Sarkozy n’attire plus la «lumière et les foules»

Quand Sarkozy rame pour remplir sa salle

Face à ceux qui doutent, les sarkozystes finissent souvent, à bout d’argument, par dégainer celui-ci : «On dira ce qu’on veut, mais Sarkozy, c’est une star ! Mieux que personne, il attire la lumière et les foules.» Vraiment ? Mardi dernier, au siège de LR rue de Vaugirard à Paris, cela ne s’est pas vraiment vérifié. Environ 500 sympathisants – des retraités pour la plupart – étaient attendus pour entendre à midi le discours sur la sécurité de l’ancien chef de l’Etat. Las, ils étaient finalement 350… et encore, grâce au renfort de plusieurs dizaines d’apparatchiks invités par mail à sortir de leurs bureaux pour entendre le chef.

Le PS n’abandonne pas le récépissé (contrairement à Valls)

Il n’y a pas que le droit des votes des étrangers, enterré cette semaine par Manuel Valls qui divise le PS en ce moment : le contrôle au faciès aussi. Le Premier ministre n’a jamais laissé sa chance à la proposition d’obliger les forces de l’ordre à fournir un récépissé de contrôle d’identité aux personnes contrôlées, mais a choisi de valider la caméra piéton. Le dispositif testé depuis trois ans sur 200 patrouilles de police va être étendu sur tout le territoire dans les prochaines semaines. Au PS, on approuve mais on n’oublie pas le récépissé. Un socialiste explique : «La caméra est une solution pour stopper les délits au faciès mais ce n’est pas la seule : le récépissé peut être l’autre solution. Il faudrait le tester dans certaines villes et voir le résultat.» Pas avec Valls en tout cas.

Une manif PS pour la laïcité le 9 décembre ?

C’est la proposition faite par le député PS du Val d’Oise, Philippe Doucet, au patron des socialistes, Jean-Christophe Cambadélis. Ce spécialiste des questions de laïcité au groupe parlementaire et au sein du parti a suggéré à son premier secrétaire d’organiser un cortège ce jour-là, place de la laïcité, dans le XVe arrondissement de Paris. Selon Doucet, Cambadélis a «compris» l’intérêt d’un tel événement militant mais n’a pas encore donné sa réponse.

Présidence du Cese : Jean-Paul Delevoye y croit à nouveau


L’actuel président du Conseil économique et social (Cese), Jean-Paul Delevoye, a retrouvé des couleurs. Candidat à sa propre succession, il compte mettre à profit les semaines à venir pour accélérer sa campagne auprès des 233 membres du CESE. Cet l’été, la candidature de Patrick Bernasconi, membre du bureau exécutif du Medef et ancien président de la Fédération nationale des travaux publics avait destabilisé ses partisans. «On revient de loin», confirme-t-on dans l’entourage de Delevoye. Car depuis, la candidature de Gérard Aschieri, ancien secrétaire général de la FSU, rebat les cartes et ouvre à nouveau le jeu pour le président en poste qui a fait de l’ouverture du Cese à la société civile son cheval de bataille. Réponse lors du scrutin prévu mi-décembre.

LIBERATION