La Belgique, l'autre pays du poker !

La température monte en Belgique… En cette fin novembre, avouez que cette affirmation fait office de provocation. Vous l’aurez deviné, il ne s’agit pas du climat, mais de l’ambiance qui règne autour des tables de l’un des établissements les plus dynamiques de Belgique, et de la fièvre qui s’apprête à s’en emparer. En effet, jusqu’au 4 décembre se déroule au Grand Casino de Namur le Belgian Poker Challenge, un festival de tournois qui a toutes les raisons de séduire les passionnés de poker.

En premier lieu, les frais d’inscriptions sont plutôt accessibles et ancrent ce festival dans la catégorie des parties « grand public ». Ils bénéficient en outre, comme à l’accoutumée, de satellites qualificatifs sur place. Toutefois, malgré ces tarifs d’entrée de gamme, les structures se sont considérablement améliorées depuis 2014, date à laquelle le BPC a véritablement décollé.

1,2 million d’euros en jeu

Plusieurs milliers de joueurs sont attendus, dont plus de 700 sur le seul tournoi principal. Un quart d’entre eux sont Français. Un pourcentage qui grimpe à 30 % sur les tournois les moins chers. Cette affluence permet de garantir une redistribution de 1 200 000 euros.

Interrogé sur les raisons de ce succès, Bernard de Breyne, manager du casino, explique que « cela est dû à la chaleur belge. Il y a ici une ambiance, une atmosphère qui font que les joueurs se sentent bien. Je connais personnellement  de nombreux joueurs, j’en suis un moi-même, donc cette proximité est un atout ».

Le casino est également très actif avec le milieu associatif français, n’hésitant pas à offrir des tournois aux clubs amateurs ou à organiser des événements en partenariat avec la Ligue française de poker. Reconnaissants, ils leur font une bonne publicité et rattachent Namur à la France, le temps d’une partie.

Un finaliste WSOP pour directeur de tournoi

Il y a quelques semaines seulement, un Belge atteignait la 6e place (sur 6 737) des Championnats du monde de poker (WSOP) pour un gain de 1,5 million de dollars. Son nom : Kenny Hallaert. Sa profession : directeur de tournoi au BPC, entre autres. Selon Bernard de Breyne, c’est plus qu’un joli coup de pub : « Les joueurs savent qu’il est l’un des leurs, qu’il connaît le jeu, qu’il comprend la problématique d’un tournoi. Il est beaucoup plus respecté qu’un directeur de tournoi qui ne joue pas. Et puis quel plaisir pour les joueurs d’être sous la férule d’un joueur aussi renommé. »

N’oublions pas que le poker, comme la bière, doit être consommé avec modération.