L’Azerbaïdjan rejette l’appel d’une journaliste emprisonnée

Bakou – L’appel de la journaliste azerbadjanaise Khadija Ismalova, condamne sept ans et demi de prison en premire instance notamment pour vasion fiscale, a t rejet par un tribunal de Bakou, a-t-on appris mercredi.

« La cour juge l’appel de Khadija Ismaïlova infondé. Sa sentence reste en vigueur« , a déclaré une juge de la cour d’appel de Bakou.

Khadija Ismaïlova, 39 ans, journaliste d’investigation pour la radio Azadliq et ancienne rédactrice en chef du bureau local du média financé par les États-Unis Radio Free Europe/Radio Liberty, avait été condamnée à sept ans et demi de prison en septembre pour activité économique illégale et évasion fiscale.

La journaliste avait rejeté ces accusations, qu’elle estime être orchestrées par le pouvoir.

Connue pour ses enquêtes sur la corruption du pouvoir, Mme Ismaïlova avait accusé le gouvernement d’avoir recueilli des preuves contre elle « illégalement, sous la pression » et d’avoir « inventé les crimes » qui lui sont reprochés.

Au total, sept militants et journalistes opposés à la politique du gouvernement azerbaïdjanais ont été condamnés à de lourdes peines depuis le début de l’année, la plupart pour des délits économiques.

Le procès d’un autre journaliste critique du régime, jugé pour haute trahison, a commencé la semaine dernière.

Les ONG de défense des droits de l’Homme dénoncent régulièrement le régime du président azerbaïdjanais Ilham Aliev, dont toute contestation provoque aussitôt selon elles une réaction sévère des autorités de ce pays du Caucase riche en pétrole.

Lundi, l’ONG Human Rights Watch a remis à Khadija Ismaïlova le prestigieux prix Alison Des Forges, récompensant des militants des droits de l’Homme.