Mois : novembre 2015

Réchauffement climatique: LVMH met ses marques à contribution

Paris – Le numro un mondial du luxe LVMH lance un « fonds carbone » qui ambitionne de runir plus de 5 millions d’euros en 2016, en faisant contribuer ses marques en fonction de leurs missions de gaz effet de serre.

Le géant français – qui détient soixante-dix marques dont Louis Vuitton, Fendi, Céline, Givenchy ou encore Guerlain – fait partie des entreprises qui participent au financement de la COP21. Il indique dans son communiqué publié lundi que ce « fonds carbone interne » constitue « une première » dans son histoire.

« D’ores et déjà estimé à plus de cinq millions d’euros » pour 2016, la première année de sa mise en oeuvre, il « sera financé par la contribution de chaque maison, calculée en fonction des émissions de gaz à effet de serre générées par leurs activités et plus spécifiquement en fonction des consommations énergétiques de leurs sites de production et magasins« , est-il précisé.

LVMH indique que « le prix de la contribution des maisons sera de 15 euros/tonne, ce qui le situe dans la norme des pratiques actuelles. Ce prix pourra être revu chaque année« .

Le fonds permettra de financer des projets comme « des investissements dans des équipements de réduction des consommations d’énergie (LED, climatisation) ou de production d’énergies renouvelables à l’échelle internationale« .

« C’est la nature qui fournit les plus belles matières utilisées au coeur de nos métiers, que sont la viticulture et l’oenologie, la création de parfums et cosmétiques, la mode et maroquinerie, la joaillerie. Toutes nos maisons ont intégré la performance environnementale à leur stratégie de croissance comme la qualité, l’innovation et la créativité. L’environnement est devenu un levier de progrès« , résume le président du groupe Bernard Arnault, cité dans le communiqué.

LVMH affirme avoir « déjà engagé des actions dans le suivi des consommations d’énergie en magasins, la mise en place d’éclairages LED, la création de source d’énergies vertes, ou la méthanisation des effluents » pour plusieurs de ses marques.

ePrix des Invalides : comment la Formule E a séduit Paris

Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, en rêvait, la Formule E l’a fait. Le 23 avril prochain, les rues de Paris accueilleront une course automobile. Au programme : des monoplaces 100 % électriques qui batailleront aux Invalides. « Ça va certainement être la plus belle course de l’année », se réjouit Alain Prost, copropriétaire de l’écurie Renault-e.dams, championne du monde en titre. « L’endroit est incroyable, ça va être une belle fête populaire », ajoute le quadruple champion du monde de F1. « Ce sera très excitant », s’enthousiasme le vice-champion du monde Sébastien Buemi. « Avec les Invalides, la vue sur la tour Eiffel, ce sera un énorme coup de projecteur, les images seront reprises dans le monde entier », ajoute Frédéric Espinos, en charge de la Formule E à la FIA, la Fédération internationale automobile. Mais à quoi va ressembler cette manche parisienne ? Réponse en cinq questions.

 

Really excited about our new #uptrend cover: The #ABT Schaeffler FE01 driving through Paris. Out this weekend! pic.twitter.com/SH7ZrZPRkc

— ABT Formula E Team (@abt_formula_e) 14 Octobre 2015

 

Mairie, FIA : comment la course a-t-elle fait le consensus ?

Début juillet, c’est l’heure des confirmations : la maire de la capitale Anne Hidalgo, et la FIA, la Fédération internationale automobile, actent la tenue du « ePrix » de Paris en avril prochain. « Paris soutient la Formule E, un accélérateur fantastique pour l’innovation dans le champ électrique », assure la maire de Paris. Au conseil municipal, seuls les Verts sont sceptiques. « Nous avons encore une bataille culturelle à gagner », estime la coprésidente du groupe, Anne Souyris. « La municipalité s’est montrée très demandeuse, attentive au projet et coopérative avec le promoteur », assure Frédéric Espinos de la FIA.

AUTO - FORMULA E PARIS 2015 © Frederic Le Floch DPPIAUTO - FORMULA E PARIS 2015 © Frederic Le Floch DPPI
Le Français Nicolas Prost (Renault-e.dams) a hâte de découvrir le circuit parisien. © Frederic Le Floch DPPI

Pourquoi les Invalides ?

Les premières hypothèses pour les organisateurs : un circuit autour du Parc des princes, un autre au bois de Boulogne ou un tracé à la Pelouse de Reuilly, à l’extrémité du bois de Vincennes. Sauf que les images et le symbole n’auraient pas été assez forts. L’an dernier, les images de la manche londonienne, dans le parc de Battersea, ont eu moins d’impact que celles tournées à Moscou – « des images incroyables », expliquait au Point.fr Jean Todt, le président de la FIA –, où les monoplaces longeaient le Kremlin quelques mois plus tôt à Moscou.

« Il faut trouver le plus bel écrin », assure d’ailleurs l’entourage d’Anne Hidalgo. Une vingtaine de tracés sont alors évoqués, notamment autour du Grand Palais ou au Quartier latin. Mais le cahier des charges est très précis, avec notamment des dégagements nécessaires pour installer les stands. Une configuration répond à l’ensemble de ces critères : les Invalides. Le gouverneur militaire de Paris, qui siège aux Invalides, s’est laissé séduire par le projet. « Nous n’imaginions pas qu’il était possible d’être au plein cœur de la capitale », confie Frédéric Espinos.

Le « ePrix » de Paris aura lieu autour des Invalides. © DR

Quel sera le tracé ?

La piste est située tout autour des Invalides : les stands seront placés sur l’esplanade et les monoplaces longeront le boulevard de la Tour-Maubourg, bifurqueront sur l’avenue de Tourneville, avant d’emprunter le boulevard des Invalides. Une seule incertitude réside encore sur la présence ou non d’une chicane à proximité de la place Vauban. Le circuit n’est pas encore « validé » par la FIA. « C’est le principe avec la Formule E : étant donné que tout est nouveau, nous n’avons pas de calendrier préétabli. Il y a de nombreux aspects sur lesquels s’accorder, notamment en matière de sécurité. »  Le tracé final sera rendu public par la Formule E à la suite d’un plan de communication qui, lui non plus, n’est pas encore déterminé.

 

Formula E en avril à Paris « un spectacle global ». Sport et responsabilité environnementale #SPORSORA15pic.twitter.com/orhap32SZU

— Marie Triballat (@marietriballat) 8 Octobre 2015

 

La course va-t-elle provoquer de nombreux bouchons à Paris ?

La Formule E se distingue des autres disciplines automobiles pour contenir l’ensemble des événements (essais, qualification et course) le même jour. Seul un shakedown – plusieurs tours de piste – de deux heures maximum est organisé le vendredi. Sur les axes utilisés pour le circuit (les boulevards de la Tour-Maubourg, des Invalides et l’avenue de Tourneville principalement), la circulation sera donc interdite deux à trois heures le vendredi et toute la journée du samedi 23 avril. Il ne risque donc pas d’y avoir énormément de bouchons : en plus d’être en week-end, la course a lieu pendant le deuxième week-end des vacances des écoliers parisiens et franciliens.

Quels sont les grands acteurs français de la discipline ?

« Une manche à Paris pour nous, c’est essentiel, explique Xavier Mestelan-Pinon de chez DS-Virgin Racing. La marque est associée à la capitale, ce sera très fort. » © DR

Renault est présent depuis l’origine de la discipline : après avoir fourni les châssis, la marque dispose d’une écurie (e.dams-Renault), championne du monde en titre. Cette saison, DS s’est également engagé en étant associé avec Virgin Racing, écurie au sein de laquelle est présent l’ex-pilote de F1 Jean-Éric Vergne. « Une manche à Paris pour nous, c’est essentiel, explique Xavier Mestelan-Pinon de chez DS-Virgin Racing. La marque est associée à la capitale, ce sera très fort. » Un constat partagé chez Michelin, comme l’explique Serge Grisin, responsable Formule E du manufacturier : « Ce sera une course superbe. Mais ce n’est pas uniquement pour le show : ça permet d’améliorer nos connaissances en matière électrique. La compétition accélère l’innovation et, à terme, ça peut profiter à tous les usagers. » De quoi rendre encore plus excitante cette manche parisienne, en avril prochain.

Traitement de la polyarthrite rhumatoïde: Sanofi annonce des « améliorations significatives » grâce au sarilumab

Paris – Sanofi et son partenaire amricain Regeneron ont annonc dimanche des « amliorations significatives » dans le traitement de la polyarthrite rhumatode grce au sarilumab, l’un des produits phares appels soutenir la croissance du groupe franais.

Les résultats d’une étude pivot de phase 3 consacrée au sarilumab ont « montré des améliorations significatives des signes et symptômes ainsi que de la fonction physique des patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde« , selon un communiqué conjoint des deux groupes.

Des tests de cet anticorps monoclonal humain expérimental actuellement en développement clinique ont été conduits auprès des 546 patients atteints de la maladie, répartis en trois groupes dont l’un a reçu un placebo et les deux autres du sarilumab dans deux dosages différents (200 mg et 150 mg).

« Les deux groupes traités par le sarilumab ont présenté des améliorations cliniquement et statistiquement significatives par rapport au groupe recevant le placebo« , selon le communiqué.

Ces améliorations portent sur « la capacité des patients à réaliser une série d’activités physiques quotidiennes » ainsi que sur des « signes et symptômes de la polyarthrite rhumatoïde« .

Mais les « évènements indésirables dus au traitement étaient également plus fréquents » dans les deux groupes ayant reçu du sarilumab que dans celui ayant reçu un placebo, précise le communiqué.

La polyarthrite rhumatoïde, qui est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques, peut devenir extrêmement invalidante si elle n’est pas traitée.

Les résultats de cette étude, dont des premiers éléments avaient été annoncés en mai, étaient présentés dimanche au congrès annuel de l’American College of Rheumatology à San Francisco, en Californie. Une téléconférence dédiée aux investisseurs sur le sarilumab est prévue lundi.

Les « profils de sécurité et d’efficacité » du nouveau produit « n’ont pas encore été évalués par une agence de régulation« , selon le communiqué.

Le sarilumab fait partie des six lancements majeurs sur lesquels compte Sanofi pour soutenir sa croissance à long terme.

Le géant français de la pharmacie a annoncé vendredi qu’il visait 1,5 milliard d’euros d’économies d’ici à 2018 grâce à un recentrage de son portefeuille, qui pourrait aboutir à une sortie de la santé animale et des génériques.

Le top 3 des concept stores 100 % masculin

Dessine-moi un homme, quinze ans déjà après l’an 2000… Parce qu’ils le valent bien, eux aussi, les concept stores au masculin pluriel envahissent aussi bien la capitale que le Web, bousculant les habitudes d’achat. Vêtements, beauté, décoration, nourriture…, aucun domaine ne semble échapper aux nouveaux concept stores pour hommes, bien pensés pour s’attaquer avec humour et efficacité à l’univers masculin.

La garçonnière : concept store éphémère

Pour fêter sa première année d’existence, La Garçonnière revient pendant deux mois, du 20 novembre au 15 janvier 2016. La boutique a été pensée comme le refuge idéal de l’homme moderne. Une sélection pointue d’accessoires, de gadgets high-tech et de nécessaires de beauté côtoie un espace café et un barbier, pour un rasage au coupe-chou dans les règles de l’art. Le soir, ce temple éphémère de l’art de vivre au masculin proposera une série d’événements : dégustation de spiritueux, ateliers cocktails, cours de cuisine ressuscitant l’esprit canaille (l’élitisme suranné en moins) d’un gentlemen’s club. La Garçonnière, 40, rue des Petits-Carreaux, Paris

Horace : coup d’éclat 2.0

Parce que Monsieur n’a plus peur de prendre soin de lui, sans voir sa côte de virilité en prendre un coup, Horace, le bien nommé concept store en ligne, réinvente la routine grooming des gentlemen. Au programme, une sélection pointue (Ren, Baxter of California, Marvis, Dr. Harris) et bien organisée (par actions, préoccupations, marques ou parties du corps) d’essentiels. Nouvelle marotte qui va de pair avec le retour en grâce de l’homme à barbe, les produits dédiés au rasage font flores sur la vitrine virtuelle aux côtés des crèmes, masques, lotions et autres outils aux vertus esthétiques à la hauteur de leur technicité. Gage de sérieux et pour faire honneur à sa devise « Être élégant sans perdre de temps », Horace promet une livraison à Paris en moins de trois heures après commande par SMS ou sur le site. Une autre façon de voir la beauté et surtout de la consommer…

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Georges : l’as du shopping qui vous veut du bien

Si vous manquez de temps, d’expertise ou tout simplement d’inspiration, Georges, le nouveau service de styliste privé de Menlook.com, est fait pour vous. Leader de la mode en ligne pour homme depuis 2010, le site réunit plus de 10 000 références de vêtements et 350 marques différentes. Pour partir à l’assaut de l’hiver avec élégance, Georges permet à chacun de ses membres sur simple rendez-vous téléphonique de faire part de ses besoins et goûts vestimentaires avant de recevoir une malle comportant une sélection personnalisée de vêtements à essayer à la maison, sans avoir à avancer d’argent. http://www.georgesprive.com/

Sarkozy n’attire plus la «lumière et les foules»

Quand Sarkozy rame pour remplir sa salle

Face à ceux qui doutent, les sarkozystes finissent souvent, à bout d’argument, par dégainer celui-ci : «On dira ce qu’on veut, mais Sarkozy, c’est une star ! Mieux que personne, il attire la lumière et les foules.» Vraiment ? Mardi dernier, au siège de LR rue de Vaugirard à Paris, cela ne s’est pas vraiment vérifié. Environ 500 sympathisants – des retraités pour la plupart – étaient attendus pour entendre à midi le discours sur la sécurité de l’ancien chef de l’Etat. Las, ils étaient finalement 350… et encore, grâce au renfort de plusieurs dizaines d’apparatchiks invités par mail à sortir de leurs bureaux pour entendre le chef.

Le PS n’abandonne pas le récépissé (contrairement à Valls)

Il n’y a pas que le droit des votes des étrangers, enterré cette semaine par Manuel Valls qui divise le PS en ce moment : le contrôle au faciès aussi. Le Premier ministre n’a jamais laissé sa chance à la proposition d’obliger les forces de l’ordre à fournir un récépissé de contrôle d’identité aux personnes contrôlées, mais a choisi de valider la caméra piéton. Le dispositif testé depuis trois ans sur 200 patrouilles de police va être étendu sur tout le territoire dans les prochaines semaines. Au PS, on approuve mais on n’oublie pas le récépissé. Un socialiste explique : «La caméra est une solution pour stopper les délits au faciès mais ce n’est pas la seule : le récépissé peut être l’autre solution. Il faudrait le tester dans certaines villes et voir le résultat.» Pas avec Valls en tout cas.

Une manif PS pour la laïcité le 9 décembre ?

C’est la proposition faite par le député PS du Val d’Oise, Philippe Doucet, au patron des socialistes, Jean-Christophe Cambadélis. Ce spécialiste des questions de laïcité au groupe parlementaire et au sein du parti a suggéré à son premier secrétaire d’organiser un cortège ce jour-là, place de la laïcité, dans le XVe arrondissement de Paris. Selon Doucet, Cambadélis a «compris» l’intérêt d’un tel événement militant mais n’a pas encore donné sa réponse.

Présidence du Cese : Jean-Paul Delevoye y croit à nouveau


L’actuel président du Conseil économique et social (Cese), Jean-Paul Delevoye, a retrouvé des couleurs. Candidat à sa propre succession, il compte mettre à profit les semaines à venir pour accélérer sa campagne auprès des 233 membres du CESE. Cet l’été, la candidature de Patrick Bernasconi, membre du bureau exécutif du Medef et ancien président de la Fédération nationale des travaux publics avait destabilisé ses partisans. «On revient de loin», confirme-t-on dans l’entourage de Delevoye. Car depuis, la candidature de Gérard Aschieri, ancien secrétaire général de la FSU, rebat les cartes et ouvre à nouveau le jeu pour le président en poste qui a fait de l’ouverture du Cese à la société civile son cheval de bataille. Réponse lors du scrutin prévu mi-décembre.

LIBERATION

Après le covoiturage, voici le le coavionnage !

Il y a quelques années, pour sa tournée européenne, le groupe U2 avait loué un A380 de 100 places, avec peinture extérieure et aménagement intérieur refaits à ses couleurs… Aujourd’hui, tout le monde peut s’offrir ce transport de rêve, et pour bien moins cher… Tout comme le covoiturage, le coavionnage décolle : pilotes et passagers s’arrangent pour partager les frais. Mais attention aux initiatives trop alléchantes et aux conditions de sécurité, car les pilotes restent des privés. L’État devra d’ailleurs rendre son jugement quant à la légalité d’un tel modèle… À l’opposé, O My Fly s’est inspiré de la formule mais revendique haut et fort son statut de première plateforme communautaire qui ne fait appel qu’à des pilotes professionnels.

Réserver le siège

Chez Le Jet, on réserve le siège, pas l’avion. Il suffit de bloquer sa place le temps d’un trajet ou à l’année. Ce BlaBlaCar de l’aviation d’affaires permet de partager son vol avec d’autres passagers, de se présenter seulement dix minutes avant le décollage et même de prendre un forfait porte-à-porte avec chauffeur en bas de chez soi. Une nouvelle liaison Paris-Londres s’ouvre cette semaine, qui propose de gagner Biggin Hill Airport, au sud de Londres, réservé à l’aviation d’affaires, en quarante-cinq minutes pour 588 euros (prix fixe).

Ces derniers mois, une multitude d’initiatives ont fleuri pour rendre le jet plus accessible. PrivateFly a mis en ligne un guide Comment choisir son jet privé rempli d’astuces. Cette société a lancé une application pour commander son jet via un smartphone et décoller quarante-cinq minutes plus tard. La plateforme compare instantanément les prix et inclut la recherche de vols à vide, ces trajets « perdus » qui permettent à l’avion de retourner à l’aéroport d’origine une fois que le premier passager a été déposé. Les vols sont alors vendus jusqu’à 75 % moins cher. Chez le courtier Private Flying, qui traque également les vols à vide, le vol Barcelone-Toulon en Falcon 900 est vendu 1 800 euros. Attention, toutefois, le trajet retour est dépendant de l’aller, donc soumis à un éventuel retard ou annulation… Autre bonne combine, Wijet et Air France offrent l’acheminement sur mesure avant et après un vol long-courrier. Une fois l’avion posé à Roissy, une limousine vous dépose au lounge ou directement à votre jet privé.

L’intérieur d’un jet VIP de Jet Airplane… © DR

Multipropriété

Et si l’on n’a pas les moyens de s’offrir un jet entier avec équipage personnel, pourquoi ne pas opter pour la multipropriété et posséder une part de l’avion ? Le coût d’achat et de maintenance est fractionné. Chez NetJets, on achète une part d’avion correspondant au nombre d’heures de vol qu’on estime réaliser chaque année. Le minimum est fixé à 1/16 d’avion, soit cinquante heures de vol par an. Il faut compter à partir de 150 000 euros pour un Phenom 300 (entrée de gamme). Autre acteur de la propriété partagée, JetFly s’est spécialisé dans la proximité : ses petits avions (8 places) se posent partout, en montagne (Courchevel) comme à la mer (Saint-Tropez). Les cartes de vol sont aussi de plus en plus prisées. Rien de plus simple : on dispose d’un crédit qu’on utilise à souhait. Chez Kepplair, les cinquante heures coûtent environ 100 000 euros (pour des avions de 4 à 6 sièges, ou environ 130 000 euros pour 6 à 8 sièges), ce qui permet par exemple d’effectuer 16 ou 17 vols par an.

Pour voir grand

Enfin, pour les transports plus complexes, le mastodonte Air Partner affrète toutes sortes d’avions depuis un demi-siècle. Des jets privés pour 1 à 19 personnes, des avions au-delà de 20 passagers et des cargos pour les marchandises. La société s’occupe aussi bien des groupes de rock que des gouvernements. Sur leur site, on en a la preuve : « Depuis 2004, votre compagnie a toujours su démontrer un professionnalisme hors pair dans toutes ses activités. Je voudrais réitérer mes félicitations et remercier toute votre équipe pour l’excellent service que vous avez fourni durant cette période. » Signé : la famille royale britannique !

Consultez notre dossier : Spécial Hommes d’affaires

A quoi ressemble la campagne des régionales sur le Web ?

Présence sur les réseaux sociaux

Chose surprenante, certains candidats n’ont pas de site. Ou alors, il est caché au fond de Google et difficile à trouver. Les candidats misent tout sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter ou Instagram sont mis en avant plus encore que le site. Claude Bartolone a même ajouté un bouton Snapchat sur son site, mais hélas, celui-ci ne mène à rien (sur mobile, ça fonctionne).

En fait ça marche le compte Snapchat de Bartolone : avecbarto. J’attends les snaps. pic.twitter.com/o6N15heLyK

— Alexandre Léchenet (@alphoenix) 3 Novembre 2015

Tous les principaux candidats ont leur page Facebook, chacun a son compte Twitter. Tout le monde tweete, au risque de l’illégalité. Chez Christian Estrosi, on fait savoir que le candidat va faire un «porte-à-porte numérique», en répondant à des internautes sur les réseaux sociaux. Valérie Pécresse affiche, elle, au tout début de son site le hashtag propre à Twitter pour clamer son slogan : #jaichoisivalerie. On aurait préféré #jaimeraistropquellemaime.

Mentions légales et logos

Parmi les autres leçons retenues d’une visite systématique, les mentions légales, dont l’absence peut coûter 12 000 euros. Elles semblent dispensables pour les candidats : sur douze sites visités, dont tous ceux du Front national, aucune information n’était disponible sur l’hébergeur, le responsable de la publication ou d’autres informations obligatoires. Au rang des dispositions légales, sachez que Xavier Bertrand vous autorise à faire des liens vers son site, mais pas Hervé Morin si vous ne l’informez pas que vous faites un lien.

Avant de faire un lien vers le site de @Herve_Morin, il faut lui demander l’autorisation. pic.twitter.com/o1NG348s03

— Alexandre Léchenet (@alphoenix) 3 Novembre 2015

En se penchant sur ces mentions légales, on peut remarquer que les candidats socialistes ont plus souvent des prestataires locaux que les candidats LR et FN. Ainsi, les candidats frontistes ont quasiment tous le même site, réalisé par e-politic, une entreprise animée par des proches de Marine Le Pen, comme l’indiquait le Monde.

Parmi les choses qu’on apprend d’une simple visite, le compte Google Analytics, qui permet de conserver des informations sur les visiteurs, peut être partagé par plusieurs sites. Ainsi, grâce à cet identifiant, on apprend que les sites de Claude Bartolone, Carole Delga et Marie-Guite Dufay, respectivement candidats socialistes en Ile-de-France, Languedoc-Rousillon – Midi-Pyrénées et Bourgogne – Franche-Comté, partagent certainement le même prestataire (UA-58844582). Et que Xavier Bertrand partage le même prestataire que La Cave du Sénat (UA-43643601). Ces informations peuvent être retrouvées avec l’outil SpyOnWeb.

Je crois que le meilleur sur ces sites, ce sont tous les logos de micropartis pour faire comme si c’était l’unité. pic.twitter.com/xjZs9nuXSj

— Alexandre Léchenet (@alphoenix) 3 Novembre 2015

Une chose qui ne change pas avec ces sites, ce sont les logos de parti. Pour bien montrer que la liste rassemble au-delà de son parti, ces petites icônes se multiplient. Parfois même s’ajoute un logo «société civile», qui n’est pas un parti, mais met bien en avant le fait que la liste n’est pas composée que de personnes vivant de la politique.

Konami code

On a testé sur tous les sites, le Konami code (un cheat code présent dans de nombreux jeux sur console édités par Konami, qui est depuis utilisé comme une blague et qui consiste en une combinaison de touches : haut-haut-bas-bas-gauche-droite-gauche-droite-b-a) ne fonctionne que sur un seul : celui de Christian Estrosi. Le visiteur pourra alors faire monter le candidat le plus haut possible, en s’aidant d’enveloppes et de likes et en évitant les autres candidats perchés sur des avions. «On s’est inspiré de Doodle Jump», explique son équipe de campagne, fière de son site.

Une fois ce panorama fait, on ne sait pas trop combien de voix tout cela va apporter. Un des principaux dilemmes des outils numériques de campagne, c’est de savoir si leur but est de convaincre les électeurs ou simplement d’attirer l’attention des journalistes, et donc faire plus d’articles dans la presse traditionnelle.

Alexandre Léchenet

Volkswagen s’enfonce dans la crise avec maintenant une fraude au CO2

Berlin – Aprs le trucage grande chelle de ses moteurs diesel, Volkswagen a avou de nouveaux mensonges sur le dioxyde de carbone (CO2), prcipitant le gant allemand de l’automobile encore un peu plus dans la crise.

Volkswagen, colosse aux 12 marques ébranlé depuis mi-septembre par un scandale retentissant de tricherie aux normes anti-pollution, a fait état d' »irrégularités » sur les émissions de CO2 de 800.000 voitures. Concrètement, les émissions de CO2 – déterminant dans le réchauffement climatique – de certains véhicules de marque VW, Skoda, Audi et Seat sont plus élevées que ce que le constructeur promet sur le papier.

Il s’agit de nouveau principalement de voitures à moteur diesel, mais 98.000 sont cette fois des voitures à moteur essence, a précisé le ministre allemand aux Transports, Alexander Dobrindt.

Un porte-parole de Volkswagen a déclaré à l’agence Bloomberg que les voitures mettant en avant un niveau d’émissions de CO2 erroné ne se trouvaient ni aux Etats-Unis ni en Chine et n’étaient pas les mêmes que les 11 millions dotées d’un logiciel capable de truquer les tests aux émissions d’oxydes d’azote (NOx), une vaste tricherie avouée mi-septembre.

Le gouvernement allemand a jugé ces nouvelles révélations « sérieuses » et rappelé le groupe à « son devoir de faire la lumière de manière transparente et complète » sur toutes les tricheries qu’on lui reproche. Dans la même veine, la Commission européenne lui a demandé d' »accélérer son enquête interne« .

– Secret de Polichinelle –

ONG et régulateurs s’inquiètent depuis longtemps d’émissions de CO2 supérieures à ce que publient les constructeurs. L’ONG Transport&Environment (T&E) a mesuré un différentiel de 40% sur les voitures immatriculées en Europe en 2014.

Néanmoins cette révélation tombe au pire moment pour Volkswagen, mettant à nu un groupe apparemment gangrené par les mensonges et les tricheries.

La fraude – qui contrairement à celle dévoilée il y a six semaines, n’implique pas le recours à un logiciel ou autre manipulation – a été découverte au cours de l’enquête interne menée par le groupe, dont le nouveau patron, Matthias Müller, a promis de tout remettre à plat.

Le rappel prévu pour remettre aux normes les 11 millions de véhicules équipés d’un logiciel capable de fausser les résultats des tests antipollution mesurant les oxydes azote (NOx) émis doit déjà coûter des milliards d’euros à Volkswagen. Le groupe doit en outre s’attendre à des pénalités et va être l’objet d’une kyrielle de procès, de clients floués et d’actionnaires qui ont laissé des plumes dans la dégringolade du cours de Bourse.

– ‘Qui a menti une fois …’ –

Volkswagen, dont les résultats ont viré au rouge au troisième trimestre du fait du scandale, évalue à 2 milliards d’euros le « risque financier » supplémentaire de cette nouvelle affaire dans l’affaire, anticipant que certains clients voudront être remboursés.

La sanction en Bourse a été immédiate. Le titre, qui a perdu près de 40% en quelques semaines à Francfort, a clôturé mercredi en baisse de 9,50% à 100,45 euros.

La sanction est aussi venue de Moody’s qui a abaissé mercredi d’un cran, de A2 à A3, la note de la dette de Volkswagen, suivant les pas de sa consoeur Standard and Poor’s qui avait fait de même à la mi-octobre.

Les révélations sur le CO2 sont arrivées seulement un jour après de nouvelles accusations à l’encontre des moteurs diesel: selon l’agence pour l’environnement EPA, Volkswagen aurait triché aussi sur les émissions de NOx avec des moteurs de 3 litres, et pas seulement des moteurs plus petits comme connu jusqu’ici.

Volkswagen a démenti l’installation d’un logiciel truqueur mais « celui qui a menti une fois, on ne le croit plus« , commentait le quotidien allemand FAZ.

Autre coup dur pour le constructeur allemand, sans lien apparent avec le scandale de tricherie aux émissions polluantes, VW a lancé mercredi le rappel de quelque 92.000 voitures aux Etats-Unis pour un problème d’arbre à cames susceptible d’entraîner des problèmes de freinage. Aucun cas de blessure n’a été relevé.

Time Warner: la chaîne HBO et le studios Warner Bros dopent les bénéfices et revenus

New York – Le groupe de mdias amricains a enregistr des bnfices et des revenus meilleurs que prvu au troisime trimestre, grce aux recettes engranges par sa chane de tlvision cble et aux studios de cinma

Le résultat net a augmenté de 7% à 1,03 milliard de dollars pour un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, de 1,25 dollar contre 1,09 attendu en moyenne par les marchés.

Le chiffre d’affaires a lui progressé de 5% à 6,56 milliards de dollars, contre 6,51 milliards attendus en moyenne par les analystes.

Cette croissance est due aux studios et à , explique , qui est se focalise sur le développement de ses contenus dans un paysage audiovisuel américain bouleversé par le succès des acteurs de la télévision en ligne ou « streaming » comme et .

Les studios affichent ainsi des revenus en hausse de 15% à 3,2 milliards de dollars, soutenus par les ventes de vidéo à la demande et de jeux vidéo dérivés de ses productions ( Dimensions et Mad Max), mais aussi d’une croissance des recettes d’entrées en salles.

Pour la télévision, le chiffre d’affaires du bouquet à péage , qui diffuse la série à succès « Game of Thrones« , a progressé de 4,8% à 1,37 milliard de dollars.

Toutefois, les recettes de la division Turner, qui regroupe les chaînes , TNT, TBS, TMC, Cartoon Networks, ont diminué de 2% à 2,4 milliards de dollars.

Le groupe a toutefois confirmé ses objectifs financiers annuels d’un bénéfice par action compris entre 4,60 et 4,70 dollars hors effet de restructuration. Les analystes tablent sur 4,65 dollars en moyenne.