Mois : juillet 2016

Seat Ateca 2.0 TDI : copie pas si conforme

VERDICT CHRONO

L’essor soudain du marché du SUV a pris de court un bon nombre de marques. Et parmi celles qui envisageaient, à partir d’une berline, de sortir un break, la question consiste maintenant à trancher d’abord pour un SUV, succès du genre oblige. Seat, adepte du break, n’a aucun antécédent dans le domaine du véhicule de loisirs et son Ateca constitue, au fond, sa première réponse à une demande croissante. Comme la Leon démarque une Golf sans avoir aucunement à rougir, un Ateca dérive d’un Tiguan en offrant un écrin plus moderne et dynamique mais aussi, en bon challenger, une offre tarifaire bien plus aiguisée. Une bonne entrée en matière.

CE QUI CHANGE

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

Si le premier critère est le design, l’Ateca ne rate pas son entrée dans le monde du SUV. Ses lignes tendues et nettes, ses formes lisibles et identifiables immédiatement commencent à conforter, après l’Ibiza et la Leon, une image globale du style Seat. Alejandro Mesonero-Romanos, le directeur du design maison, peut être satisfait de ce portrait de famille à laquelle s’identifie une clientèle plus jeune que celle de Volkswagen. Plus opportuniste également, car elle sait qu’en dessous des apparences, ce sont des bases techniques communes et validées par Volkswagen qui sont proposées.

Ce n’est cependant pas un exact copié-collé du Tiguan puisque la longueur est inférieure de 12,3 cm et l’empattement de 4,3 cm. On fait des miracles avec cette plateforme MQB. De ce fait, si l’excellente habitabilité ne varie guère, la capacité du coffre se voit légèrement amputée mais oscille encore de 485 à 510 litres selon la transmission. En revanche, la modularité est simplifiée et surtout, l’Ateca ne dispose plus de la banquette coulissante et des dossiers inclinables du Tiguan qui permettent à l’allemand, en jouant sur ces paramètres, d’aller jusqu’à 615 litres. Mais à la base, le coffre allemand ne fait que 10 litres de plus. Les dossiers de siège se rabattent en revanche automatiquement depuis le coffre qui dispose d’un double fond (option 145 €).

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

Ces nuances ne seront pas déterminantes pour beaucoup, ce genre de véhicule familial et polyvalent devant affronter des usages aussi bien urbains que routiers en étant volontiers conduit par des femmes.  À 4,36 m de long, il est ainsi en phase avec les Nissan Qashqai et Peugeot 3008 qui caracolent en tête du segment. Comme le Tiguan, l’Ateca est proposé en version traction avant ou quatre roues motrices à coupleur central Haldex de 5e génération, ce qui veut dire qu’elles ne sont enclenchées qu’en cas de nécessité identifiée par les capteurs d’adhérence. C’est bon à la fois pour la sécurité, mais aussi pour les consommations.

Côté moteurs, l’accès est modeste avec au choix : le 1.0 TSI de 115 ch en essence et le 1.6 TDI 115 ch en diesel. Compte tenu des prestations du modèle, cela permet surtout d’avoir un prix d’attaque à 21 990 euros pour le premier nommé, l’offre devenant plus attrayante ensuite avec les 1.4 TSI 150 ch et 2.0 TDI en 150 et 190 ch. On pourra y ajouter une transmission intégrale et une boîte DSG double embrayage à 7 rapports sauf sur le TDI 190 qui reçoit une autre version à 6 rapports, plus à même d’encaisser le couple.

LA VIE À BORD

Pour un habitué de la Leon, pas de dépaysement à bord puisque c’est pratiquement le même tableau de bord autour d’un écran central tactile de 8 pouces. La connectivité est améliorée avec le Media System Plus capable de dialoguer, dès la version Style, avec de nombreuses marques de smartphone.

On est en revanche assis bien plus haut, la garde au sol étant relevée à 19 cm, SUV oblige, et on dispose assez vite en fonction du niveau d’équipement d’un arsenal d’aides à la conduite, comme le régulateur de vitesse adaptatif avec fonction de conduite automatique dans les embouteillages, le système de freinage d’urgence avec reconnaissance de piétons, la détection des panneaux de signalisation, la surveillance des angles morts et la vision périphérique à 360 °.

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

L’équipement est plutôt généreux lui aussi. Si l’on prend les deux 150 ch, dans la moyenne, on déboursera pour un Ateca 2.0 TDI 150 ch 4×2 finition Style 29 785 €. À ce tarif, on dispose d’un bon équipement de série : GPS, caméra de recul, régulateur de vitesse, accès et démarrage mains libres, phares full LED, rails de toit chromés et jantes en alliage de 17 pouces. C’est, à prestations comparables, environ 5 000 euros de moins que sur un Tiguan. En revanche, si les deux modèles partagent les aides à la conduite de toute sorte, seul l’allemand pourra disposer de l’amortissement piloté en option. Mais, on va le voir, l’Ateca s’en sort très bien sans et peut même jouer sur la carte du standing avec sa version « Xcellence » qui reçoit des raffinements comme l’intérieur en Alcantara, le toit panoramique, le chargeur de smartphone par induction, le hayon électrique, la caméra 360 ° pour le stationnement. Et cela pour un tarif de 34 775 € avec le 2.0 TDI 150 4 roues motrices et 37 515 € pour le TDI 190 avec la boîte DSG 6, la DSG7 des autres versions n’étant pas compatible avec le couple du gros diesel.

L’AVIS DU POINT AUTO

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

Faute de moteur essence disponible, nous nous sommes orientés vers le TDI 190 4X4, boîte DSG6. Si le châssis se montre plutôt sportif, ce n’est pas au détriment du confort, en dépit de roues pouvant aller jusqu’à 19 pouces. Agile et entraînant, le châssis se marie bien avec le côté volontaire du moteur dont le couple conséquent (400 Nm dès 1 750 t) fournit une réponse appropriée à l’accélérateur tout en montrant un équilibre sur route exemplaire. La boîte DSG seconde bien le conducteur et, grande différence avec le passé, permet de sélectionner un mode de conduite par une commande rotative sur la console centrale.

Au choix du conducteur ou des conditions de route, on passera d’un mode de conduite à l’autre (Eco, Normal, Sport, Individual) qui influe sur les réglages de la réponse moteur, la transmission et la direction. Sur cette dernière, les variations sont subtiles et ne livrent jamais plus de « feeling », le dispositif électrique restant assez artificiel. Avec les quelques trépidations engendrées par les plus grandes roues, c’est bien tout ce qu’on pourra reprocher à l’Ateca, nettement moins cher que le Tiguan, mais au prix de matériaux pas aussi élitistes que sur l’allemande.

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

LES PLUS :

– Taille-habitabilité remarquable

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

– Agilité et tenue de route

– Prix agressifs

– Équipement complet

LES MOINS :

– Moteur TDI grondant

– Direction artificielle

– Tableau de bord de Leon

– Réputation à construire

Sous le capot des Ateca 4Drive TDI 150 et 190 :

Moteur : 4 cyl. injection directe diesel turbo

Cylindrée : 1 968 cm3

Puissance : 150 ch à 3 500 – 4 000 tr/min / 190 ch à 3 500 – 4 000 tr/min.

Seat Ateca © Vistadiferent SeatSeat Ateca © Vistadiferent Seat
Seat Ateca © Vistadiferent Seat

Couple : 340 Nm à 1 750 – 3 000 tr/min / 400 Nm à 1 7500 – 3 250 tr/min

Transmission : 4 roues motrices (traction disponible sur TDI 150)

Boîte : boîte manuelle 6 / double embrayage 6 rapports

Dimensions L x l x h : 4 363 x 1 841 x 1 615 mm

Coffre : 485 l (510 en 4X2)

0 à 100 km/h : 7,2 s / 8,3 s

Vitesse : 196 km/h / 212 km/h

Consommation : 4,9 l / 5,0 l

CO2 : 128 g/km (pas de malus) / 131 g/km (malus 150 €)

Poids : 1 548 kg (10,3 kg/ch) / 1 610 kg (8,4 kg/ch)

Prix : à partir de 34 775  / 37 515 euros

Le coiffeur de Hollande défrise les internautes

Depuis la publication par LeCanard enchaîné de la fiche de paie du coiffeur de François Hollande, les internautes s’en donnent à cœur joie. Rebaptisée promptement « CoiffeurGate », l’affaire truste le top des tendances sur Twitter depuis le début de la journée. Petit rappel des faits, Olivier B., coiffeur personnel de François Hollande à l’Élysée, touche 9 895 euros brut mensuels, soit autant qu’un ministre. Certes, ce dernier doit en contrepartie être totalement disponible, à toute heure du jour ou de la nuit. Mais cela fait tout de même cher le coup de peigne. Les réactions ont donc fusé. Festival.

Première tendance : les adeptes des jeux de mots. Sur le sujet, les possibilités sont nombreuses, et anonymes comme célébrités s’y sont risqués avec plus ou moins de bonheur.

#CoiffeurGate Un coiffeur à 10 000 euros, c’est le coup d’état permanente !

— lettotal (@lettotal) 13 juillet 2016

Les Français ne peuvent plus voir François Hollande en teinture. #CoiffeurGate

— Guillaume Meurice (@GMeurice) 13 juillet 2016

C’était donc ça la raie publique exemplaire ?#CoiffeurGatepic.twitter.com/PgCLcgaa63

— Karl Lactaire (@KarlLactaire) 13 juillet 2016

Deuxième tendance : ceux qui jugent qu’ils n’en ont pas eu pour leur argent…

On a vraiment dépensé 504 645€ pour ça @fhollande#CoiffeurGatepic.twitter.com/Vs1apQv1Ot

— Widad.K (@widadk) 13 juillet 2016

… Et qui, à ce prix-là, font quelques suggestions.

Quand tu demandes légèrement dégarni sur les cotés #CoiffeurGatepic.twitter.com/wJKoflk0fD

— Montreux Comedy (@MontreuxComedy) 13 juillet 2016

Si encore son coiffeur lui faisait une coupe sympa… #CoiffeurGatepic.twitter.com/TcSBZZsB6K

— Caillou Bijou (@HibouChouGenou) 13 juillet 2016

Enfin, il y a ceux qui rappellent que Hollande en la matière n’a rien inventé.

Petit rappel bien dégagé derrière les oreilles aux élus LR tentés d’en faire trop avec le #CoiffeurGate de FH.. pic.twitter.com/alnVfr092F

— Guillaume Blardone (@gblardone) 13 juillet 2016

Et ceux qui voient là une excellente raison de voter… Juppé !

«Le coiffeur de #Hollande est payé

9 895 euros par mois. Votez Juppé ! » #coiffeurGate

— C’est dit ! (@LecteursVDN) 13 juillet 2016

Le Mans Classic, mille pilotes sous le soleil

Que l’on soit pilote ou passionné, un week-end entier n’est pas de trop pour tenter de faire le tour du Mans Classic. Comme d’habitude, la huitième édition de ce rendez-vous biennal était organisée conjointement par Peter Auto et l’Automobile Club de l’Ouest, avec pour partenaires-clés Le Point, Richard Mille, EFG et Alain Figaret. Nouveau record : ce sont 123 000 passionnés qui auront garé leur voiture (souvent de collection) dans les parages pour arpenter les allées desséchées du circuit des 24 Heures du Mans et du village.

Des hectares de terrain littéralement couverts de voitures de rêve, des plus rares et historiques aux plus rapides et mythiques. Lola, Jaguar, Ferrari, Maserati, Alpine, Porsche… Des milliers d’engins étaient livrés trois jours durant aux objectifs des smartphones et des appareils photo, sous une météo exceptionnelle.

Plus de 8 500 voitures

Le Mans Classic, c’est vraiment l’impression de vivre dans un album de Michel Vaillant, de remonter le temps pour se replonger dans l’histoire de la plus grande course d’endurance du monde, sur une période allant de 1923 à 1993. Au total, l’événement compte 550 bolides en piste, un millier de pilotes, et même dix anciens vainqueurs des 24 Heures, dont le dernier en date, Romain Dumas. À cela s’ajoutent 8 500 voitures représentant 180 clubs de 60 marques, les célébrations du centenaire BMW et du 50e anniversaire de la première victoire de la Ford GT40 aux 24 Heures du Mans. Plus la vente aux enchères Artcurial Motorcars, le concours Le Mans Heritage Club, les enfants sur la piste au volant de mini-bolides pour Little Big Mans. Même les camions étaient à l’honneur, avec une exposition Spéciale F.F.V.E. dédiée aux transporteurs des écuries de course, qui ont également fait leur tour de circuit.

Cette année, l’ouverture du circuit dès le vendredi matin aura permis de gagner cinq heures de piste pour les séances d’essais et la course du Group C, avec plus de quarante voitures en piste incarnant l’âge d’or de l’endurance pour les spécialistes de la discipline. Mais également le magnifique plateau du Jaguar Classic Challenge, avec une soixantaine de représentantes de la marque de Coventry parmi les plus iconiques – Type C, D, E, XK et Mk –, qui a vu la victoire du Britannique Andy Wallace (19 participations aux 24 Heures du Mans, dont une victoire en 1988) au volant de la Type D victorieuse avec l’équipage Mike Hawthorn-Ivor Bueb lors de l’édition 1955.

Des stars sur la piste

Samedi, à 15 h 30, le sprinter Jamaïcain Yohan Blake, ami de la marque horlogère Richard Mille (partenaire principal du Mans Classic avec EFG), a donné le départ de Little Big Mans, où des pilotes en herbe, âgés de 6 à 10 ans, vivent un départ type Le Mans et roulent sur le circuit Bugatti à bord de mini-bolides. Ce fut ensuite au tour du célèbre chanteur Pharrell Williams (également ami de la marque Richard Mille) de brandir le drapeau tricolore pour donner le départ de la course pour les six plateaux couvrant les périodes de 1923 à 1981. L

Le palmarès de Le Mans Classic 2016

Best of Show : Ford GT40 Mk2 (Robert Kauffman)

1er classe 1923-1939 : Lorraine-Dietrich (Philippe Leroux)

1er classe 1949-1953 : DB HBR53 (Dominique Lanlaud)

1er classe 1954-1964 : Frazer Nash (Bill Holroyd)

Prix spécial : Panhard X86 (Pierre Mouette) 1er classe 1965-1971 : Ford GT40 (Frédéric Collot)

Prix spécial : Nomad BRM (Christophe Brunhes)

1er classe 1972-1982 : Inaltera 001 (Edgar Richoz)

Prix spécial : Lola T600 (Jacques Sicotte)

Prix spécial « Fidélité » : Porsche 934 RSR (Claudio Roddaro : 6 participations aux 24 Heures du Mans)

1er classe 1983-2016 : McLaren F1 GTR (François Perrodo)

Prixspécial : Marcos LM600 (Émeric Bordet)

Prix F.I.V.A. : CD Peugeot SP66 (L’Aventure Peugeot)

Prix F.F.V.E. : Delage 3L (Jean-Michel Collet)

Le Concours des clubs a récompensé également plusieurs lauréats et décerné les prix suivants :

1er prix : Historic Lotus Club

2e prix : club Qui n’en veut (Camping rétro)

3e prix : 205 GTI Club de France

Prix spécial F.F.V.E. : Renault Classic

Motion de censure : ces quatre frondeurs qui ont renoncé

Deux signatures. Il leur a manqué deux petits gribouillis pour déposer une motion de censure à l’Assemblée. Même si elle n’avait aucune chance d’aboutir (pour renverser le gouvernement, la motion doit être votée par 290 députés), le symbole aurait été fort. Une gauche qui se retourne contre son propre camp, quand la droite ne prend même plus la peine de réunir les 58 signatures nécessaires. Cela s’est joué à peu. Curieusement, quatre signataires socialistes de la première motion de censure du 11 mai dernier ont refusé de réitérer l’expérience. Il s’agit de Yann Galut, Isabelle Bruneau, Alexis Bachelay et Laurent Kalinowski.

Pour se justifier, ils invoquent la décision du conseil national d’exclure du parti les députés votant la motion. « Nous avons réuni les signataires de la première motion mardi après-midi. Dès le départ, j’ai dit que je ne signerais pas. Valls veut nous exclure du PS. Il aurait été trop content : la motion n’aboutissait pas et en plus il nous virait du parti. Je n’ai pas voulu lui donner de gages. Je veux rester au PS », affirme Yann Galut. Pour Isabelle Bruneau, la situation est différente de celle du 11 mai. « Ma première signature était une réponse institutionnelle face à la brutalité institutionnelle, le 49.3. L’objectif était de forcer le Premier ministre au dialogue avec ses parlementaires. Cela n’a pas marché. Cette fois-ci, c’est un coup d’épée dans l’eau. Cela n’aurait eu aucun impact. » La députée se défend de toute pression subie : « Je n’ai pas été achetée. Mais il est hors de question qu’on me vire ! »

Un candidat de La Fabrique à la primaire

Les parlementaires sont remontés contre Manuel Valls, qui est rendu coupable de tous les maux de la gauche. « Pour moi, Valls, c’est Monsieur 5 %. Il a fait un coup d’État au sein du PS », s’agace Yann Galut. Isabelle Bruneau renchérit : « Il est dans un storytelling de destin présidentiel, il ferait mieux de démissionner. » Pour résumer, pour Alexis Bachelay, choisir de ne pas signer était en fait… l’attitude la plus mature : « On ne veut pas entrer dans l’analyse de deux gauches irréconciliables. Le Premier ministre cherche à casser et à cliver. On a voulu sortir de ce bras de fer et reposer le débat dans une logique plus constructive. Tout ça est violent et mortifère, la gauche mérite mieux. »

Chacun leur tour, ils martèlent qu’ils feront entendre leur voix lors de la primaire organisée en janvier. « La réponse au 49.3, ce n’est pas la motion, mais la primaire. Je ne soutiendrai pas François Hollande », explique Yann Galut. Alexis Bachelay dit vouloir que « le débat se règle devant les citoyens, et pas dans les couloirs de l’Assemblée ». Sa motion, La Fabrique, se refuse à soutenir François Hollande. Il glisse : « Peut-être que l’on présentera un candidat… »

La Bourse de Paris en nette hausse dans le sillage de Wall Street (+1,39%)

Paris – La Bourse de Paris évoluait en nette hausse lundi après-midi (+1,39%), soutenue par la bonne tenue de Wall Street et décidée à repartir de l’avant malgré le Brexit et les craintes sur les banques italiennes.

A 15H56 (13H56 GMT), l’indice CAC 40 prenait 58,15 points à 4.248,83 points, dans un volume d’échanges de 865 millions d’euros. Vendredi, le marché parisien a gagné 1,77%.

Le marché parisien, qui était bien orienté depuis l’ouverture grâce notamment au bond de la Bourse du Japon sur des espoirs de relance, a un peu faibli en milieu de journée avant de se relancer, alors que Wall Street a débuté en hausse.

Le CAC 40 se dirigeait vers une troisième séance de hausse consécutive après avoir connu un nouvel accès de faiblesse la semaine dernière, réplique du choc du Brexit.

« Le marché a moins peur pour l’instant après avoir beaucoup chuté. Mais il reste beaucoup de chemin à faire pour combler ses pertes« , note Xavier de Villepion, un vendeur d’actions de HPC.

La résurgence des craintes sur les conséquences du vote en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne avait contribué à faire à nouveau tanguer les marchés.

De même, l’incertitude entourant la solidité des banques italiennes a pesé ces derniers jours.

Mais « les indices européens étaient déjà bien orientés vendredi avant la publication des chiffres mensuels de l’emploi américains et ont accéléré » après, rappellent les stratégistes du courtier Aurel BGC.

La séance du jour étant dépourvue de tout indicateur majeur, le marché attendant le coup d’envoi de la saison des résultats d’entreprises aux Etats-Unis pour le deuxième trimestre avec dans la soirée le producteur d’aluminium Alcoa.

Du côté des valeurs, Arcelormittal (+5,50% à 4,72 euros) profitait de l’annonce de discussions stratégiques entre le géant indien Tata Steel et plusieurs entreprises, dont l’allemand Thyssenkrupp, en vue de créer une coentreprise européenne dans l’acier comme alternative à la vente de ses activités britanniques.

LafargeHolcim (+3,32% à 38,90 euros) profitait de la signature d’un accord avec le conglomérat indien Nirma en vue de lui céder sa participation dans Lafarge India pour une valeur d’entreprise de 1,4 milliard de dollars.

Ipsen gagnait 2,24% à 53,46 euros après l’annonce de l’arrivée de David Meek au poste de directeur général.

Airbus Group progressait de 2,30% à 50,16 euros. Le salon aéronautique de Farnborough a ouvert ses portes lundi au sud-ouest de Londres, dans le contexte d’un trafic aérien toujours croissant et sur fond de lutte acharnée entre les deux géants Airbus et Boeing pour s’emparer de nouvelles parts de marché.

Ipsos chutait pour sa part de 9,79% à 26,16 euros après avoir bondi de plus de 13% vendredi. Le groupe a démenti lundi avoir engagé des discussions en vue de cessions éventuelles, après des rumeurs qui avaient contribué à la hausse du titre vendredi.

Cac 40 (Euronext)

Otan : Obama réaffirme l’amitié transatlantique

C’est un discours d’amitié et de solidarité que Barack Obama a lancé à la tribune lors de son allocution à Varsovie durant le sommet de l’Otan. Alors que son pays vient d’être frappé par une tuerie de cinq policiers à Dallas, le président américain a voulu faire preuve d’unité, notamment dans son approche de l’alliance transatlantique. L’Europe pourra « toujours » compter sur les États-Unis, a clamé ce samedi Barack Obama à l’issue de cette rencontre qui a affiché un front uni face au défi du terrorisme et à la Russie. « Dans les bons comme dans les mauvais jours, l’Europe peut compter sur les États-Unis. Toujours », a assuré Obama, sur le départ pour la Maison-Blanche.

Mais il n’a pas manqué de rappeler aux alliés qu’ils ne devraient pas se reposer complètement sur les États-Unis pour leur sécurité. « Chacun doit se prendre en main et faire mieux », a-t-il souligné, dans un avertissement voilé à tous ceux qui traînent les pieds pour augmenter leur budget défense.

Unité comme mot d’ordre

Deux ans après le sommet de Newport (Pays de Galles), qui avait pris acte de la nouvelle donne en Europe après l’annexion de la Crimée, l’Otan a parachevé à Varsovie sa nouvelle posture stratégique à l’Est. Les 28 chefs d’État et de gouvernement ont décidé de déployer quatre bataillons dans les États baltes et en Pologne, soit environ 4 000 hommes, un défi sans précédent envers Moscou depuis la guerre froide.

Cependant, tout au long du sommet, l’Otan et ses leaders ont réaffirmé leur volonté de dialogue avec Moscou, estimant que la Russie ne représentait pas de « menace immédiate ». « Nous sommes unis », a déclaré le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg. « D’habitude, les sommets de l’Otan, c’est 99 % d’ennui et 1 % d’hystérie. Là, rien de tel, ça a été un sommet assez consensuel », a confirmé un diplomate français.

Le renforcement de l’Otan repose aussi sur une série d’exercices – 240 cette année – et l’instauration d’une force « fer-de-lance » déployable en 48 heures, autant de manières de montrer le muscle après les agissements russes en Ukraine. Cependant, « on doit garder un dialogue ouvert avec la Russie parce qu’on doit débattre de la Syrie, de l’Irak, de pas mal de dossiers à travers le monde », a relevé le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders.

Engagement en Afghanistan

Le Brexit a continué aussi de susciter des interrogations. Barack Obama a balayé toutefois les hypothèses d’un éventuel retour en arrière, notant qu’il fallait se résoudre à le voir « entrer les faits ». De son côté, le président français François Hollande s’est inquiété d’une potentielle « remise en cause » du lien entre les États-Unis et l’Europe à l’issue de la présidentielle américaine à l’automne 2016. « Les élections qui vont avoir lieu aux États-Unis ne doivent pas remettre en cause ce lien », a-t-il déclaré dans une allusion au candidat républicain Donald Trump et ses promesses populistes.

Le Premier ministre britannique démissionnaire David Cameron a réaffirmé l’attachement de son pays à l’Otan, nullement affecté par le référendum en faveur de la sortie de l’UE. Il a notamment annoncé que le Parlement britannique voterait le 18 juillet sur le renouvellement des quatre sous-marins nucléaires Trident. « La dissuasion nucléaire demeure à mon avis essentielle, non seulement pour la sécurité de la Grande-Bretagne, mais […] pour la sécurité globale de l’Otan », a-t-il observé.

Par ailleurs, l’Otan a confirmé samedi la prolongation de sa mission Soutien résolu (Resolute Support, 12 000 hommes) en Afghanistan en 2017. Ses États membres se sont engagés aussi à soutenir financièrement jusqu’en 2020 les forces de sécurité de ce pays, confrontées aux rebelles talibans et aux djihadistes d’Al-Qaïda et du groupe État islamique. Sur le front sud, l’Otan va aussi s’associer à la lutte contre le groupe État islamique en formant des soldats irakiens en Irak et en fournissant des avions de surveillance AWACS.

Dans le centre de Varsovie, quelque 200 militants pacifistes de gauche ont manifesté contre l’Otan au mot d’ordre « Oui à la paix, non à l’Otan », sous une importante surveillance policière. Le prochain sommet de l’Alliance se tiendra en 2017 à Bruxelles, au nouveau quartier général de l’organisation.

La Bourse de Paris gagne 1,77%, rassurée par l’emploi américain

Paris – La Bourse de Paris a terminé en forte hausse vendredi (+1,77%), les investisseurs repartant de l’avant après un rapport sur l’emploi américain meilleur qu’attendu, dans un marché soutenu par le rebond des valeurs bancaires.

L’indice CAC 40 a pris 72,83 points à 4.190,68 points, dans un volume d’échanges modéré de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,80%, reprenant son souffle au cours d’une semaine globalement orientée à la baisse.

Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 2,24% et Londres 0,87%. Par ailleurs, l’Eurostoxx 50 a progressé de 2,08%.

Après un début de séance en repli, le marché parisien a redémarré jusqu’à passer brièvement au-dessus du seuil symbolique des 4.200 points. L’ouverture en territoire positif à la Bourse de New York a conforté cette tendance.

Sur la semaine écoulé, le marché parisien a reculé de 1,95%. Depuis le début de l’année, il a perdu 9,63%.

– Les banques mènent la hausse –

« La hausse du marché depuis ce matin est menée par les banques, avec un très fort rebond des banques italiennes notamment, qui avaient été à l’origine de la baisse de l’ensemble du secteur « , souligne Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Les banques italiennes, y compris la Banque centrale, ont multiplié vendredi les messages visant à rassurer les marchés, non sans quelque succès à Milan, où les valeurs bancaires ont nettement remonté.

Des déclarations d’un haut-responsable de la Banque centrale européenne (BCE), qui semble ouvrir à la possibilité d’un soutien public limité au système financier, ont également contribué à ce rebond.

Le marché a par ailleurs bien accueilli un rapport mensuel sur l’emploi américain meilleur qu’attendu pour le mois de juin, accélérant sa hausse après la publication.

L’économie américaine a créé 287.000 emplois nets, le meilleur score mensuel depuis octobre 2015, après une quasi-stagnation en mai. Les analystes ne prévoyaient que 175.000 nouvelles embauches. Le taux de chômage est passé de 4,7% à 4,9%, à la faveur d’une hausse du taux de participation à l’emploi.

Après le vote en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne (UE), le marché a été traversé par une vague d' »aversion au risque, sur le thème prédominant d’un ralentissement de la croissance au Royaume-Uni mais plus largement dans la zone euro« , rappelle M. Larrouturou.

L’abaissement de la prévision de croissance du Fonds monétaire international pour la zone euro en 2017 n’a pas gâché la fête vendredi.

« La croissance dans la zone euro devrait ralentir à 1,4% en 2017, principalement en raison de l’impact négatif du référendum britannique » sur la sortie de l’UE, estime le FMI, dans son rapport annuel.

Du côté des valeurs, le secteur financier a enregistré un fort rebond, à l’instar de son voisin italien, Crédit Agricole prenant 5,62% à 7,54 euros, BNP Paribas 3,42% à 39,82 euros, Société Générale 5,28% à 28,00 euros et Axa 4,21% à 17,08 euros.

– Rebond de Peugeot et Renault –

Peugeot (+5,15% à 11,02 euros) et Renault (+5,73% à 69,57 euros), très chahutés ces derniers jours, sont également repartis du bon pied.

Air France a finalement terminé en hausse de 0,93% à 5,72 euros, sans souffrir d’une recette unitaire au siège kilomètre offert (RSKO) pour le groupe, hors Transavia, en baisse d’environ 5% en juin, alors que l’impact de la grève de quatre jours des pilotes est estimé à environ 40 millions d’euros. Le groupe a par ailleurs vu sa recommandation relevée à « neutre » par Kepler Cheuvreux.

Sodexo a profité (+1,62% à 96,95 euros) d’une hausse de 3,7% de son chiffre d’affaires pour les neuf premiers mois de son exercice décalé 2015/16, porté par l’Amérique du Nord, lui permettant de confirmer ses objectifs annuels.

Valneva a décollé de 16,28% à 2,50 euros, dynamisé par l’annonce de son succès pour générer un candidat vaccin « inactivé et hautement purifié » contre le virus Zika en se basant sur son savoir-faire contre l’encéphalite japonaise.

Neopost a pris 7,16% à 22,89 euros après avoir finalisé l’acquisition de la société allemande Icon Systemhaus, présentée comme « le leader allemand de la gestion de la communication client« .

Orange a bénéficié (+1,87% à 14,15 euros) d’un relèvement de sa recommandation à « surpondérer » contre « neutre » par JPMorgan, tout comme Lagardère (+6,38% à 20,76 euros) dont Kepler Cheuvreux a débuté le suivi de son titre avec une recommandation à l’achat.

Latécoère est resté stable à 3,30 euros. Le directeur général, Frédéric Michelland, va quitter l’équipementier aéronautique et sera remplacé à partir du mois de septembre par Yannick Assouad, patronne de la branche cabine de Zodiac Aerospace, selon La Tribune.

Cac 40 (Euronext)

Tea Time au Sri Lanka

Le Sri Lanka serait-il en train de vivre sa « révolution » dans le petit monde du thé ? La famille Fernando, propriétaire de la marque Dilmah, très influente avec 11 % du marché national qui compte une production de 350 000 tonnes de thé, l’a laissé entendre lors du « Dilmah Real High Tea Global Challenge », une compétition durant laquelle se sont affrontées l’été dernier, à Colombo, 21 équipes venues du monde entier. À cette occasion, Dilhan Fernando, le fils du fondateur, Merrill, s’est exprimé : « La culture du thé est une célébration de la nature. Et quand nous célébrons la nature, nous célébrons le thé. Avec ce concours, nous réinventons la tradition. » Allusion au fameux « Tea Time » de l’après-midi lancé par les Britanniques au XIXe siècle et qui eut son heure de gloire, de Darjeeling à Kandy.

La meilleure « tasse de thé »

Placé sous la houlette de quatre jurés, le championnat proposait de revisiter le fameux breuvage à travers plusieurs thèmes, comme les infusions, la création de cocktails et les accords avec les mets. Une façon de mettre en avant différentes gammes de la marque et, au-delà, de faire découvrir toutes les possibilités qu’offrent les thés, qu’ils soient verts, blancs, noirs ou parfumés, en combinaisons et en alliances. Certains candidats audacieux présentèrent du beurre et de la bière à base de thé. Quant à l’équipe française, composée de Pierre-Jean Arpurt et de Thibault Idenn, de l’Institut Paul Bocuse, elle proposa un poulet en vessie servi avec un consommé de gingembre et oolong, et, jouant sur la transparence, une infusion de thé de Ceylan aromatisé à l’apple pie et à la vanille, versée dans une superbe pipe en verre. Une performance qui détermina le jury à leur décerner le prix de la meilleure « tasse de thé ».

Une école du thé

Au départ, en France, plusieurs équipes régionales s’étaient confrontées avant d’arriver en finale, comme ce fut le cas dans les 14 pays engagés dans le monde. Pour encadrer ces compétions, rôdées depuis 2007, Alain Moron, l’importateur de Dilmah dans l’Hexagone, s’est attiré les conseils d’une sommelière émérite, Catherine Nicolas, vice championne du Meilleur sommelier de Grande-Bretagne en 1998. Avec enthousiasme, elle s’est rendue dans plus de 25 lycées hôteliers porter la bonne parole du thé, en utilisant un vocabulaire inspiré de celui du vin. À juste titre : dégusté chaud ou froid, le breuvage est un compagnon idéal pour le salé et le sucré. De nombreux chefs l’ont d’ailleurs intégré dans leurs créations. Et l’Institut Paul Bocuse s’enorgueillit désormais d’une école de thé parrainée par Dilmah.

Travail d’orfèvre

Propriétaire de 52 jardins de thé au Sri Lanka, répartis sur 28 000 hectares, la famille Fernando est en train de redynamiser le marché. Notamment en diversifiant sa production, jouant sur des thés haut de gamme de pure origine, en vrac et en sachets, très attractifs à l’étranger. Une exploitation qui redessine l’éventail des quatre régions les plus renommées – Kandy, Nuwara Elya, Dimbula et Galle – situées entre 300 et 2 000 mètres d’altitude, du Centre au Sud. Sait-on seulement que, depuis quelques années, Dilmah a été pionnier en matière de production de thés blancs, confectionnés avec des bourgeons terminaux argentés et duveteux (silver tips) qui généralement font la richesse de certaines régions en Chine ? Réputées pour leur teneur en antioxydants et en polyphénols, ces pépites sont récoltées toute l’année, en grande partie au cœur du district de Kandy, à Nawalapitiya, au nord du fameux Peak Adams. Perché à 1 150 mètres, le splendide jardin de Craighead ne consacre que 60 hectares à la récolte du thé blanc sur les 347 hectares que compte le domaine. Vingt-cinq ouvrières gantées s’emploient dès sept heures du matin à récolter dans les coteaux, chacune, 200 g de bourgeons précieux par jour, qui une fois séchés et triés à la pince à épiler donneront une production annuelle de 600 kilos. Mieux encore, dans le sud du pays, les cueilleuses de la parcelle du jardin d’Handunugoda (vieux de 145 ans), réservé au thé blanc pour la maison Mariage Frères, coupent les bourgeons avec une paire de ciseaux dorés pour éviter tout contact de transpiration avec la peau. Comme au temps des empereurs chinois !

Philanthropie

Soucieux de « mettre l’humain au cœur de l’entreprise », Merrill Dilmah a créé une fondation humanitaire MJF Charitable Foundation vers laquelle sont reportés 10 % des bénéfices des ventes mondiales du groupe. Ses réalisations sont multiples : 75 centres d’aide à la petite enfance, 200 maisons neuves après le tsunami de 2006, soutien à la création de 700 petites entreprises, construction d’orphelinats et de dispensaires permettant aux ouvriers agricoles de se faire soigner gracieusement, et ouverture à Colombo du centre Moratuwa venant en aide à 45 enfants handicapés. À cela s’ajoute, sous le couvert de la Dilmah Conservation, le soutien à un orphelinat d’éléphants, ouvert au public, installé près du parc national d’Udawalawe, qui conjugue services vétérinaires et centre de réadaptation d’animaux sauvages.

Héritage

Dilmah se tourne également vers l’hôtellerie de luxe. Ainsi, Malik Fernando, le fils aîné, a-t-il remis en état cinq anciens bungalows de planteurs, abandonnés dans des jardins de thé, négociant des concessions d’une cinquantaine d’années. Appelés « Tea Trails », ils restituent l’âme des anciennes propriétés coloniales. Entre Nuwara Elya et Kandy, à quelques heures de la capitale et au cœur de la « Golden Valley », le voyageur peut découvrir ces splendides maisons avec véranda, cheminée dans la chambre, salle de billard, bibliothèque, cuisine locale de haute volée faite de curry et de wattalappam (dessert à base de lait de coco), véritable « afternoon tea », piscine et service digne des meilleurs Relais & Châteaux, réseau dont l’établissement fait désormais partie. Tout comme le dernier-né « Cape Weligama », situé sur la côte ouest, à quelques kilomètres de la ville fortifiée de Galle, au sud de Colombo. Dans une ancienne plantation de cocotiers de 12 hectares, plantée au bord de l’océan Indien, l’architecte thaïlandais a imaginé 39 villas et suites ponctuées de meubles en bambou, de grandes baies vitrées, de colonnes en bois, de toits en brique rouge et de murets en pierre. Le luxe est raffiné, jusqu’aux excursions en bateau pour admirer baleines et dauphins… Au retour, le « butler », toujours attentionné, réserve aux voyageurs un cocktail maison, avant de servir le dîner sur une terrasse, éclairée par une lumière rasante exceptionnelle, surtout de décembre à mars.

Belle Alliance populaire : le PRG et sa politique de la chaise vide

Le Parti radical de gauche et La Belle Alliance populaire, c’est fini… en tout cas pour le moment ! Le 29 juin, le parti a officiellement suspendu sa participation au mouvement initié par le premier secrétaire du Parti socialisteJean-Christophe Cambadélis en avril dernier. Une alliance aujourd’hui plus frêle que belle, puisqu’elle ne compte désormais plus que deux entités : le PS et l’Union des démocrates écologistes, l’association du Front démocrate, de Génération écologie et d’Écologistes !. Ces dernières semaines, Sylvia Pinel, la patronne du PRG, a planté plusieurs banderilles en dénonçant la « décision unilatérale du PS d’organiser des primaires » et en boycottant l’assemblée générale de la BAP le 2 juillet dernier.

Les radicaux ont toujours été favorables aux primaires de la gauche. Mais pas à un simulacre ou à une parodie de primaires …

— Sylvia PINEL (@SylviaPinel) 17 juin 2016

Mais la dernière offensive en date est interne au gouvernement. Trois jours après l’AG, Jean-Michel Baylet a lui aussi décidé de défendre la chapelle dont il a été le leader pendant vingt ans. C’est dans les colonnes du Parisien que le ministre de l’Aménagement de territoire s’est exprimé sur la situation, avec le franc-parler qu’on lui connaît : « On a appris l’existence de ces primaires dans la presse. Ce n’est quand même pas une façon de traiter ses alliés les plus loyaux et les plus fidèles ! […] Qu’est-ce qu’ils ont à gagner à traiter leurs alliés de la pire manière, alors qu’il ne reste pas forcément grand monde ? [La BAP] n’est qu’un outil dans les mains du PS pour régler ses problèmes internes. Nous n’avons plus rien à faire là-dedans. »

« On ne parle pas en notre nom sans nous consulter »

Contactée par Le Point, Sylvia Pinel – qui a quitté le tumulte parisien pour assister à l’arrivée du Tour de France à Montauban – s’aligne sur les propos de de Jean Michel Baylet : « Depuis quelque temps, les radicaux n’étaient pas satisfaits du fonctionnement de la Belle Alliance populaire, censée créer un dépassement des partis politiques. Nous la concevions comme une plateforme de débats et de proposition. Mais au fil du temps, le PS a capté l’élan de la BAP, sans que les accords initiaux, notamment le fait que le PRG soit codécisionnaire, soient respectés. Nous avons été loyaux, fidèles, et le PS se comporte comme si le PRG n’était pas un parti sur lequel on peut compter. Le PS ne peut pas vouloir rassembler la gauche sans respecter ses alliés, surtout quand ce sont quasiment les seuls. En tant que chef de parti, je ne peux pas accepter qu’on parle en notre nom sans nous consulter. Cette méthode m’a conduite à proposer la suspension de notre participation. »

Sylvia Pinel rencontrera « vraisemblablement » la direction du Parti socialiste la semaine prochaine. La patronne des radicaux le martèle : il n’y aura pas de sortie de crise tant que le PS n’apportera pas plus de clarté sur les échéances à venir. « Je veux que l’on m’explique clairement comment ils voient l’organisation de ces primaires, puisqu’à l’heure actuelle nous ne savons rien. En 2011, nous avions eu des difficultés avec les modalités de candidature de Jean-Michel Baylet, je ne veux pas que l’on retrouve les mêmes errements. Je veux de la précision, que nos militants soient en possession de toutes les informations lors du congrès de notre parti en septembre à La Rochelle. »

« Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gale »

À vrai dire, du côté du Parti socialiste et des écologistes, on ne semble pas s’inquiéter outre mesure du coup de pression des radicaux. Loin de là. Stéphane Le Foll, interrogé par Public Sénat à propos des sièges vides laissés par le PRG au premier meeting de la BAP, ne s’affole pas : « Je ne crois pas qu’aujourd’hui le PRG risque de quitter la Belle Alliance populaire, a d’emblée précisé le ministre de l’Agriculture. Je n’y crois pas du tout. Je souhaite simplement que le dialogue reprenne et qu’on trouve de bonnes solutions. »

De son côté, Jean-Vincent Placé est, lui, un tantinet plus direct et offensif envers ses collègues gouvernementaux – le PRG compte trois ministres à l’heure actuelle : Jean-Michel Baylet, Annick Girardin et Thierry Braillard. Le vice-président d’Écologistes ! dément les accusations émises par Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet, notamment celles évoquant un manque de concertation : « Ce sont des remarques infondées. Ça fait six semaines qu’on ne les voit plus aux réunions de la BAP. De toute façon, c’est la technique radicale : quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la gale. Mais le congrès pour les investitures (pour les prochaines élections législatives, NDLR) arrive et vous pouvez être sûr qu’ils seront là. C’est une attitude puérile… »

De là à parler de caprice pour obtenir un maximum de circonscriptions gagnables, il n’y a qu’un pas. Une chose est certaine, l’ambiance au prochain conseil des ministres promet d’être chaude…

Etats-Unis: les nuages s’accumulent au-dessus de Tesla

New York – Les ambitions nourries par Tesla de révolutionner l’automobile avec des voitures 100% électriques et des technologies sophistiquées sont mises à mal par une série récente d’accrocs, estiment des experts qui gardent néanmoins confiance en la start-up californienne.

Signe de la tempête soufflant sur le groupe, créé en 2003 par l’entrepreneur d’origine sud-africaine Elon Musk, sa valorisation sur le marché boursier a perdu un milliard de dollars sur les huit dernières séances.

Dimanche, le constructeur des véhicules électriques de luxe a annoncé n’avoir produit que 18.345 voitures au deuxième trimestre et livré quelque 14.370 véhicules à ses clients, contre respectivement 20.000 et 17.000 unités anticipées.

Pour le second semestre, le groupe entend livrer 50.000 voitures, ce qui devrait porter à 79.000 le nombre de ses livraisons en 2016, sous les 80.000 à 90.000 visées en début d’année.

« Certes nous sommes modérément déçus mais nous ne sommes pas surpris« , explique Deutsche Bank, qui doute de la capacité de Tesla à tenir sa promesse de produire 500.000 véhicules par an à partir de 2018.

La banque, qui prédisait jusqu’ici que le groupe allait gagner de l’argent pour la première fois cette année, a changé d’avis et parie désormais sur une nouvelle perte.

L’engagement de Tesla repose pour beaucoup sur la commercialisation en 2017 de la Model 3, la voiture d’entrée de gamme vendue à 35.000 dollars et qui doit lui permettre de passer du statut de constructeur de niche à la production en grande série.

– « Révolutionner l’industrie automobile » –

Autre inquiétude, l’ouverture de deux enquêtes aux Etats-Unis sur Autopilot, son système d’aide à la conduite automatique. Il était notamment enclenché au moment d’une collision mortelle d’une Model S avec un camion en Floride le 7 mai.

Tesla a révélé que ce logiciel, composé de capteurs et de technologies dernier cri permettant à la voiture d’effectuer seule certaines manoeuvres comme le freinage d’urgence, n’avait pas détecté le camion qui coupait la route à la berline, en raison de la météo et de la luminosité.

Dans le second cas, les enquêteurs essaient pour l’instant de déterminer si Autopilot était activé au moment d’un accident, non mortel, celui-ci, survenu en Pennsylvanie (est) le 1er juillet.

Ces accidents, qui portent un coup au développement de la voiture autonome, ont conduit certains observateurs à se demander si Tesla avait suffisamment testé cette technologie.

Pour sa défense, le constructeur rappelle que c’est le premier accident tragique sur les 200 millions de kilomètres parcourus en mode pilotage automatique par ses voitures. En comparaison, il y aurait aux Etats-Unis en moyenne un mort tous les 150 millions de kilomètres parcourus par les voitures classiques, selon Tesla. Le quotidien Wall Street Journal affirme lui avoir recensé d’autres accidents impliquant Autopilot sur la foi de témoignages de propriétaires de voitures Tesla.

Lors de l’introduction de ce logiciel de pilotage automatique en 2015, Tesla avait recommandé à ses clients de rester vigilants quand celui-ci était activé de façon à pouvoir reprendre le contrôle du véhicule à tout moment.

La communauté financière s’interroge par ailleurs sur la nécessité du mariage à 2,7 milliards de dollars annoncé entre Tesla et SolarCity, le producteur d’énergie solaire, autre bébé d’Elon Musk.

Cette union entre deux entreprises, qui ont perdu à elles deux 1,6 milliard de dollars en 2015, soulève des problèmes de gouvernance et de conflits d’intérêts, car M. Musk et des membres de sa famille sont omniprésents chez l’une et l’autre société.

Mais Tesla s’accroche à son ambition de devenir le « meilleur » producteur de voitures au monde. « On croit en cette mission, en ce qu’on est en train d’accomplir« , avance-t-on en interne.

Dans son « grand plan secret » dévoilé en août 2006, Elon Muskavait expliqué que Tesla allait réinventer l’automobile en trois étapes: en produisant une voiture de sport électrique (Roadster), puis une berline de luxe familiale (Model S) et enfin une voiture abordable (Model 3) avant de devenir une entreprise de transport et d’énergie « intégrée verticalement« .

Pour Trip Chowdhry chez Global Equities, Tesla est « en train de créer une nouvelle industrie« .

« Nous continuons à penser que Tesla a le potentiel pour révolutionner l’industrie automobile« , renchérit Deutsche Bank.