On a (enfin) trouvé l’algorithme de l’amour !

Bien mieux que Les Feux de l’amour, Le Miel ou les abeilles ou Plus belle la vie : L’algorithme de l’amour existerait bel et bien ! Du moins si l’on en croit une étude réalisée par l’USC Viterbi School, aux États-Unis. Ses chercheurs ont eu l’idée simple de se pencher sur l’incidence du langage et du ton sur la pérennité de couple.

Le ton plus que les mots

« Des mots magiques, des mots tactiques… qui sonnent faux », répondait Dalida à Alain Delon. Exactement ! Pour démontrer que l’essentiel de notre propos est transmis par nos gestes et notre voix, des chercheurs se sont infiltrés pendant deux ans au sein de thérapies de couple pour enregistrer des centaines d’heures de conversations entre époux fâchés. Ils ont ensuite élaboré un algorithme capable d’associer certaines tonalités à un certain type de sentiment, ou de ressentiment. Pour corroborer leurs prévisions sonores, ils ont même enquêté sur le destin conjugal des volontaires pendant cinq ans.

Le résultat est sans appel : le contenu du propos n’a effectivement qu’une incidence dérisoire. Après avoir assisté à plusieurs centaines de sessions de thérapies, l’algorithme s’est avéré plus efficace pour déterminer les chances de réconciliation des sujets venus consulter que les spécialistes des couples en crise. La puissance de ce nouvel outil est telle qu’elle prédit l’avenir amoureux du couple à partir de ses échanges avec une fiabilité de 79 %. Ce que l’on appelle « l’acoustique vocale » est ainsi d’une importance toute particulière pour la stabilité du couple.

Le faible pouvoir du langage

En amour, « l’important, ce n’est pas ce qu’on dit, mais comment on le dit ». Ainsi, pour augmenter la fiabilité des prévisions de ce premier algorithme, les chercheurs prévoient de transposer le processus au langage corporel, à l’aide de caméras qui détecteraient les expressions physiques récurrentes afin de les associer aux émotions qu’elles trahissent. L’idée ? Appréhender avec davantage de précision les sentiments déguisés ou travestis par le langage, mais également l’impact de mots et gestes parfois contradictoires sur l’interlocuteur.

Cette idée prend tout son sens lorsque l’on quantifie la faible incidence du langage sur la transmission d’un message. En effet, on estime que, lorsque nous communiquons, 55 % de notre message est transmis par nos expressions physiques, 38 % grâce au ton de notre voix et seulement 5 % par les mots que nous employons. En pratique, le langage a donc un bien faible pouvoir sur l’oreille… et sur nos sentiments.