Mois : mars 2016

LafargeHolcim: perte de près d’1,3 milliard d’euros en 2015

Zurich – Le cimentier suisse LafargeHolcim a essuyé une perte de 1,4 milliard de francs suisses (1,3 milliard d’euros) en 2015, plombé par les dépréciations d’actifs et autres charges suite à la fusion l’an passé.

Par comparaison, le bénéfice s’était monté à 1,2 milliard l’année précédente, a indiqué dans son rapport annuel publié jeudi le groupe issu du mariage en juillet dernier du français Lafarge avec le suisse Holcim.

Sur le seul quatrième trimestre, les pertes ont atteint 2,8 milliards de francs, les dépréciations d’actifs et charges se montant à 3 milliards de francs suisses.

Les ventes du groupe ont progressé de 0,1% à 29,4 milliards de francs suisses sur une base pro forma, précisé le géant des matériaux de construction dans un communiqué, tout en soulignant que l’environnement avait été difficile sur certains marchés.

Dans la région Asie-Pacifique notamment, les performances ont été affectées par le ralentissement de la croissance économique en Chine et, dans une certaine mesure, en Inde, a-t-il indiqué.

En Chine, le marché immobilier a décliné, bien que l’État ait continué à soutenir d’importants projets d’infrastructures et à favoriser le développement urbain, a expliqué le groupe.

L’Europe a quant à elle pâti de l’incertitude et de la récession, malgré quelque poche de croissance dans des pays tels que le Royaume Uni ou la Roumanie.

La fusion suit son cours et l’intégration est largement achevée. Les objectifs que le groupe s’était fixé pour l’année écoulée ont été dépassé aussi bien en termes d’investissements, de synergies et d’endettement, a-t-il précisé.

A la clôture des comptes, la dette se montaient à 17,3 milliards, l’objectif étant de la réduire à 13 milliards d’ici la fin de l’année en cours.

« Les synergies vont continuer à monter en puissance en 2016, » a déclaré Eric Olsen, son directeur général cité dans le communiqué, précisant qu’elle devrait se chiffrer à plus de 450 millions au niveau du résultat opérationnel.

Au titre de l’exercice 2015, le conseil d’administration va proposer un dividende de 1,50 franc suisse par action

Jean-François Copé: «Si j’avais été mis en examen, je n’aurais pas été candidat»

MARDI POLITIQUE

Le député-maire de Meaux Les Républicains vient de lancer sa campagne pour la primaire de la droite. Avec ce mot d’ordre, emprunté au Maréchal Joffre : «On ne recule plus», comme le raconte, dans un reportage du jour, notre journaliste Alain Auffray. Jean-François Copé était l’invité de Mardi politique, sur RFI, en partenariat avec Libération et France 24. Il était interrogé par Véronique Rigolet, de RFI, Roselyne Febvre, de France 24, et Alain Auffray, de Libération.

Mardi politique, toutes les semaines à 18h10

La Bourse de Paris pénalisée par le pétrole en attendant la Fed (-0,75%)

Paris – La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-0,75%), affectée par le recul des prix du pétrole et faisant preuve de prudence à la veille de la conclusion d’une réunion de la Fed.

L’indice CAC 40 a perdu 33,96 points à 4.472,63 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait pris 0,31%, terminant au-dessus des 4.500 points pour la première fois depuis le 5 janvier.

Le marché parisien a passé la totalité de la séance en baisse, pénalisé dans l’après-midi par une ouverture poussive à Wall Street.

« Le marché, qui a connu une fin de semaine mouvementée, a repris autour de 16% depuis son point bas du 11 février. Il n’est donc pas anormal de voir les investisseurs lever le pied sachant que la semaine est encore marquée par les banques centrales avec la Fed« , résume Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Les indices boursiers ont souffert de l’évolution des cours du pétrole qui ont ouvert en nette baisse à New York, poursuivant un mauvais début de semaine au moment où les investisseurs doutent à nouveau de la possibilité d’une résorption de la surabondance générale, notamment dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

« Le recul du pétrole, qui tenait bien depuis plusieurs séances, peut inciter les investisseurs à prendre un peu de recul« , souligne M. Tuéni.

Les investisseurs sont par ailleurs dans l’attente des conclusions d’une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a débuté mardi pour s’achever mercredi après la clôture des marchés européens.

« Le marché prend des bénéfices et devrait rester prudent avant d’en savoir plus sur les intentions de la Fed« , observe le stratégiste.

Pour le courtier Aurel BGC, « le temps fort de la semaine sera la conférence de presse de Janet Yellen« , la présidente de la Fed, alors que les marchés se demandent si la banque centrale peut poursuivre sa remontée des taux d’ici la fin de l’année.

Sur le marché parisien, les valeurs liées aux matières premières ont tiré le marché vers le bas, à l’image de Total (-1,39% à 41,50 euros) et ArcelorMittal (-3,02% à 3,64 euros).

Le secteur bancaire a reculé après avoir récemment salué les nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE). BNP Paribas a perdu 1,54% à 47,02 euros, Crédit Agricole 2,55% à 10,33 euros et Société Générale 1,86% à 35,90 euros.

Numericable-SFR a pris 1,42% à 37,93 euros, après avoir renoué avec les bénéfices en 2015, dégageant un bénéfice net de 682 millions d’euros, grâce à d’importantes réductions de dépenses.

Virbac a chuté (-5,96% à 160,80 euros), pénalisé par la fonte de ses résultats financiers l’an dernier, en raison notamment de soucis de production aux Etats-Unis et d’une charge d’amortissement liée à une importante acquisition.

Cac 40 (Euronext)

Le PSG à vendre aux enchères

Déjà. Le PSG est déjà champion de France 2016, à huit journées de la fin du championnat. Un exploit qui contribue tout autant à bâtir la légende du club, et de son attaquant phare, que sa dernière victoire contre Chelsea en ligue des Champions.

Mardi 14 mars au soir, à l’occasion du gala annuel de la fondation Paris Saint Germain place Vendôme, Artcurial va disperser aux enchères différents lots qui devraient tenter les fans du club parisiens. On y trouve aussi bien un maillot dédicacé de Zlatan Ibrahimovic, héros du dernier match à Chelsea, ou du « petit prince du parc », Marco Veratti et de la star argentine Angel di Maria. Un lot de cinq maillots de sélection nationale dédicacé est ainsi estimé à 3000 euros. Mais l’on peut aussi s’offrir un un magnum de cognac Louis XIII gravé « Paris Saint Germain – gala de la fondation – 15 mars 2016 », une montre Hublot Paris Saint Germain champion 2014-2015 en édition limitée à 55 exemplaires, frappée des 4 étoiles, une veste Levi’s unique, signée par les footballeurs du club et rebrodée par la Maison Lesage, ou un Wild Kong Tribute PSG signé Richard Orlinski.

Enfin, les aficionados du PSG devraient se battre (aux enchères) pour décrocher deux invitations prestigieuses : une permettant d’assister à un match et de diner au sein de la loge du PSG, l’autre permettant d’assister à l’avant-match et au match depuis le bord du terrain au parc des Princes.

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L’extension de la «garantie jeunes», un droit pas si universel que ça

C’est une des mesures phares, annoncée lundi par le gouvernement, pour rééquilibrer le projet de loi travail, et rassurer l’aile gauche de la majorité. La «garantie jeunes», dispositif ciblant les moins de 25 ans en difficulté d’insertion, doit être étendue. Elle devrait même devenir «un droit universel», selon le gouvernement. Sauf que, dans les faits, il risque de ne profiter qu’à environ 200 000 personnes.

Qu’est-ce que la «garantie jeunes» ?

Pilotée par le ministère de l’Emploi, via les missions locales, la «garantie jeunes» est un parcours d’insertion professionnelle destiné aux 18-25 ans, pas ou peu diplômés, «qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active». Ce sont les fameux «neet» pour «not in education, employment or training». Soit des jeunes «très désocialisés» et «vulnérable[s] sur le marché du travail», confrontés à un risque de «marginalisation sociale», explique le gouvernement. Le but : les «épauler» dans la recherche d’emploi et de formation, tout en lui apportant un soutien financier (461,26 euros mensuels). Concrètement, après avoir été sélectionnés par une commission locale, les bénéficiaires sont accompagnés pendant une période d’un an (renouvelable six mois) découpée en six semaines d’accompagnement collectif et des périodes de stages, d’emplois aidés ou encore de formations.

Lancé en 2013, sous l’impulsion de la Commission européenne et intégré dans le premier grand plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement Ayrault, le dispositif a d’abord été expérimenté dans une poignée de départements, avant d’être étendu à 62 départements aujourd’hui. Un chiffre qui devrait grimper à 91 d’ici la fin de l’année. Au 31 décembre 2015, le gouvernement comptabilisait «quelque 46 000 jeunes» ayant bénéficié du dispositif depuis sa mise en place en 2013. Ils étaient, au même moment, 35 000 en cours d’accompagnement. Coût de l’opération pour le gouvernement : 164 millions d’euros en 2015.

A qui va profiter l’extension du dispositif ?

D’un impact jusqu’alors limité, la garantie jeunes est sur le point de devenir «un droit universel», selon les mots du Premier ministre. En France, comme l’a rappelé Myriam El Khomri, la ministre du Travail, 900 000 jeunes n’étaient «pas en emploi, pas en étude, pas en formation en 2013». Autant de bénéficiaires potentiels, donc, pour la garantie jeunes ? Pas si sûr. Car selon la ministre, «tous ces jeunes doivent bénéficier d’un accompagnement, mais pas forcément de la garantie jeunes.» Et d’ajouter : «C’est un accompagnement intensif avec des critères», les jeunes concernés devant être «en précarité, […] motivés et volontaires pour entrer dans ce dispositif».

Sur les 900 000 jeunes de moins de 26 ans considérés comme «en précarité», seuls 500 000 seraient ainsi éligibles «en théorie». Mais, plus modestement, le gouvernement table sur «100 000 jeunes qui seront rentrés dans la garantie jeunes» d’ici la fin de l’année et 100 000 supplémentaires en 2017, du fait d’un taux de recours limité. «Notre estimation, c’est 200 000 jeunes avant la fin du quinquennat», confirme le cabinet d’El Khomri. Comme pour la prime d’activité actuellement ou le RSA avant, le gouvernement base donc ses estimations sur le non-recours à cette garantie par une partie des bénéficiaires potentiels. «On n’a jamais un taux de record de 100%», se défend le cabinet de la ministre du Travail.

«Voilà comment d’un droit universel hier on passe aujourd’hui à une (louable) extension du nombre de jeunes concernés : 200 000 sur 900 000… La généralisation de la garantie jeunes n’est pas un droit universel. Il est plus conforme à la réalité de le présenter ainsi, tout en se félicitant de cette avancée, mais sans la sublimer», explique Jérôme Guedj, l’un des porte-voix de l’aile gauche socialiste. Entre la prime d’activité désormais ouverte aux moins de 25 ans et la garantie jeunes déjà annoncée, «c’est pipeau, c’est du recyclage», tâcle le député Pascal Cherki. Pour lui, «vous ne pouvez pas rhabiller votre grande ambition pour la jeunesse en simple RSA Jeunes».

Quel financement est envisagé ?

Si les 500 000 personnes éligibles à l’extension de la garantie jeunes demandaient à bénéficier du dispositif, le coût de ce dernier pourrait dépasser 1,6 milliard d’euros par an. Une enveloppe budgétaire que l’Etat aurait bien du mal à trouver… Mais les estimations du gouvernement sont bien en deçà de ce chiffre, puisqu’il estime que la mesure lui coûtera 418 millions d’euros en 2016 et le double en 2017. La droite, elle, a multiplié le nombre total de jeunes sans qualification pour crier au loup et dénoncer une mesure coûtant près de 4 milliards d’euros. «Cela ne coûte pas plusieurs milliards, ni en année zéro ni en année 1», insiste l’entourage de la ministre.

Reste à savoir qui va mettre la main au porte-monnaie ? Pas les entreprises, promet la ministre du Travail, qui jure que la mesure «ne [leur] coûtera rien». Plusieurs «dispositifs d’accompagnement dans le projet de loi de finances» ainsi que «des aides de l’Union européenne» s’additionneront pour régler la facture. Depuis son lancement, le dispositif bénéficie de lignes de financement de l’Europe qui complète les dépenses des Etats membres au moyen, notamment, du Fonds social européen. Côté français, «ce sera de l’argent qu’on puise dans le budget de la formation professionnelle», qui dépasse les 25 milliards d’euros, assure une source ministérielle.

Qu’en pensent les jeunes ?

Si la Fage, syndicat étudiant proche des «réformistes» salue «la plus grande avancée sociale pour les jeunes» et appelle au dialogue, plutôt qu’à battre le pavé, la mesure n’a pas suffi à convaincre les autres organisations de jeunesse. Pour l’UNL, qui demande toujours le retrait du projet de loi, il convient de rester «vigilante» quant à la mise en œuvre de cette mesure. Surtout, pour le syndicat lycéen, «la garantie jeune doit devenir un droit accessible à l’ensemble des 900 000 jeunes sans travail ni formation». Soit une facture totale qui se chiffrerait cette fois en milliards d’euros.

Même discours de l’Unef, qui évoque un «enfumage» et maintient ses appels à la mobilisation. Tout aussi réservés, les étudiants communistes s’interrogent : «Qui accepterait d’être payé 450 euros par mois ? Certainement pas les centaines de milliers de jeunes et d’étudiants qui ont manifesté mercredi dernier.» Pour une ancienne ministre pourtant, l’annonce de lundi permet d’envisager une sortie de crise avec les jeunes car «si la Fage faisait le lien avec l’Unef, c’était foutu pour le gouvernement».

Laure Bretton , Amandine Cailhol

Loi travail: réaction des organisations syndicats

Paris – . La mobilisation de la CGT contre le projet de loi Travail et la journée de grève prévue le 31 mars sont « plus que jamais d’actualité », a annoncé lundi Philippe Martinez, numéro un de la CGT, après les annonces de Manuel Valls.

. Le secrétaire général de Force ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly a une nouvelle fois réclamé le retrait du projet de loi réformant le code du travail, n’étant pas satisfait par les modifications au texte présentées par Manuel Valls.

. L’Unef, premier syndicat étudiant de France, a appelé les « jeunes à continuer la mobilisation« , au sortir de la réunion entre les partenaires sociaux et le Premier ministre sur la nouvelle version du projet de loi travail, alors que la Fage prône « la poursuite du dialogue« .

. Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a salué les annonces lundi de Manuel Valls de réécriture du projet de loi travail, « potentiellement » porteur de « progrès pour les jeunes et les salariés« .Alexandre Leroy, président de la Fage, deuxième syndicat étudiant, a pour sa part jugé que la nouvelle mouture permettait « la poursuite du dialogue » et n’a pas appelé à la mobilisation.

. Alexandre Leroy, président de la Fage, deuxième syndicat étudiant, a pour sa part jugé que la nouvelle mouture permettait « la poursuite du dialogue » et n’a pas appelé à la mobilisation.

L’industrie de la mode est-elle devenue folle ?

Un vent de changement souffle sur les podiums. Déjà, le très sérieux Council of Fashion Designers of America s’était interrogé sur la pertinence du calendrier et du format des actuelles Fashion Weeks. En cause : le nombre excessif de défilés (quatre, voire six par an quand les marques créent des collections féminines et masculines) et le délai trop long entre la présentation des collections et la commercialisation des pièces. Burberry va plus loin. La marque a annoncé qu’elle renonçait à l’agenda classique de la mode, qu’elle ne ferait plus que deux défilés par an (en février et en septembre), rassemblant ses collections homme et femme, et que celles-ci seraient disponibles à la vente lors du show ou le lendemain.

Bouleverser création, présentation et distribution

La griffe britannique bouleverse du même coup création, présentation et distribution. « Nous voulons construire une connexion plus profonde entre l’expérience créée avec nos défilés et le moment où les gens peuvent explorer physiquement les collections pour eux-mêmes. Nos défilés sont en train d’évoluer pour effacer ce fossé », déclare Christopher Bailey, directeur général et directeur de la création Burberry. Même démarche pour Tom Ford, qui a reporté de février à septembre la présentation de sa collection automne-hiver 2016, afin qu’elle puisse être disponible à la vente dans la foulée. « Dans un monde devenu de plus en plus instantané, la façon actuelle de présenter une collection quatre mois avant qu’elle ne soit disponible pour les clients est une idée datée et qui n’a plus de sens », a expliqué le créateur américain. Il est désormais rejoint par Tommy Hilfiger et Michael Kors. Récemment, Giorgio Armani s’est dit prêt à s’adapter à cette nouvelle donne du calendrier, mais n’est pas convaincu par le « see now buy now ». Plus tôt, la griffe Chloé déclarait qu’elle ne diffuserait les images de ses précollections qu’au moment de l’arrivée des produits en boutique. Une approche inverse de celle de Burberry, mais la logique est la même. Dans les deux cas, ces deux marques ne veulent plus générer une attente auprès du public et ne pas la satisfaire tout de suite.

© DR

Virage à 180 degrés

Comment expliquer ce virage à 180 degrés ? « Les réseaux sociaux sont sans doute responsables de ce chamboulement du calendrier. Le live permanent et les pics de viralité pendant les Fashion Weeks poussent les marques à capitaliser sur ce climat de communication. Le consommateur sera plongé dans une nouvelle expérience d’achat : le show immédiatement en magasin. Ce mouvement va sans doute bousculer le rythme général, mais j’ai le sentiment que tout le monde va se caler sur cette configuration tactique et commerciale », analyse l’experte en communication Delphine de Canecaude, fondatrice de The Red List et d’Étoile rouge. D’ailleurs, le 10 janvier, le créateur J. W. Anderson, également directeur artistique de Loewe, présentait son défilé homme automne-hiver 2016 à Londres et le retransmettait en direct et en exclusivité sur l’application de rencontres gays Grindr. « Nous cherchons toujours les moyens de repousser les limites concernant le genre et notre esthétique, a expliqué le designer britannique. Et bien sûr, la portée globale de Grindr est indéniable. C’est pourquoi nous pensons qu’il est parfaitement logique que ce site soit le premier support à retransmettre le défilé. »

Fukushima, «Libé» des Syriens, Valls reçoit l’Unef, primaires : l’actualité de ce matin

Fukushima. Une minute de silence a été observée aujourd’hui au Japon à 14h46 (06h46 en France métropolitaine), en hommage aux victimes du séisme et du tsunami survenus il y a tout juste cinq ans dans le nord-est de l’archipel. Cinq ans après, la zone atteinte par la catastrophe nucléaire demeure fantomatique, à l’image du village de Namie, où s’est rendu notre journaliste Arnaud Vaulerin.

Syrie. Il y a cinq ans aussi, en mars 2011, démarrait une révolte contre Bachar al-Assad, le président de la Syrie. Cinq ans après, Libération publie aujourd’hui un numéro spécial rédigé par des journalistes, intellectuels et artistes syriens, nourris de reportages, d’enquêtes et d’analyses. Pour vous resituer l’ampleur du conflit, voici une enquête de Hala Kodmani sur l’impossible comptage du nombre de victimes – le bilan reste bloqué à 260 000 morts.

Loi travail. Deux jours après une journée de mobilisation contre l’avant-projet de loi sur le code du travail, Manuel Valls (photo AFP) et Myriam El Khomri reçoivent ce matin, à Matignon, des organisations de la jeunesse dont le syndicat étudiant Unef. Pour qu’en sorte quoi ? A suivre. En attendant, François Hollande a exclu hier tout retrait du texte.

Etats-Unis. Changement de ton chez les républicains : au lieu d’être noyé dans les insultes, le dernier débat entre Donald Trump, Marco Rubio, Ted Cruz et John Kasich s’est astreint à rester sur le fond de sujets aussi graves que le conflit israélo-palestinien ou la réforme des retraites. On y revient dans la journée.

La Bourse de Paris rattrapée par un indicateur chinois préoccupant

Paris – La Bourse de Paris évoluait en nette baisse mardi (-1,41%), pénalisée par de mauvais chiffres sur le commerce extérieur chinois, tout en étant encore soumise à des prises de bénéfices après son récent rebond.

A 09H22 (08H22 GMT), l’indice CAC 40 perdait 62,73 points à 4.379,56 points. La veille, il avait lâché 0,32%.

Le marché était surtout affecté par « la publication de mauvaises statistiques asiatiques (baisse du PIB japonais et effondrement des exportations chinoises)« , estime John Plassard, chez Mirabaud Securities.

Les investisseurs étaient rattrapés par des mauvaises nouvelles en Chine, qui a vu ses exportations s’effondrer d’environ 25% en dollars sur un an en février, sur fond de conjoncture internationale morose et de dégradation de l’activité dans la deuxième économie mondiale.

« Le problème, c’est que les chiffres du mois de février sont généralement illisibles en Chine en raison du Nouvel an lunaire« , signale toutefois le courtier Aurel BGC.

Ces chiffres chinois sont publiés alors que les investisseurs sont tentés de prendre quelques profits, compte tenu du fort rebond enregistré par les indices boursiers depuis un mois. Le CAC 40 évoluait encore sous 3.900 points le 11 février avant de se ressaisir et de s’installer depuis une semaine au-dessus des 4.400 points.

Dans le même temps, « la poursuite de la hausse du baril profite moins aux indices européens« , remarque Aurel BGC.

Les cours du pétrole reculaient en Asie après avoir terminé à New York au plus haut depuis le début de l’année grâce à des espoirs d’une limitation de l’offre et d’un maintien de la demande.

Enfin, l’agenda du jour est peu fourni à l’exception de la deuxième estimation de la croissance dans la zone euro pour le quatrième trimestre 2015.

Les investisseurs auront d’ailleurs peu d’indicateurs à suivre jusqu’à jeudi et la réunion de la Banque centrale européenne (BCE). Ce rendez-vous suscite de très fortes attentes sur les marchés qui misent sur l’annonce de nouvelles mesures de soutien à l’économie.

« Le marché semble empreint de certitudes à l’approche de la réunion de la BCE ce jeudi mais les investisseurs se gardent toutefois de trop prendre position« , note Christopher Dembik, économiste chez Saxo Banque.

Parmi les valeurs, les titres liés aux matières premières tiraient le marché vers le bas après les indicateurs chinois et compte tenu de leur récente progression.

ArcelorMittal perdait 2,23% à 4,56 euros, CGG 3,70% à 0,78 euro et Technip 1,61% à 48,94 euros.

Les valeurs industrielles souffraient également, à l’image de PSA Peugeot Citroën (-1,51% à 14,97 euros) et Renault (-2,69% à 85,15 euros).

Le secteur bancaire reculait, à l’approche de la réunion de la BCE. BNP Paribas perdait 1,72% à 44,85 euros, Crédit Agricole 1,54% à 9,71 euros et Société Générale 2,06% à 33,78 euros.

Ipsen était pénalisé (-2,31% à 47,43 euros) par un abaissement de recommandation par Barclays.

Air France-KLM perdait 1,52% à 8,22 euros. Le trafic passagers du groupe a enregistré en février une hausse de 6,3% avec 6,3 millions de passagers transportés, marquée par un bond de 11,7% sur l’Amérique latine.

Casino baissait (-1,86% à 47,66 euros), sans trop souffrir des nouveaux commentaires de la société d’investissement américaine Muddy Waters, à la veille de la publication de ses résultats.

Figeac Aero lâchait 1,12% à 23,81 euros,après avoir annoncé le lancement d’une augmentation de capital d’un montant minimum de 75 millions d’euros, afin de soutenir son développement.

Enfin, Séché Environnement bondissait (+6,38% à 28,51 euros). La société a vu son bénéfice net et son activité progresser en 2015, et renforce, avec une nouvelle acquisition, son développement dans les déchets faiblement radioactifs.

Cac 40 (Euronext)