Mois : mai 2016

OK pour Okko !

A la fois salon, bar, table d’hôtes, snacking et espace de travail, le Club s’impose comme un véritable lieu de vie, déco et cosy. Clou du séjour, à Cannes : une terrasse ouverte sur les toits et le Suquet. © Jérôme Galland

Un vent de liberté soufflerait-il (enfin) sur l’hôtellerie ? À voir le dernier établissement Okko inauguré en mars à Cannes, la réponse est sans équivoque. Lancée en 2014 par Olivier Devys, un ancien du groupe Accor à l’origine des Suitehotel, la marque intègre les nouveaux codes du voyage et dynamite les standards du genre. Résultat : un concept urbain, design (la déco est signée David Norguet), convivial et ultra-flexible. Oubliés l’interminable check-out et autres suppléments imprévus. Ici, on réserve, on paie et on oublie le reste. Et pour cause, tout est inclus dans le prix : hébergement, petit-déjeuner, apéritif dînatoire, Wifi, VOD, snacking et boissons en libre accès. Le tout à partir de 90 euros la nuit…

La chambre Okko optimise l’espace. Lit, dressing, bureau, banquette… Tout y est. Avec en prime la touche design de Patrick Norguet, telles ces lames de bois blanc laqué scénographiant la salle de bains. © Jérôme Galland

Chez Okko, la chambre se fait compacte – 18 mètres carrés – et fonctionnelle. En bref, elle n’est plus l’épicentre du séjour, mais davantage un point d’ancrage ou un lieu de passage. Tout s’articule désormais au sein du Club, sorte de lounge revisité où on peut manger, boire un verre, lire le journal, consulter ses mails ou imprimer sa carte d’embarquement. « Nous ne sommes pas dans un hôtel universel, donc pas du tout adapté aux familles ou aux groupes, explique Olivier Devys. On a privilégié une clientèle individuelle en week-end ou en voyage d’affaires. » Déjà présent à Nantes, Grenoble, Lyon, Rueil-Malmaison et bientôt Bayonne, Okko ne cache pas ses ambitions. D’ici à 2019, l’enseigne investira les villes de Strasbourg, Toulon et Paris, avec pas moins de trois établissements dans la capitale. À suivre…

Du petit-déjeuner à l’« aperitivo », chaque hôtel privilégie les bons produits de sa région. À Cannes, on dégustera socca, tapenade, antipasti, nectar de pêche, confiture abricot-calisson et bière du Luberon. © Jérôme Galland

Okko Hotels Cannes Centre (Alpes-Maritimes). De 90 à 160 euros la nuit. 04.92.98.30.30, www.okkohotels.com.

Harcèlement sexuel : « l’impunité, c’est fini », promettent 17 anciennes ministres

Ce sont des femmes. Elles ont été ministres. Et ont dû subir des remarques sexistes ou des gestes déplaces. 17 femmes politiques lancent un appel dans Le Journal du dimanche. Intitulé « Nous ne nous tairons plus », l’appel compte parmi ses signataires Roselyne Bachelot, Cécile Duflot, Aurélie Filippetti et Nathalie Kosciusko-Morizet, entre autres. Elles annoncent qu’elles dénonceront désormais « systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés ».

Au lendemain des accusations de harcèlement visant le député écologiste Denis Baupin, 17 anciennes ministres écrivent : « Comme toutes les femmes qui ont accédé à des milieux auparavant exclusivement masculins, nous avons eu à subir et à lutter contre le sexisme. Ce n’est pas aux femmes à s’adapter à ces milieux, ce sont les comportements de certains hommes qui doivent changer. » « Cela suffit. L’immunité, c’est fini. Nous ne nous tairons plus, disent-elles. Nous dénoncerons systématiquement toutes les remarques sexistes, les gestes déplacés, les comportements inappropriés. Nous encourageons toutes les victimes de harcèlement sexuel et d’agressions sexuelles à parler et à porter plainte. » Et de poursuivre : « Nous demandons à nos partis et à nos groupes politiques de vérifier si de tels actes ont été commis et, si tel a été le cas, d’aider les victimes à faire éclater la vérité. »

Des pistes doivent être étudiées

« Aujourd’hui, l’arsenal judiciaire existe, mais les lois ne sont pas suffisamment appliquées, déplorent les signataires. Le Code du travail protège la salariée, mais il n’est pas respecté. Peu de femmes portent plainte et très peu de plaintes débouchent sur des condamnations. » « Plusieurs pistes doivent être étudiées », assurent-elles, en citant notamment l’« allongement des délais de prescription en matière d’agression sexuelle, la possibilité pour les associations compétentes de porter plainte en lieu et place des victimes, la fin de la correctionnalisation des viols », ou bien encore l’« instruction donnée aux parquets de poursuivre systématiquement en cas de harcèlement ».

L’actuelle ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol, a rappelé dimanche sur France 3 que deux de ces propositions étaient en cours d’adoption ou d’élaboration, à savoir le rallongement des délais de prescription, actuellement en navette parlementaire, et la possibilité pour les associations de déposer plainte, qu’elle défendra bientôt au Parlement. Saluant l’initiative de ses pairs, la ministre a lancé : « On dit aux hommes qui ont ces comportements : lâchez-nous, oubliez 30 secondes que nous sommes des femmes pour ne voir en nous que les professionnelles, les cheffes ou les collaboratrices que nous sommes. Arrêtez de nous voir tout le temps comme étant potentiellement des gibiers à la chasse desquels vous seriez ! »

Nombreuses réactions sur Twitter

Rare homme à être intervenu dans ce débat dimanche, le Premier ministre Manuel Valls a tweeté son « soutien » à l’appel de ces femmes. Mais preuve que le combat est loin d’être terminé, Cécile Duflot a tweeté des commentaires sexistes reçus après avoir signé l’appel : « Duflot harcelée ? Le type était bourré… » ou encore « À part Jouanno, qui aurait envie d’harceler ces femmes lol ? »

Petite illustration du débat précédent : huit tweets attrapés au vol… en moins d’une heure… #sexisme#longcheminpic.twitter.com/E2YKYQ2amJ

— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 15 mai 2016

De son côté, la porte-parole de Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, a pris ses distances avec les signataires de l’appel en leur reprochant sur BFM TV d’avoir pratiqué « l’omerta » alors qu’elles avaient « bien des moyens de se faire entendre et de se faire respecter », contrairement aux « ouvrières » et aux « employées ».

L’appel est signé par Roselyne Bachelot, Michelle Demessine, Cécile Duflot, Élisabeth Guigou, Aurélie Filippetti, Chantal Jouanno, Nathalie Kosciusko-Morizet, Christine Lagarde, Marylise Lebranchu, Corinne Lepage, Monique Pelletier, Fleur Pellerin, Valérie Pécresse, Yvette Roudy, Catherine Trautmann, Dominique Voynet, Rama Yade.

Wall Street finit en baisse, sans énergie malgré de bons chiffres

New York – Wall Street a fini en baisse vendredi malgré de bons chiffres sur la consommation, cédant à un marché du pétrole en baisse et des résultats d’entreprises mitigés: le Dow Jones a perdu 1,05% et le Nasdaq 0,41%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a reculé de 185,18 points à 17.535,32 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 19,66 points à 4.717,68. L’indice élargi S&P 500 a cédé 17,50 points, soit 0,85%, à 2.046,61 points.

« On voit une lassitude s’installer« , a commenté Chris Low, chez FTN Financial, et « depuis qu’on a touché le sommet de l’année le 20 avril, on a du mal à rester en hausse« .

En début de matinée, les indices avaient tenté de monter, encouragés par de bonnes statistiques.

Les ventes de détail, considérées comme un révélateur clé de l’appétit de consommation des Américains, principal pilier de l’économie, ont affiché leur plus forte hausse en treize mois en avril, à raison de 1,3%.

Parallèlement les prix à la production ont rebondi, certes un peu moins qu’attendu (+0,2%). Puis le moral des ménages évalué par l’Université du Michigan est apparu en forte hausse en mai.

Mais cette série de bons chiffres, au lendemain de déclarations de responsables de la Réserve fédérale favorables à un resserrement monétaire, « donne de quoi réfléchir » selon M. Low.

Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management, estimait aussi que les investisseurs modéraient leur enthousiasme devant les indicateurs, d’une part parce que la progression des ventes de détail profite plus au commerce en ligne qu’aux magasins, et « parce qu’on a toujours le souci que la Réserve fédérale puisse rehausser les taux d’intérêt » prochainement si elle estime l’économie en suffisamment bonne santé.

Enfin, les cours du pétrole sont restés en baisse toute la séance, pesant sur le secteur de l’énergie, tandis que de mauvaises performances parmi des distributeurs plombaient les valeurs liées à la consommation.

– l’informatique se reprend –

La chaîne d’habillement JC Penney a cédé 2,82% à 7,58 dollars après des pertes moins graves que prévu, mais assorties de chiffres de ventes décevants et de prévisions revues en baisse.

Les grands magasins Nordstrom ont dégringolé de 13,42% à 39,16 dollars après un bénéfice inférieur de presque moitié aux attentes, un chiffre d’affaires décevant et des prévisions revues à la baisse.

Leur concurrent Dillard’s a perdu 1,29% à 59,86 dollars, pénalisé par des bénéfices et des ventes décevantes.

La chaîne de restauration rapide Shake Shack a bondi de 9,75% à 37,60 dollars après des résultats meilleurs que prévu, avec notamment un bond de presque 10% des ventes à périmètre constant, et des prévisions relevées.

Le fabricant de semiconducteurs Nvidia s’est envolé de 15,21% à 40,98 dollars après des résultats en hausse qui ont heureusement surpris, grâce à l’engouement des amateurs de jeux vidéo pour ses composants haut de gamme.

Apple, qui était passé provisoirement sous la barre de 90 dollars l’action la veille pour la première fois depuis presque deux ans, a gagné juste 0,20% à 90,52 dollars après avoir annoncé un investissement d’un milliard de dollars dans un service de voitures avec chauffeur en Chine, Didi Chuxing.

Le joailler Tiffany’s a perdu 2,92% à 64,43 dollars après l’annonce du départ imprévu de son directeur financier Ralph Nicoletti, débauché par Newell Brands (-2,16% à 47,49 dollars), fabricant des stylos Parker et des boîtes alimentaires en plastique Rubbermaid.

Le marché obligataire était en hausse. Le rendement des bons du Trésor à dix ans s’affichait à 1,700% contre 1,751% jeudi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,550% contre 2,597% la veille.

NasdaqNyse

Loi travail : Cazeneuve déplore « l’abaissement de la politique »

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a fustigé vendredi le « narcissisme » et les « égotismes » à l’oeuvre dans la classe politique, alors que le gouvernement est en butte à de vives critiques, notamment socialistes, pour son utilisation du 49-3 sur la loi travail.

Interrogé sur France 2 sur un éventuel manque d’autorité au sommet de l’Etat, le ministre, qui s’est dit « plus que jamais » fidèle à François Hollande, a pointé « un problème » sur lequel « chaque responsable politique devrait s’interroger », celui des « égotismes face à ce que l’on appelle, quand on est responsable, le sens de l’Etat ». « Les égotismes, ce sont tous ceux qui considèrent que pour 3 minutes d’antenne à BFM, on peut oublier ce qu’est l’intérêt de la nation », a lancé Bernard Cazeneuve. Et d’ajouter : « ils sont plus nombreux qu’on ne le croit. »

« L’abaissement de la politique »

Le recours mardi au 49-3 (adoption d’un texte sans vote avec engagement de la responsabilité du gouvernement) pour forcer l’adoption de la loi travail, contestée aussi dans la rue, a conduit – une première sous ce quinquennat – 56 députés de gauche, dont 28 socialistes ou apparentés, à signer un projet de motion de censure qui a échoué d’un cheveu. La droite, de son côté, a échoué sans surprise à faire adopter sa propre motion de censure.

Chaque responsable politique doit se poser « une seule et unique question », a expliqué Bernard Cazeneuve: « comment fait-on dans un contexte difficile pour conforter les institutions et pour être dans l’éthique de la responsabilité davantage que dans le narcissisme ? » « Le problème n’est pas seulement celui de l’autorité » mais celui de « l’abaissement de la politique », a dénoncé le ministre, appelant à faire « prévaloir le sens de l’Etat sur toute considération de petite politique ».

Nissan prêt à voler au secours de Mitsubishi Motors, en plein scandale de fraude

Tokyo – Le groupe automobile japonais Nissan s’est dit prêt jeudi à sauver, par le biais d’une prise de participation, son compatriote Mitsubishi Motors, dont la survie est menacée par un scandale de fraude.

A la Bourse de Tokyo, l’action de Mitsubishi Motors, dont le cours n’était pas calculé du fait d’un grand nombre de requêtes, s’acheminait vers un bond de 16% après ces informations. Nissan, dont Renault est le premier actionnaire, perdait pour sa part 1,80% en fin de matinée.

« Nissan et Mitsubishi sont en pourparlers sur différents sujets dont une coopération capitalistique, mais rien n’a été décidé. Nous prévoyons de discuter de ce sujet et d’autres lors d’un conseil d’administration ce jour et ferons une annonce en temps voulu« , a déclaré Nissan dans un communiqué, tandis que Mitsubishi Motors faisait une annonce similaire.

Plusieurs médias ont fait état d’une possible entrée du premier au capital du second à hauteur d’un tiers, une transaction qui pourrait préfigurer une recomposition de l’industrie automobile japonaise, riche de huit constructeurs et même d’une dizaine en comptant les fabricants de poids lourds.

Avec cette opération d’un montant de plus de 200 milliards de yens (1,6 milliard d’euros), selon la presse, Nissan deviendrait le plus important actionnaire de Mitsubishi Motors Corporation (MMC), devant Mitsubishi Heavy Industries (MHI) qui détient 20% des titres.

– Petit poucet –

Le PDG de Nissan Carlos Ghosn, qui doit tenir une conférence de presse dans la journée à Yokohama (banlieue de Tokyo) pour présenter les résultats annuels, en dira probablement plus sur la teneur des discussions.

Les deux groupes sont déjà partenaires: Nissan fournit des berlines à MMC, qui fabrique de son côté des mini-véhicules pour Nissan. C’est d’ailleurs ce dernier qui a découvert des irrégularités concernant la mesure de consommation de carburant de ces voitures de petit gabarit, populaires au Japon.

Mitsubishi Motors avait d’abord, le 20 avril, fait part de manipulations de données sur quatre modèles pour embellir leurs performances énergétiques. Il a ensuite reconnu avoir utilisé des tests non homologués au Japon depuis 25 ans, les « suspicions » portant sur plusieurs modèles, dont neuf toujours en vente.

Depuis ces révélations, les commandes de Mitsubishi Motors ont plongé dans l’archipel, de même que l’action – qui s’est effondrée de plus de 40% -, suscitant des inquiétudes sur l’avenir du groupe, un des plus petits constructeurs japonais avec seulement un million de véhicules vendus par an.

Face à cette affaire désastreuse pour sa réputation, déjà ternie par des camouflages de défauts sur divers véhicules dans les années 2000, et qui risque de lui coûter cher (dommages et intérêts à verser aux clients, éventuelles amendes des autorités…), la firme est dans une très mauvaise posture.

– Complémentarités –

Mercredi, ses dirigeants avaient assuré pouvoir gérer la crise sans avoir à recourir à l’aide des sociétés de la galaxie Mitsubishi, qui étaient venues à sa rescousse lors du précédent scandale et viennent de solder les traces de cette affaire.

« Nos finances sont relativement saines. A ce stade, je pense que nous pouvons nous en sortir seuls« , avait affirmé son président du conseil d’administration, Osamu Masuko.

A long terme cependant, continuer en toute indépendance paraît plus compliqué. « Il y a une logique dans cette opération: Mitsubishi Motors n’a clairement pas les ressources d’ingénierie pour poursuivre sa route dans un univers aux rapides mutations technologiques« , a commenté pour l’agence Bloomberg Maryann Keller, analyste basée à Stamford aux Etats-Unis.

Le projet fait sens, Nissan et MMC disposant de complémentarités technologiques (électrique et hybride) et géographiques. Nissan est ainsi très présent aux Etats-Unis, et Mitsubishi Motors bien implanté en Asie du sud-est.

MMC peut aussi faire valoir ses deux produits vedettes: les 4×4 et les mini-voitures, un secteur en plein chamboulement alors que Toyota a récemment décidé d’acquérir la totalité de sa filiale Daihatsu.

De manière plus large, cette transaction pourrait entraîner d’autres changements dans l’industrie automobile mondiale, où les partenariats sont nombreux. Mitsubishi Motors opère ainsi une usine en Russie avec le Groupe PSA, principal concurrent de Renault qui détient 43% de Nissan dans le cadre d’une alliance nouée en 1999.

Stylist x The Stackers : le féminin à l’heure du concept-store

Nouvel arrivant dans le paysage du concept-store, Stylist imagine un lieu à part, à quelques encablures de la très branchée rue de Charonne. Sous les verrières de l’entrepôt, il est question de mode, de déco, de cuisine, de culture, de sport… Et, comme dans les pages du journal, il y a de quoi combler toutes les fantaisies et toutes les bourses.

Du papier au réel

Pour imposer sa griffe dans la jungle parisienne qui voit fleurir une demi-douzaine de « concept-stores » par an, Stylist mise sur le compromis entre créateurs pointus et accessoires abordables. Sur les portants, les curateurs orchestrent une proposition singulière d’articles : souliers, vêtements et gadgets high-tech partent en croisade aux côtés des incontournables du design des années 1980.

Stylist x The Stackers se veut davantage un lieu de pèlerinage récréatif qu’un temple de la consommation. « Chez nous, on peut découvrir de jeunes créateurs, recroiser des marques plus installées, feuilleter les beaux livres Taschen, apprécier la cuisine des Niçois, se poser et même faire la sieste dans les fauteuils 80’s de XXO, assister à des conférences menées par des professionnels de l’industrie de la mode ou encore aller taper dans un punching-ball avec un coach du club de boxe Apollo », indique les instigateurs du projet.

Stylist x The Stackers © DRStylist x The Stackers © DR
Stylist x The Stackers © DR

Étendre sa marque et offrir de la visibilité

L’échoppe qui prévoit d’ouvrir trois fois par an, pour une dizaine de jours, offre une belle vitrine aux futurs magnats de la mode et du design. Mais, en mettant à contribution l’œil aiguisé des membres de sa rédaction, le magazine, propriété du groupe Marie Claire, espère aussi étendre sa marque et fidéliser son lectorat.

L’année dernière, l’hebdomadaire gratuit a déjà lancé « la List ». La newsletter quotidienne propose du lundi au vendredi un décryptage de l’actualité et des contenus autour de la musique, la culture, la cuisine, la mode et la société, toujours sur le ton pétillant qui fait sa renommée. Avec ses 50 000 abonnés, la quotidienne a su trouver son public, gageons qu’il en sera de même pour cet espace de lifestyle au charme très parisien.

Infos pratiques : 
Concept-store Stylist x The Stackers. 
28 rue de Lappe, 75011 Paris.
 Ouvert du 13 au 22 mai 2016. Entrée et activités gratuites.
 Horaires : 11 heures à 20 heures (nocturnes jusqu’à 21 heures les jeudis et vendredis).

Macron en marche ? « Nous assumons de lever des fonds »

À l’agenda d’Emmanuel Macron pour ce jeudi 14 avril était inscrit ceci : « Déplacement à Londres pour le lancement du French Tech Londres. » L’après-midi fut chargé, entre une conférence organisée par le Financial Times sur « l’importance d’une Europe unie dans un monde incertain » et le lancement, donc, du fameux « hub » regroupant les start-up françaises consacrées aux hautes technologies, implantées dans la capitale britannique. Devant les invités du prestigieux quotidien financier, Macron livre son avis sur le Brexit, auquel il n’est pas favorable, comme il le fera au cours d’une interview enregistrée pour la BBC ou lors du lancement du French Tech.

Mais c’est un rendez-vous en marge de ce déplacement officiel de ministre de l’Économie qui lui est revenu en boomerang mardi après-midi. Lors des questions au gouvernement, le député Les Républicains Georges Fenech prend la parole dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale et dénonce « la confusion des genres ou, pire, le conflit d’intérêts » opéré par Macron lors de son déplacement outre-Manche du 14 avril.

Il en aurait profité, selon l’élu d’opposition qui se base sur des informations parues notamment dans Le JDD à l’époque, pour effectuer une levée de fonds pour son mouvement En marche !. Fenech conclut en évoquant « une possible saisine de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique ». Dans une colère noire, Manuel Valls, exaspéré par l’émancipation de son ministre, se saisit du micro et martèle : « Il n’y a eu aucune levée de fonds particulière pour je ne sais quelle association. »

« Ce n’est pas choquant de financer un mouvement politique »

En l’occurrence, le chef du gouvernement dément un peu vite. Ce 14 avril, à sa descente de l’Eurostar, Emmanuel Macron s’est bien rendu à une rencontre privée organisée par Christian Dargnat, ex-directeur général de BNP Paribas Asset Management, qui préside aujourd’hui l’association de financement d’En marche !. Il y a retrouvé entre 80 et 100 entrepreneurs, des patrons de start-up principalement, à qui il a présenté En marche !. Christian Dargnat a explicitement dit aux convives que, s’ils voulaient « aider Emmanuel », il ne fallait pas hésiter à participer financièrement.

N’en déplaise à Manuel Valls, tout l’entourage d’Emmanuel Macron, de son cabinet à En marche !, en passant par ses amis de la société civile, assume parfaitement la démarche. « Nous assumons de lever des fonds. Nous sommes un nouveau mouvement, nous ne recevons pas de subventions publiques, pas de cotisations d’élus, nous devons rechercher des financements. On en a besoin pour exister, tout simplement », dit-on dans l’équipe d’En marche !, où l’on s’agace des critiques : « Il faut qu’on accepte dans ce pays que ce n’est pas choquant de financer un mouvement politique. Ceux qui gagnent le plus aujourd’hui sont les plus anciens partis et ceux qui ont le plus d’élus. De fait, il y a une barrière à l’entrée assez colossale. »

Module de dons sur le site

Bref, Emmanuel Macron est bien en quête de fonds, officiellement pour « la grande marche » qu’il a décidé d’organiser jusqu’à la fin de l’été, pour des locations de salles ou l’organisation de réunions publiques. La campagne pour les législatives 2017, au minimum, est dans toutes les têtes, et l’ombre de la présidentielle flotte au-dessus du mouvement – même si Macron a démenti les informations de Mediapart selon qui il se déclarerait dès le 10 juin. Il dément aussi formellement une autre information qui a circulé selon laquelle il aurait déjà récolté 12 millions d’euros, qualifiant cette somme de « fantaisiste », chaque donateur ne pouvant donner « que » 7 500 euros au mouvement comme la loi le prévoit.

Pour accélérer la récolte, plusieurs dîners en présence d’Emmanuel Macron pourraient avoir lieu rapidement. Un mail circule depuis quelques jours entre investisseurs potentiels annonçant deux dates de soirée, les mercredis 1er et 8 juin. Les hôtes vont jusqu’à préciser : « Nous faisons le pari de déverrouiller ce système, suivant lequel la politique serait une affaire de professionnels assermentés : un entre-soi nauséabond. Mais pour y arriver, nous avons un besoin très concret de financements. Pour vous donner un ordre de grandeur : il faut 18 millions d’euros pour financer une campagne présidentielle en France. »

Par ailleurs, selon nos informations, un module de dons sera mis en place sur le site internet d’En marche ! dès la semaine prochaine. N’importe qui pourra alors contribuer.

« Si j’ai lancé En marche !, c’est pour y aller »

Tout ça pour quoi ? Lorsqu’un invité londonien a demandé le 14 avril à Emmanuel Macron de « lever l’ambiguïté sur [ses] ambitions », s’il avait l’intention d’« aller au bout » et de se présenter à une présidentielle, l’avertissant : « On veut bien vous financer, mais c’est pas pour aller faire la campagne de Hollande ensuite », Macron a livré cette réponse : « À droite comme à gauche, les partis créent des candidats qui ne sont que la synthèse de gens qui pensent différemment entre eux. Moi, si j’ai lancé En marche !, c’est pour y aller, et y aller maintenant. »

Un de ses amis raconte la suite : « Emmanuel a dit qu’il sentait bien qu’il dérangeait dans le petit monde classique des politiques où tout le monde lui laisse entendre qu’il est sans doute brillant, mais qu’il faut qu’il prenne son ticket pour la file d’attente, aille se faire élire quelque part et revienne dans dix ans. » Ce n’est manifestement pas du tout l’intention du ministre.

Festival de Cannes : Chopard et Julianne Moore sur tapis vert

Chopard et le festival fêtent cette année leur 19e année de collaboration : c’est en effet en 1997 que Pierre Viot, alors président du Festival, demande à Caroline Scheufele, alors directrice artistique de la maison de luxe, de redessiner la Palme d’Or. Devenue partenaire officiel de l’événement l’année suivante, la marque suisse est encore là, fidèle à la montée des marches, 19 ans après… Mais c’est en 2013 que, pour la première fois, l’horloger et joaillier suisse dévoile sur la Croisette des pièces en or certifié Fairmined, c’est-à-dire extrait dans le respect d’exigences strictes en matière de protection de l’environnement et des droits humains. Provenance, pollution, conditions de travail… La charte du RJC (Responsible Jewellery Council) est sévère. Mais Chopard décide de jouer un rôle pionnier en la matière en faisant entrer un peu d’éthique dans le luxe.

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De l’or « durable » et traçable

Depuis, chaque année, la demande d’or responsable ne cesse de croître : « La première année, Chopard a utilisé seulement quelques kilos d’or « durable ». L’année d’après, on est passé à 180 kg, et on devrait en employer 500 kg en 2016, confie Caroline Scheufele, co-directrice de Chopard, au Figaro. J’ai même convaincu mon frère Karl-Friedrich de fabriquer les boîtiers de ses montres LUC les plus prestigieuses en or Fairmined. » Depuis 2014, même la Palme d’or remise aux lauréats du plus célèbre des festivals de cinéma de la planète est constituée d’or équitable, extrait de mines artisanales en Amérique du Sud, elles-mêmes certifiées « Fairmined ». Par ailleurs, depuis le 60e anniversaire du Festival, en 2007, Caroline Scheufele imagine une collection de Haute Joaillerie inspirée par les stars foulant le tapis rouge, la « Red Carpet Collection ». Cette année, ce sont pas moins de 69 créations inspirées des actrices qui seront dévoilées, dont un collier serti de 55 diamants jaunes taillés en poire et de diamants blancs de taille poire et brillant. Des pièces entièrement réalisées dans les ateliers de haute joaillerie de la marque, où se côtoient dessinateurs, joaillers sculpteurs sur cire, joaillers, lapidaires, sertisseurs et polisseurs.

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La forêt d’émeraudes

Cette année, Chopard va encore franchir un nouveau pas en matière d’éthique de luxe, en dévoilant pour la première fois, dans le cadre de l’édition 2016 du festival, une collection capsule de haute joaillerie dont les émeraudes sont extraites de façon responsables par Gemfields : deux colliers, deux paires de pendants d’oreilles et deux bagues en or Fairmined. Gemfields extrait de façon équitable non seulement des émeraudes en Zambie, mais aussi des rubis au Mozambique ou des améthystes en Afrique.

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C’est le 14 mai prochain, l’avant-veille de la traditionnelle soirée de la marque sur la Croisette, que devrait être dévoilée cette collaboration, lors d’un diner en présence de Caroline Scheufele et de Colin et Livia Firth, inspirateurs de la démarche. Lors de la soirée d’ouverture du festival, cette collection capsule confectionnée à partir d’émeraudes de Zambie certifiées éthiques sera d’ailleurs portée par une célèbre actrice oscarisée : Juliana Moore.

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Wall Street finit en nette hausse dans un climat serein

New York – Wall Street a fini en nette hausse mardi, inspirée par la hausse du pétrole et les autres places boursières dans un climat haussier généralisé: le Dow Jones et le Nasdaq ont chacun gagné 1,26%.

Selon des résultats définitifs, l’indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 222,44 points à 17.928,35 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 59,67 points à 4.809,88 points. L’indice élargi S&P 500 a gagné 25,70 points, soit 1,25%, à 2.084,39 points.

« C’est un rebond après deux semaines et une séance de baisse« , a noté Art Hogan, chez Wunderlich Securities.

Selon lui, deux facteurs de baisse qui avaient pesé ces derniers temps sur les indices, liés au dollar et au pétrole, avaient disparu mardi.

En particulier la reprise du marché du pétrolier témoignait d’un optimisme bénéficiant également aux actions.

« Quand on voit que c’est les valeurs liées aux services de base qui sont les moins performantes (mardi), c’est bien le signe que l’appétit pour le risque est revenu« , a-t-il dit.

« On dirait que le secteur de l’énergie efface ses pertes de la veille et entraîne les autres valeurs« , a remarqué pour sa part Jack Ablin, chez BMO Private Bank.

Le secteur de l’énergie était effectivement le secteur ayant connu la plus forte hausse (+1,75%).

La tonalité positive avait été donnée en début de journée par la Bourse de Tokyo, soutenue par un repli d’un yen que beaucoup jugent surévalué, et elle s’était confirmée dans les grandes Bourses européennes, avant de gagner New York.

Les investisseurs pouvaient aussi saluer un indicateur montrant que le moral des petits entrepreneurs s’améliore.

Par ailleurs, le ministère du Travail a fait état d’une hausse des offres d’emploi non satisfaites en mars par rapport à février, également considérée de bon augure.

Chez Briefing, Patrick O’Hare a mis en exergue, parmi d’autres bonnes nouvelles, la stabilisation de l’inflation en Chine, et les progrès dans les discussions entre la Grèce et ses créanciers: « Le ton semble harmonieux et cela est pris pour un développement positif« , faisait-il remarquer.

– Gap déçoit –

Le secteur pharmaceutique était agité par des informations sur des contacts entre la biotech américaine Medivation, convoitée par le français Sanofi, et les américains Pfizer d’un côté, Amgen de l’autre, qui ont été invités à étudier ses comptes.

Pfizer, qui était également dans l’actualité pour l’annonce d’essais d’une nouvelle génération de traitement contre le cancer, a cédé 0,06% à 33,80 dollars.

En revanche Amgen a gagné 1,18% à 157,24 dollars. Medivation, qui a grimpé de quelque 37% depuis un mois, a cédé 0,86% à 62,00 dollars.

Le loueur de voitures Hertz a fini sur une hausse de 0,23% à 8,78 dollars après une perte trimestrielle un peu plus prononcée qu’attendu, avec un chiffre d’affaires également décevant. En dépit d’un déclin des tarifs généralisé, Hertz a maintenu ses prévisions annuelles, promettant de réduire ses coûts.

La chaîne d’habillement Gap a dégringolé de 11,51% à 19,30 dollars, après un avertissement sur résultats, ayant prévenu que ses ventes du trimestre s’annonçaient faibles, en raison surtout de la désaffection pour ses marques Banana Republic et Old Navy.

Le spécialiste des panneaux solaires SolarCity, en butte comme ses concurrents à un marché moins réceptif vu la chute des prix des hydrocarbures, s’est écroulé de 20,84% à 17,82 dollars après une perte trimestrielle pire qu’attendu. Le chiffre d’affaires a en revanche dépassé les attentes, mais la société a revu en baisse sa prévision d’installation de panneaux solaires pour l’année.

Son concurrent SunEdison ne vaut plus que 19 cents l’action, accusant encore une chute de 7,43% mardi.

Le géant du commerce en ligne Amazon a gagné 3,46% à 703,25 dollars après l’annonce d’un nouveau service de vidéos produites par des internautes.

Alphabet, la maison mère de YouTube qui sera directement concurrencé par ce nouveau produit, a gagné 1,44% à 723,18 dollars.

Le marché obligataire restait hésitant. Vers 20h20 GMT, le rendement des bons du Trésor à dix ans s’affichait à 1,750% contre 1,749% lundi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,604% contre 2,628% la veille.

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