C’est la bérézina autour de Montebourg

Les temps sont durs pour Arnaud Montebourg. Distancé dans un récent sondage par François Hollande et Manuel Valls, l’ancien ministre du Redressement productif serait également délaissé par certains de ses proches, révèle RTL.

Selon les informations de la radio, les défections se multiplient dans le camp du candidat socialiste. Son ancien chef de cabinet à Bercy aurait pris ses distances, tout comme celui qui était en charge de ses déplacements : un proche d’Aurélie Filippetti, l’ancienne ministre de la Culture et compagne d’Arnaud Montebourg. Le personne qui gérait ses réseaux sociaux aurait également claqué la porte. La raison ? Les proches du candidat à la campagne présidentielle « ne comprennent pas la tournure que prend sa campagne » explique le site de RTL.

Pas assez de déplacements

Plusieurs reproches sont adressés à l’ancien vice-président du conseil de surveillance d’Habitat. Parmi eux : la trop grande discrétion d’Arnaud Montebourg, qui ne serait pas assez présent sur le terrain. Le candidat avait pourtant commencé sa campagne en fanfare, le 19 août dernier, depuis son fief de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire). Multipliant les attaques contre le chef de l’État et annonçant les grandes lignes de son Projet France, l’ancien ministre avait tenu à frapper un grand coup.

Mais depuis sa déclaration à l’élection présidentielle, le candidat socialiste n’a réalisé que deux déplacements, l’un à Gonesse, dans le Val-d’Oise, l’autre à Belfort, afin de soutenir les salariés d’Alstom, rappelle RTL. Il faut dire qu’Arnaud Montebourg n’a pas l’intention de réaliser une campagne coûteuse. Ses appels aux dons lancés sur sa plateforme internet n’ont permis de récolter que 60 000 euros. « La faute aussi tout simplement à son manque d’organisation, de coordination », peut-on lire sur RTL.

Mais ce n’est pas tout. Son directeur de campagne, François Kalfon, concentre également les critiques de certains proches d’Arnaud Montebourg. Un fidèle du candidat le décrit comme « maladroit, balourd et obsédé par les manœuvres au Parti socialiste ». De son côté Montebourg relativise : « Je suis la tortue romaine, j’avance pas à pas » aurait-il déclaré !