Catégorie : Uncategorized

En Alsace, un spa au bord de l'Ill

Dans le petit village d’Illhausen, sur les bords de l’Ill, ils se voisinent sans se jalouser. Mieux, ils sont complémentaires. L’un ne va pas sans l’autre et pour cause, ils appartiennent à la même famille et forment un tout dont la réputation a dépassé depuis longtemps les frontières. D’un côté, l’Auberge de l’Ill, fief du chef triplement étoilé Marc Haeberlin, héritier d’une longue tradition familiale. De l’autre, juste séparé du restaurant gastronomique par un jardin, se dresse l’hôtel des Berges, que tient Marco Baumann et son épouse Danielle, la sœur de Marc, vous suivez ? Leur point commun ? Un sens de l’accueil et de l’hospitalité tel que l’on se sent illico adopté par cette famille chaleureuse et énergique. Car le moins que l’on puisse dire, c’est que chez les Haeberlin-Baumann, on ne s’endort pas sur ses lauriers.

Un spa au coeur d’un village typique  © DR

Spa et hammam

Dans cette famille très soudée, parents, enfants, beaux-frères, gendres et belles-filles participent tous à l’évolution de l’entreprise familiale, symbole de la haute gastronomie alsacienne, mais qui a pour objectif numéro 1 de chouchouter ses hôtes. Dernière nouveauté en date, un spa, un vrai, qui pourrait ressembler à une lubie sauf qu’il est tout sauf un caprice. Premier du genre dans la région, il n’est pas près d’être égalé ! Avec son hammam, ses bains chaud et froid et ses soins bio (alsaciens), le moindre détail a été pensé pour en faire une expérience unique, relaxante été comme hiver. Pour créer à coup sûr l’événement, l’hôtel des Berges a confié cet ambitieux projet au tandem des designer et architecte parisiens Patrick Jouin et Sanjit Manku lesquels se sont inspirés des séchoirs à tabac brun qui font partie du paysage alsacien. L’alliance du chêne et du béton est étonnante.

Un gros galet chauffant pour se relaxer avant ou après les soins  © DR

Intérieur high-tech

À l’intérieur, l’agencement, les matières et les dernières technologies ont été mis à profit pour rendre ce spa luxueux incomparable à des kilomètres à la ronde ! Quatre cabines de soin, un hammam, deux bassins froid et chaud et des alcôves de repos garantissent une parenthèse douce. Et au plus fort de l’hiver, un bassin de nage extérieur, tout inox, chauffé à 30 °C permet de nager sans se geler. À l’étage, cinq chambres ultra-contemporaines aux tons neutres complètent cette annexe de l’hôtel des Berges où se relaxer comme dans un cocon, permettant de s’offrir un massage à deux pas de sa chambre.

Air et espace : sept mètres sous plafond, qui dit mieux ?  © DR

Signé Ducasse

C’est grâce à Alain Ducasse que s’est faite la connexion entre Patrick Jouin et la famille Haeberlin. C’est une histoire de chefs, d’amitié et confiance longue durée. C’est en découvrant le restaurant d’Alain Ducasse au Plazza Athénée qui confie depuis longtemps ses projets à Patrick Jouin que la famille Haeberlin lui a proposé son projet de l’hôtel Les Haras à Strasbourg. Ravie de leur bonne entente et du résultat, dans la foulée, elle lui a confié l’extension de l’hôtel des Berges et le spa des Saules. Leurcomplicité ne va pas s’arrêter là, puisqu’en février, l’Auberge de l’Ill fermera exceptionnellement pour un mois ; le temps de réaménager l’accueil et la salle du restaurant. Parmi les nouveautés destinées à marquer les cinquante ans de cette institution trois étoiles, un grand panneau de marqueterie alsacienne de la plus belle facture et des claustras en verre de Murano devraient faire leur effet. Et par la suite ? Marc Haeberlin ne serait pas contre revoir les plans de ses cuisines… L’aventure n’est donc pas près de s’arrêter.

Hôtel des Berges, 4, rue de Collonges-au-Mont-d’Or, 68970 Illhaeusern, www.hoteldesberges.com.

Quand le lycéen Macron jouait devant Brigitte, sa prof et future épouse !

Il a 15 ans, grand ado en classe de seconde, déjà brillant, lettré, amoureux des mots et de la scène… C’est ainsi qu’on découvre Emmanuel Macron dans une vidéo inédite, extraite du documentaire Emmanuel Macron, la stratégie du météore, qui sera diffusé lundi 21 novembre sur France 3. Le jeune lycéen apparaît seul en scène, en mai 1993, déguisé en épouvantail et déclamant son texte, lors d’une représentation de fin d’année au lycée jésuite de La Providence à Amiens.

Sa route a déjà croisé celle de Brigitte Trogneux, de 24 ans son aînée, une professeur de français passionnée de littérature, qui anime un atelier théâtre dans le même lycée – on la distingue également sur la vidéo, recevant un bouquet de fleurs. Un an auparavant, elle avait été frappée par cet élève de troisième qui brûlait déjà les planches dans Jacques et son maître de Milan Kundera. Et c’est donc naturellement que Brigitte incorpore le brillant interprète dans sa troupe de lycéens. Interrogée dans le documentaire, Brigitte Trogneux se souvient très bien du spectacle de fin d’année, présenté en 1993. « J’avais monté une pièce de Tardieu, La Comédie du langage, avec de petites saynètes. Il jouait un épouvantail, je me souviens très bien, et je trouvais qu’il était incroyable sur scène. Quelle présence ! »

« J’ai senti que je glissais… »

En réalité, leur histoire est en train de basculer. L’année suivante, inscrit en première, le jeune Emmanuel demande carrément à sa prof de réécrire avec lui L’art de la comédie, d’Eduardo De Filippo, pour ajouter des rôles. Elle accepte. « L’écriture nous réunissait chaque vendredi et a déclenché une incroyable proximité, a-t-elle raconté dans Paris Match au printemps dernier. Il a pris un grand ascendant sur moi… J’ai senti que je glissais, lui aussi… » À l’époque, Brigitte Trogneux est mariée avec un banquier, André-Louis Auzière, père de ses trois enfants.

« Je lui ai alors demandé d’aller à Paris, au lycée Henri-IV, pour sa terminale S, a raconté la future Mme Macron dans Match. Il m’a assuré qu’il reviendrait. Ça a été un déchirement. On n’a pas rompu le fil. Au contraire, c’est devenu passionnel et, à 17 ans, Emmanuel m’a déclaré : Quoi que vous fassiez, je vous épouserai ! L’amour a tout emporté sur son passage et m’a conduite au divorce. Impossible de lui résister. » Le couple s’installe alors dans la capitale, mettant de la distance avec Amiens. Et en 2007, au Touquet, Emmanuel Macron tient sa promesse : il épouse son ancienne prof de théâtre, 14 ans après ses premiers émois sur scène. Encore plus fort qu’un film de Lelouch…

L’Assemblée vote le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu

Mesure phare du projet de budget 2017, le prélèvement à la source sera instauré à partir de janvier 2018.

Les députés ont adopté, ce vendredi soir, la mesure phare du projet de budget 2017: l’instauration du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu, à partir de janvier 2018.

LIRE AUSSI >> Notre dossier sur le prélèvement de l’impôt à la source

L’opposition, qui a promis de revenir sur cette mesure en cas d’alternance, avait empêché jeudi l’adoption de cet article. Mais le gouvernement avait alors demandé une seconde délibération à l’issue de laquelle le prélèvement à la source a été largement voté.

Le Valérian de Luc Besson volera en Lexus

Lexus, la marque de luxe du japonais Toyota, va s’envoler dans l’espace, sur grand écran. La maison japonaise a en effet imaginé un vaisseau spatial pour EuropaCorp de Luc Besson. C’est un partenariat créatif qui a conduit les bureaux de design de la première à travailler avec les studios de cinéma du second pour réaliser un prototype hors normes. Ensemble, ils ont imaginé un chasseur spatial monoplace baptisé « Skyjet » pour le très attendu Valérian et la Cité des mille planètes, qui devrait sortir en salle au mois de juillet 2017. L’action censée se dérouler au XXVIIIe siècle projettera dans l’espace une brochette d’acteurs, dont Cara Delevingne et Dane DeHaan, Rihanna et Clive Owen. S’il est prometteur, ce long-métrage adapté des aventures de Valérian, signées des bédéistes Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, s’annonce aussi comme l’un des plus chers du cinéma en Europe. Mais que de sensations !

Quand Lexus conçoit un vaisseau intergalactique peut être pas si futuriste © DR Toyota Lexus


La maquette du vaisseau si futuriste soit-elle ne restera pas une pure oeuvre de science-fiction. Elle dévoile en effet des éléments réels de modèles Lexus bien terrestres. Le design de l’engin spatial reprend en particulier la calandre emblématique des Lexus ainsi que des projecteurs qui, ceux-là, équiperont le futur modèle coupé Lexus LC, qui doit être mis en circulation l’année prochaine.

Voir le teaser.

Lexus a collaboré avec la direction artistique de « Valerian » pour imaginer le vaisseau Skyjet © DR Toyota Lexus

Le dernier mot de… François Fillon

Durant trois ans, j’ai rencontré des milliers d’entre vous. Je n’ai vu dans votre regard aucune lâcheté, mais une colère saine pour changer les choses. Vous réclamez des changements profonds. C’est le sens de ma candidature !

Alors, changeons la donne : l’élection de 2017 doit être celle de la vérité, celle du redressement national, celle de la transformation économique et sociale, bref, ce doit être le point de départ d’un peuple qui, par tous ses instincts de vie et de fierté, se met à l’offensive et à l’action !

Électeurs de la droite et du centre, Français de bon sens, avec cette primaire, vous avez une grande responsabilité qui dépasse notre propre camp politique. Vous avez la responsabilité de choisir un vrai projet pour le pays, un projet cohérent et radical. Vous avez la responsabilité de choisir un candidat, un candidat qui soit digne de confiance, qui soit capable de rassembler.

Considérez cette primaire comme une primaire pour la France puisque son résultat commandera l’issue de la prochaine présidentielle et le sort des cinq années à venir qui seront décisives pour le pays.

Cette primaire, elle est grande ouverte à tous, oui, ouverte, libre à toutes celles et tous ceux qui, en ce dimanche 20 novembre, voudront bien répondre à la question : « Qu’est-ce que je veux pour mon pays, que puis-je choisir de mieux pour lui, pour moi, pour mes enfants ? ». Chaque voix comptera. Alors, venez en nombre !

Je me présente à vous sans ruser. Mon projet est un projet puissant et précis. J’en assume les efforts, mais je vois les bénéfices, pour tous, d’une nation qui se retrousse les manches. Ce que je propose sera fait de façon rapide et ordonnée. Je sais ce qu’est diriger l’État avec sang-froid et fermeté.

Dans l’idée que je me fais du service de la France, je distingue votre attente : l’exigence d’honnêteté et de droiture, et vous avez raison, car celui qui dirige le pays incarne des valeurs. Je sais les exigences de votre confiance. Les défis sont là, mais il existe dans les profondeurs de notre pays une ardeur magnifique qu’il faut libérer. Ma détermination est très forte. Avec votre soutien, j’en suis certain, je réussirai.

Merkel admet que l’accord de libre-échange Europe-Etats-Unis ne peut être conclu

La chancelière allemande a reconnu que l’accord de libre-échange (TTIP) entre l’Union européenne et les Etats-Unis ne pouvait être conclu en l’état, en raison notamment de l’élection de Donald Trump, qui a promis une politique commerciale protectionniste.

Le TTIP/Tafta est-il mort? La chancelière allemande Angela Merkel a en tout cas indiqué, jeudi 17 novembre, à l’occasion de la visite d’adieu de Barack Obama, que l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les États-Unis ne pouvait être conclu en l’état. D’autant que Donald Trump, le président américain élu, laisse présager une politique commerciale protectionniste.

« Je me suis toujours beaucoup investie pour la conclusion d’un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, nous avons bien avancé dans les négociations mais maintenant elles ne peuvent être conclues », a-t-elle dit, espérant cependant « pouvoir y revenir un jour ». « Ce qui nous unit, c’est la conviction commune que la mondialisation doit être organisée humainement, politiquement, mais qu’il n’y a pas de retour possible au temps d’avant la mondialisation. »

De nombreuses voix contre l’accord

L’accord TTIP était porté par la chancelière et Barack Obama mais, au sein de l’UE, les voix étaient de plus en plus nombreuses pour s’y opposer, la France en tête, sur fond d’inquiétudes sur une baisse des normes sociales, écologiques et de santé de l’Europe.

Aux Etats-Unis, le discours contre le libre-échange de Donald Trump, qui veut dénoncer d’autres accords commerciaux accusés de détruire des emplois, rendaient peu probable la conclusion des négociations avec l’Europe.

Un débat qui part en quenouille !

Dieu que David Pujadas et Jean-Pierre Elkabbach ont eu du mal à maîtriser ce troisième et ultime débat de la primaire de la droite ! Les sept candidats n’avaient aucune envie de se laisser dicter le tempo des questions qui, comme l’a dit François Fillon, voulait manifestement obéir aux règles du spectacle télévisé. Spectacle il y a eu cependant : celui de la rébellion des candidats contre les intervieweurs.

Nicolas Sarkozy fut le premier à rompre ses chaînes quand David Pujadas lui a demandé de s’expliquer sur les lourdes accusations proférées par Ziad Takieddine concernant le financement prétendument libyen de sa campagne en 2007. « Quelle indignité ! Nous sommes sur le service public », s’indigna l’ancien chef de l’État, qualifiant de « honte » qu’on puisse accorder le moindre crédit à cet intermédiaire sulfureux « qui a fait de la prison ».

Sarkozy avait donné le ton et, si les échanges qui ont suivi sur la situation internationale ont été de bonne qualité, les électeurs de la droite et du centre n’ont pas forcément appris grand-chose pour peu qu’ils aient aussi suivi les deux précédents débats télévisés. Ce troisième débat a été une redite sur la question syrienne, reprofilant les deux lignes qui s’affrontent : ceux, comme Fillon ou Copé, qui veulent épouser la stratégie de Poutine, quitte à conforter un moment el-Assad, et ceux, comme Juppé ou Sarkozy, qui considèrent qu’el-Assad est une part non négligeable du problème syrien.

Un homme politique est ce qu’il fait

Emmanuel Macron eut droit à sa petite volée de bois vert de la part de Sarkozy quand ce dernier souligna sa « traîtrise » à François Hollande : « Ça fait cinq ans qu’il est en accord avec lui et cinq heures qu’il est en désaccord. Qu’est-ce qu’il viendrait faire chez nous ? » Pour Juppé, Macron, « c’est le problème de la gauche ». NKM ferma la porte sèchement : « Un homme politique n’est pas seulement ce qu’il dit. Un homme politique est ce qu’il fait. »

Jean-Frédéric Poisson tenta de faire entendre sa voix souverainiste au milieu de cet aréopage d’européens plus ou moins embêtés. Juppé insista pour dire qu’il ne fallait pas faire entrer la Turquie en Europe. Sarkozy l’appuya dans un consensus. Les oreilles de Jacques Chirac sifflèrent quand Sarkozy rappela que l’ancien président y était favorable…

Bruno Le Maire s’empoigna avec NKM sur la nécessité d’un nouveau traité européen qu’il souhaite soumettre au référendum. « On n’a pas besoin d’un président sondeur », siffla l’ancienne ministre de l’Environnement. L’éducation vit également ce clivage se reconstituer entre NKM qui ne souhaite pas que les collégiens soient orientés trop jeunes et Bruno Le Maire qui propose de mettre fin au « collège unique » tout en se défendant de « trier les enfants ».

À plusieurs reprises, Nicolas Sarkozy fut habile à intercepter la parole quand ce n’était pas son tour. David Pujadas avait du mal à faire respecter l’ordre, d’autant qu’il ne permettait pas aux sept candidats de répondre à la même question… Très vite, chacun décida donc de répondre à la question qu’il souhaitait.

39 heures payées 35, ce n’est pas juste

Mais l’émission vira à la rébellion collective quand, dans la dernière partie, David Pujadas entama ce qui devait être une séance d’interpellation plus directe entre les candidats. Fillon fut appelé à porter le premier coup. Il refusa purement et simplement cette règle, préférant développer ses idées sans forcément tomber dans le pugilat.

C’est finalement Alain Juppé qui accepta de monter sur le ring à propos de la suppression, à ses yeux illusoire, de 500 000 fonctionnaires dans le programme de Fillon. Pour Juppé, c’est une chimère qui empêchera en outre de recruter les infirmières dont nous avons cruellement besoin. François Fillon objecta que sa réforme passait par l’allongement de la durée du travail à 39 heures, faute de quoi elle ne pouvait être comprise. Juppé n’en fut pas convaincu et reçut l’appui de Nicolas Sarkozy qui se mit à défendre le salaire des fonctionnaires. « 39 heures payées 35, ce n’est pas juste », indiqua l’ancien président adepte du « travailler plus pour gagner plus ».

La confusion régna encore un moment lorsque chacun prit la parole dans le désordre. Copé expliqua qu’il fallait la lui donner, car il venait d’être insulté. NKM, encore elle, cingla : « S’il faut être insultée pour avoir la parole. » Elle mit les rieurs de son côté. Sarkozy compléta, hilare : « Dans ce cas, j’aurais dû avoir souvent la parole. »

Monsieur Elkabbach, je ne vous permets pas !

Finalement, ce dernier débat conforta chacun dans son positionnement : Juppé en technicien sage, Fillon en maîtrise digne, Copé sabre au clair sur le régalien, NKM vive et portée sur des sujets d’avenir, Poisson cultivant sa différence. Une fois de plus, Bruno Le Maire fut souvent attaqué sur ses propositions. Mais il eut un beau geste d’orgueil face à Jean-Pierre Elkabbach qui, en début d’émission, le traita avec mépris, considérant que sa défaite était acquise. « Monsieur Elkabbach, je ne vous permets pas ! » tonna Le Maire. « On en reparlera lundi », glissa le journaliste qui venait de sortir de son rôle… Une faute qui entacha d’emblée ce troisième débat.

Contre la perte ou le vol, les skis connectés au smartphone

Le drame du skieur ? Ne pas trouver son ski après une chute. Si cela arrive rarement sur les pistes balisées, où l’on perd généralement ses skis à quelques mètres autour de soi et dans une neige peu profonde, c’est une autre paire de manches en hors-piste. Là, on ne glisse pas sur de la moquette façon Courchevel, et pour peu que l’on se trouve au Japon, dans la mythique Niseko où les précipitations sont colossales, on risque de vite déchanter.

Beaucoup de skieurs rapportent devoir chercher leurs skis parfois pendant quarante minutes, sur des pentes où il ne faudrait pas stationner, car souvent avalancheuses. Désormais, avec la balise connectée Ze Tracker collée aux skis et un téléphone 3G ou 4G dans la poche, vos skis ne vous échapperont plus. Développé par l’entreprise chamoniarde Z Safetech, le dispositif se présente sous la forme d’un boîtier à fixer sur l’avant de chaque ski, relié à une application smartphone. Il fonctionne dans un rayon pouvant aller jusqu’à trente mètres si le ski est immobilisé. Le mode alerte repère quant à lui les skis en mouvement jusqu’à 200 mètres. L’autonomie du système est de deux cents heures et la batterie peut résister jusqu’à une température de moins 40 degrés.

Un antivol pratique

Ze Tracker fait aussi office d’antivol. Si une personne malveillante s’empare de vos skis pendant que vous êtes tranquillement en train de savourer une tartiflette, l’application se met à sonner. Comme pour une alarme de voiture. Une petite révolution dans le milieu de la montagne, qui, pendant la saison du ski, peut recevoir quelques âmes mal intentionnées ou, tout simplement, étourdies, qui se trompent de skis. À Tignes, mille plaintes sont déposées, chaque année pour vol de skis. Des dizaines de spatules sont d’ailleurs retrouvées lors des opérations de nettoyage. Sachant qu’une paire ski peut coûter entre 500 et 700 euros, cela peut valoir le coup pour certains d’investir une centaine d’euros dans un système antivol.

Outre ce nouveau système qui nécessite un smartphone, des ingénieurs sont en train de mettre au point des systèmes de géolocalisation des skieurs en difficulté. L’idée est qu’il puisse fonctionner via un réseau indépendant ne nécessitant ni connexion Internet ni téléphone portable. Une application avertirait directement le peloton de gendarmerie de haute montagnaise (PGHM) de la localisation du skieur. Cette avancée est présentée comme la prochaine innovation importante dans le domaine du ski. Arva, le fabricant de DVA (détecteur de victimes d’avalanches), planche sur le sujet bien entendu. Ze Tracker ne dispense pas de l’usage d’un DVA qui représente le moyen le plus sûr de retrouver une victime, avec la pelle et la sonde. Sans pelle, le temps de recherche est multiplié par deux. Avec une sonde, on gagne dix minutes. Une éternité lorsque l’on sait qu’au bout de trente-cinq minutes d’ensevelissement, les chances de survivre ne sont plus que de 34 %.

Financement libyen : l'intermédiaire Ziad Takieddine entendu par la police

L’intermédiaire franco-libanais Ziad Takieddine est arrivé jeudi matin dans les locaux de l’office anticorruption de la police pour être entendu sur ses nouvelles accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse. Avant son audition, Ziad Takieddine a dit à l’Agence France-Presse qu’il était convoqué à 8 heures par les enquêteurs de l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, près de Paris, après avoir déjà été entendu mardi pendant plus de cinq heures, selon lui.

Mardi dans Mediapart, l’homme d’affaires, mis en examen dans le dossier Karachi, a assuré avoir transporté entre novembre 2006 et début 2007 entre la Libye et la France trois valises contenant cinq millions d’euros en espèces. Des fonds qu’il dit avoir remis à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, et à son directeur de cabinet de l’époque, Claude Guéant. « Je viens pour collaborer, pour confirmer tout ce que je dis avant. Personne ne m’effraie (…) Je viens pour corroborer tout ça, après les derniers éléments trouvés par le juge d’instruction », a-t-il déclaré à un journaliste de l’Agence France-Presse, en se disant « serein ». Ziad Takieddine avait déjà porté des accusations sur un éventuel financement libyen de la campagne de la droite en 2007, mais il ne s’était pas impliqué directement dans des remises de fonds.

« Corruption très étendue »

L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy dément formellement ces accusations et a dénoncé mercredi « une manœuvre nauséabonde pour interférer dans la primaire de la droite et du centre ». Les faits allégués par Ziad Takieddine ont déjà été évoqués en 2012 par l’ancien chef des services de renseignements libyens Abdallah Senoussi, lors d’une audition dans le cadre de poursuites de la Cour pénale internationale (CPI), révélée récemment par Mediapart. Abdallah Senoussi avait affirmé avoir « personnellement supervisé » le transfert de cinq millions d’euros pour la campagne en « 2006-2007 », selon des éléments de l’enquête des juges d’instruction français sur un possible financement libyen, dont l’Agence France-Presse a eu connaissance. Les juges ont par ailleurs obtenu la communication de carnets de Choukri Ghanem, l’ex-ministre du Pétrole, qui mentionne un financement. « C’est de la corruption très étendue, très profonde, qui existe en France et qui a fait beaucoup de peine aux Français », affirme Ziad Takieddine.

Chômage, retraites… Le candidat Emmanuel Macron est-il trop dépensier?

Officiellement candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron n’a pas dévoilé le détail de son programme économique. Mais le nouveau modèle social qu’il a déjà esquissé aura un coût.

Enfin déclaré candidat, Emmanuel Macron a dévoilé son ambition politique. Mais son programme reste très lacunaire par rapport à ceux de ses rivaux officiels. Dans une interview à L’Obs, il a proposé plusieurs mesures économiques, comme l’ouverture des droits au chômage pour les indépendants et les salariés démissionnaires, ou une modulation de l’âge de la retraite dès 60 ans. « Un système universel d’accompagnement des transitions d’un travail à l’autre ». Qu’il ne chiffre pas.

LIRE AUSSI >> Macron veut augmenter la durée légale du travail pour les jeunes, est-ce légal?

Permettre de partir à la retraite dès 60 ans, ou ouvrir plus largement les droits au chômage a pourtant un coût. La dépense publique ne semble pas être un sujet en soi pour Emmanuel Macron, contrairement aux candidats de la droite. Dans L’Obs, il propose d’augmenter les professeurs situés dans les établissements les plus difficiles, et préconise « des investissements massifs » dans le domaine de la santé, selon des propos rapportés par Le Parisien.

Des mesures impossibles à chiffrer

« Ce n’est pas un mieux-disant en matière d’austérité », reconnaît pour L’Express Jean-Charles Simon, économiste et entrepreneur. « Il a été marqué par l’expérience du début du quinquennat Hollande, avec une remontée des prélèvements qui a été néfaste à la croissance. Mais sa vision de la protection sociale est influencée par ses amis de la tech, qui ont des partenaires, mais pas de salariés, et qui essaient de refiler le bébé à ceux qui cotisent. Déjà, aujourd’hui, un auto-entrepreneur ne paie pas le vrai coût de sa protection sociale. »

Faute de précisions sur leurs modalités de mise en oeuvre, les mesures sur la retraite ou sur le chômage « ne sont pas chiffrables », pondère pour L’Express Henri Sterdyniak, à l’OFCE. Partir à 60 ans, certes, mais qui se bousculera au portillon si c’est au prix d’une sévère décote? Pourquoi préférer une démission à une rupture conventionnelle avec son indemnité spécifique? Quant à permettre aux indépendants de toucher le chômage, « il faudra d’abord qu’ils cotisent », rappelle l’économiste atterré selon qui « ces propositions ou rien, c’est pareil ».

Vers une protection sociale au rabais?

Aucune date n’est encore fixée pour préciser le programme économique du challenger de François Hollande, confirme à L’Express l’entourage d’Emmanuel Macron. « C’est un projet de transformation du système, avec des idées qui ne sont pas mauvaises », assure Jean-Charles Simon. Mais demandera-t-on aux indépendants de cotiser comme les salariés, alors qu’ils estiment déjà payer trop de charges? « L’assurance-chômage, c’est 6,4% du salaire brut, la retraite complémentaire, c’est 25% », relève l’économiste de tendance libérale. Une facture bien salée pour la nouvelle économie.

Dernière solution pour maîtriser les coûts, abaisser la barre de la protection sociale pour le monde. Ce qui serait cohérent avec la volonté d’Emmanuel Macron de ne plus favoriser « les insiders, c’est-à-dire ceux qui sont en contrat à durée indéterminée et ont un emploi stable dans les secteurs les plus structurants de notre économie », comme il le rappelle dans L’Obs. Mais cela n’aurait rien d’une mesure populaire quand Emmanuel Macron est toujours à la recherche d’un électorat.

LIRE AUSSI >> Proportionnelle, décentralisation… Les « idées » d’Emmanuel Macron pour 2017