Présidentielle américaine : les derniers soutiens embarrassants de Trump

C’est le genre de soutien qui gêne dans une campagne électorale. À trois mois de l’élection présidentielle aux États-Unis, des journaux américains ont repéré deux nouveaux supporteurs de Donald Trump durant le week-end dernier. Le problème pour le milliardaire, c’est que les deux hommes font polémique pour leur engagement passé ou actuel dans des formations suprématistes de la race blanche.

Le premier, David Duke, avait déjà expliqué qu’il soutiendrait la candidature de l’homme d’affaires il y a quelques mois et il a de nouveau affiché un soutien indéfectible vendredi dernier sur la radio NPR. Ancien dirigeant du Ku Klux Klan dans les années 70, Duke compte profiter de la campagne du représentant républicain pour glaner des soutiens en Louisiane où il brigue le poste de sénateur. Affirmant partager les mêmes idées que Donald Trump, l’ex-leader du KKK défend le milliardaire face aux accusations de racisme. « Donald Trump n’est pas raciste. Dans ce pays, c’est que si vous défendez l’héritage des Américains d’origines européennes, vous êtes automatiquement taxés de raciste », a analysé l’homme politique suprématiste.

Une condamnation tardive

Accusé d’antisémitisme et de racisme, David Duke soutient la politique migratoire de Donald Trump qui prévoit notamment la construction d’un mur entre les États-Unis et le Mexique ou l’interdiction pour les musulmans d’entrer sur le territoire américain. Après avoir été interrogé sur ce supporteur pas forcément recommandable en février, l’homme d’affaires avait refusé de condamner les positions du candidat au Sénat, ainsi que celles du Ku Klux Klan, arguant ne pas connaître leurs idées. Fin juillet, il a finalement critiqué Duke du bout des lèvres sur CNN se disant même prêt à soutenir un démocrate pour l’empêcher de se faire élire en Louisiane.

Embarrassé face à ces représentants d’organisations controversés, Donald Trump se retrouve tiraillé entre sa rhétorique hostile à l’étranger et la difficulté d’assumer des soutiens provocateurs. Le milliardaire est de nouveau dans cette situation délicate après les propos de Rocky Suhayda, le président de l’American Nazi Party, une formation qui défend la séparation raciale. « Je crois que Trump va gagner (…). Cela constituera une vraie opportunité pour des gens comme les nationalistes blancs agissant intelligemment pour construire à partir de cela », a déclaré cet homme dans un enregistrement audio dévoilé par BuzzFeed vendredi dernier. Suhayda et Duke ne sont pas les seuls suprématistes ou séparatistes pro-Trump puisque le Washington Post a répertorié tous les soutiens suprématistes polémiques du milliardaire. Jared Taylor du magazine Renaissance américaine ou Rachel Pendergraft du Parti des Chevaliers, qui se réclame du KKK, ont également déjà affirmé qu’ils voteront pour le représentant du GOP au mois de novembre.