General Motors, nouvelle victime d’un tweet de Donald Trump

Le futur président américain s’en est pris au constructeur automobile, l’accusant de fabriquer ses voitures au Mexique.

Après Boeing et Lockheed Martin, au tour de General Motors d’être ciblé par un tweet menaçant du futur président américain Donald Trump. Alors qu’il accusait les deux constructeurs aéronautiques de s’être lancés dans des programmes trop coûteux, il a ciblé GM pour ses usines au Mexique, comme il l’avait déjà fait pour Ford.

« General Motors livre des voitures Chevy Cruze, fabriquées au Mexique, à ses concessionnaires aux Etats-Unis sans payer de taxe. Fabriquez aux Etats-Unis ou payez une lourde taxe frontalière », a tweeté le président élu, qui prendra ses fonctions le 20 janvier.

La directrice de GM conseillère de Trump

L’Accord de libre-échange nord-américain (Alena), permet en effet à General Motors de fabriquer au Mexique et d’importer aux Etats-Unis hors taxe.

L’engagement de Donald Trump à rapatrier les emplois délocalisés au Mexique à la suite de cet accord conclu en 1994 lui a rapporté de nombreuses voix. Pendant sa campagne, il avait affirmé qu’il dénoncerait l’Alena et imposerait des droits de douane de 35% aux produits mexicains.

LIRE AUSSI >> Trump président ou la victoire du protectionnisme

Comme dans le cas de Boeing et de Lockheed Martin, l’action General Motors s’en est immédiatement ressentie en perdant 0,85%, avant de reprendre le terrain perdu.

Le constructeur a démenti l’accusation

Ironie du sort, la directrice générale du constructeur automobile, Mary Barra fait partie du groupe des conseillers économiques de Donald Trump qui doivent se réunir pour la première fois en février.

General Motors a démenti pour partie ces accusations en expliquant que la Chevrolet Cruze vendue aux Etats-Unis était produite sur le site de Lordstown dans l’Ohio, tandis que le modèle coupé de la même voiture produit au Mexique était destiné en priorité à d’autres marchés.

En revanche, le géant de Detroit importe depuis cet été une voiture fabriquée en Chine, la Buick Envision, et projette d’en vendre un second modèle en début d’année 2017, la Cadillac CT6 hybride. Et Donald Trump a également promis de taxer à 45% les produits importés de Chine… Où sa fille propre Ivanka fait produire des chaussures « Ivanka Trump. »

Quant à Ford, il a annoncé ce mardi annuler la construction d’une nouvelle usine de 1,6 milliard de dollars au Mexique afin d’investir dans une de ses installations dans le nord des Etats-Unis. Une décision prise en toute « indépendance », selon le PDG Mark Fields.