Régionales : pas d’accord entre socialistes et écologistes en Bretagne

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Alors qu’au PS, la stratégie de barrage fait grincer des dents, et qu’à droite, les dissonances se font entendre, le FN espère gagner plusieurs régions.

L’essentiel :

• La liste PS s’est retirée en Paca (au profit de la liste d’union de la droite de Christian Estrosi) et dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (au profit de la liste de Xavier Bertrand), mais maintenue dans l’Est, contre l’ordre de Solférino. Manuel Valls a appelé les socialistes à voter à droite pour faire barrage au FN, même si cette stratégie fait grincer des dents.

• Au parti Les Républicains, on s’en tient à la ligne du «ni retrait ni fusion», ce qui ne plait pas à tout le monde. Le centre, allié à LR dans plusieurs régions, prône le désistement des listes arrivées en troisième position.

• Le FN est en tête dans 46 départements, presque un sur deux. Il pourrait gagner plusieurs régions. 

• Avec les réserves de vois et le jeu des triangulaires, le PS pourrait néanmoins conserver de trois à neuf régions.

Photo Philippe Huguen. AFP

15:18

Paca.

Comment ça se passe en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, où les électeurs vont avoir le choix entre Estrosi et Le Pen dimanche ? A Marseille, chez les électeurs de Christophe Castaner, on se demande un peu quoi faire : «Je me sens juste abandonné. Les élus nous disent qu’ils ont pris leurs responsabilités en se retirant, mais ils nous laissent seuls face aux urnes avec le choix entre le pire et le presque pire !», dit l’un d’eux à notre journaliste Stéphanie Harounyan, dans un article à lire ici.

14:53

Sarkozy non-grata.

A l’approche du second tour des régionales, Nicolas Sarkozy est-il un soutien dont se passeraient volontiers les candidats LR-UDI ? C’est à croire : en Bourgogne-Franche-Comté par exemple, 90% des colistiers de François Sauvadet ne veulent pas de la venue du président du parti… L’article de notre journaliste Alain Auffray est à lire ici.

14:25 Quand Nicolas Sarkozy raconte des salades

Oups.

On plaisantait ce matin de l’histoire de salade et de rhubarbe évoquée par Nicolas Sarkozy sur le plateau de France 2 hier, mais il semblerait qu’en plus de n’avoir aucun sens en tant que telle, cette expression soit en fait la déformation d’un proverbe, bien réel, lui : «Passe moi la rhubarbe, je te passerai le séné». Ce qui signifie : «rends-moi service, je te retournerai la faveur», ainsi que Nicolas Sarkozy l’entendait, dans le contexte de son discours d’hier.

A lire sur le site de Ouest-France

14:11 André Chassaigne dit non au ni-ni

Entre-deux-tours.

Le chef de file du Front de gauche à l’Assemblée André Chassaigne voterait «pour les Républicains sans hésiter» s’il était électeur dans le Nord ou en Paca dimanche prochain, a-t-il déclaré mardi, tout en regrettant le choix «unilatéral» du PS de retirer ses listes, «sans débat avec les autres forces de gauche», indiquant que s’il était électeur dans le Grand-Est, il voterait pour la liste socialiste.

13:17

Désistements.

Grand Est, toujours : selon le site de l’Obs, la liste de Jean-Pierre Masseret aurait déjà essuyé 70 désistements. S’il y en a 95 sur les 189 candidats, la liste sera mécaniquement invalidée. Le dépôt de la liste doit avoir lieu avant 18 heures.

13:09

Précision.

Sur Europe 1, Jean-Pierre Masseret, toujours tête de liste PS dans le Grand Est, précise qu’il a bien l’intention de maintenir sa liste, après avoir été interrogé sur les informations contenues juste ci-dessous.

.@jpmasseret dément la dépêche #AFP : « Aucunement l’intention de retirer ma liste » #regionales2015#E1Midi#ACALsnpy.tv/1Ty7yDT

08.12.15Europe 1. @Europe1 Suivre

12:49 Grand Est : le maintien de la liste PS conditionné aux éventuels désistements des colisiters

Régionales.

Jean-Pierre Masseret, tête de liste PS aux régionales dans le Grand Est, décidé à se maintenir au deuxième tour dimanche, n’a pas exclu ce matin que des désistements massifs de ses colistiers n’entraînent un retrait de sa liste. Interrogé par France Bleu Lorraine sur les pressions exercées par le Parti socialiste sur les membres de sa liste, il a estimé: «Sur moi, ça sera sans effet. Sur les colistiers, ça pourrait produire un effet. On attend 18H00, voilà, on est sûr de rien encore».

12:26 Ces socialistes qui appellent à voter pour les candidats LR

Zapping.

Le Premier ministre Manuel Valls a officiellement appelé lundi les électeurs socialistes à voter pour la droite dans les régions Paca, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Grand-est, où le Front national risque de l’emporter. Une ligne que beaucoup semblent adopter dans les rangs du Parti socialiste.

11:59 Najat Vallaud-Belkacem craint une mauvaise gestion des lycées par le FN

Vu à la télé.

La ministre de l’Education nationale craint que l’élection de candidats du Front national à la tête de régions dimanche n’impacte la politique menée sur les lycées par son ministère. Les conseils régionaux ayant beaucoup d’influence sur la gestion des lycées et des internats, «on peut imaginer qu’on aura exactement les mêmes débats que dans les communes Front national avec les cantines scolaires […], on se posera la question de savoir si dans les internats il faut continuer à accueillir des lycéens étrangers» a expliqué Najat Vallaud-Belkacem ce mardi sur iTélé.

11:07 Bretagne : pas d’accord entre les écolos et les socialistes

Négociations.

Au deuxième tour des régionales en Bretagne, la liste emmenée par Jean-Yves Le Drian ne comportera pas d’écologistes. Forts de 6,7% des suffrages, les candidats EE-LV sont dépités, à l’instar de leur chef de file René Louail : «Nous avons été menés en bateau. C’était du bluff […] Ces discussions n’ont servi d’alibi pour que le PS obtienne des accords avec les écologistes dans les régions où cela leur est indispensable pour le second tour. En tout cas, on ne peut pas dire que nous n’avons pas joué franc jeu dans un contexte politique fragile. C’est gravissime sur le plan démocratique».

A lire sur le site du Télégramme

10:37

Et ça tape, tape, tape.

Nicolas Sarkozy n’en finit plus de se faire taper dessus, ou du moins de voir sa légitimité de futur candidat contestée, par les figures de son parti. Après Juppé et Mariton hier, c’est Benoist Apparu, ancien ministre du Logement et actuel député de la Marne, qui a estimé ce matin sur France Info qu’il n’était pas «le champion incontesté pour la prochaine présidentielle».

10:18

Salade ou rhubarbe ?

Un peu d’humour d’entre-deux-tours, chez les écologistes.

A EELV, on nous passe le cake à la rhubarbe ET le quinoa en salade.

08.12.15Capucine Dugommier. @CDugommier Suivre

10:02 Hervé Le Bras : «Le vote FN est devenu presque arrogant»

Explications.

Le démographe et historien Hervé Le Bras s’exprimait sur France Inter ce matin, au lendemain du premier tour des régionales marqué par une poussée du vote frontiste. Le changement, c’est que ce vote se dit désormais ouvertement, voire fièrement.

09:59

Frontières.

Un tweet de notre correspondant à Bruxelles, citant Enrico Letta, ancien Premier ministre italien, qui ajoute : «la fermeture des frontières, c’est tout simplement physiquement impossible». Hai capito, les Le Pen ?

« Le patron de la Ligue du nord, l’équivalent du FN,a été ministre de l’intérieur et il n’a pas réussi à fermer les frontières » @EnricoLetta

08.12.15Jean Quatremer. @quatremer Suivre

09:45 Pécresse : «Les consignes de vote ne servent à rien»

Vu à la télé.

«Je ne vois pas ce qu’il y a de commun aujourd’hui, pardon, entre les électeurs du Front de gauche et Claude Bartolone, le meilleur ami de Bernard Tapie.» Invitée ce mardi sur iTélé, la candidate Les Républicains aux régionales en Ile-de-France n’a pas été avare de piques à l’encontre de son opposant socialiste, Claude Bartolone. Valérie Pécresse a par ailleurs estimé que «chaque électeur [était] un homme libre».

09:35 Sarkozy «respecte» la décision du PS mais refuse tout accord

Vu à la télé.

Le président du parti Les Républicains (LR) a bien insisté hier soir au 20 heures de France 2 : il refuse «tout arrangement dans le dos des électeurs». Nicolas Sarkozy a répondu au Premier ministre Manuel Valls qui a appelé quelques minutes plus tôt, sur le plateau de TF1, à faire barrage au Front national en votant pour des listes conduites par les candidats LR. «Le Parti socialiste a pris sa décision librement et démocratiquement, je la respecte. Nous avons pris notre décision […] il n’y a pas d’accord entre nous, il n’y aura pas de combine».

09:31 Un rescapé du Bataclan prend la plume contre le FN

Tribune.

Daniel R., alias Fier Pandas, était au Bataclan le 13 novembre. Mais il ne supporte pas qu’au nom des attentats, l’état d’urgence ait été décrété en pleine COP21, et, surtout, que le Front national ait été placé en tête dans six régions au premier tour des régionales. Alors il a écrit une tribune, publiée sur le Huffington Post, que vous pouvez lire ici. Extrait : «Que se passe-t-il ? Depuis quand le FN est-il une solution ? Fermer les frontières, armer tous les flics, multiplier leur présence et replier le pays sur lui-même ne va en rien empêcher le terrorisme. OK, je comprends le traumatisme post-attentat. Je suis même plutôt bien placé pour saisir l’impact psychologique d’une telle atrocité. Mais reprenons-nous, respirons un bon coup, réfléchissons ensemble et non les uns contre les autres.»

09:15 Aubry votera pour Bertrand au second tour des régionales

Vu à la télé.

La maire de Lille a annoncé hier soir qu’elle voterait pour la liste Les Républicains dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour faire barrage au Front national. Interrogée par iTélé, Martine Aubry a cependant déploré «de ne pas avoir eu un représentant de la droite qui soit capable au moins de rencontrer les autres partis républicains».

08:56 Delanoë : «Le FN est un parti totalitaire»

Entendu à la radio.

Invité sur France Inter, l’ancien maire de Paris a qualifié ce matin le Front national de «parti totalitaire». «C’est un parti qui divise profondément les Français au moment où ils sont attaqués par des barbares», ajoute Bertrand Delanoë.

08:45

Régionales.

Hier, Nicolas Sarkozy était l’invité du 20 heures de France 2, où il est revenu sur sa stratégie «ni fusion ni retrait» (décidément, le «ni ni» peut se manger à toutes les sauces), quand, soudain, le boss du parti Les Républicains a sorti une expression inexistante dans la langue française : «passe-moi la salade, j’t’envoie la rhubarbe», pour illustrer son refus de fusionner avec les listes de gauche. Si quelqu’un en connait les racines (de rhubarbe, haha), merci de contacter la rédaction.

« Passe-moi la salade, j’t’envoie la rhubarbe », encore une expression sarkozienne incompréhensible

08.12.15Karyn NISHI-POUPEE. @karyn_poupee Suivre

08:40 Valls appelle à voter pour les candidats LR dans trois régions et épingle Sarkozy

Vu à la télé.

Le Premier ministre a appelé lundi soir les électeurs socialistes à voter pour la droite dans trois régions où le Front national est arrivé en tête. Invité du 20 heures de TF1, Manuel Valls a dit assumer «ses responsabilités» pour faire barrage au Front national et a appelé «à voter pour Christian Estrosi face à l’extrême droite» en Paca (Provence-Alpes-Côte-d’Azur), pour Xavier Bertrand dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie et pour Philippe Richert dans le Grand est (Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne).

07:51 Julien Dray : «Il y a un danger à toujours croire que l’on détient la vérité»

Décryptage.

Notre journaliste Rachid Laïreche a interrogé la tête de liste PS dans le Val-de-Marne, qui remonte le temps et décrypte les résultats du Front national lors du premier tour des régionales. A lire ici