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Fabuleuses au foyer – Les mères, ces femmes invisibles

“Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.” Et après ? Aucune donnée digne d’être exploitée. L’histoire ne conte que la femme d’avant. Celle qui brillait en société, bien gainée dans sa robe de bal, celle dont la fraîcheur et le courage avaient ébloui moult prétendants et fait baver moult reines-mères.

L’histoire tait la femme d’après. Celle dont les doigts jadis délicats véhiculent désormais une perpétuelle odeur de crème de change à l’huile de foie de poisson. Celle dont les yeux diamants sont dorénavant cernés et dont les rêves d’antan sont aujourd’hui éprouvés par la dure réalité d’une vie de famille trop souvent vécue en jogging ruisselant de bave ou de purée de carottes. Celle qui pourtant, derrière les portes du château, apporte soin et soutien aux princes de demain. La femme qui, devenue mère, est devenue invisible.

Un avant et un après

“Devenir mère entraîne une transformation irréversible des priorités et des préoccupations », explique Mme de Liedekerke, présidente de Make Mothers Matter, ONG internationale à l’origine de la publication du rapport “Ce que les mères d’Europe veulent* ». Une mère ne considère plus jamais la vie de la même manière qu’avant. Quand une femme devient mère, elle développe une perception spécifique et devrait pouvoir parler pour elle-même.” Ce rapport rappelle que, selon Eurofound, 76 % des femmes européennes de 18 ans ou plus sont mères. “Nous avons voulu transmettre les messages de cette majorité trop souvent silencieuse.”

Plus de reconnaissance

Dans le rapport publié par MMM, les mères d’Europe expriment des désirs similaires, quels que soient leur âge, leur profil socio-démographique et leur origine. Ces préoccupations se regroupent en trois thèmes principaux : temps pour leur famille, choix sur le mode de garde des enfants et reconnaissance de leur rôle de mère. “Les mères répondantes demandent clairement une meilleure reconnaissance par la société de l’importance du travail de soins et de la maternité. Elles demandent que les familles soient considérées comme source de cohésion sociale et comme ressource pour la société entière. En éduquant et prenant soin de leurs enfants, les mères et les pères travaillent pour le futur de nos sociétés”, poursuit Mme de Liedekerke.

Et ce besoin de reconnaissance ne serait pas réservé à celles qui ont fait le choix de garder leurs enfants à plein temps, 23 % seulement des répondantes étant mères au foyer. La question serait plutôt d’inverser la tendance des contes de fées, où l’on tait toute tranche de vie, ou tranche de journée, passée derrière les portes du château.

L’invisibilité comme remède

Le nom des constructeurs de nos plus belles cathédrales est-il passé à la postérité ? Connait-on ceux qui ont consacré toute une vie, jour après jour, à ce travail de titan dont ils ne verraient jamais l’accomplissement ? Et pourquoi aucune grande cathédrale ne sera plus jamais construite ? Parce que notre société considère l’invisibilité comme une tare. Ne reconnaître que les actions visibles et mesurables. Fermer les yeux sur les exploits accomplis en secret par des millions de femmes (et d’hommes) anonymes, derrière la porte des foyers. Et si les femmes invisibles étaient justement le remède à l’individualisme et à l’égocentrisme qui ronge notre société ? Et si chacun, à commencer par les conjoints et les enfants en âge de comprendre, pouvait offrir un peu de reconnaissance aux bâtisseuses de cathédrales modernes ?

Mesdames les femmes invisibles, ce n’est pas parce que vous n’êtes pas vues que vous n’êtes pas fabuleuses !

*”Ce que les mères d’Europe veulent”, grande enquête des Mères en Europe, menée par l’ONG Make Mothers Matter Europe. Résultats 2011 sur 11 000 réponses, en 10 langues et dans 16 pays. Plus d’infos auprès de http://www.mmmeurope.org/fr/

En 2012, Hélène Bonhomme vit la naissance de ses jumeaux comme un tsunami. Se sentant un peu désarmée face à cette vie de maman dont elle avait pourtant rêvé, elle décide de partir à la recherche de contenus pertinents sur l’art d’être une maman qui aime sa vie au XXIe siècle. C’est ainsi que voient le jour le site Fabuleuses au foyer ainsi que le livre collaboratif illustré Il y a une Fabuleuse dans chaque foyer (Première partie, 2015).

Décoration du frère Bartolone : «Valeurs actuelles» caresse les «antisystème» dans le sens du poil

Dans son dernier numéro, Valeurs actuelles – l’hebdo qui fait sa pub sur le site Fdesouche – se pose en contempteur des pourris du système. Il s’est penché avec gourmandise sur la remise par Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, de la médaille de l’Ordre du mérite à son frère, le restaurateur Renato Bartolone. Une récompense en famille qui a suscité une petite polémique, et de nombreux articles de presse. Mais le magazine d’extrême droite a sa manière, bien à lui, de présenter l’affaire. Le court article, titré «Qui a payé pour Bartolone ?», se conclut ainsi : «Même si la cérémonie n’est pas illégale, elle dérange. « Qui va payer pour cette petite fête familiale ? » questionne, faussement naïf, un parlementaire socialiste. A cette question, ni le cabinet de Claude Bartolone ni l’Assemblée nationale n’ont souhaité répondre.»

Aguicheur

Qui a payé, donc ? Eh bien l’hebdomadaire ne le dit pas, mais apprécions l’emploi du «faussement naïf», suggérant que c’est bien le contribuable qui a payé. Le seul souci, c’est que si Valeurs actuelles n’a pas eu la réponse à la question du financement de cette petite sauterie, tous les autres journaux qui se sont naturellement penchés sur la question l’ont eue. Ainsi, Libération a demandé à l’entourage de Bartolone, lequel a précisé que c’est le frère du dirigeant socialiste qui avait honoré la facture. Ce qu’affirme aussi le Parisien, mais aussi les Inrocks citant France TV info à qui l’entourage de Claude Bartolone a assuré que «toutes ces cérémonies obéissent à des règles identiques» et que «les frais engagés sont à la charge du récipiendaire».

Il faut donc croire que les limiers de Valeurs actuelles ont été privés par l’entourage de Bartolone de la réponse faite à tous les autres journalistes, mais aussi qu’ils n’ont pas lu les articles consacrés au sujet. A moins qu’ils n’aient préféré suggérer (plus vendeur ?) délibérément que la sauterie familiale des Bartolone a été financée par le denier du contribuable. Preuve que pour justifier son aguicheur slogan («Tous les jours, ce qu’il faut savoir, ce qu’on vous cache»),Valeurs actuelles est même capable de créer des mystères là où il n’y en a pas.  

Cédric Mathiot

Grève des contrôleurs aériens: trafic fortement perturbé dans les aéroports parisiens

Paris – Le trafic dans les aéroports parisiens était fortement perturbé dimanche, surtout à Orly, en raison d’une grève des contrôleurs aériens appelée à se poursuivre lundi, qui a également engendré des retards et annulations dans d’autres aéroports français.

« On devait partir à 14H35. Il était écrit sur les écrans que le vol était maintenu, mais on a appris qu’en réalité le vol était retardé de 4 heures« , s’énerve Sophie Leost, une passagère en partance de Roissy pour rejoindre Barcelone.

« Près de 40 % des vols sont retardés » à Roissy, a rapporté à l’AFP une source aéroportuaire, alors que l’aéroport compte en moyenne 1.400 vols par jour.

« Il n’y a aucune communication, la compagnie devrait au moins nous donner à boire, mais elle est inexistante et comme on a déjà passé les contrôles, on ne peut pas aller se plaindre au comptoir ! On suppose que c’est lié à la grève des contrôleurs aériens, mais comme on ne nous dit rien…« , poursuit Mme Leost.

A Orly, où le mouvement lancé par l’Unsa (troisième syndicat chez les aiguilleurs) « s’est durci en début d’après-midi« , seulement 50% du trafic était assuré dimanche, selon une autre source aéroportuaire.

« Il y a de plus en plus d’annulations, mais ce sont surtout les vols nationaux qui sont impactés. Les vols vers l’Outremer sont maintenus, mais accusent des retards de 3 à 4 heures« , a précisé cette même source.

La situation commence « à devenir compliquée« . « Pas mal de monde est en attente dans l’aérogare, d’autant que c’est un dimanche chargé« , s’inquiétait cette même source.

Air France demande ainsi à ses passagers, dont les vols ont été annulés, de ne pas se rendre à Orly.

Dimanche, la direction générale de l’aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes de réduire de 50% supplémentaire leurs programmes de vol à Orly, prévus le jour même entre 16H et 23H30, en raison du mouvement de grève « particulièrement suivi« .

– ‘Pannes de plus en plus fréquentes’ –

Une décision qui s’ajoute à l’appel qu’elle avait lancé vendredi aux compagnies de réduire de 20% leurs programmes de vol dans cinq aéroports (Orly, Beauvais, Lyon, Nice et Marseille) en prévision de la grève qui doit durer 48 heures.

Pour lundi, la DGAC leur a demandé de porter à un tiers la réduction de leur programme de vol sur les aéroports d’Orly et de Marseille, tandis que « la réduction de 20% des programmes de vol pour les aéroports de Lyon, Nice et Beauvais est maintenue« , a-t-elle précisé dans un communiqué.

Dimanche matin, des retards de 20 à 40 minutes ont été constatés en moyenne dans six aéroports français.

Les plus importants concernaient l’aéroport de Marseille où le retard moyen enregistré était de 40 minutes. A Toulouse, Bordeaux et Orly les retards enregistrés étaient en moyenne d’une demi-heure et de 20 minutes à Roissy Charles-de-Gaulle et Lyon, selon la DGAC.

L’Unsa-ICNA (20% des voix chez les 4.000 contrôleurs aériens) proteste contre « la décision d’accélérer la baisse des effectifs » en 2016, « en passant le taux de remplacement des départs de 80% à 65%, (ce qui) apparaît en totale déconnexion avec les besoins opérationnels des centres de contrôle » alors que « toutes les prévisions de trafic indiquent désormais des perspectives de croissance importantes« .

Le syndicat a dénoncé dans un communiqué le « retard technologique considérable » des outils utilisés par les contrôleurs aériens français et le « manque d’investissement« , qui « conduisent à des pannes de plus en plus fréquentes ayant des implications directes dans la chaîne de sécurité« .

Les contrôleurs aériens « exigent de la DGAC qu’elle se dote de moyens pour réaliser ces révolutions technologiques qu’elle ne peut plus différer« , poursuit l’Unsa, qui souhaite que le gouvernement « garantisse, comme il s’y était engagé, la prise en compte et le financement des missions de la DGAC« .

Un shooting en apnée avec Guillaume Néry

Avec ses seuls poumons, et quelques coups de palmes, Guillaume Néry se propulse à plus 120 mètres sous l’eau. Depuis qu’il s’est arrêté de respirer dans un bus, enfant, histoire de gagner un pari avec un copain, il a battu, à 33 ans seulement, quatre records du monde d’apnée, tourné un clip sous-marin pour Beyoncé, « Runnin’ (Lose it All) », et échappé de peu à la mort aux championnats du monde de septembre 2015 après une erreur de mesure de l’organisation, qui l’a fait descendre à – 139 mètres au lieu des 129 mètres demandés… Guillaume Néry n’est pourtant pas un casse-cou, juste un athlète passionné par l’inconnu. Fort de cette information précieuse, Le Point lui a proposé quelque chose qui pour lui relevait de l’inconnu : descendre sous l’eau en cachemire, cuir et popeline de coton pour un shooting de mode sous-marin… Quand la proposition a été acceptée, il a juste fallu trouver des plombs pour lester les vêtements – la technique de Fabrice Léonard, avec des épingles à nourrice, est imparable– et surtout un photographe de mode maîtrisant les arcanes de la plongée (et accessoirement du yoga). Cyril Lagel fut cet oiseau, ou plutôt ce poisson rare. Arrivé de l’île de La Réunion où il explorait des épaves, le champion nous a rejoints dans une fosse de plongée du nord de Paris et s’est mis à l’eau donc, tout habillé. Avant de descendre tout au fond, avec une décontraction qui (vous le verrez dans le film du making-of réalisé par les pros de Splashprod, et cela vaut mieux que plusieurs lignes d’explication) lui permet aussi de se retourner pour marcher sur l’eau, mais sous l’eau… Voici les images : beauté, grâce, liberté. À celles et ceux qui s’en inquiéteraient, nous précisons qu’aucun vêtement n’a été maltraité sur ce tournage.

Photographe : Cyril Lagel assisté de Volga Wagner

Réalisation : Fabrice Léonard avec Jean-Baptiste Messié

Guillaume Néry est représenté par l’agence Marilyn

Production : SplashProd.fr

Lire aussi notre portrait de Guillaume Néry, sa Majesté des abysses

Loi travail : 150 000 manifestants en France, selon l’Unef

A Strasbourg, Noémie Rousseau a recueilli les propos de Pascale Fogel, infirmière au bloc opératoire, 40 ans (photo Pascal Bastien pour Libération) :

«Ce projet de loi travail, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Comme tous les gens de gauche, je suis perdue, je ne comprends pas ce que fait ce gouvernement depuis le début du quinquennat. Avant de s’en prendre au code du travail, il y a eu l’ANI, le pacte de responsabilité, le curseur se déplace toujours plus à droite, dans le sens de la flexibilité, jamais de la sécurité. En 2012, Hollande déclarait la guerre à la finance et dans la foulée, il a fait une politique qui va dans le sens des banquiers et des patrons. Forcément, on se sent trahis. Aujourd’hui, nous en sommes à nous battre pour défendre le modèle social français, la République, la sécurité sociale, la solidarité… Bref, l’héritage du conseil national de la Résistance. Comme le disait le philosophe Michel Clouscard, nous sommes dans « un monde où tout est permis mais rien n’est possible ». On nous dit d’acheter notre bonheur mais, en fait, on n’a pas les moyens ! Je travaille à l’hôpital, je vis l’austérité au quotidien, les fermetures de lits, les restrictions budgétaires… La vraie politique de gauche, l’alternative au gouvernement actuel, où est-ce qu’on va la trouver désormais ? Et comment la faire arriver au pouvoir ? J’ai vraiment peur que ce ras-le-bol général s’exprime par un vote FN massif en 2017, par une Marine Le Pen au deuxième tour.»

LafargeHolcim: perte de près d’1,3 milliard d’euros en 2015

Zurich – Le cimentier suisse LafargeHolcim a essuyé une perte de 1,4 milliard de francs suisses (1,3 milliard d’euros) en 2015, plombé par les dépréciations d’actifs et autres charges suite à la fusion l’an passé.

Par comparaison, le bénéfice s’était monté à 1,2 milliard l’année précédente, a indiqué dans son rapport annuel publié jeudi le groupe issu du mariage en juillet dernier du français Lafarge avec le suisse Holcim.

Sur le seul quatrième trimestre, les pertes ont atteint 2,8 milliards de francs, les dépréciations d’actifs et charges se montant à 3 milliards de francs suisses.

Les ventes du groupe ont progressé de 0,1% à 29,4 milliards de francs suisses sur une base pro forma, précisé le géant des matériaux de construction dans un communiqué, tout en soulignant que l’environnement avait été difficile sur certains marchés.

Dans la région Asie-Pacifique notamment, les performances ont été affectées par le ralentissement de la croissance économique en Chine et, dans une certaine mesure, en Inde, a-t-il indiqué.

En Chine, le marché immobilier a décliné, bien que l’État ait continué à soutenir d’importants projets d’infrastructures et à favoriser le développement urbain, a expliqué le groupe.

L’Europe a quant à elle pâti de l’incertitude et de la récession, malgré quelque poche de croissance dans des pays tels que le Royaume Uni ou la Roumanie.

La fusion suit son cours et l’intégration est largement achevée. Les objectifs que le groupe s’était fixé pour l’année écoulée ont été dépassé aussi bien en termes d’investissements, de synergies et d’endettement, a-t-il précisé.

A la clôture des comptes, la dette se montaient à 17,3 milliards, l’objectif étant de la réduire à 13 milliards d’ici la fin de l’année en cours.

« Les synergies vont continuer à monter en puissance en 2016, » a déclaré Eric Olsen, son directeur général cité dans le communiqué, précisant qu’elle devrait se chiffrer à plus de 450 millions au niveau du résultat opérationnel.

Au titre de l’exercice 2015, le conseil d’administration va proposer un dividende de 1,50 franc suisse par action

Jean-François Copé: «Si j’avais été mis en examen, je n’aurais pas été candidat»

MARDI POLITIQUE

Le député-maire de Meaux Les Républicains vient de lancer sa campagne pour la primaire de la droite. Avec ce mot d’ordre, emprunté au Maréchal Joffre : «On ne recule plus», comme le raconte, dans un reportage du jour, notre journaliste Alain Auffray. Jean-François Copé était l’invité de Mardi politique, sur RFI, en partenariat avec Libération et France 24. Il était interrogé par Véronique Rigolet, de RFI, Roselyne Febvre, de France 24, et Alain Auffray, de Libération.

Mardi politique, toutes les semaines à 18h10

La Bourse de Paris pénalisée par le pétrole en attendant la Fed (-0,75%)

Paris – La Bourse de Paris a terminé en baisse mardi (-0,75%), affectée par le recul des prix du pétrole et faisant preuve de prudence à la veille de la conclusion d’une réunion de la Fed.

L’indice CAC 40 a perdu 33,96 points à 4.472,63 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait pris 0,31%, terminant au-dessus des 4.500 points pour la première fois depuis le 5 janvier.

Le marché parisien a passé la totalité de la séance en baisse, pénalisé dans l’après-midi par une ouverture poussive à Wall Street.

« Le marché, qui a connu une fin de semaine mouvementée, a repris autour de 16% depuis son point bas du 11 février. Il n’est donc pas anormal de voir les investisseurs lever le pied sachant que la semaine est encore marquée par les banques centrales avec la Fed« , résume Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Les indices boursiers ont souffert de l’évolution des cours du pétrole qui ont ouvert en nette baisse à New York, poursuivant un mauvais début de semaine au moment où les investisseurs doutent à nouveau de la possibilité d’une résorption de la surabondance générale, notamment dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

« Le recul du pétrole, qui tenait bien depuis plusieurs séances, peut inciter les investisseurs à prendre un peu de recul« , souligne M. Tuéni.

Les investisseurs sont par ailleurs dans l’attente des conclusions d’une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a débuté mardi pour s’achever mercredi après la clôture des marchés européens.

« Le marché prend des bénéfices et devrait rester prudent avant d’en savoir plus sur les intentions de la Fed« , observe le stratégiste.

Pour le courtier Aurel BGC, « le temps fort de la semaine sera la conférence de presse de Janet Yellen« , la présidente de la Fed, alors que les marchés se demandent si la banque centrale peut poursuivre sa remontée des taux d’ici la fin de l’année.

Sur le marché parisien, les valeurs liées aux matières premières ont tiré le marché vers le bas, à l’image de Total (-1,39% à 41,50 euros) et ArcelorMittal (-3,02% à 3,64 euros).

Le secteur bancaire a reculé après avoir récemment salué les nouvelles mesures de soutien de la Banque centrale européenne (BCE). BNP Paribas a perdu 1,54% à 47,02 euros, Crédit Agricole 2,55% à 10,33 euros et Société Générale 1,86% à 35,90 euros.

Numericable-SFR a pris 1,42% à 37,93 euros, après avoir renoué avec les bénéfices en 2015, dégageant un bénéfice net de 682 millions d’euros, grâce à d’importantes réductions de dépenses.

Virbac a chuté (-5,96% à 160,80 euros), pénalisé par la fonte de ses résultats financiers l’an dernier, en raison notamment de soucis de production aux Etats-Unis et d’une charge d’amortissement liée à une importante acquisition.

Cac 40 (Euronext)

Le PSG à vendre aux enchères

Déjà. Le PSG est déjà champion de France 2016, à huit journées de la fin du championnat. Un exploit qui contribue tout autant à bâtir la légende du club, et de son attaquant phare, que sa dernière victoire contre Chelsea en ligue des Champions.

Mardi 14 mars au soir, à l’occasion du gala annuel de la fondation Paris Saint Germain place Vendôme, Artcurial va disperser aux enchères différents lots qui devraient tenter les fans du club parisiens. On y trouve aussi bien un maillot dédicacé de Zlatan Ibrahimovic, héros du dernier match à Chelsea, ou du « petit prince du parc », Marco Veratti et de la star argentine Angel di Maria. Un lot de cinq maillots de sélection nationale dédicacé est ainsi estimé à 3000 euros. Mais l’on peut aussi s’offrir un un magnum de cognac Louis XIII gravé « Paris Saint Germain – gala de la fondation – 15 mars 2016 », une montre Hublot Paris Saint Germain champion 2014-2015 en édition limitée à 55 exemplaires, frappée des 4 étoiles, une veste Levi’s unique, signée par les footballeurs du club et rebrodée par la Maison Lesage, ou un Wild Kong Tribute PSG signé Richard Orlinski.

Enfin, les aficionados du PSG devraient se battre (aux enchères) pour décrocher deux invitations prestigieuses : une permettant d’assister à un match et de diner au sein de la loge du PSG, l’autre permettant d’assister à l’avant-match et au match depuis le bord du terrain au parc des Princes.

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L’extension de la «garantie jeunes», un droit pas si universel que ça

C’est une des mesures phares, annoncée lundi par le gouvernement, pour rééquilibrer le projet de loi travail, et rassurer l’aile gauche de la majorité. La «garantie jeunes», dispositif ciblant les moins de 25 ans en difficulté d’insertion, doit être étendue. Elle devrait même devenir «un droit universel», selon le gouvernement. Sauf que, dans les faits, il risque de ne profiter qu’à environ 200 000 personnes.

Qu’est-ce que la «garantie jeunes» ?

Pilotée par le ministère de l’Emploi, via les missions locales, la «garantie jeunes» est un parcours d’insertion professionnelle destiné aux 18-25 ans, pas ou peu diplômés, «qui ne sont ni en cycle d’études, ni en formation et dont les ressources ne dépassent pas le plafond du Revenu de solidarité active». Ce sont les fameux «neet» pour «not in education, employment or training». Soit des jeunes «très désocialisés» et «vulnérable[s] sur le marché du travail», confrontés à un risque de «marginalisation sociale», explique le gouvernement. Le but : les «épauler» dans la recherche d’emploi et de formation, tout en lui apportant un soutien financier (461,26 euros mensuels). Concrètement, après avoir été sélectionnés par une commission locale, les bénéficiaires sont accompagnés pendant une période d’un an (renouvelable six mois) découpée en six semaines d’accompagnement collectif et des périodes de stages, d’emplois aidés ou encore de formations.

Lancé en 2013, sous l’impulsion de la Commission européenne et intégré dans le premier grand plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement Ayrault, le dispositif a d’abord été expérimenté dans une poignée de départements, avant d’être étendu à 62 départements aujourd’hui. Un chiffre qui devrait grimper à 91 d’ici la fin de l’année. Au 31 décembre 2015, le gouvernement comptabilisait «quelque 46 000 jeunes» ayant bénéficié du dispositif depuis sa mise en place en 2013. Ils étaient, au même moment, 35 000 en cours d’accompagnement. Coût de l’opération pour le gouvernement : 164 millions d’euros en 2015.

A qui va profiter l’extension du dispositif ?

D’un impact jusqu’alors limité, la garantie jeunes est sur le point de devenir «un droit universel», selon les mots du Premier ministre. En France, comme l’a rappelé Myriam El Khomri, la ministre du Travail, 900 000 jeunes n’étaient «pas en emploi, pas en étude, pas en formation en 2013». Autant de bénéficiaires potentiels, donc, pour la garantie jeunes ? Pas si sûr. Car selon la ministre, «tous ces jeunes doivent bénéficier d’un accompagnement, mais pas forcément de la garantie jeunes.» Et d’ajouter : «C’est un accompagnement intensif avec des critères», les jeunes concernés devant être «en précarité, […] motivés et volontaires pour entrer dans ce dispositif».

Sur les 900 000 jeunes de moins de 26 ans considérés comme «en précarité», seuls 500 000 seraient ainsi éligibles «en théorie». Mais, plus modestement, le gouvernement table sur «100 000 jeunes qui seront rentrés dans la garantie jeunes» d’ici la fin de l’année et 100 000 supplémentaires en 2017, du fait d’un taux de recours limité. «Notre estimation, c’est 200 000 jeunes avant la fin du quinquennat», confirme le cabinet d’El Khomri. Comme pour la prime d’activité actuellement ou le RSA avant, le gouvernement base donc ses estimations sur le non-recours à cette garantie par une partie des bénéficiaires potentiels. «On n’a jamais un taux de record de 100%», se défend le cabinet de la ministre du Travail.

«Voilà comment d’un droit universel hier on passe aujourd’hui à une (louable) extension du nombre de jeunes concernés : 200 000 sur 900 000… La généralisation de la garantie jeunes n’est pas un droit universel. Il est plus conforme à la réalité de le présenter ainsi, tout en se félicitant de cette avancée, mais sans la sublimer», explique Jérôme Guedj, l’un des porte-voix de l’aile gauche socialiste. Entre la prime d’activité désormais ouverte aux moins de 25 ans et la garantie jeunes déjà annoncée, «c’est pipeau, c’est du recyclage», tâcle le député Pascal Cherki. Pour lui, «vous ne pouvez pas rhabiller votre grande ambition pour la jeunesse en simple RSA Jeunes».

Quel financement est envisagé ?

Si les 500 000 personnes éligibles à l’extension de la garantie jeunes demandaient à bénéficier du dispositif, le coût de ce dernier pourrait dépasser 1,6 milliard d’euros par an. Une enveloppe budgétaire que l’Etat aurait bien du mal à trouver… Mais les estimations du gouvernement sont bien en deçà de ce chiffre, puisqu’il estime que la mesure lui coûtera 418 millions d’euros en 2016 et le double en 2017. La droite, elle, a multiplié le nombre total de jeunes sans qualification pour crier au loup et dénoncer une mesure coûtant près de 4 milliards d’euros. «Cela ne coûte pas plusieurs milliards, ni en année zéro ni en année 1», insiste l’entourage de la ministre.

Reste à savoir qui va mettre la main au porte-monnaie ? Pas les entreprises, promet la ministre du Travail, qui jure que la mesure «ne [leur] coûtera rien». Plusieurs «dispositifs d’accompagnement dans le projet de loi de finances» ainsi que «des aides de l’Union européenne» s’additionneront pour régler la facture. Depuis son lancement, le dispositif bénéficie de lignes de financement de l’Europe qui complète les dépenses des Etats membres au moyen, notamment, du Fonds social européen. Côté français, «ce sera de l’argent qu’on puise dans le budget de la formation professionnelle», qui dépasse les 25 milliards d’euros, assure une source ministérielle.

Qu’en pensent les jeunes ?

Si la Fage, syndicat étudiant proche des «réformistes» salue «la plus grande avancée sociale pour les jeunes» et appelle au dialogue, plutôt qu’à battre le pavé, la mesure n’a pas suffi à convaincre les autres organisations de jeunesse. Pour l’UNL, qui demande toujours le retrait du projet de loi, il convient de rester «vigilante» quant à la mise en œuvre de cette mesure. Surtout, pour le syndicat lycéen, «la garantie jeune doit devenir un droit accessible à l’ensemble des 900 000 jeunes sans travail ni formation». Soit une facture totale qui se chiffrerait cette fois en milliards d’euros.

Même discours de l’Unef, qui évoque un «enfumage» et maintient ses appels à la mobilisation. Tout aussi réservés, les étudiants communistes s’interrogent : «Qui accepterait d’être payé 450 euros par mois ? Certainement pas les centaines de milliers de jeunes et d’étudiants qui ont manifesté mercredi dernier.» Pour une ancienne ministre pourtant, l’annonce de lundi permet d’envisager une sortie de crise avec les jeunes car «si la Fage faisait le lien avec l’Unef, c’était foutu pour le gouvernement».

Laure Bretton , Amandine Cailhol