Neuf ans après la disparition du petit Antoine, sa mère et son beau-père mis en examen

Le témoignage d’un ancien codétenu de Sébastien Ribière, ex-compagnon de la mère de l’enfant, relance le dossier. Selon ce récit, le petit garçon aurait ingurgité, par accident, de l’héroïne et serait mort d’une overdose. Son corps aurait été ensuite dissimulé dans les collines environnantes. Saura-t-on ce qui est vraiment arrivé au petit Antoine, disparu à Issoire, dans le Puy-de-Dôme, en 2008? Sa mère et son ex-compagnon, qui ont toujours parlé d’enlèvement, viennent d’être mis en examen pour homicide involontaire par manquement délibéré, recel de cadavre, modification de l’état des lieux d’un crime et dénonciation mensongère ayant entraîné de vaines recherches. Mardi, Alexandrine Brugerolle de Fraissinette, 32 ans, a été entendue quatre heures par les deux juges d’instruction en charge de l’affaire qui l’ont interrogée, pour la huitième fois, sur divers points du dossier. Entendu à son tour, son ex-compagnon Sébastien Ribière, 37 ans, a lui fait une déclaration spontanée, expliquait jeudi l’Agence France-Presse. La mère de l’enfant a été laissée libre sous contrôle judiciaire tandis que son ex-compagnon, actuellement incarcéré pour un trafic de cocaïne en récidive, a rejoint sa cellule. Ce rebondissement intervient quelques semaines seulement après les «révélations» faites par un ancien codétenu de Sébastien Ribière, qui avait partagé en 2015 sa cellule au centre pénitentiaire d’Avignon-Le Pontet, dans le Vaucluse. Selon ce témoin, l’ancien beau-père d’Antoine lui aurait confié que l’enfant de 6 ans était mort après avoir ingurgité, par accident, de l’héroïne qui traînait sur une table basse et serait mort d’une overdose. Son corps aurait été ensuite dissimulé dans les collines environnantes, près de la commune d’Issoire.