8 pays d’Afrique dans un futur proche.

Exemple de cette « structuration« : environ 170 fournisseurs se sont adaptés pour répondre au cahier des charges du distributeur français. Jean-Luc Middermacht, responsable du rayon boucherie, a notamment « dessiné et monté » avec un éleveur local « un abattoir« . L’éleveur « s’est aussi équipé d’un camion réfrigéré. Au final, il va nous proposer un produit local qui répond en tout point à nos exigences de qualité à des prix abordables« , explique M. Middermacht.

« On n’aura pas les prix de l’informel mais le but c’est de donner l’accessibilité à une certaine qualité au plus grand nombre« , résume-t-il.

Au rayon boulangerie-pâtisserie par exemple, le supermarché va notamment proposer des produits à la crème au beurre, « très appréciés en Cote d’Ivoire« , selon le chef boulanger Yannick Cucca, qui explique: « On fera du pain français évidemment mais l’idée c’est surtout que les gens trouvent ce qu’ils cherchent« .

« L’Afrique entre de plain-pied dans la société de consommation qui était jusqu’ici réservée à une élite africaine qui voyageait« , s’est félicité le ministre du Commerce Jean-Louis Billon.

Avant de se lancer « on a fait le constat que la distribution moderne en Afrique sub-saharienne était peu développée: moins de 5% du marché dans l’alimentaire » (surtout assurée par des boutiques de quartier), explique M. Bielle.

« Il y a des moments où les choses se passent; on croit que c’est maintenant! Dans certains pays comme la Côte d’Ivoire, portés par des taux de croissance de 8-10%, les modes de consommation vont changer, une classe moyenne se développe« .

– ‘pas attendu Carrefour’ –

« Le marché était dans une situation quasi-monopolisitique. L’arrivée de Carrefour va secouer le cocotier et tirer les prix à la baisse« , souligne un observateur.

Deux autres groupes, la Compagnie distribution de Côte d’Ivoire (CDCI) et Prosuma, qui n’ont pas désiré s’exprimer, se partageaient le marché.

« Attention aux simplifications! L’idée +Carrefour arrive et on va voir ce qu’on va voir+ est une caricature. Prosuma et CDCI n’ont pas attendu Carrefour pour avoir des fournisseurs locaux ou proposer des prix attractifs à la classe moyenne« , souligne un expert de la distribution dans une grande banque.

« Ils connaissent le terrain. Ils sont ici depuis des années et ils sont restés pendant la crise politique. Les deux ont un maillage de magasins non seulement à Abidjan mais dans tout le pays« , poursuit l’expert qui souligne que CDCI offre aussi des services de transfert d’argent dans sa centaine de magasins sur le territoire.

« Les clients peuvent retirer de l’argent et consomment ensuite sur place. Il y a aussi la possibilité de faire des transferts d’achats (payer dans un magasin pour qu’on retire la marchandise ailleurs dans le pays). Ce sont des services que n’aura pas Carrefour même s’il pourra sans doute faire des différences avec des marques distributeurs et des produits amortis à grande échelle avant d’arriver en Côte d’Ivoire« , souligne-t-il

« Seule la concurrence peut créer (…) préserver l’intérêt » du consommateur et « faire baisser les prix« , souligne le ministre du Commerce alors que d’autres projets de supermarchés d’autres groupes sont dans les cartons.

Pour le « Financial Times », Hollande fait partie des personnalités les mieux habillées !

Incroyable, mais vrai : François Hollande devance Justin Bieber, Colin Farell et le prince Harry au classement annuel des personnalités les mieux habillées de l’année 2015, établi par le Financial Times. Son tour de force ? Avoir imposé la cravate « de traviole » sur costume sur mesure, pour le salut de milliers de banquiers, avocats et autres travailleurs en cols blancs.

Un temps raillée, l’allure du président est aujourd’hui louée outre-Atlantique. En effet, le site « François ta Cravate », qui est l’observatoire officiel de la cravate du président, rapporte que sur 1 775 apparitions publiques, sa cravate a été portée 864 fois de travers. Les plus perspicaces auront d’ailleurs noté que l’indisciplinée cravate présidentielle pointe inlassablement à droite. Mais voilà, assumé avec panache, ce fléau de société qui touche des millions d’hommes a su séduire la redoutable plume du Financial Times : Joanne Ellison.

Mention spéciale au raccord cravate-costume

Crise grecque, attentats, COP21… Le président au centre de toutes les attentions a su affronter les caprices de l’actualité et de la météo avec élégance et sobriété. Visiblement sensible aux rappels chromatiques, la journaliste accorde une mention spéciale au raccord cravate-costume. Et, parce qu’il faut prendre acte de cette reconnaissance stylistique ultime, les spécialistes de la cravate nous expliquent que le président de la République fait partie des adeptes du nœud « Four in Hand ». Si ce nœud a le mérite d’être très petit et asymétrique, il tend à pencher d’un côté ou de l’autre du fait de cette asymétrie.

Aux côtés du président de la République française, l’actrice Sienna Miller, le réalisateur de Star Wars VII J. J. Abrams et le mannequin Lineisy Montero occupent le trio de tête. François Hollande se classe, lui, au 13e rang, devancé par sa compatriote Léa Seydoux qui truste la 7e place.

«On prend le temps de discuter, si ça prend une demi-heure, on reste une demi-heure»

«Si j’avais de la thune, j’ouvrirai une friterie, avec des vraies frites belges !» Sous sa tente soigneusement aménagée, Milo rêve de ce projet et conte un souvenir de travail dans la restauration. Ce flamand installé dans le XVIIe arrondissement de Paris accueille volontiers les «Robins des Rues» dans son salon meublé à ciel ouvert, sur une bande de pelouse qui longe une voie rapide.

L’association, créée en 2006, organise trois fois par semaine des maraudes dans les XVIIe, XVIIIe et XIXe arrondissements, dans le nord de la capitale. Par groupe de deux à six personnes, sous la houlette d’un chef d’équipe chargé de veiller à la sécurité et au bon déroulement de la maraude, les Robins sillonnent les rues dans une voiture avec café, nourriture et produits d’hygiène.

Méfiance

Milo est sur le parcours de ce mercredi soir, et l’histoire de ce Belge accompagné de son chien Etoile est bien connue des Robins. Car bien plus que le plat de pâtes et de soupe, c’est la conversation et lien social qui sont au cœur de l’action des bénévoles. «On ne fait pas juste de la distribution de nourriture et de produit de première nécessité, qui pourrait créer une situation de dépendance malvenue et pour les personnes en difficultés, et pour nous, explique Benjamin, qui fait des tournées depuis six ans. On prend surtout le temps de discuter avec les personnes, si ça doit prendre une demi-heure, on reste une demi-heure.» C’est le cas pour Milo, mais aussi Ali ou encore Maurice. Dans une autre rue du XVIIe, Ali s’éveille en entendant les Robins converser avec son voisin de tente. Le vieil homme rayonne devant la présence de trois bénévoles venus prendre de ses nouvelles, et sa déception est palpable quand vient l’heure de repartir.

Parfois il faut faire avec la méfiance des personnes rencontrées, ou leur absence. Ce soir, Francis n’est pas sur son lieu de vie habituel, et des sans-abri inconnus des Robins refusent l’approche des bénévoles en feignant le sommeil. «Il y a des personnes qui nous voient passer régulièrement mais nous font signe qu’ils ne veulent pas nous voir. Mais ils savent que nous sommes présents. Parfois il faut plus d’un an pour qu’ils acceptent de nous parler», détaille Benjamin.

De jour, l’association accompagne également les personnes dans leurs démarches de recherche d’emploi ou auprès des administrations et des services sociaux… «Nous sommes entre le citoyen qui donne et discute individuellement avec quelqu’un en situation de rue, et des structures plus professionnelles d’accompagnement social et de réinsertion, avec qui nous sommes en lien», résume-t-il.

Ce soir, la maraude a croisé une dizaine personnes vivant sur le bitume du XVIIe arrondissement. Sous les lumières de Noël du quartier, les Parisiens préparent les fêtes de fin d’année. Les Robins eux organisent des maraudes les 24 et 25 décembre, ainsi qu’au Nouvel An, pour distribuer des cadeaux et partager un moment de convivialité avec Milo, Ali et les autres.

Fanny Evrard

MyFerryLink : les marins appelés à temporiser jusqu’en janvier

Calais – Le syndicat maritime Nord (SMN) de la compagnie MyFerryLink a dcid vendredi de n’engager aucune action dans l’immdiat, aprs la remise en cause par la Grande-Bretagne de la possibilit pour cette compagnie d’exploiter une liaison transmanche entre Calais et Douvres.

« J’ai demandé aux salariés d’être patients (…) je leur ai proposé de n’engager aucun mouvement jusque la table ronde qui doit se tenir aux alentours du 10 janvier entre les parties signataires de l’accord » de sortie de crise conclu en septembre, mais aussi avec « peut-être les nouveaux élus de la région« , a affirmé à la presse Eric Vercoutre, secrétaire général du SMN.

Il s’exprimait après une réunion avec les quelque 130 salariés qui devaient, selon l’accord, être embauchés sur le « Nord-Pas-de-Calais« , le navire possédé par Eurotunnel et qui devait être mis à disposition de MyFerrylink pour exploiter une liaison Calais-Douvres.

Ces salariés faisaient partie jusqu’en juillet dernier de la SCOP SeaFrance, qui exploitait trois ferries transmanche jusqu’à son placement en liquidation judiciaire.

« Je leur ai aussi promis que si aucune solution n’était trouvée avant le 31 janvier, des actions juridiques seraient engagées: on sortira de l’accord de sortie de crise et on demandera à la justice de saisir le Rodin et le Berlioz pour qu’ils ne puissent plus naviguer« , a ajouté M. Vercoutre.

Ces deux navires étaient auparavant opérés par MyFerrylink et ont été cédés par Eurotunnel à la compagnie danoise DFDS.

« Il faut trouver toutes les solutions pour que ce bateau navigue et sauvegarder 130 emplois« , a-t-il insisté.

Selon le syndicaliste, les marins sont « prêts à tout puisqu’ils n’ont plus rien à perdre« , même s’ils temporisent dans l’immédiat.

« Nous n’avons pas décidé de bloquer le port parce qu’il y a des choses extrêmement graves qui se passent dans le Calaisis, nous souhaitons une ouverture du dialogue« , a précisé M. Vercoutre en désignant les « problèmes migratoires à Calais« .

MyFerryLink, théâtre d’un dur conflit social cette année, espérait reprendre ses activités avec le « Nord-Pas-de-Calais« , actuellement à quai à Dunkerque.

Ces déclarations interviennent après un nouveau rebondissement. Eurotunnel a en effet annoncé mercredi vouloir céder son dernier navire après une décision de la Cour suprême britannique lui interdisant, selon lui, d’opérer entre Calais et Douvres.

Toutefois, selon le ministère des Transports, cette décision laisserait subsister « une possibilité de poursuivre l’exploitation du seul bateau Nord-Pas-de-Calais.

« J’ai eu M. Vidalies (Secrétaire d’Etat chargé des Transports) au téléphone, il m’a réconforté en m’affirmant attendre un courrier de son homologue anglais lui stipulant que la Cour suprême n’a pas interdit le Nord-Pas-de-Calais de naviguer entre Calais et Douvres« , a précisé de son côté M. Vercoutre.

Subaru Levorg : saveur d’Orient

VERDICT CHRONO

Subaru est une marque qui gagne à être connue. Grâce à leur moteur à plat et leur transmission intégrale, ses modèles ont un charme particulier et des qualités dynamiques au-dessus de la moyenne. Cette Levorg n’échappe pas à la règle : plaisante à conduire, confortable et pratique, elle se montre immédiatement attachante. Suffisamment pour passer sur une consommation légèrement supérieure à la moyenne, et une boîte CVT parfois légèrement dépassée en conduite sportive.

LE PROJET

SUBARU LEVORG © « Stefan Boman Stockholm SWEDEN » SUBARU

Si Subaru rencontre un large succès sur le marché japonais, et plus encore aux États-Unis (où le constructeur nippon vend plus que BMW), sa présence est plus limitée en Europe, et notamment en France du fait d’une fiscalité assise sur les émissions de CO2, peu favorable à ses modèles. Dans ce contexte, il s’agit pour Subaru de faire revenir dans son giron ceux de ses clients qui ont trouvé la 5e génération du break Legacy trop encombrante, et pourquoi pas, au passage, de séduire une partie de la clientèle des breaks « premium » allemands, comme le fait Volvo avec sa V60.

SUBARU LEVORG © « Stefan Boman Stockholm SWEDEN » SUBARU

Sur le marché français, où Subaru vend environ un millier de véhicules par an, l’objectif reste toutefois modeste puisqu’il consiste à écouler 200 à 250 Levorg en année pleine. Pour y parvenir, l’importateur propose comme pour le reste de sa gamme d’offrir à ses clients le malus dont sont affectés ses modèles, soit 2 200 euros pour la Levorg. Pour le client, la dépense est donc de 36 950 euros net pour la GT-S, seule finition commercialisée en France. Très riche, sa dotation de série comprend les optiques LED à commutation code-phare automatique, la sellerie cuir et les sièges sport (électrique et chauffant pour le conducteur), un système multimédia-navigation à écran tactile de 7 pouces et 4 ports USB, une caméra de recul, des alertes d’angles morts, etc. Au final, il n’y a qu’une seule option, la peinture métallisée… Les ambitions de Subaru en France pourraient toutefois bientôt être revues à la hausse avec l’arrivée de la version hybride rechargeable du crossover Impreza XV, attendue pour 2017.

LA TECHNIQUE

SUBARU LEVORG © SUBARU

La Levorg a été développée à partir de la plateforme de l’Impreza, et profite notamment de la structure avant renforcée de la STI. Elle revendique de ce fait une rigidité torsionnelle supérieure de 40 % à celle de la Legacy Break qu’elle remplace dans la gamme Subaru. Il est vrai que comparée à celle-ci, la Levorg est plus courte de 10 cm en empattement (2,65 m) comme en longueur hors tout (4,69 m). Initialement destinée au seul marché nippon, où elle est commercialisée depuis mai 2014, la Levorg n’a de ce fait été développée qu’avec des moteurs à essence.

Seul le nouveau 4 cylindres à plat 1.6 turbo à injection directe essence de 170 ch est importé en Europe, où il est exclusivement associé à une transmission à variation continue combinant convertisseur hydraulique et un couple de poulies de rayon variable reliées par une chaîne. Contrairement aux modèles Subaru dotés de boîtes manuelles, ceux recevant la transmission Lineartronic (CVT donc) ne disposent pas d’un différentiel central et se contentent d’un simple embrayage multidisque pour moduler la proportion de couple envoyé aux roues arrière. En temps normal (ligne droite sur revêtement adhérent), celle-ci ne dépasse pas 10 %.

LA VIE À BORD

SUBARU LEVORG © SUBARU

La qualité perçue a fait un petit bond en avant par rapport aux Subaru des générations précédentes : bien construite comme la régularité des ajustements permet aisément de le vérifier, cette Levorg apparaît même cossue avec son volant cuir à jante épaisse, ses plastiques moussés et son écran tactile de 7 pouces permettant de commander système de navigation et divertissement. La casquette centrale accueillant une partie de l’instrumentation apporte en outre une touche d’exotisme typiquement japonaise.

La position de conduite est très bonne, même si, selon les standards allemands, la colonne de direction apparaît encore implantée un peu bas. Cela dit les sièges en cuir garantissent un excellent maintien, tandis que, qualité rare de nos jours, le champ de vision périphérique n’est que légèrement obstrué par des montants de pare-brise d’une épaisseur raisonnable, au profit d’une plus grande sérénité de conduite en ville et sur parcours sinueux.

SUBARU LEVORG © stefan@bomanfoto.se +46706230132 SUBARU

L’habitabilité est plutôt généreuse pour la catégorie à l’arrière où les grands gabarits apprécieront l’impressionnante garde au toit. Et contrairement à nombre de ses rivales, la Levorg n’oublie pas qu’un break doit rester pratique. Ce qu’elle est avec son coffre de 522 litres facile à charger grâce à son seuil bas, et dont le volume se module en rabattant les sièges arrière d’une simple pichenette depuis l’arrière (on appelle cela le Quick release) pour atteindre 1 446 litres tout en ménageant un plancher parfaitement plat.

L’AVIS DU POINT AUTO

SUBARU LEVORG © SUBARU

Très bien amortie, dotée de commandes linéaires dans leur réponse qui permettent un dosage naturel de l’angle de braquage, de l’accélérateur ou du freinage, la Subaru Levorg met immédiatement à l’aise. Une vraie invitation à la balade que ce break nippon pratique sans effort apparent. D’ailleurs, son châssis se montre tellement efficace et rassurant qu’il incite bientôt le conducteur à augmenter le rythme. Dans ce contexte, c’est le groupe moto-propulseur, qui tire la langue le premier.

SUBARU LEVORG © SUBARU

En effet, si le petit 4 cylindres à plat turbo essence, discret et élastique, remplit parfaitement son office en conduite coulée, la combinaison de son couple somme toute modeste de 250 Nm et de la transmission à variation continue provoque en conduite sportive des montées en régime intempestives désagréables, que même le mode manuel de la transmission simulant 6 rapports fixes ne parvient pas à endiguer totalement.

SUBARU LEVORG © SUBARU

Il suffit de le savoir : si c’est pour attaquer façon spéciale de rallye, mieux vaut signer un bon de commande pour une Impreza STI. En revanche, pour une utilisation quotidienne, urbaine ou routière, et en particulier dans les régions où le revêtement est fréquemment glissant, cette Levorg fait mieux que se défendre avec un agrément de conduite et un rapport équipement-prix assez largement supérieur à celui de ses rivales, aussi « premium » soient-elles.

SUBARU LEVORG © « Stefan Boman Stockholm SWEDEN » SUBARU

LES PLUS

Excellent compromis confort/comportement

Break habitable et pratique

Commandes linéaires

LES MOINS

Consommation légèrement plus élevée que la moyenne

Moteur un peu juste pour la masse

Boîte CVT dépassée en conduite sportive

SUBARU LEVORG © SUBARU

Sous le capot de la Subaru Levorg

Moteur : 4 cyl. à plat injection directe essence turbo

Cylindrée : 1 600 cm3

Puissance : 170 ch de 4 800 à 5 600 tr/min

Couple : 250 Nm de 1 800 à 4 800 tr/min

Transmission : aux 4 roues

Boîte : à variation continue, 6 rapports
virtuels en mode manuel

Dimensions : 4 690 x 1 780 x 1 490 mm

Coffre : de 522 l

0 à 100 km/h : 9,0 s

Vitesse : 210 km/h

Consommation : 7,1 l

CO2 : 164 g/km (malus de 2 200 euros offert par Subaru)

Poids : 1531 kg (9,0 kg/ch)

Prix : à partir de 36 950 euros

Site internet : www.subaru.fr/

Boutin condamnée pour avoir qualifié l’homosexualité d’«abomination»

L’ancienne présidente du Parti chrétien démocrate Christine Boutin a été condamnée à 5 000 euros d’amende pour avoir qualifié l’homosexualité d’«abomination». L’ancienne ministre comparaissait à Paris pour «provocation à la haine ou à la violence» contre les homosexuels, après des propos tenus en 2014 dans la revue «charles». «Je n’ai jamais condamné un homosexuel. L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné». Ce vendredi, devant les juges, Christine Boutin s’est défendue en déclarant qu’elle avait «des amis homos».

En Chine, les viticulteurs du Ningxia ont soif d’experts étrangers

Helanshan (Chine) – Dans une Chine tristement clbre pour ses contrefaons, le viticulteur chilien Jose Hernandez peste contre ces hectolitres de faux Bordeaux qui viennent jeter le discrdit sur une industrie vinicole chinoise en plein essor.

La Chine dispose du deuxième plus vaste vignoble au monde derrière l’Espagne et ses viticulteurs rêvent de se hisser au meilleur niveau mondial en termes de qualité. Pour ce faire, ils devront innover plutôt qu’imiter les vins d’Europe et du « Nouveau monde« , avertissent des experts.

La première fois qu’il est entré dans une exploitation viticole du Ningxia (nord de la Chine), M. Hernandez y a découvert un mélange fort peu gouleyant: du matériel chinois flambant neuf mais des idées françaises éculées sur la vinification, dit-il.

Ce Chilien faisait partie d’un groupe d’une cinquantaine de viticulteurs internationaux venus participer à une compétition parrainée par les autorités. Chaque professionnel étranger y était associé à une exploitation viticole locale, avec l’espoir pour les autorités chinoises d’y faire grimper la qualité et d’attirer l’attention.

« Les vins ont du potentiel, quelque chose de spécial, mais pour l’instant la plupart des exploitations copient le style des Bordeaux. Les pays d’Amérique du Sud ont fait la même erreur il y a 20 ou 30 ans« , constate M. Hernandez, qui a vinifié en Argentine, en Espagne et dans son Chili natal.

Les producteurs devraient plutôt mettre en valeur leur propre terroir, plaide-t-il, et « offrir quelque chose d’unique« .

– Le vin, c’est comme les voitures –

Le Ningxia s’est lancé dans le vin récemment. Sur place, la plupart des ouvriers viticoles n’ont jamais dégusté leur propre production: car dans la région vit une forte communauté Hui, des Chinois musulmans dont la loi islamique prohibe toute consommation d’alcool.

C’est l’ethnie majoritaire Han qui tient les impressionnants domaines viticoles du Ningxia, dotés de technologies dernier cri, avec fûts de chêne importés et espaces de dégustation classieux.

M. Hernandez combat l’idée répandue qu’argent et investissement peuvent à eux seuls produire de grands vins: « Les exploitations viticoles du Ningxia pensent que faire du vin, c’est plus ou moins comme faire des voitures: on rentre du raisin et du vin en sort« .

Alors que les vins régionaux sont produits majoritairement à base de cabernet, un cépage avec lequel les viticulteurs créent des breuvages riches en alcool et très boisés, les viticulteurs étrangers en visite ont plutôt eu l’impression que le marselan – un croisement entre le cabernet sauvignon et le grenache, qui produit un vin plus épicé et fruité – serait plus adapté au terroir local.

Développer son « propre style sera important car la région est très différente de Bordeaux ou de toute autre région dans le monde« , pointe Carsten Migliarina, un Sud-Africain qui a travaillé en France et produit désormais à Stellenbosch, dans son pays d’origine. « Sélectionner le bon cépage prendra du temps« , prévient-il.

La première exploitation viticole commerciale de Chine a ouvert en 1892, il y a plus d’un siècle, mais la production de vin chinoise a surtout décollé ces 15 dernières années. Le pays dispose désormais de 799.000 hectares de vigne, principalement destinés à l’alimentation, selon l’Organisation internationale de la Vigne et du Vin (OIV).

Les vins du Ningxia progressent en qualité. Ils ont même fait bonne figure lors de dégustations à l’aveugle: un « match Bordeaux-Ningxia » organisé à Pékin en 2011 avait ainsi vu les bouteilles chinoises l’emporter sur les françaises… — la compétition était toutefois biaisée puisque les bouteilles testées devaient avoir un prix de vente en Chine compris entre 200 et 400 yuans (30-50 euros), ce qui, mécaniquement, désavantageait les Bordeaux dont le prix incluait une lourde taxe d’importation.

– ‘Le problème, c’est le prix’ –

La Chine bénéficie d’un contexte qui pourrait profiter au vin chinois: l’intense campagne anticorruption initiée par le président chinois Xi Jinping a entraîné une chute de la demande en produits de luxe, grands crus étrangers compris, et cette tendance pourrait avoir comme effet de stimuler la vente de marques locales… C’est en tout cas ce qu’espèrent les autorités du Ningxia.

« Les bouteilles qui coûtent des dizaines de milliers de yuans ont été très touchées par la réglementation anticorruption« , explique Cao Kailiang, directeur adjoint du Bureau des forêts, qui gère les vignobles.

Or « les vins du Ningxia ne coûtent que quelques centaines de yuans, il ne s’agit pas de produits de luxe, ces vins sont à la portée des gens ordinaires« , souligne-t-il.

Les grands groupes s’intéressent au potentiel viticole de la Chine et les géants français des spiritueux que sont Pernod-Ricard et Moët Hennessy, par exemple, possèdent tous deux des exploitations de vin dans la région.

La Chine a toutefois encore du chemin à faire: au 8e rang mondial des producteurs, elle a produit 1,1 milliard de litres de vin en 2014, soit quatre fois moins que la France, et le public local doit encore être convaincu.

En effet, la plupart des Chinois ne boivent pas de vin, lui préférant la bière ou le « baijiu« , un alcool blanc fort qui peut titrer jusqu’à 72°C. Quant à ceux qui en boivent, ils privilégient presque systématiquement une bouteille importée, note Mariano Larrain Hurtado, propriétaire d’une boutique de vins à Pékin.

« Le problème avec les vins chinois n’est pas le goût, mais le prix« , ils sont trop chers car « pour le moment les prix ne correspondent pas à la qualité« , souligne-t-il.

De fait, produire coûte parfois très cher: dans le Nangxia, par exemple, il faut enterrer les vignes l’hiver pour les protéger du froid, une démarche gourmande en main-d’oeuvre et qui fait s’envoler les coûts…

« Pour de grands vins chinois, il faudra encore attendre cinq à dix ans« , prédit M. Larrain Hurtado.

Noël : quelle bûche choisir ?

Parce que l’appétit ne vient pas qu’en mangeant, pâtissiers et chocolatiers imaginent des trésors gourmands qui flattent les rétines autant que les papilles. À mi-chemin entre le gâteau et l’objet, les grands noms de la pâtisserie se sont livrés à une véritable course au chef-d’œuvre.

De l’âtre à l’assiette

Aujourd’hui vénérée comme l’essence de la tradition, la bûche pâtissière est pourtant une invention relativement récente. En effet, elle est le fruit de l’imagination de Pierre Lacan, célèbre pâtissier parisien de la fin du XIXe siècle qui voulut faire écho à une autre coutume beaucoup plus ancienne. La veille de Noël, le père de famille avait pour mission d’aller chercher une énorme bûche de bois que l’on plaçait dans l’âtre, et dont les cendres avaient la propriété de protéger la maison de la foudre et des pouvoirs maléfiques du diable. Cet usage transformé en gâteau est devenu un passage obligé pour les pâtissiers qui se risquent une fois par an à ce périlleux exercice de style.

Du tronc d’arbre à la bûche haute couture

150 ans après sa création la traditionnelle bûche de Noël, qui faillit tomber aux oubliettes pour cause de ringardise, fait depuis quelques années son grand retour sur les tables de fêtes. Et, « comme à la fashion-week, il faut montrer son savoir-faire », explique Hugues Pouget, à la tête de la célèbre pâtisserie Hugo & Victor.

Pour propulser les codes de la bûche dans le XXIe siècle, les nouveaux orfèvres de la pâtisserie (Sébastien Gaudard, Pierre Hermé, Christophe Michalak, Cyril Lignac…) n’hésitent pas à unir leurs talents avec les grands noms du luxe et de la mode. Angélina a ainsi bûché avec Annick Goutal, Pierre Hermé, fasciné par une sculpture de Giuseppe Penone aperçue à Art Basel, l’a répliquée en version sucrée, Ladurée a fait appel au très branché Pharrell Williams tandis que Hermès flirte avec Lenôtre. Gourmande, généreuse et kitch à souhait, la bûche version 2015 pourra combler toutes les envies. Seul bémol, l’addition pour ces bûches haute-couture est bien souvent stratosphérique.