Sarkozy voterait Hollande… et se fait railler par Le Maire

La petite phrase de Nicolas Sarkozy cette semaine n’est pas passée inaperçue : en cas de duel François Hollande-Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, il voterait pour l’actuel chef de l’État pour faire barrage à la candidate du Front national, même si ce serait « une douleur extrême ». Alors que le sujet devrait probablement être discuté lors du prochain débat de la primaire de la droite jeudi 3 novembre, Bruno Le Maire a déjà taclé son adversaire dimanche sur France 3.

« Les revirements de Nicolas Sarkozy sur tout un tas de sujets, vous y êtes comme moi tout à fait habitués. On a eu le revirement sur la loi Taubira : Il faut abroger la loi Taubira puisque ça vous fait plaisir. Ah ben non, finalement, on ne l’abroge pas. On l’a eu sur l’environnement : priorité absolue, puis finalement c’est plus une priorité », a lâché l’ancien ministre de l’Agriculture. Bruno Le Maire a aussi cité le revirement de l’ex-chef de l’État « sur l’ouverture à gauche où en 2007, il n’y avait rien de plus urgent, après avoir été élu par le peuple de droite, d’ouvrir le gouvernement à gauche (…) Maintenant, le voilà qui critique Alain Juppé quand il tend la main vers la gauche. »

Un duel Hollande-Le Pen « totalement improbable »

À ses yeux, « tous ces revirements-là montrent un manque de cohérence et de ligne politique ». Interrogé lui aussi sur ce qu’il ferait en cas de duel Hollande-Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, le député LR de l’Eure s’est refusé à se placer dans « ce cas de figure, d’ailleurs totalement improbable quand on voit la situation de François Hollande dans les sondages ».

Il a par ailleurs ironisé sur les échanges très tendus entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou, évoquant des « vieilles querelles » et des « règlements de comptes à OK Corral ». « Il faut tourner la page de ceux qui ont occupé des hautes fonctions et n’ont pas su répondre aux enjeux », a lancé celui qui entend incarner « le renouveau » en politique. Bruno Le Maire a aussi jugé que François Hollande « a dévalorisé la fonction » présidentielle, estimant que si Manuel Valls devait le remplacer pour la présidentielle de 2017, « ce serait un adversaire plus digne ».