IVG : Marion Maréchal-Le Pen serait « seule et isolée » au sein du FN

Florian Philippot, vice-président du Front national, a affirmé mardi que Marion Maréchal-Le Pen était « seule » et « isolée » au FN dans sa volonté de revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement, déjà rejetée par Marine Le Pen. « La seule personne qui a dit quelque chose de différent, cette personne est seule, cette personne est isolée sur cette question, ce qui compte, c’est ce que dit la candidate à la présidentielle, ce que dit le mouvement, ce que dit notre projet présidentiel: pas de remise en cause de l’IVG, remboursement total de l’IVG », a affirmé le bras droit de Marine Le Pen sur BFM TV. Sur Sud Radio-Public Sénat mardi matin, Florian Philippot a aussi dit que le remboursement intégral de l’IVG serait maintenu si Marine Le Pen accédait à l’Élysée en 2017.

« Elle a bien le droit d’avoir son opinion »

« Il est toujours préférable de défendre la ligne, le projet de la candidate à l’élection présidentielle, c’est une évidence. Maintenant, elle (Marion Maréchal-Le Pen, ndlr) a son opinion, elle a bien le droit », a estimé Florian Philippot. La présidente du Front national Marine Le Pen avait assuré lundi à l’Agence France-Presse que « le périmètre de l’accès à l’IVG et son remboursement ne font pas partie de (son) programme », en réponse à sa nièce Marion Maréchal-Le Pen. La députée du Vaucluse avait elle jugé lundi dans Présent, quotidien catholique d’extrême droite, qu’il fallait « revenir sur le remboursement intégral et illimité de l’avortement », ce qui lui avait valu ce recadrage de la part de la candidate à l’élection présidentielle.

Pendant la campagne présidentielle 2012, Marine Le Pen avait provoqué une polémique en évoquant des « avortements de confort » ou des « avortements de récidive », et dit qu’elle prendrait la décision de dérembourser l’avortement en cas de besoins budgétaires, pour privilégier les actes médicaux « qui ne peuvent pas être évités ». « Il y avait une femme sur 10 il y a dix ans, il y en a deux sur 10 aujourd’hui qui se servent de l’avortement comme d’un véritable moyen contraceptif », avait-elle fustigé, pointant les « avortements répétitifs, c’est-à-dire deux fois, trois fois… » Le 1er mai, Marine Le Pen avait en revanche donné « raison » à l’eurodéputée FN Sophie Montel, une proche de Florian Philippot, qui venait de défendre « la sanctuarisation de la contraception et la non-remise en cause de l’avortement », des propos ciblant clairement Marion Maréchal-Le Pen sans la nommer.