Mois : octobre 2015

La Fed inquiète de l’impact du ralentissement chinois

Washington – Les membres de la Rserve fdrale amricaine (Fed) sont apparus soucieux de l’impact de l’conomie internationale, notamment de la Chine, sur l’activit conomique aux Etats-Unis et se sont inquits du renforcement du dollar, dans un document publi jeudi.

Au cours de la réunion du Comité monétaire des 16 et 17 septembre, plusieurs responsables se sont inquiétés des pressions à la baisse sur l’inflation que font peser les bas prix de l’énergie et le renforcement du dollar qui est cité à 25 reprises dans le compte-rendu de cette réunion.

« Les récents développements économiques et financiers pourraient restreindre quelque peu l’activité économique du fait du niveau plus fort du dollar et des conséquences du ralentissement de la croissance en Chine ainsi que dans de nombreux marchés émergents et producteurs de matières premières« , indiquent les minutes de la réunion qui citent nommément la Chine par quatre fois.

Dans les semaines qui ont précédé la réunion, les marchés boursiers ont été agités de turbulences à la suite d’incertitudes sur la santé de l’économie chinoise, la 2ème du monde, et d’une dévaluation du yuan.

Certains responsables de la banque centrale apparaissent aussi moins confiants sur un retour à court terme de l’inflation vers l’objectif de 2%, estimé sain pour l’économie. Cette « confiance n’a pas augmenté« , note le compte-rendu qui indique aussi que plusieurs membres voient « un risque de pressions supplémentaires à la baisse » sur l’évolution des prix « à cause des prix plus bas de l’énergie et si l’appréciation du dollar persiste« .

Dans ces conditions, « même si le temps d’une normalisation de la politique monétaire pourrait être proche, il serait opportun d’attendre davantage d’informations (…) assurant que les perspectives de la croissance économique ne se sont pas trop détériorées« , a estimé le Comité monétaire, qui avait finalement décidé de laisser ses taux d’intérêt inchangés proches de zéro.

La Fed note aussi que « les perspectives du secteur énergétique semblent se détériorer« . « L’abondance de l’offre mondiale de pétrole brut va probablement continuer à maintenir les prix de l’énergie à la baisse pendant quelque temps, conduisant à une détérioration des conditions financières de certains producteurs américains et de leurs investissements« , jugent les participants à la réunion.

Un membre du Comité monétaire (FOMC), Jeffrey Lacker, qui demandait une hausse d’un quart de point, avait voté contre la décision au cours de cette réunion. Le FOMC se réunit à nouveau les 27 et 28 octobre ainsi qu’à la mi-décembre.

Les taux d’intérêt à court terme fixés par la banque centrale se situent entre 0 et 0,25% depuis fin 2008 pour soutenir la reprise. Une première hausse des taux d’intérêt, que, jusqu’ici, la majorité du Comité monétaire souhaitait voir avant la fin de l’année, constituerait le premier resserrement depuis juin 2006, il y a près de 10 ans.

Puiser dans son compte épargne temps pour financer des services à domicile: nouveau dispositif

Paris – Convertir une partie de son compte pargne temps (CET) en chques emploi service pour financer des heures de mnages ou de garde d’enfants: c’est l’objet d’un dispositif prsent jeudi, visant aider les salaris mieux concilier leurs vies familiale et professionnelle.

Concrètement, les salariés hommes ou femmes pourront, si leur employeur est d’accord, convertir jusqu’à 50% des droits accumulés dans leur CET en chèques emploi service universel (Cesu), pour payer des services à la personne (garde d’enfants, soutien scolaire, ménage, aide à des parents dépendants …).

Ce dispositif « CET-Cesu« , prévu dans la loi du 4 août 2014 sur l’égalité femmes/hommes, doit être expérimenté pendant un an, jusqu’au 30 septembre 2016, et un bilan sera alors effectué.

« Plus de 7.000 collaborateurs au sein de Casino sont déjà intéressés« , a précisé Jean-Claude Delmas, DRH France du groupe Casino (distribution), premier à se lancer dans l’expérimentation.

Pour accompagner les autres entreprises qui le souhaitent à mettre en oeuvre ce dispositif, un guide pratique a été rédigé par l’Observatoire de l’Equilibre des temps et de la parentalité en entreprises (OPE), avec l’aide de trois entreprises membres (Bouygues Construction, MGEN et Engie).

Sa mise en place nécessite notamment la signature d’un avenant à l’accord d’entreprise, négocié avec les organisations syndicales.

« Les femmes salariées consacrent deux fois plus de temps aux tâches domestiques que les hommes« , un déséquilibre qui « crée de profondes inégalités dans la sphère professionnelle« , a souligné la secrétaire d’Etat aux droits des femmes Pascale Boistard, lors de la présentation du dispositif.

Il va leur permettre « d’être moins contraintes par les tâches domestiques. Car en simplifiant le recours aux services à la personne, on facilite l’organisation de la vie privée et familiale« , a-t-elle assuré, précisant qu’il est également « destiné aux hommes qui, eux aussi, souhaitent mieux concilier les temps de vie« .

Rester mince, plus difficile aujourd’hui que dans les années 70

Vous pourrez avoir bonne conscience : il était vraiment plus facile de garder la ligne autrefois. « Si vous avez 40 ans aujourd’hui, vous devez manger moins et faire plus de sport pour rester mince que si vous aviez 40 ans en 1971. » C’est ce que prouvent les professeurs Jennifer Kuk et Ruth Brow, coauteurs d’une étonnante étude publiée cette semaine dans la revue Obesity Research & Clinical Practice. On y apprend que si l’on a plus de mal à garder la ligne que la génération précédente, ce n’est pas complètement de notre faute. Ouf !

Courir plus et manger moins

Pour parvenir à ce constat, les chercheurs de l’université d’York au Canada ont étudié le comportement alimentaire de 36 400 volontaires et l’activité physique de 14 419 Américains entre 1971 et 2008. Les auteurs de l’étude ont ainsi pu constater que « les gens qui suivent le même régime pesaient 10 % de plus en 2008 qu’en 1971, et 5 % de plus en pratiquant la même quantité d’activité physique ».

Plusieurs facteurs sont mis en avant afin d’expliquer ce surcroît de difficulté pour maintenir ou affiner son tour de taille aujourd’hui. Le professeur Jennifer Kuk confirme tout d’abord que l’on ne peut réduire la question de la perte de poids à la prise en compte de l’effort physique et de l’alimentation. De nombreux autres éléments ont une influence directe sur notre masse corporelle. Ainsi, la présence de polluants tels que les pesticides perturbe le système endocrinien. La consommation accrue de médicaments favorise la rétention d’eau et l’augmentation du tissu adipeux. Le déséquilibre des microbiotes (autrefois appelés flore intestinale) aurait le pouvoir de modifier la perméabilité de l’intestin et de le rendre plus poreux aux lipides et acides gras. Enfin, l’héritage génétique ou encore l’exposition à la lumière durant le sommeil favorisent également le stockage des graisses.

La pratique sportive explose

Ces facteurs expliquent en partie que malgré une hausse de 120 % de la pratique du sport depuis les années 1980, le nombre de cas d’obésité ait doublé sur la même période, passant de 300 à 600 millions, selon une étude publiée par l’OMS en 2014. Comme la situation ne devrait pas s’améliorer, deux équipes de chercheurs travaillent à l’élaboration d’une pilule capable de répliquer les bienfaits d’une séance de sport sur notre corps, sans passer par la case jogging.

Les «réfugiés-Merkel» en route vers un logement durable

C’est le «laboratoire» censé faire la démonstration que la France peut accueillir d’ici deux ans 30 000 demandeurs d’asile – et probables futurs réfugiés – dans le cadre d’un mécanisme de solidarité européenne. A partir de ce jeudi matin, les 475 Syriens et Irakiens arrivés dans le pays début septembre depuis Munich quitteront les centres d’hébergement franciliens dans lesquels ils ont été répartis. Certains avaient par exemple été abrités en plein cœur de la forêt de Rambouillet, dans le monastère de Bonnelles. Ils seront progressivement orientés vers des logements pérennes, en majorité des appartements situés dans des «zones détendues», c’est-à-dire loin des grandes métropoles où le parc social est embouteillé.

Jeudi, une famille de trois adultes partira du côté de Saint-Etienne, deux amis coiffeurs prendront la direction de la Haute-Marne, d’autres iront dans le Tarn. «A la fin de la semaine, ces 475 personnes disposeront toutes du statut de réfugié», précise-t-on au ministère de l’Intérieur. Qui s’attache à coordonner l’action des pouvoirs publics pour réussir la deuxième phase de ce travail d’accueil: l’orientation vers les dispositifs de droit commun et l’intégration, sociale et professionnelle, de ces exilés.

Communes volontaires

Depuis la mi-septembre, des fonctionnaires préfectoraux sont allés à leur rencontre afin de leur faire remplir des formulaires détaillant leur niveau de français et d’études, leur expérience professionnelle et d’éventuels liens familiaux. «L’objectif, c’est d’envoyer les gens dans des endroits où ils pourraient trouver du travail, précise-t-on place Beauvau. On a par exemple le cas d’un homme ingénieur en pétrochimie. Cela n’avait pas de sens de l’héberger dans une zone rurale. Il va donc partir dans le Bordelais.» Par ailleurs, ces «réfugiés-Merkel», ainsi qu’ils ont été baptisés par le ministère de l’Intérieur, vont disposer très rapidement d’un récépissé de carte de séjour valable six mois, qui leur permettra d’accéder aux droits sociaux (allocations familiales, couverture santé, RSA…).

Ce dossier, coordonné par le préfet Kléber Arhoul, mobilise notamment la préfecture de la région Ile-de-France (pour les étudiants), la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal) mais aussi les maires. Le 12 septembre, Bernard Cazeneuve avait reçu les élus de quelque 700 communes volontaires pour participer à l’accueil des réfugiés. Les logements dans lesquels vont arriver les 475 Syriens et Irakiens ont tous été fournis par ces maires. Ils ont été inspectés par des coordinateurs départementaux, qui se sont assurés de leur bon état et de la solidité juridique de l’offre. Ce travail de recensement est toujours en cours. Lundi, Kléber Arhoul réunira d’ailleurs l’ensemble de son réseau pour faire le point sur le parc disponible. Car dans les prochains mois, le mouvement va s’accélérer.

Sylvain Mouillard

Edition: le rachat de la filiale livres de RCS par Mondadori signé

Rome – Le rachat de la filiale livres du groupe italien RCS Mediagroup par l’diteur Mondadori, proprit de la famille du magnat Silvio Berlusconi, a t sign dimanche, ont annonc dans la soire les deux entits dans des communiqus distincts.

L’opération d’achat par Mondadori, présidé par Marina Berlusconi, fille de l’ancien président du conseil italien, de RCS Libri s’élève à 99,99% du capital, précisent les communiqués.

« Le montant de l’opération (Equity Value) est de 127,50 millions d’euros« , affirment-ils. « L’acquisition sera financée par l’utilisation de lignes de crédit« , précise pour sa part Mondadori.

Le groupe milanais, plus que centenaire, est connu surtout en tant qu’éditeur des grands quotidiens Il Corriere della Sera, la Gazzetta dello Sport et de l’espagnol El Mundo.

RCS Libri rassemble une douzaine de maisons d’édition comme Rizzoli (du nom du fondateur du groupe Angelo Rizzoli), ou encore Bompiani, éditeur en Italie des auteurs vedettes Umberto Eco et Michel Houellebecq, dont les derniers livres figurent actuellement parmi les meilleures ventes dans le pays.

Arnoldo Mondadori Editore et RCS Mediagroup sont respectivement premier et deuxième acteurs du secteur en Italie avec 27% et 11,7% de parts de marché.

Leur union crée donc un colosse doté d’une force de frappe sans égal en Europe: près de 40% du marché de l’édition national, dont près de 70% pour le livre de poche, selon les spécialistes.

Dans son communiqué, RCS précise que l’accord préserve « pour tous les titres du groupe la possibilité de continuer à exercer une activité éditoriale propre telle qu’actuellement proposée à ses lecteurs« .

L’annonce de ce rapprochement avait semé l’émoi dans le monde italien de l’édition et même au-delà, compte tenu du rôle politique encore joué par Silvio Berlusconi, qui devient de facto nouveau patron de ce géant de l’édition.

Au premier semestre 2015, Mondadori avait annoncé une perte nette de 12,20 millions d’euros, légèrement supérieure à celle de l’année précédente (-11 millions d’euros).

Le chiffre d’affaire sur la même période a reculé de 4,8% à 517,1 millions d’euros, avait annoncé la maison d’édition. La baisse des ventes a toutefois ralenti au 2e trimestre (-3,3%) par rapport au premier (-6,2%), avait conclu Mondadori.