Mois : décembre 2015

Wall Street reprend encore de l’allant à la veille de la Fed

New York – Obnubile par la perspective imminente d’une hausse des taux directeurs de la Rserve fdrale (Fed), Wall Street a mont mardi, poursuivant comme la veille un rebond aprs une trs mauvaise semaine: le Dow Jones a pris 0,90% et le Nasdaq 0,87%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 156,41 points à 17.524,91 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 43,13 points à 4.995,36 points.

Très suivi par les investisseurs, l’indice élargi S&P 500 a 21,47 points, soit 1,06%, à 2.043,41 points.

« On avait trop baissé la semaine dernière« , le Dow Jones ayant perdu plus de 3%, a souligné Art Hogan, de Wunderlich Securities, pour qui Wall Street a évolué dans le sillage d’un bond des places européennes.

De plus, « on continue à suivre étroitement les cours du pétrole brut, donc la stabilisation des marchés de l’énergie a été très favorable« , a-t-il mis en avant.

Les cours du pétrole ont confirmé un rebond amorcé la veille, après avoir chuté à leurs plus bas niveaux depuis près de sept ans, dans un contexte restant prudent à la veille d’une probable hausse des taux d’intérêt aux Etats-Unis, comme la Réserve fédérale (Fed) vient d’entamer une réunion de deux jours à ce sujet.

Les investisseurs ne doutent plus que la banque centrale américaine commencera mercredi à limiter son soutien à l’économie en relevant ses taux, presque nuls depuis 2008, mais, depuis le début du mois, ils semblent avoir du mal à se décider quant à l’attitude à adopter, comme le montrent les récentes fluctuations des grandes Bourses.

Le rebond de Wall Street, « à mon avis, va continuer une fois que la Fed aura fait ce à quoi tout le monde s’attend, autrement dit relever ses taux« , a estimé Sam Stovall de Standard and Poor’s Capital IQ.

« Beaucoup d’investisseurs sont en train d’essayer de faire des vagues, de créer de l’instabilité pour passer à l’achat quand les cours baissent« , a-t-il avancé pour expliquer les fluctuations des dernières séances, se félicitant du fait que « la Fed lève les incertitudes » mercredi.

Dans ce contexte incertain, les investisseurs ne trouvent guère de direction les données de fond comme les indicateurs américains de mardi, dont des chiffres corrects sur l’inflation de novembre, ainsi qu’une nouvelle chute de l’activité manufacturière de la région de New York en décembre, certes moins forte que l’attendaient les analystes.

Le marché obligataire baissait. Vers 21H20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans montait à 2,269% contre 2,224% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,991% contre 2,955% précédemment.

Noël : dans les coulisses des vitrines des grands magasins

« Il faut trouver le thème dès janvier, commencer à se raconter une histoire. Ensuite, on travaille tous les process des mouvements des vitrines, on ajoute les décors, la musique composée spécialement… Ces histoires qu’on raconte doivent fonctionner comme une multitude de petits théâtres. » Frédéric Bodenes est le directeur artistique du Bon Marché Rive Gauche. Noël, pour lui, commence en janvier. Il faut en effet 12 mois de travail pour concevoir ces vitrines qui ne seront visibles que durant 6 semaines. Le processus démarre au « bureau de tendances » qui développe un thème et une histoire. Le « bureau d’identité visuelle » prend alors le relais et se charge de transcrire cette histoire en univers esthétique : choix des matières, des couleurs, des formes et des fonds à privilégier pour donner vie sur le papier, étape par étape, à ces mini tableaux. Aux Galeries Lafayette on privilégie par exemple cette année le cuivre pour évoquer la planète rouge, les démarches robotiques, les étoiles et les formes rondes qui vont de pair avec l’univers interstellaire. Ces deux premières étapes nécessitent environ quatre mois de travail. Vient ensuite le moment des animations. Il s’agit là de déterminer avec précision les différentes dynamiques et variétés de mouvements. La vitrine animée est une spécialité française, les grands magasins portent donc un soin tout particulier à diversifier les éléments de décoration.

© Copyright (c) 1998 Hewlett-Packard Company

Pour renouveler le genre, il faut donc employer les grands moyens : l’expérience digitale et interactive est de mise. Musiques, vidéos, télécommandes permettant de guider certaines figurines, QR codes renvoyant à des applications pour smarphone… La vitrine de Noël 2.0 en est à ses balbutiements. Vient alors le moment de la production. Il faut trouver des fabricants, comparer les prix et faire fabriquer avant de pouvoir passer à la réalisation. Plus de 15 nuits entières sont nécessaires pour monter ces vitrines et les inaugurer mi-novembre. Tout arrive en pièces détachées et doit être monté sur place dans la vitrine. Par souci écologique et pour éviter la surchauffe des installations, les vitrines ne fonctionnent pas 24 heures sur 24, mais seulement de 7 heures du matin à minuit. Jusqu’au 3 janvier, les passants peuvent enfin profiter de ces vitrines sur leur 31. L’ultime étape est celle de la désinstallation. Malheureusement, une grande partie des éléments qui composent la vitrine seront détruits. Il faut dire qu’après 6 semaines de bons et loyaux services, les animations sont souvent en mauvais état. Si une quantité résiduelle d’objets décoratifs sont conservés dans les entrepôts pour être réutilisés ultérieurement, les grands magasins disent tous réfléchir à un moyen d’optimiser les restes de ces vitrines qui ont fait tant rêver.

Une tradition centenaire

C’est en 1909, au Bon Marché, que la première vitrine de Noël a vu le jour. Les Parisiens et les touristes éblouis découvrent dans les vitrines du grand magasin toute l’histoire de la découverte du pôle Nord, atteint pour la première fois le 6 avril 1909. Murs de neige, igloos glacés, ours mécaniques et autres Esquimaux animés font ainsi le régal des passants. Quelques années plus tard, le Printemps du boulevard Hausmann fait ses premières vitrines sur le thème du « Noël Lorrain ». Il faudra néanmoins attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour que la tradition du lèche-vitrine de Noël s’installe durablement dans les mœurs.

En ponctuant leurs vitrines d’univers bien différents, les grands magasins contenteront hommes, femmes et enfants cet hiver. Les  Galeries Lafayette nous invitent à un voyage intergalactique. Robots, vaisseaux et autres insectes cosmiques rendent un fastueux hommage à la saga Star Wars, à quelques jours de la sortie mondiale de son septième volet. Quelques mètres plus loin, le Printemps met à l’honneur l’univers féérique d’un conte qui fut créé en son honneur en 1911. L’idée ? Faire renaître le printemps à Noël. Derrière ce coup de baguette magique, le travail du scénographe Philippe Découflé. Après avoir mis en scène les cérémonies des Jeux olympiques, du Festival de Cannes ou du Cirque du Soleil, il a été chargé par la célèbre enseigne de donner vie à l’extraordinaire féérie de Noël. Au Bon marché, l’ambiance est plus enfantine. Les lutins, ces fidèles complices du père Noël qui ont la lourde tâche de tester les futurs cadeaux, sont mis à l’honneur.

Question budget : c’est Noël

Si les vitrines présentaient à l’origine des jouets par milliers, astucieusement mis en scène pour faire voyager l’imagination des enfants, force est de constater que la cible a évolué. La féérie de Noël ne parle plus exclusivement aux petits et les accessoires siglés ont peu à peu pris place aux côtés des rennes en bois. La candeur de l’enfance se dissipe au profit du consumérisme. Il faut dire que l’emplacement est stratégique. On estime que plus de 8 millions de personnes posent leurs yeux émerveillés sur ses vitrines. Les produits qui y figurent ne sont donc pas choisis au hasard. Officiellement, les grands magasins disent vouloir s’adresser aux enfants et aux grands enfants qui sommeillent en chaque adulte. Mais lorsque l’on sait que les grands magasins réalisent 20 % de leur chiffre d’affaires annuel au mois de décembre, on comprend que l’enjeu est hautement stratégique.

Interrogés sur l’investissement financier que représente l’élaboration des vitrines, les grands magasins sont moins loquaces. « Question budget, c’est Noël », répondent les interlocuteurs que nous avons rencontrés. Les sommes allouées sont conséquentes. Il se murmure que 20 % du budget marketing annuel y serait consacré. La tentation de faire sponsoriser par des marques de luxe les vitrines est grande. Les Galeries Lafayette Homme se sont ainsi associées à Disney pour réaliser leurs vitrines sur le thème de Star Wars. De même au Printemps on trouve des fées vêtues de jolies robes griffées et de souliers à semelles rouges.

Cette année pourtant, Le Bon Marché et les Galeries Lafayette Femme revendiquent fièrement cette absence de « mélange des genres ». Si l’intention est louable, on peut nuancer le propos, car toutes les vitrines ne sont pas consacrées à Noël. Au Bon Marché, seul un quart des vitrines (celles de la rue de Sèvres) proposent une mise en scène destinée aux enfants. Toutes les vitrines de la rue du Bac, de Babylone et de Velpeau sont occupées contre une contrepartie financière par des marques des grandes maisons de luxe. C’est une opération « gagnant-gagnant » : en rentabilisant ces espaces stratégiques, les grands magasins financent indirectement leurs extravagances de Noël tandis que les enseignes qui occupent ces espaces de choix profitent du passage massif de touristes pour promouvoir leurs créations et plus largement leur image.

Consultez notre dossier : Le Journal de Noël

Une journée de mobilisation pour le climat

Avoir le dernier mot. Sans attendre la signature de l’accord de Paris, les ONG environnementales ont fait de samedi une vaste journée de mobilisation pour la défense du climat. Venus des quatre coins du monde pour la COP21 ou pour ce week-end d’action, des milliers de manifestants ont pris part aux trois actions phares organisées ce jour pour «écrire l’histoire». Libération les a suivis. Voici le fil de cette journée.

La manif virtuelle dans tout Paris

Les défenseurs du climat se sont levés tôt samedi. Dès 8h30 débutaient les briefings dans 19 lieux de la capitale sur l’action de la matinée, organisée par les Amis de la Terre (avec Greenpeace, CCFD-terre solidaire, les Jeunes écolos, Alternatiba et Oxfam). Objectif : faire apparaître les mots «Climate justice peace» (Climat justice paix) sur une carte numérique de la capitale.

«C’est la première fois qu’on tente ça. L’idée est née de l’impossibilité de manifester comme d’habitude», raconte Lucie Pinson, porte-parole des Amis de la Terre. Au lieu de se réunir à un endroit et de défiler, les manifestants se sont chacun vus attribuer un point de rendez-vous dans la capitale. Par groupe de six, ils se sont géolocalisés en trois points d’un quartier en se connectant au site climatejusticepeace.org. Chaque repère formant ensuite une partie des lettres du message.

«C’est une très bonne idée, c’est moderne. J’espère que là-haut, au Bourget, ils pourront vivre ça en direct», sourit une sexagénaire venu de Lyon qui, place des Vosges, a déployé une banderole réclamant «Justice climatique pour la paix». «Que ferait l’être humain sans la nature ?, interroge Jailys, 26 ans. La plupart des gens sont endormis. Qu’attendent-ils pour bousculer leur petit confort ? On vit dans une société décadente, et c’est pour réclamer davantage de justice que je suis ici aujourd’hui.»

Il est 11 heures et son groupe commence à s’agiter. «On est censés se géolocaliser dès maintenant mais on n’arrive pas à se connecter au site. Vous avez Internet ?», lance un barbu venu du Pays de Galles pour la COP21. Le stress le gagne : «On est en train d’échouer. Ça va être un désastre si c’est pareil pour les autres.» A cet instant, autour de la place des Vosges, il n’est pas le seul à avoir des difficultés pour accéder au site.

Le message commence à se former. On devrait bientot y lire #ClimateJusticePeacepic.twitter.com/heMSy1t3SL

— Gabriel Siméon (@gabsimeon) 12 Décembre 2015

Petit à petit, les mots finissent néanmoins par se former sur la carte. Rue de Turennes, Alice, 36 ans, venue de Londres pour l’occasion, s’en émerveille : «C’est beau ! Et regardez tous ces gens qui ont publié une photo sur les réseaux sociaux. Allez, on prend la nôtre et on rejoint le prochain point !» Elle ira ensuite rejoindre la deuxième manifestation, les «lignes rouges».

Ca y est. #ClimateJusticePeace géolocalisé par des milliers de militants sur https://t.co/vGwpDJvwi6 BRAVO ! #COP21pic.twitter.com/AyzX3glocg

— Greenpeace France (@greenpeacefr) 12 Décembre 2015

Les «lignes rouges» près de l’Arc-de-Triomphe

A midi, ils ne sont pas encore nombreux à être arrivés jusqu’à l’avenue de la Grande-Armée, où deux grands rubans rouges doivent être déployés à 12h12. Sébastien, militant et syndicaliste de Solidaires fait partie des premiers arrivés, avec son poncho, rouge bien sûr. «Nous avons le pouvoir et nous allons le montrer, explique-t-il, tout en jetant un regard un peu inquiet à la foule encore clairsemée. Les gens n’ont peut-être pas encore conscience de l’urgence de la situation. Pour certains, la question de l’environnement est encore un peu lunaire, notamment dans les entreprises et du côté des syndicats». «Pourtant, les emplois verts sont source de solutions contre le chômage, pointe, de son côté, Jonathan, vingt ans de militantisme au compteur, venu de Grande-Bretagne. Les travailleurs, comme l’ensemble des citoyens, doivent comprendre que si l’on ne fait rien, ce sera une catastrophe».

Mais les craintes des premières minutes sont vite dissipées. Passé les contrôles des forces de police, présentes à chaque intersection, les militants arrivent en masse. Parapluie, vélo, pyjama, bouquet de fleurs, guirlande, pull, fleurs, béret, rideau : à chacun sa touche de rouge, pour coller au code couleur de l’événement. Chacun aussi son message. Pêle-mêle, on peut lire sur les pancartes : «Nous sommes la nature qui se défend», «Laissez le pétrole dans le sol», «Le changement, c’est nous» ou encore «Changer le système, pas le climat».

Bonnet phrygien, Arc de Triomphe, tulipes et #lignesrouges, avenue de la Grande Armée, à Paris #COP21pic.twitter.com/q6zMtMz8jK

— Amandine Cailhol (@A_Cailhol) 12 Décembre 2015

Après une minute de silence, «hommage pour les victimes du réchauffement climatique», plusieurs cornes de brume retentissent, marquant le départ de l’action. Au milieu de la rue, les deux tissus rouges, portés par les militants, s’étirent, côte à côte, depuis l’Arc-de-Triomphe, jusqu’en bas de l’avenue, et sa vue plongeante sur le quartier de La Défense. Un symbole de la «ligne rouge» à ne pas franchir dans les négociations sur le climat, qui doivent s’achever samedi au Bourget.

Les#lignesrouges commencent à descendre dans le calme pour se disperser vers la Porte Maillot. pic.twitter.com/WukriLHSke

— Amandine Cailhol (@A_Cailhol) 12 Décembre 2015

«Je suis vieille, mais je veux essayer de faire le maximum pour le climat et pour les générations futures, explique une participante «pacifiste», venue «marquer le territoire». Un peu plus loin, C’est toute une famille qui marche pour dire que «la société civile est garante des limites à ne pas dépasser». «Quand on a su que l’action était autorisée, on a décidé de prendre les enfants. C’est en étant dans les manifestations que l’on comprend les choses», expliquent les parents. Quant à Darius, Jeannette et Nelly, 10, 11 et 9 ans, ils espèrent que «vu le monde présent, les présidents prendront la bonne décision». D’où leur question, adressée à François Hollande : «Veux-tu sauver la planète ?»

Dans le calme et en musique, la troupe bigarrée commence à se disperser. Une scène vient toutefois rompre la bonne humeur : quatre hommes en blousons noirs plaquent brusquement au sol une jeune fille en train de courir, avant de la relâcher, sous les cris de la foule : «Attention, la police essaye d’arrêter quelqu’un». «Laissez-nous. On est des pacifistes. On est des Bisounours», lance un homme. Mais déjà, à quelques pas, une chorale reprend un enjoué Bella ciao. Un peu plus loin, c’est un Père Noël rockeur, qui enflamme les foules : «Dites-moi à quoi ressemble la démocratie. C’est à cela qu’elle ressemble !»

#lignesrouges Le Père-Noël a aussi fait le déplacement. pic.twitter.com/pDEnBNy2Fu

— Amandine Cailhol (@A_Cailhol) 12 Décembre 2015

La chaîne humaine au Champ-de-Mars

Dernier rendez-vous de la journée, c’est face à la tour Eiffel que les militants ont choisi de se faire entendre, en formant une chaîne humaine, «symbole de solidarité et de pacifisme», explique un bénévole. Mains dans les mains, les militants enchaînent les slogans : «Enterrons les énergies fossiles», «le Tafta, c’est tabou, on en viendra tous à bout», «un autre monde est possible», «justice climatique».

Pendant que certains forment une #chaînehumaine près de la Tour Eiffel, d’autres discutent climat sur un banc. pic.twitter.com/fjA2gurnJg

— Amandine Cailhol (@A_Cailhol) 12 Décembre 2015

Puis, c’est devenu une habitude depuis deux semaines de mobilisation citoyenne, pour clôturer la journée, le groupe HK et les Saltimbanks entonne son refrain : «On lâche rien», repris par la foule. Vient alors le temps des prises de paroles et du bilan. L’accord du Bourget, un «arrangement honteux», figure bien sûr en haut de la colonne des points négatifs. Reste, pour se consoler, la mobilisation citoyenne, «un moment historique», selon Geneviève Azam, d’Attac. Et de conclure : «Nous allons poursuivre nos alternatives, nos résistances. Nous allons continuer le combat.»

Gabriel Siméon , Amandine Cailhol

Renault, constructeur automobile étroitement lié à l’histoire de France

Paris – Le groupe automobile Renault, pomme de discorde entre l’Etat et Nissan, est troitement li l’histoire de France depuis le dbut du XXe sicle, autant par ses modles emblmatiques que son statut d’entreprise nationale pendant plus de quarante ans.

Alliée depuis 1999 au japonais Nissan, dont elle détient 43% et avec lequel elle forme le quatrième groupe automobile mondial en volumes, l’entreprise au Losange emploie plus de 117.000 personnes dans le monde et distribue ses véhicules dans 125 pays.

En 2014, le constructeur a vendu 2,71 millions d’unités, réalisé un chiffre d’affaires de 41 milliards d’euros et dégagé un bénéfice net de 1,89 milliard.

C’est en 1898 que le jeune autodidacte Louis Renault construit à Boulogne-Billancourt, au sud-ouest de Paris, sa première automobile, la « Type A« . L’année suivante est fondée l’entreprise Renault Frères, dont le succès commercial s’étend avant la Première Guerre mondiale grâce aux exploits sportifs de ses modèles.

Mobilisées pour l’effort de guerre, les usines Renault produisent des munitions, mais aussi le char léger FT, qui contribue aux avancées alliées avant l’armistice.

Alors que son nouveau concurrent André Citroën connaît un grand succès en appliquant les méthodes américaines, Louis Renault modernise aussi son outil de production. Cela passe par l’usine géante de l’île Seguin à Boulogne-Billancourt au début des années 1930.

A l’époque, la gamme Renault comprend des petites voitures mais aussi de puissantes autos de grand luxe.

– « Laboratoire social » –

Mais la Seconde Guerre mondiale va rebattre les cartes. Les usines Renault sont réquisitionnées par l’occupant, et en 1944 Louis Renault est arrêté pour faits de collaboration. Il meurt en détention quelques semaines plus tard.

Le gouvernement nationalise l’entreprise, qui devient la « Régie nationale des usines Renault » et se voit confier la construction de voitures d’entrée de gamme: la 4CV (1946) puis la Dauphine qui contribueront à la motorisation de la France d’après-guerre.

Cette orientation populaire subistera dans l’ADN de la marque, que ce soit avec la Renault 4 de 1961, la Renault 5 de 1972 puis les Clio et Twingo depuis le début des années 1990, régulièrement parmi les voitures les plus vendues en France et en Europe.

Renault, dont l’implantation industrielle en France s’est développée (Flins, Cléon, Sandouville dans l’axe Paris-Le Havre, mais aussi Le Mans et Douai), s’étend à l’international, en particulier en Espagne, en Amérique du Sud, en Turquie, puis au Maroc et en Algérie. Sa première usine chinoise sera inaugurée début 2016.

Plusieurs tentatives de conquérir le marché nord-américain échouent toutefois, et l’entreprise peine à s’imposer dans le haut de gamme au-delà de son fief malgré des véhicules novateurs comme la R16 (1965) ou l’Espace (1984).

La Régie, qui a dépassé en 1969 le million de véhicules produits en rythme annuel, est considérée comme le « laboratoire social » de la France, avec notamment des accords précurseurs sur les congés payés. Bastion syndical, c’est aussi l’un des épicentres de la contestation en mai 1968.

Une époque s’achève entre 1990 et 1996, avec la transformation en société anonyme et un désengagement graduel de l’Etat. C’est sous le PDG Louis Schweitzer qu’est rachetée la marque roumaine Dacia; elle devient un phénomène commercial dans le secteur du « low-cost« . Les groupes coréen Samsung et russe Avtovaz rejoignent ensuite l’orbite du constructeur.

Renault, dirigé depuis 2005 par Carlos Ghosn, ambitionne de rejoindre le « top 3 » des groupes automobiles mondiaux grâce à son alliance avec Nissan, source de synergies et de juteux dividendes, mais aussi de tensions avec l’Etat français qui est récemment remonté de 15 à 19% du capital de l’entreprise pour lui imposer une loi anti-spéculateurs.

La Porsche très spéciale de Janis Joplin vendue 1,8 million de dollars

Il n’aura fallu que 5 minutes pour que les montants atteignent des sommets, et que cette Porsche très spéciale soit adjugée à 1,76 million de dollars, un record pour ce modèle, selon RM Sotheby’s. Il faut dire que ce modèle 1964 qui fut la propriété de Janis Joplin est facilement reconnaissable à ses peintures psychédéliques et colorées. Elle n’a jamais quitté la famille de la chanteuse jusqu’à sa mise en vente par RM Sotheby’s à un prix de départ de 300 000 dollars.

PORSCHE 356C JANIS JOPLIN © DR

Une voiture qui transcende l’art

« La 356C de Janis Joplin est sans aucun doute l’une des Porsche les plus importantes de tous les temps », avait déclaré en amont de la vente Ian Kelleher, directeur général du RM Sotheby’s pour la côte ouest des États-Unis. Le modèle 356C 1600 Cabriolet sur lequel ont notamment été peints des papillons et des méduses est « une voiture fantastique qui transcende l’art, la culture pop et les mouvements sociaux et est aussi avant-gardiste et éblouissante que l’était la chanteuse », avait-il ajouté. Janis Joplin a beaucoup conduit cette voiture, qui était garée à l’extérieur de l’hôtel hollywoodien où elle est décédée d’une overdose en 1970.

Noël : ces livres qui raviront les passionnés d’automobile

À Noël, les fans d’automobile ont de quoi être comblés ! De nombreux « beaux livres » ont été publiés ces dernières semaines et il y en a pour tous les goûts. Les inconditionnels de Porsche, de Jaguar, de Ferrari seront servis, tout comme les aficionados de la F1. Le Point.fr a lu pour vous ces livres qui trouveront forcément une place au pied du sapin.

Tout savoir sur Jaguar

« Jaguar », ETAI Edition, 560 pages © DR

Pour les fans de la fameuse marque britannique, Jaguar est une bible. Tous les modèles (de l’Austin Swallow à la F-Type) y sont décryptés, toutes les technologies de la firme expliquées et une chronologie précise y figure. Mais ce coffret s’adresse à un lectorat bien plus large que les passionnés de la firme, notamment grâce au travail de l’auteur, Heiner Stertkamp. Il évoque en introduction les lignes racées de chacun de ses modèles, leur grâce et leur élégance permettant à la marque de traverser l’histoire et de devenir l’un des meilleurs ambassadeurs d’un certain chic « so british ». Auteur de la préface, Michael Quinn, arrière-petit-fils du fondateur de Jaguar, sir William Lyons, rappelle que « Jaguar a toujours représenté le nec plus ultra en matière d’émotions ». Ce livre rappelle en effet à quel point chacun des modèles est un « must » en termes de design, de performance et de confort.

« Jaguar », ETAI Edition, 560 pages, 129 €

Porsche et la 911 à la fête

« Porsche, la 911 et les autres modèles mythiques », Solar Editions, 184 pages © DR

En 1964, la firme de Stuttgart lance la Porsche 911 2.0 pour succéder à la 356. Qui aurait imaginé que trente ans plus tard, cette première 911 aurait autant de petites sœurs ? Dans le livre Porsche, la 911 et les autres modèles mythiques, on revit l’histoire d’une gamme à part. Richement illustré, l’ouvrage n’oublie aucun des modèles qui ont fait l’histoire de la marque allemande. Les 911 Carrera et GT s’y trouvent, comme la 911 Type 991 Turbo S de 2013, mais aussi la 924 (1982), la 928 GTS (1992) et même la Cayman S Type de 2005. À la plume, les journalistes essayeurs de Sport Auto, un magazine né dans les années 1960, comme la 911. Les fans de Porsche seront comblés !

« Porsche, la 911 et les autres modèles mythiques », Solar éditions, 184 pages, 29 €

Ferrari et ses 40 diamants

« Ferrari, modèles de légende », Solar Editions, 173 pages © DR

La firme italienne n’est pas seulement prompte à briller sur les circuits. À Maranello, on ne façonne pas seulement des champions mais aussi des voitures d’exception. Pour en profiter, plongez-vous dans Ferrari, modèles de légende. De la 166 Inter de 1948 au dernier modèle, LaFerrari et ses 963 chevaux, les voitures mythiques y figurent sur des pages qui, dépliées, donnent toute la mesure à leur sportivité et leur esthétisme. « Le propos du livre est d’apporter un tribut à la perfection du Cheval cabré. À ce qu’il fut. À ce qu’il est », s’enthousiasment les deux auteurs, Marco de Fabianis Manferto et Saverio Villa. Un « grand » livre rouge qui ravira tous les passionnés !

« Ferrari, modèles de légende », Solar éditions, 173 pages, 29 €

Pilotes de F1, histoire de légende

« Pilotes de légende, les grands pilotes de Formule 1 », Hugo&Image, 224 pages © DR

« Pour moi, ceux qui clament que l’important, c’est de participer disent une absurdité. » La phrase barre une large photo d’Ayrton Senna ajustant sa combinaison, le regard droit et mystérieux. Le Brésilien a bien sûr sa place dans le beau livre Pilotes de légende. C’est d’ailleurs le triple champion du monde, via une photo du reconnu Bernard Asset, qui fait la couverture, avec son fameux casque jaune qui reprend les couleurs du drapeau brésilien. Pour raconter les épopées de Nino Farina, Juan Manuel Fangio, Jim Clark, François Cevert, Niki Lauda et Alain Prost entre autres, c’est le journaliste italien Roberto Gurian qui a pris la plume. Pour lui, les pilotes sont des « chevaliers des temps modernes » et des « héros sans peur ». Sa galerie de portraits (43 au total), agrémentée de photos saisissantes, retrace l’histoire de la plus prestigieuse des disciplines automobiles par ses plus beaux ambassadeurs. À ne pas manquer !

« Pilotes de légende, les grands pilotes de Formule 1 », Hugo&Image, 224 pages, 35 €

Consultez notre dossier : Le Journal de Noël

Régionales : les nouvelles listes ont été déposées

Direct

Alors qu’au PS, la stratégie de barrage fait grincer des dents, et qu’à droite, les dissonances se font entendre, le FN espère gagner plusieurs régions.

L’essentiel :

• La liste PS s’est retirée en Paca (au profit de la liste d’union de la droite de Christian Estrosi) et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (au profit de la liste de Xavier Bertrand), mais maintenue dans l’Est, contre l’ordre de Solférino. Manuel Valls a appelé les socialistes à voter à droite pour faire barrage au FN, même si cette stratégie fait grincer des dents.

• Au parti Les Républicains, on s’en tient à la ligne du «ni retrait ni fusion», ce qui ne plait pas à tout le monde. Le centre, allié à LR dans plusieurs régions, prône le désistement des listes arrivées en troisième position.

• Le FN est en tête dans 46 départements, presque un sur deux. Il pourrait gagner plusieurs régions. 

• Avec les réserves de vois et le jeu des triangulaires, le PS pourrait néanmoins conserver de trois à neuf régions.

Photo Philippe Huguen. AFP

17:04 Des élus appellent à une refondation de la gauche

Zapping.

Après la percée historique du Front national au premier tour des élections régionales, le Parti socialiste, les écologistes et les partis d’extrême gauche ont fait liste commune dans de nombreuses régions pour contrer le FN au second tour. Un rassemblement qui, à en croire certains élus socialistes, pourrait servir de base au renouveau de la gauche.

15:45

Mangez-votez.

Dans le Nord-Pas de Calais-Picardie, si vous votez du côté de Marly, vous pourrez avoir droit à un sandwich gratuit dans une friterie locale. Aux départementales, des boulangeries avaient déjà pris ce genre d’initiative, pour lutter contre l’abstention.

#Regionales2015 : une friterie de #Marly offre un sandwich si vous allez voter dimanche #NPDCP#ConscienceCivique

10.12.15VDNValenciennes. @VDNValenciennes Suivre

14:36 La FCPE, l’UNEF et l’UNL appellent à faire barrage au FN

Régionales.

La FCPE, première fédération de parents d’élèves, et les syndicats étudiant UNEF et lycéen UNL ont appelé ce jeudi à «faire barrage au Front national» dans un appel commun. «Là où nous défendons l’égalité, le Front national propose la préférence nationale. Là où nous défendons une école ouverte à tous, le Front national propose la sélection et le tri des élèves dès le plus jeune âge, écrivent-ils. […] Le Front national à la tête des régions, c’est la fin des politiques de prévention et d’éducation sexuelle dans les lycées, c’est la fin des aides à la culture et aux loisirs.» Les régions, chargées de l’entretien et de l’équipement des lycées, financent également des associations dans les secteurs de la santé et de la culture, deux domaines clé pour les jeunes, ont rappelé les représentants des trois mouvements.

#NonAuFN Relayez l’appel FCPE, UNL, Unef ! bit.ly/1lwOewp@WilliamMartinet@naimshili

10.12.15FCPE_nationale. @FCPE_nationale Suivre

12:52 85 députés et 36 sénateurs toujours candidats aux régionales

Cumul.

159 prétendants au départ, pour combien d’élus à l’arrivée ? Plus d’un parlementaire sur six était candidat au premier tour des élections régionales et territoriales. Les trois-quarts sont toujours en lice pour le second tour, prévu ce dimanche, à l’issue duquel beaucoup d’entre eux devraient être élus conseillers régionaux, explique notre journaliste Baptiste Bouthier.

Pour savoir ce qui est arrivé à votre député ou votre sénateur candidat, vous pouvez aussi consulter notre base de données et vérifier s’il est toujours en lice.

12:46 La droite dénonce les propos de Bartolone sur Pécresse, le PS tente de les justifier

Zapping.

En accusant la candidate Les Républicains en Ile-de-France de «défendre la race blanche», Claude Bartolone a provoqué la colère de la droite. A l’image du député LR Christian Jacob qui appelle ce jeudi sur LCP le président de l’Assemblée nationale à «reprendre un peu de hauteur», nombreux sont les élus à dénoncer les propos de Claude Bartolone.

11:51

Régionales.

Bonne ambiance hier au meeting de Claude Bartolone, candidat socialiste en Ile-de-France. Jean-Paul Huchon, le président sortant, s’est fendu d’un numéro d’air guitar, immortalisé par un journaliste du JDD.

hier, mon tout tout premier air concert politique. Avec Huchon à la guitare, choré Duflot-Hamon sur Les Yeux Noirs

10.12.15Arthur Nazaret. @ArthurNazaret Suivre

18:24 Les présidents de départements du Nord-Pas-de-Calais-Picardie appellent au barrage contre le FN

Front républicain.

Les cinq présidents des départements de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais/Picardie ont publié un communiqué commun. «Les citoyens doivent se rassembler massivement afin de faire barrage au FN dans les urnes […] et ainsi défendre nos valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité et les valeurs d’effort, d’entraide et de convivialité de notre Région», écrivent Nicolas Fricoteaux (UDI, Aisne), Jean-René Lecerf (Les Républicains, Nord), Edouard Courtial (LR, Oise), Michel Dagbert (PS, Pas-de-Calais) et Laurent Somon (LR, Somme).

Le conseil régional ne doit pas devenir «un laboratoire au service de thèses régressives, économiquement destructives et moralement insupportables», «une tribune pour un parti qui ne colporte que des solutions démagogiques, extrémistes et irréalistes», ni «un symbole de l’extrémisme dans une région jusqu’ici réputée pour son sens de l’accueil et de la convivialité», estiment-ils.

17:37

Virée.

Amie de Valérie Pécresse, la sénatrice EE-LV Leïla Aïchi a appelé mardi à voter pour la candidate de droite plutôt que pour son rival socialiste Claude Bartolone. Réaction de son parti : elle en sera exclue. «Cela n’a pas encore été fait formellement, mais ça va être fait», indique à l’AFP David Cormand, secrétaire national adjoint aux élections et aux élus.

(Photo AFP)

17:20 L’appel du pied de Sarkozy au FN divise la droite

Zapping.

Le vote pour le Front national est-il un vote immoral ? En estimant que non mardi lors du meeting de la candidate LR Virginie Calmels à Rochefort (Charente-Maritime), le président du parti Les Républicains s’est attiré les foudres de nombreux élus de droite.

15:37 Valls accuse le FN de «brandir la laïcité pour diviser»

Vu à la télé.

Lors d’un discours à la Bibliothèque nationale de France (BnF), à l’occasion de la journée de la laïcité, qui marque les 110 ans de la loi de 1905 séparant l’Eglise et l’Etat, le Premier ministre a accusé le Front national d’«instrumentaliser la laïcité pour s’attaquer violemment aux musulmans de France».

13:04 Stop au «Seine-Saint-Denis bashing» de Valérie Pécresse

Draguer le FN.

Des affiches du parti LR draguent les électeurs du Front National en pointant du doigt la Seine-Saint-Denis. «Nous ne voulons pas devenir la Seine-Saint-Denis de Bartolone. Voter Saint Just = Voter Bartolone» peut-on lire sur des affiches vantant Valérie Pécresse. «La Seine-Saint-Denis de Bartolone», comprendre les étrangers, les autres: un autre monde. Des personnalités du département lui répondent dans un texte intitulé Nous disons stop au «Seine-Saint-Denis bashing».

Pécresse stigmatise le 93, des personnalités du département lui répondent

12:32

«Clarté».

Compte-rendu de Conseil des ministres, par Stéphane Le Foll : François Hollande a appelé ce matin «tous les responsables politiques» à la «clarté» et à défendre «les valeurs de la République» avant le second tour des régionales.

Les «choix dans les débats nécessitent de la part de tous les responsables politiques la clarté dans les attitudes, dans les comportements, dans les choix et la défense des valeurs de la République», a ainsi déclaré le chef de l’Etat.

12:23 Des élus de droite remettent en question la ligne de Sarkozy

Zapping.

Après un score décevant au premier tour des élections régionales et une percée historique du Front national, le parti Les Républicains est plongé dans la tourmente. Pour certains membres du parti, le responsable est tout trouvé. Nicolas Sarkozy, qui s’était présenté au moment de son retour en politique comme le meilleur rempart au FN, ne parvient plus à fédérer sa famille politique et les critiques à son encontre fusent.

10:34 Mélenchon : «J’essaie d’éclairer les consciences, pas de donner des consignes»

Entendu à la radio.

«Je plaide pour qu’on arrête cette comédie des grandes consignes dont on sait très bien qu’en définitive les gens ne les suivent que s’ils sont d’accord avec» a déclaré le député européen du Parti de gauche ce mercredi sur France Info. Déterminé à ne pas dicter leur choix aux électeurs pour faire barrage au Front national, Jean-Luc Mélenchon estime toutefois qu’«il y a évidemment une exigence morale et philosophique» dont il faut tenir compte.

09:48 Valls appelle à voter pour le candidat Les Républicains dans le Grand Est

Vu à la télé.

Le Premier ministre a appelé ce matin à voter pour Philippe Richert, candidat Les Républicains en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne. Invité sur BFM TV, Manuel Valls a par ailleurs assuré que ce n’était pas à lui de prendre la décision de l’exclusion de Jean-Pierre Masseret, qui a décidé de maintenir sa candidature malgré la consigne du PS.

09:06 Pour Sarkozy, «dire que le vote Front national est anti-républicain n’a aucun sens»

Entendu à la radio.

Nicolas Sarkozy a lancé de nouveaux appels du pied aux électeurs du Front national. Invité ce matin sur France Inter, le président du parti Les Républicains (LR) a réitéré les propos qu’il a tenu hier lors du meeting de la candidate LR Virginie Calmels en Charente-Maritime. «Si c’était anti-républicain on se demande pourquoi depuis 30 ans ils ont le droit de se présenter a des élections républicaines», a tenté d’expliquer Nicolas Sarkozy.

19:04 Jean-Pierre Masseret confirme qu’il maintient sa candidature

Grand Est.

«Notre liste a été validée» vient d’annoncer Jean Pierre Masseret, chef de file socialiste en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, qui a décidé de maintenir sa liste malgré les injonctions du PS.«Nous sommes en campagne pour battre la droite et l’extrême droite. Et on a le soutien du peuple. Nous sommes présents, nous sommes debouts. Nous n’avons pas subi les diktats, nous ne nous sommes pas couchés devant les impositions, nous sommes capables de réfléchir par nous mêmes et de faire des choix qui sont les nôtres.»

Sur les 189 colistiers de Jean-Pierre Masseret, seuls 71 se sont désistés dans les délais requis, ce qui n’a pas suffi pour invalider sa candidature. Il y a donc trois listes en compétition dans la région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine : le PS, Républicains-UDI-MoDem et le FN.

18:37 Régionales : le socialiste Jean-Pierre Masseret peut se maintenir

Grand Est.

«Le compte n’y est pas» pour un retrait officiel de la liste Jean-Pierre Masseret (photo AFP), chef de file socialiste en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, qui a décidé de maintenir sa liste malgré les injonctions du PS. Pour rappel, il fallait 95 désistements pour que la liste soit invalidée.

18:16 Benoist Apparu et Laurence Rossignol invités de Mardi politique

Débat.

Deux jours après le premier tour des régionales, le député LR Benoist Apparu et la secrétaire d’Etat PS Laurence Rossignol sont les invités de l’émission de RFI Mardi Politique en partenariat avec Libération. C’est à suivre ici et ça vient de commencer.

18:12 «Stop au Seine-Saint-Denis bashing»

Campagne.

«Nous qui sommes impliqués quotidiennement en Seine-Saint-Denis, nous disons stop à ce « Seine-Saint-Denis bashing » qui est une insulte pour tous ceux, comme nous, qui y vivent, qui y travaillent, qui s’y engagent.» signent dans un communiqué quinze personnalités de Seine-Saint-Denis qui accusent la droite et l’extrême droite d’avoir, pendant la campagne des régionales, «usé et abusé du dénigrement de la Seine-Saint-Denis qu’ils stigmatisent et érigent en contre-modèle». Selon ces médecins, chef d’entreprise, président de la FCPE ou libraire, les candidats de droite et d’extrême droite d’Ile-de-France montrent ainsi «leur profonde méconnaissance» et leur «mépris» du département «qui n’est pas ce territoire fantasmé comme une jungle urbaine.» Et de conclure : «La Seine-Saint-Denis a besoin de l’Ile-de-France, mais l’Ile-de-France a aussi besoin de la Seine-Saint-Denis.»

17:55 Valls : «Le seul message que nous pouvons faire passer c’est d’allez voter»

Vidéo.

Le Premier ministre a de nouveau appelé les Français à «aller voter pour l’avenir des région et pour une certaine conception de la République» lors de la séance de questions aux gouvernement.

17:19 Pompili appelle à voter pour le parti Les Républicains

Vidéo.

La députée Europe écologie-Les Verts a appelé à son tour ce mardi à voter pour le candidat Les Républicains dans les régions où le Front national risque de l’emporter. «Lorsque l’essentiel est en jeu […] il n’y a pas de ni-ni qui tienne» a-t-elle déclaré.

16:58 Notre-Dame-des-Landes, îlot vert en Pays-de-la-Loire

NDDL.

Oh, mais qu’est-ce donc que ce petit bout de verdure de la région Pays-de-la-Loire perdu au milieu d’une masse bleue ? Comme l’a remarqué le journaliste nantais Antoine Denéchère, c’est la ville de Notre-Dame-des-Landes, où la liste EELV menée par Madame Bringuy est arrivée en tête avec 29.67 % des suffrages (213 votes).

Le site choisi pour accueillir le futur aéroport de Nantes, actuellement occupé par plusieurs dizaines d’opposants (riverains, agriculteurs, zadistes) a donc placé en première place du scrutin la liste d’un parti ouvertement opposé à ce transfert. La liste FN arrive en deuxième position avec 27,58% des voix : le parti de Marine Le Pen est également opposé à ce transfert d’aéroport.

Hier, l’ACIPA (Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes) publiait une lettre ouverte à François Hollande, rappelant que «11 familles et 4 exploitations agricoles situées sur le secteur du projet d’aéroport (…) sont assignées en référé-expulsion le 10 décembre devant le Tribunal de Grande Instance de Nantes» . «Donner un nouveau signal pour faire avancer le projet d’aéroport est révoltant au moment où, selon vos propos, la France se veut exemplaire en matière de lutte contre le réchauffement de la planète, en pleine COP21», estime l’association.

Lundi, les candidats du PS et d’EELV en Pays de la Loire ont annoncé la fusion de leurs listes pour le second tour des régionales, où ils affronteront dans une triangulaire la droite et le FN. Dans un texte commun, ils affirment qu’une «étude indépendante» sur l’optimisation de l’actuel aéroport, Nantes-Atlantique, «sera décidée par la région» et «lancée dès le début du mandat, avec l’objectif de la conclure avant fin septembre 2016».

Ifop-@Coheris#dataviz Liste arrivée en tête au T1 #Regionales2015 dans les communes en #PaysDeLaLoire

08.12.15Ifop. @IfopOpinion Suivre

16:49

Grand est.

Selon France Bleu Champagne 70 colistiers se sont désistés sur la liste #PS de Jean-Pierre Masseret, chef de file socialiste en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, qui a décidé de maintenir sa liste malgré les injonctions du PS.Pour rappel, il faut 95 désistements pour que la liste soit invalidée.

70 désistements sur la liste #PS de @jpmasseret il en faut 95 pr que la liste soit invalidée #ACALbit.ly/1IRz9KL

08.12.15France Bleu Alsace. @BleuAlsace Suivre

16:17

Grand est.

Alors que Jean-Pierre Masseret, chef de file socialiste en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, a déposé sa liste de second tour hier après-midi envers et contre toutes les consignes de Solférino, plusieurs de ses colistiers se rebiffent. Ils ont signé ce mardi, une lettre de démission.

Grand Est : des colistiers de Masseret (tête de liste PS) appellent au désistement. liberation.fr/france/2015/12…

08.12.15Alexandre Léchenet. @alphoenix Suivre

15:18

Paca.

Comment ça se passe en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où les électeurs vont avoir le choix entre Estrosi et Le Pen dimanche ? A Marseille, chez les électeurs de Christophe Castaner, on se demande un peu quoi faire : «Je me sens juste abandonné. Les élus nous disent qu’ils ont pris leurs responsabilités en se retirant, mais ils nous laissent seuls face aux urnes avec le choix entre le pire et le presque pire !», dit l’un d’eux à notre journaliste Stéphanie Harounyan, dans un article à lire ici.

14:53

Sarkozy non-grata.

A l’approche du second tour des régionales, Nicolas Sarkozy est-il un soutien dont se passeraient volontiers les candidats LR-UDI ? C’est à croire : en Bourgogne-Franche-Comté par exemple, 90% des colistiers de François Sauvadet ne veulent pas de la venue du président du parti… L’article de notre journaliste Alain Auffray est à lire ici.

14:25 Quand Nicolas Sarkozy raconte des salades

Oups.

On plaisantait ce matin de l’histoire de salade et de rhubarbe évoquée par Nicolas Sarkozy sur le plateau de France 2 hier, mais il semblerait qu’en plus de n’avoir aucun sens en tant que telle, cette expression soit en fait la déformation d’un proverbe, bien réel, lui : «Passe moi la rhubarbe, je te passerai le séné». Ce qui signifie : «rends-moi service, je te retournerai la faveur», ainsi que Nicolas Sarkozy l’entendait, dans le contexte de son discours d’hier.

A lire sur le site de Ouest-France

14:11 André Chassaigne dit non au ni-ni

Entre-deux-tours.

Le chef de file du Front de gauche à l’Assemblée André Chassaigne voterait «pour les Républicains sans hésiter» s’il était électeur dans le Nord ou en Paca dimanche prochain, a-t-il déclaré mardi, tout en regrettant le choix «unilatéral» du PS de retirer ses listes, «sans débat avec les autres forces de gauche», indiquant que s’il était électeur dans le Grand-Est, il voterait pour la liste socialiste.

13:17

Désistements.

Grand Est, toujours : selon le site de l’Obs, la liste de Jean-Pierre Masseret aurait déjà essuyé 70 désistements. S’il y en a 95 sur les 189 candidats, la liste sera mécaniquement invalidée. Le dépôt de la liste doit avoir lieu avant 18 heures.

13:09

Précision.

Sur Europe 1, Jean-Pierre Masseret, toujours tête de liste PS dans le Grand Est, précise qu’il a bien l’intention de maintenir sa liste, après avoir été interrogé sur les informations contenues juste ci-dessous.

.@jpmasseret dément la dépêche #AFP : « Aucunement l’intention de retirer ma liste » #regionales2015#E1Midi#ACALsnpy.tv/1Ty7yDT

08.12.15Europe 1. @Europe1 Suivre

12:49 Grand Est : le maintien de la liste PS conditionné aux éventuels désistements des colisiters

Régionales.

Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS aux régionales dans le Grand Est, décidé à se maintenir au deuxième tour dimanche, n’a pas exclu ce matin que des désistements massifs de ses colistiers n’entraînent un retrait de sa liste. Interrogé par France Bleu Lorraine sur les pressions exercées par le Parti socialiste sur les membres de sa liste, il a estimé: «Sur moi, ça sera sans effet. Sur les colistiers, ça pourrait produire un effet. On attend 18H00, voilà, on est sûr de rien encore».

12:26 Ces socialistes qui appellent à voter pour les candidats LR

Zapping.

Le Premier ministre Manuel Valls a officiellement appelé lundi les électeurs socialistes à voter pour la droite dans les régions Paca, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Grand-est, où le Front national risque de l’emporter. Une ligne que beaucoup semblent adopter dans les rangs du Parti socialiste.

11:59 Najat Vallaud-Belkacem craint une mauvaise gestion des lycées par le FN

Vu à la télé.

La ministre de l’Education nationale craint que l’élection de candidats du Front national à la tête de régions dimanche n’impacte la politique menée sur les lycées par son ministère. Les conseils régionaux ayant beaucoup d’influence sur la gestion des lycées et des internats, «on peut imaginer qu’on aura exactement les mêmes débats que dans les communes Front national avec les cantines scolaires […], on se posera la question de savoir si dans les internats il faut continuer à accueillir des lycéens étrangers» a expliqué Najat Vallaud-Belkacem ce mardi sur iTélé.

11:07 Bretagne : pas d’accord entre les écolos et les socialistes

Négociations.

Au deuxième tour des régionales en Bretagne, la liste emmenée par Jean-Yves Le Drian ne comportera pas d’écologistes. Forts de 6,7% des suffrages, les candidats EE-LV sont dépités, à l’instar de leur chef de file René Louail : «Nous avons été menés en bateau. C’était du bluff […] Ces discussions n’ont servi d’alibi pour que le PS obtienne des accords avec les écologistes dans les régions où cela leur est indispensable pour le second tour. En tout cas, on ne peut pas dire que nous n’avons pas joué franc jeu dans un contexte politique fragile. C’est gravissime sur le plan démocratique».

A lire sur le site du Télégramme

10:37

Et ça tape, tape, tape.

Nicolas Sarkozy n’en finit plus de se faire taper dessus, ou du moins de voir sa légitimité de futur candidat contestée, par les figures de son parti. Après Juppé et Mariton hier, c’est Benoist Apparu, ancien ministre du Logement et actuel député de la Marne, qui a estimé ce matin sur France Info qu’il n’était pas «le champion incontesté pour la prochaine présidentielle».

10:18

Salade ou rhubarbe ?

Un peu d’humour d’entre-deux-tours, chez les écologistes.

A EELV, on nous passe le cake à la rhubarbe ET le quinoa en salade.

08.12.15Capucine Dugommier. @CDugommier Suivre

10:02 Hervé Le Bras : «Le vote FN est devenu presque arrogant»

Explications.

Le démographe et historien Hervé Le Bras s’exprimait sur France Inter ce matin, au lendemain du premier tour des régionales marqué par une poussée du vote frontiste. Le changement, c’est que ce vote se dit désormais ouvertement, voire fièrement.

09:59

Frontières.

Un tweet de notre correspondant à Bruxelles, citant Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, qui ajoute : «la fermeture des frontières, c’est tout simplement physiquement impossible». Hai capito, les Le Pen ?

« Le patron de la Ligue du nord, l’équivalent du FN,a été ministre de l’intérieur et il n’a pas réussi à fermer les frontières » @EnricoLetta

08.12.15Jean Quatremer. @quatremer Suivre

09:45 Pécresse : «Les consignes de vote ne servent à rien»

Vu à la télé.

«Je ne vois pas ce qu’il y a de commun aujourd’hui, pardon, entre les électeurs du Front de gauche et Claude Bartolone, le meilleur ami de Bernard Tapie.» Invitée ce mardi sur iTélé, la candidate Les Républicains aux régionales en Ile-de-France n’a pas été avare de piques à l’encontre de son opposant socialiste, Claude Bartolone. Valérie Pécresse a par ailleurs estimé que «chaque électeur [était] un homme libre».

09:35 Sarkozy «respecte» la décision du PS mais refuse tout accord

Vu à la télé.

Le président du parti Les Républicains (LR) a bien insisté hier soir au 20 heures de France 2 : il refuse «tout arrangement dans le dos des électeurs». Nicolas Sarkozy a répondu au Premier ministre Manuel Valls qui a appelé quelques minutes plus tôt, sur le plateau de TF1, à faire barrage au Front national en votant pour des listes conduites par les candidats LR. «Le Parti socialiste a pris sa décision librement et démocratiquement, je la respecte. Nous avons pris notre décision […] il n’y a pas d’accord entre nous, il n’y aura pas de combine».

09:31 Un rescapé du Bataclan prend la plume contre le FN

Tribune.

Elmomo, l’un des rédacteurs du blog Fier Panda, était au Bataclan le 13 novembre. Mais il ne supporte pas qu’au nom des attentats, l’état d’urgence ait été décrété en pleine COP21, et, surtout, que le Front national ait été placé en tête dans six régions au premier tour des régionales. Alors il a écrit un billet, repéré via le Huffington Post, dont voici un extrait : «Que se passe-t-il ? Depuis quand le FN est-il une solution ? Fermer les frontières, armer tous les flics, multiplier leur présence et replier le pays sur lui-même ne va en rien empêcher le terrorisme. OK, je comprends le traumatisme post-attentat. Je suis même plutôt bien placé pour saisir l’impact psychologique d’une telle atrocité. Mais reprenons-nous, respirons un bon coup, réfléchissons ensemble et non les uns contre les autres.»

09:15 Aubry votera pour Bertrand au second tour des régionales

Vu à la télé.

La maire de Lille a annoncé hier soir qu’elle voterait pour la liste Les Républicains dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour faire barrage au Front national. Interrogée par iTélé, Martine Aubry a cependant déploré «de ne pas avoir eu un représentant de la droite qui soit capable au moins de rencontrer les autres partis républicains».

08:56 Delanoë : «Le FN est un parti totalitaire»

Entendu à la radio.

Invité sur France Inter, l’ancien maire de Paris a qualifié ce matin le Front national de «parti totalitaire». «C’est un parti qui divise profondément les Français au moment où ils sont attaqués par des barbares», ajoute Bertrand Delanoë.

08:45

Régionales.

Hier, Nicolas Sarkozy était l’invité du 20 heures de France 2, où il est revenu sur sa stratégie «ni fusion ni retrait» (décidément, le «ni ni» peut se manger à toutes les sauces), quand, soudain, le boss du parti Les Républicains a sorti une expression inexistante dans la langue française : «passe-moi la salade, j’t’envoie la rhubarbe», pour illustrer son refus de fusionner avec les listes de gauche. Si quelqu’un en connait les racines (de rhubarbe, haha), merci de contacter la rédaction.

« Passe-moi la salade, j’t’envoie la rhubarbe », encore une expression sarkozienne incompréhensible

08.12.15Karyn NISHI-POUPEE. @karyn_poupee Suivre

08:40 Valls appelle à voter pour les candidats LR dans trois régions et épingle Sarkozy

Vu à la télé.

Le Premier ministre a appelé lundi soir les électeurs socialistes à voter pour la droite dans trois régions où le Front national est arrivé en tête. Invité du 20 heures de TF1, Manuel Valls a dit assumer «ses responsabilités» pour faire barrage au Front national et a appelé «à voter pour Christian Estrosi face à l’extrême droite» en Paca (Provence-Alpes-Côte-d’Azur), pour Xavier Bertrand dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et pour Philippe Richert dans le Grand est (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne).

07:51 Julien Dray : «Il y a un danger à toujours croire que l’on détient la vérité»

Décryptage.

Notre journaliste Rachid Laïreche a interrogé la tête de liste PS dans le Val-de-Marne, qui remonte le temps et décrypte les résultats du Front national lors du premier tour des régionales. A lire ici

L’économie française n’a finalement pas créé d’emplois au 3e trimestre

Paris – Aprs un bon deuxime trimestre, l’conomie franaise a arrt de crer des emplois au troisime trimestre dans le secteur marchand (-900, -0,0%), malgr de bons chiffres dans l’intrim, selon des donnes dfinitives publies jeudi par l’Insee.

Dans son estimation publiée mi-novembre, l’Institut national de la statistique s’attendait à 14.900 créations de postes. Selon les résultats définitifs, des hausses de l’emploi intérimaire (+16.400, +3,0%) et dans les services (+7.500, +0,1%) ont permis de compenser des baisses dans l’industrie (-14.600, -0,5%) et dans la construction (-10.200, -0,8%). Sur un an, l’économie a créé 37.600 emplois marchands (+0,2%).

Louis Vuitton, l’art du voyage

C’est sans doute l’exposition de mode la plus attendue de l’hiver. Louis Vuitton présente Volez, voguez, voyagez dans le salon d’honneur du Grand Palais. La rétrospective, orchestrée par Olivier Saillard, directeur du musée de la Mode de la ville de Paris, retrace l’histoire de la maison, depuis sa création en 1854. Et éclaire, en même temps, les figures qui ont marqué Vuitton, de ses fondateurs – Louis, son fils Georges et son petit-fils Gaston-Louis Vuitton – à Nicolas Ghesquière, actuel directeur artistique des collections femmes, mais aussi ses créations phares, qui ont influencé l’univers de la mode et de la bagagerie.

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Depuis la première malle plate

Perfectionnant la première malle plate, considérée aujourd’hui comme l’ancêtre du bagage moderne, le jeune Louis Vuitton et, plus tard, ses héritiers n’auront de cesse d’améliorer la solidité et la légèreté de leurs créations, qui en font des modèles d’ergonomie. Des toiles de couleurs et de motifs différents (damier, rayures sur fond uni, Monogram associant un semis de motifs floraux, végétaux et géométriques aux initiales LV) sont imaginées afin de distinguer la marque, de la protéger des contrefaçons, mais elles aident également leur propriétaire à reconnaître leurs malles d’un seul coup d’œil. Elles seront par la suite dotées d’une serrure à gorges, permettant d’ouvrir tous les bagages d’un même client avec une seule et unique clé. Conscient des changements des modes de vie et de l’essor des voyages en voiture, train, bateau ou avion, le malletier ne cesse d’innover en créant des bagages répondant aux exigences des temps modernes.

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Des malles à tout

Malle plate, malle-cabine, malle pour chapeaux ou chaussures, valise porte-habits, dont un modèle spectaculaire garni d’une coiffeuse en crocodile, mallettes appui-pieds, malle-lit, malle aéro… seront bientôt suivies par la naissance du Steamer Bag. Ce modèle, inventé au tout début du XXe siècle, bouleversera à jamais l’industrie créative du bagage à main. Conçu initialement comme sac d’appoint pour y ranger le linge déjà porté tout au long d’un voyage, le Steamer Bag se plie et se range dans un compartiment de malle-armoire. Sa taille nouvelle, sa légèreté et sa commodité préfigurent la souplesse du sac moderne. Son système de fermeture sur ossature en toile ou en cuir annonce les futurs sacs à main que la mode s’approprie avec succès. Ses « petits-enfants » légitimes se nomment Speedy, Keep All, Nomade. Des modèles toujours prisés de nos jours.

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Neuf salles d’exposition

Toutes ces inventions illustrent les neuf salles de l’exposition, « comme les fondements de la maison, précise Saillard. Ces partis pris thématiques permettent de mettre en parallèle des objets et bagages anciens avec des créations plus contemporaines ». Dans la pièce intitulée « L’invention du voyage, les expéditions Croisière noire et Croisière jaune », des malles, commandes d’explorateurs fortunés recouvertes d’aluminium ou de cuivre, flirtent avec le Vuitton Bag en bronze chromé, sculpture de l’artiste suisse Sylvie Fleury, qui inspira Marc Jacobs pour sa série de sacs en vinyle Monogram Miroir entre 2006 et 2008. Le sac Speedy en toile Monogram Graffiti imaginé par l’artiste américain Stephen Sprouse fait écho aux cahiers de dessins et essais de typographie de chiffres et de monogrammes imaginés par Gaston-Louis Vuitton dans la salle consacrée à l’écriture. L’homme, fou de littérature – il fut également éditeur via ses sociétés de bibliophilie qui publieront romans, nouvelles ou essais, dont Colline de Jean Giono –, imagina, pour ses besoins personnels, une malle-bibliothèque pouvant contenir des livres, une machine à écrire et du petit matériel de bureau. Le modèle exposé au Grand Palais est une commande de l’ambassade des États-Unis.

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Pléthore de stars

La griffe séduit, dès ses débuts, des personnalités issues du monde tant de la politique, de l’industrie, des arts, des lettres que de la mode. Le visiteur découvre ainsi, au fil des salles, le bon de commande d’Henri Matisse et les malles et bagages ayant appartenu à Christian Dior, Paul Poiret, André Citroën, Greta Garbo, Lauren Bacall, Douglas Fairbanks et Errol Flynn…

Citons également l’étonnante malle pour tableaux datant de 1927, commande du marchand d’art René Gimpel. La boîte s’ouvre sur de gigantesques tiroirs où les châssis précieux trouvent refuge lors du transport. « C’est sans doute une de mes préférées, car elle est à la fois simple et monumentale », indique Olivier Saillard. Sans oublier les musiciens de renom. Dans la salle « Le salon de musique, les commandes spéciales, le transport du rêve » trônent la boîte pour violon en cuir conçue pour Pierre Sechiari et le porte-habits Bisten en alligator imaginé pour Pierre Boulez. Aménagé selon les désirs du chef d’orchestre, ce bagage contient un pupitre portatif, ses bandes d’enregistrement personnelles et ses partitions, un magnétophone, un métronome électronique, un Walkman Sony avec casque et cassettes, des carnets et un arsenal de crayons, stylos et gommes. Ou encore la DJ Box signée par Helmut Lang, réalisée à l’occasion du centenaire du Monogram, réplique luxueuse de celle utilisée par les DJ pour y ranger leurs vinyles.

Parfum Heures d'Absence, 1927. © NE PAS UTILISER DRParfum Heures d'Absence, 1927. © NE PAS UTILISER DR
Parfum Heures d’Absence : flacon en cristal uni et depoli et son emballage en carton, 1927. Heures d’Absence – Louis Vuitton Paris © NE PAS UTILISER DR

Du 4 décembre 2015 au 21 février 2016. Salon d’honneur du Grand Palais, Paris 8e.