La France est « sur un sentier de croissance », juge François Hollande

Le produit intérieur brut a enregistré une hausse de 0,2% au troisième trimestre, après un recul au printemps. L’objectif d’1,5% de croissance fixé par le gouvernement pour 2016 sera difficile à atteindre, a reconnu le ministre de l’Économie Michel Sapin.

L’économie française a renoué avec une légère croissance au troisième trimestre, enregistrant une hausse de 0,2% du produit intérieur brut (PIB), après le repli inattendu enregistré au printemps (-0,1%), selon une première estimation publiée ce vendredi par l’Insee. La France est « sur un sentier de croissance » même si elle est « trop faible », a réagi François Hollande.

Ce chiffre, conforme aux dernières prévisions publiées par l’institut statistique, s’explique principalement par une hausse de l’investissement des ménages et des exportations, la consommation restant pour sa part stable. Le ministre de l’Economie et des Finances Michel Sapin a reconnu dans une déclaration que ce résultat rendait « plus difficile d’atteindre » l’objectif de 1,5% de croissance fixé par le gouvernement pour 2016.

Accélération dans le secteur des services

Il ne remet toutefois pas en cause « la dynamique de reprise à l’oeuvre depuis un an et demi » et « ne change rien sur le front du chômage qui baisse nettement, comme sur le front du déficit qui recule et atteindra les objectifs fixés », a-t-il estimé. Sur l’ensemble du trimestre, la production totale de biens et de services a augmenté de 0,4%, alors qu’elle avait reculé de 0,2% entre avril et juin, selon l’Insee.

L’accélération est particulièrement nette dans le secteur des services (+0,6% après -0,2%), de la construction (+1,0% après +0,8%) et du raffinage (+13,7% après -12,8%), affecté au deuxième trimestre par les manifestations contre la loi Travail.

Prévision de 0,4% au quatrième trimestre

La production s’est à l’inverse repliée pour les matériels de transport (-3,3% après +1,5%) et dans l’énergie (-2,7% après +0,7%), la production générale de biens s’étant pour sa part quasiment stabilisée (-0,1% après -0,7%).

Pour le quatrième trimestre, l’Insee prévoit une accélération de la croissance, qui devrait atteindre 0,4%. Ce rebond serait toutefois trop faible pour compenser le trou d’air subi par l’économie française au printemps. La croissance, selon l’institut statistique, ne devrait ainsi pas dépasser 1,3% en 2016. Un chiffre inférieur au taux de 1,6% initialement anticipé, mais aussi au pronostic officiel du gouvernement, fixé à 1,5%.