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Prélèvement à la source: en 2017, un « effet richesse » pour les contribuables?

Dans le cadre du passage au prélèvement à la source, les revenus non exceptionnels perçus en 2017 ne seront pas imposés. Le gouvernement en attend des effets bénéfiques sur l’économie.

Décriée par l’opposition de droite, le prélèvement de l’impôt sur le revenu à la source est le dernier grand chantier fiscal de ce gouvernement. La réforme doit prouver une volonté de moderniser l’Etat et de faciliter la vie des contribuables. D’après l’étude d’impact qu’il vient de transmettre au Parlement, elle permettrait même indirectement d’accentuer la relance économique dès 2017. Explications.

2017, une année blanche pour les revenus

2017 ne sera pas une année blanche pour l’Etat, puisque les contribuables paieront leur impôt sur les revenus de 2016 selon leurs modalités habituelles. A partir du 1er janvier 2018, ils seront prélevés sur leurs revenus 2018. Mais l’année sera blanche en ce qui concerne les revenus non exceptionnels de 2017.

Traitements, salaires, pensions, revenus de remplacements, revenus des indépendants ou revenus fonciers perçus au cours de cette année charnière vont coûter zéro au contribuable. Grâce à un dispositif « ad hoc », le crédit d’impôt de modernisation du recouvrement (CIMR), les impôts 2017 seront tout simplement annulés.

L’avis d’imposition reçu en 2018 mentionnera le montant d’impôt, net du CIMR. Si la somme égale à zéro, pas d’impôt supplémentaire. Si elle est positive du fait de revenus exceptionnels en 2017, impôt supplémentaire. Si elle est négative grâce aux réductions et aux crédits d’impôt, le montant correspondant sera restitué, « préservant ainsi le niveau de soutien aux ménages et aux différents secteurs sociaux et économiques. »

Un surcroît de travail attendu

Concrètement, en septembre 2018, vous avez toutes les chances de recevoir un avis d’imposition nul, ce qui ne vous empêchera pas d’avoir été « prélevé à la source » depuis le mois de janvier. Le gouvernement estime toutefois que les contribuables en ressentiront un « effet richesse » qui devrait avoir accroître la consommation, et donc l’activité.

Voire de « fluidifier le marché du travail », en facilitant les reconversions professionnelles. Cet effet reste cependant difficile à quantifier, reconnaît le rapport. Il « ne se matérialisera complètement qu’au moment du décès, où plus aucun impôt sur le revenu des défunts ne sera dû par les héritiers ».

LIRE AUSSI >> Impôts à la source: pour une année fiscale blanche!

L’Etat veille aussi à la triche qui consisterait à gonfler artificiellement ses revenus 2017 en minimisant ceux de 2018. « La réforme est en effet calibrée de manière à éviter les effets d’optimisation, tout en favorisant l’offre de travail des salariés comme des indépendants. » Reste que les contribuables sont encouragés à « prendre ou reprendre un emploi, prendre un second emploi ou effectuer des heures supplémentaires. » Ou encore à repousser leur départ à la retraite. Le gouvernement escompte bien que ce surcroît de travail favorise l’activité, et donc la croissance. En Islande, le PIB a augmenté de 8,5% lors de l’année de transition en 1987. Il ne faut pas s’attendre à un résultat aussi miraculeux: l’Islande connaissait le plein emploi et en a également profité pour baisser les impôts.

La réforme contient aussi une « hausse implicite »

Selon une étude récente de deux économistes de l’OFCE cependant, faire payer l’impôt sur le revenu plus tôt permet aussi à l’Etat d’encaisser une « hausse implicite ». Même à un rythme très faible de croissance et d’inflation, l’impôt dû par le contribuable augmente en effet année après année. Avec cette réforme, il va payer en 2018 un petit peu plus que s’il avait été imposé sur ses revenus 2017. « La mise en place du prélèvement à la source aura un impact positif sur la comptabilité de l’Etat », reconnaît le document gouvernemental.

« L’Etat est gagnant car il va percevoir un surplus relatif de recettes fiscales qui est égal au taux de croissance nominal de l’économie », note l’OFCE. Les jeunes actifs qui entreront dans l’impôt cette année là, et qui n’auront même pas le bénéfice de l’année blanche, sont les grands perdants. « L’Etat ne nous fait plus crédit », remarque également pour L’Express Vincent Touzé, un des auteurs de l’étude. En effet, plus de gains éventuels à attendre de l’épargne de précaution constituée en vue du paiement de l’impôt dans le système actuel.

Pas de Cartier pour Emmanuel Macron ?

Bercy pour ce moment ? Après deux années en tant que secrétaire général adjoint de l’Élysée, puis pile deux ans en tant que ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron a quitté ses fonctions, à quelques mois de la prochaine élection présidentielle, pour se consacrer pleinement à son mouvement politique, En marche !. Et viser l’Élysée ? Très certainement. D’ailleurs, il ne cesse de tisser sa toile à travers le pays, et tient ce mardi à Strasbourg son premier meeting participatif, pour s’adresser à « la France qui subit ».

L’heure M

Son heure est-elle venue ? Il appartiendra aux électeurs de le dire. Mais, dans le domaine du style, on ne peut en tout cas rien reprocher à Emmanuel Macron, qui, des costumes aux Weston, en passant par la barbe de trois jours, a tout de la gravure de mode. Sans oublier, bien sûr, le détail qui fait la différence : non pas les deux alliances qu’il porte à chaque annulaire, mais la Cartier Tank MC qu’il porte le plus discrètement possible, très souvent retournée au poignet gauche, comme les élèves voulant regarder l’heure en classe sans se faire attraper par le professeur. Détail amusant : c’est également ainsi que la portait Alain Delon, notamment sur le tournage du film Un flic, en 1972, comme son metteur en scène favori, Jean-Pierre Melville…

Car la Tank est une montre culte, une montre de légende, que l’on retrouve au poignet de centaines de célébrités depuis son apparition en 1917, et au gré de ses réincarnations. Lire notre article « Gable, Beatty, Warhol, Delon… tous en Tank ». La légende veut que Louis Cartier ait été inspiré, influencé, par les chenilles des chars d’assaut Renault. En tout cas, le prototype de la Tank sera offert au général John Pershing, alors commandant du corps expéditionnaire américain en Europe. Puis on la retrouvera au poignet de Cary Grant, Clark Gable, Gary Cooper et Warren Beatty, qui ne se séparait jamais de sa Tank à l’époque du film Bonnie and Clyde, vers 1967. Quelques années plus tard, c’est à Puerto Rico, le 14 février 1976, lors de son séjour d’entraînement avant son combat contre Jean-Pierre Coopman, que Mohamed Ali achète une Tank. Et que dire de la mythique collection de Tank d’Andy Warhol, lui qui portait une montre arrêtée au poignet ? Bref, en choisissant ce modèle, Emmanuel Macron a, littéralement, choisi une montre de star.

Un choix presque sage

Au fond, le désormais ex-ministre de l’Économie porte une montre presque sage, en comparaison de son patrimoine : ce modèle avec petite seconde à 6 heures, un modèle sobre et classique, est proposé à 6 500 euros sur le site de l’horloger suisse. Présentée lors de sa sortie, à l’été 2013, comme une « Tank virile pour dandys horlogers », cette montre automatique est dotée du premier mouvement manufacture de la Maison Cartier, le 1904 MC, que l’on peut admirer au travers du fond saphir transparent du cadran. Simplement élégante, légère et facile à porter en toutes circonstances, c’est un futur classique horloger pour dandys bien inspirés, avec son cadran massif mais sobre, sa ligne virile mais légère et sa seconde qui vient rythmer le cadran.

Gare au Crash

En comparaison avec les précédents locataires de Bercy, Emmanuel Macron semble bien raisonnable avec sa Tank. En effet, belles montres et politiques entretiennent parfois des liaisons dangereuses… Jérôme Cahuzac et Pierre Moscovici, au-delà de leurs déclarations de patrimoine respectives, dans lesquelles ne figuraient pas leurs passions horlogères, auraient pu se livrer à un véritable duel en la matière (lire notre article). Avec eux, le changement de montres, c’était tout le temps ! Mais le nouveau leader libéré, délivré, du mouvement En marche ! devrait tout de même se méfier de son choix horloger. S’il est aussi fidèle en montres qu’en politique, il ne faut pas oublier qu’une autre réincarnation de la Tank s’appelle la Crash, une montre au boîtier comme déformé, brisé. La légende veut qu’elle soit née d’un retour en atelier, en 1967, d’une montre justement endommagée lors d’un accident. En horlogerie comme en politique, gare aux sorties de route…

À la une ce mercredi 5 octobre

Exclu.Jean-Marie Le Pen, cofondateur du Front national, tentera ce mercredi devant la justice civile de faire annuler son exclusion du parti dirigé par sa fille Marine Le Pen, prononcée en août 2015. Selon son entourage, l’homme politique âgé de 88 ans devrait être présent à l’audience du tribunal de grande instance de Nanterre. Il avait été suspendu du FN en mai 2015 puis exclu le 20 août de la même année par le bureau exécutif, instance suprême du parti, après une série de provocations guère nouvelles sur le fond à propos de la Shoah et du maréchal Pétain, jugées pénalisantes pour la stratégie de « dédiabolisation » menée par sa fille.

Terrorisme. La Cour de cassation examinera, elle, le pourvoi d’Abdelkader Merah, qui conteste son renvoi aux assises pour complicité des sept assassinats terroristes commis par son frère Mohamed Merah. De son côté, le parquet général demande un alourdissement des chefs de poursuite à l’égard d’un second homme, Fettah Malki, qui a reconnu avoir fourni une aide logistique au « tueur au scooter ».

Trou de la Sécu. Le gouvernement présente ce mercredi en Conseil des ministres son projet de loi de financement de la Sécurité sociale, misant sur un quasi retour à l’équilibre du régime général en 2017. Une annonce perçue comme hautement politique à quelques mois de la présidentielle, qui doit se traduire par 4 milliards d’euros d’économies en santé. Il y a une dizaine de jours,réduit à 400 millions d’euros, contre 3,4 milliards en 2016.

Ravages de Matthew. L’ouragan Matthew, dont les vents violents jusqu’à 240 km/h ont déjà fait sept morts, trois à Haïti et quatre en République Dominicaine mardi, continue sa progression dans les Caraïbes. L’oeil de l’ouragan a touché l’est de Cuba mardi soir et menace les côtes américaines des États de la Caroline du Sud et de la Floride.

Le No Address, le refuge secret de Kim Kardarshian

Il était plébiscité pour sa discrétion maximale. Pas de plaque, pas de portier, pas de limousine, pas même de site web pour effectuer de réservation. C’est une terre d’accueil de luxe, en plein cœur de Paris, réservée aux initiés. Le No Address, également connu sous le nom d’hôtel de Pourtalès, est aujourd’hui, bien malgré lui, au centre de toutes les attentions. Dans la nuit du 2 au 3 octobre, Kim Kardashian y a été agressée par cinq hommes armés. Montant du butin ? Une bague à plus 4 millions d’euros et environ 6 millions d’euros de bijoux.

Racheté en 2004 par l’homme d’affaires Alexandre Allard, également propriétaire du Royal Monceau, le bâtiment initialement construit en 1839 à la demande du comte James-Alexandre de Pourtalès avait été rénové de fond en comble par l’agence d’architecture Anthony Béchu, dans un style résolument contemporain. Objectif : accueillir, en toute discrétion, les célébrités de passage dans la capitale.

15 000 euros la nuit

Aussi luxueux que discret, l’hôtel du 7 rue Tronchet n’a donc rien du clinquant palace parisien. Pourtant, depuis son inauguration en 2010, les stars y défilent littéralement : Madonna, Prince, DiCaprio, et bien sûr Zlatan. La liste est longue. Kanye West et Kim Kardashian avaient eux-mêmes déjà séjourné à l’hôtel de Pourtalès, en 2014, juste avant de se marier à Florence, en Italie.

Derrière les murs classés « monument historique » de cette bâtisse de style florentin se cachent neuf appartements de luxe allant de 95 à 350 mètres carrés. Vingt salariés et un responsable assurent l’intendance. Comme le confort, les prix sont 5 étoiles : 1 500 à 15 000 euros la nuit. Au dernier étage, le penthouse avec terrasse et jacuzzi offre une vue panoramique sur Paris. L’ex-terre d’accueil de Zlatan était devenue, le temps d’une Fashion Week parisienne, le point de chute de luxe de l’épouse de Kayne West.

Kim Kardashian Robbery: Inside Paris’ « No Address Hotel » https://t.co/RerNrZhoc2pic.twitter.com/XSjNxYce23

— Hollywood Reporter (@THR) 3 octobre 2016

À Paris, ce type d’hôtel particulier est assez en vogue. La Réserve de Paris, située au Trocadéro, propose des prestations similaires, tout comme le Royal Monceau, qui offre quant à lui 10 appartements de luxe à privatiser. À trop vouloir jouer la carte de la discrétion, l’hôtel en aurait-il un tant soit peu négligé la sécurité ? Les premiers éléments de l’enquête révèlent notamment qu’aucune caméra de surveillance n’a pu immortaliser les agresseurs déguisés en policiers, au grand dam de la presse people…

Pour Manuel Valls, les Français ont un rapport « magique » à la voiture

Le Premier ministre Manuel Valls a souligné vendredi en visitant le Mondial de l’automobile le rapport « magique » des Français avec la voiture, estimant que le secteur « fait de nouveau rêver », en innovant et en créant des emplois notamment. « Le rapport des Français avec la voiture est magique et le fait que nos grands industriels Renault, PSA, Citroën, DS avec ses avancées technologiques, aillent mieux se développent, créent de l’emploi, instaurent un dialogue social de très grande qualité, conquièrent des marchés, s’adaptent au marché mondial, investissent, c’est un signe d’optimisme », a déclaré le Premier ministre à la presse après avoir arpenté pendant deux heures environ les allées du salon, porte de Versailles à Paris.

Il a évoqué un secteur automobile « en pleine effervescence », démontrant « la qualité du savoir-faire français », mais aussi « la capacité tout simplement de la France de se projeter dans l’avenir ». « Ce secteur fait de nouveau rêver, avec des innovations de rupture », s’est félicité Manuel Valls, citant notamment les véhicules électriques et les véhicules autonomes. Évoquant les nouveaux usages, il a estimé que « la liberté de se déplacer, que la voiture incarne toujours, ne signifie pas nécessairement toujours être propriétaire de son véhicule ». Soulignant les « préoccupations environnementales pour réduire les émissions de CO2 et les particules, améliorer la qualité de l’air », il a estimé que la France faisait « la démonstration que l’automobile est en avance ».

La France « championne » de la pollution

Manuel Valls, qui a remplacé au pied levé le président François Hollande, parti en Israël pour les obsèques de Shimon Peres, a également insisté sur le fait que « le dialogue social est essentiel pour mener à bien des mutations et, à bien des égards, le secteur automobile est un modèle dans ce domaine ». Il a mentionné les « accords de compétitivité » passés chez Renault et PSA, expliquant que les entreprises françaises dans ce secteur démontrent que « la compétitivité, le dialogue social vont de pair et (que) ce sont les objectifs communs que peuvent partager les responsables, les chefs d’entreprise et les salariés ».

La candidate à la primaire écologiste Karima Delli s’était rendue sur place avec une dizaine de militants et comptait interpeller le Premier ministre notamment sur les risques liés au diesel, ainsi que lui délivrer un « diplôme de champion de la pollution », mais n’a pas pu rejoindre le lieu de la visite, bloqué par la sécurité, a-t-elle raconté à l’Agence France-Presse. Avec 5,5 millions de véhicules roulant au diesel, la France est la championne d’Europe des voitures « sales », selon une étude de l’ONG Transport et environnement publiée le 19 septembre.

EN IMAGES. Mondial de l’auto: les nouveautés qui font sensation à Paris

Paris est la capitale de la « bagnole » jusqu’au 16 octobre. Le Mondial de l’automobile ouvre ses portes au grand public ce samedi avec son lot de nouveautés et prototypes, essentiellement électriques ou hybrides. Une domination qui s’explique par la présence de plus en plus forte des questions environnementales face au scandale du Dieselgate, mais aussi avec le succès commercial de Tesla aux Etats-Unis. Le secteur s’est remis d’aplomb après la crise initiée en 2008, avec +6,1% de voitures vendues en France cette année. Au salon auto le plus populaire du monde, qui a reçu 1,25 million de visiteurs lors de sa dernière édition en 2014, environ 200 marques sont représentées. Toutefois, au moins sept d’entre-elles -Ford, Mazda, Volvo, Aston Martin, Lamborghini, Bentley et Alpine- sont absentes, remettant en cause l’intérêt commercial de l’événement.

Mondial de l’auto : un bolide des sixties au poignet

Des courses et des bolides no limit… Dans les années 60, alors que les courses de Formule 1 étaient essentiellement européennes et très réglementées, quelques pilotes d’Amérique du Nord décidèrent de créer leur propre championnat, le Canadian-American Challenge Cup, ou Can-Am. C’est pour lui que Bruce McLaren développa sa toute première voiture. McLaren, et d’autres constructeurs tels que Lola, Chaparral, BRM, Shadow et Porsche ont tous créé des écuries dédiées à ce championnat.

En résumé, la Can-Am n’avait pas de règles, si ce n’est d’aller vite, au volant de bolides dotés de moteurs de près d’un millier de chevaux, telle la Lola T165-22 Can-Am ici en photo, jadis pilotée par un certain Paul Newman ! D’où les arceaux chromés protégeant un peu le moteur au cas où l’un d’entre eux se retournerait… En 1972, Porsche produisit même une 917 équipée d’un moteur 12-cylindres à plat qui atteignait la puissance incroyable de 1 580 chevaux. Appelée Turbopanzer, elle pesait à peine 816 kilogrammes et elle était capable de dépasser les 380 km/h en ligne droite. Jusqu’à ce que la crise pétrolière passe par là, au début des années 70…

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Des arceaux de sécurité

C’est pour rendre hommage à ces bolides que MB&F a imaginé cette nouvelle montre de pilote, la Horological Machine No.8, surnommée « HM8 Can-Am ». Cette montre de pilote est disponible en deux versions, entre titane grade 5 et or 18 carats rose ou blanc. En surface, sous le verre saphir collé de façon absolument invisible, on retrouve le rotor astéro-hache, inspiré de l’arme de Goldorak et marque de fabrique de la maison.

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Mais la véritable signature graphique de cette HM8, ce sont ses « arceaux de sécurité » polis, inspirés par les voitures Can-Am, et qui s’étendent de l’avant de la machine à l’arrière gracieusement fuselé. Usinés dans des blocs massifs de titane grade 5, puis méticuleusement polis à la main, ces arceaux luisent tels des miroirs tubulaires. Un travail soigneux pour en affiner les lignes qui aura supposé bien des prototypes en impression 3D. « Je crois que c’est une des pièces les plus cool que j’aie jamais créées », concède Maximilian Büsser. Et c’est sans doute vrai, entre les arceaux latéraux, le double carter d’huile en dessous, l’affichage par prismes optiques permettant de projeter l’heure verticalement grâce à deux prismes optiques en saphir. Il faut dire que l’imaginaire de cette pièce horlogère correspond bien à la vocation iconoclaste et sans limites du fondateur de MB&F.

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Cette HM8 Can-Am est animée par un module d’heures sautantes bidirectionnelles et de minutes traînantes développé en interne, et monté sur un mouvement de base Girard-Perregaux. Ici, le mouvement a dû être inversé afin de placer le rotor en surface et modifié pour assurer le fonctionnement du module d’affichage prismatique. Sa réserve de marche est de 42 heures.


HM8 Can-Am – L’essence MB&F, l’esprit Can-Ampar lepointmontres

Le yuan rejoint le club très fermé des grandes monnaies mondiales

Le FMI a annoncé ce samedi que la devise chinoise serait intégrée au club très prisé des monnaies de réserves mondiales.

Il s’agit d’un grand bond pour la République Populaire de Chine. Ce samedi, le Fond monétaire international (FMI) a annoncé que la devise de l’Empire du milieu faisait son entrée dans le panier des grandes monnaies de référence, aux côtés du dollar et de l’euro. Une victoire économique importante, qui vient couronner les années d’effort de Pékin pour ouvrir son marché à la mondialisation économique.

« C’est une étape historique » pour la Chine, a affirmé la directrice générale du FMI Christine Lagarde, ajoutant que cette décision allait accélérer « l’intégration de l’économie chinoise dans le système financier et monétaire international ». Depuis qu’elle a accédé au rang de deuxième puissance économique mondiale, la Chine redouble d’effort pour faire de son yuan une véritable monnaie de réserve internationale. Cette transition a été facilitée avant tout par l’ouverture progressive mais inexorable de son économie sur le monde -une politique amorcée à la fin des années 70 par le vice-premier ministre de l’époque, Deng Xiaoping.

Une transition symbolique

C’est après un long examen que le FMI a donné son feu vert en novembre 2015. Le yuan remplissait alors deux principaux critères: une présence massive dans les transactions internationales et être « librement utilisable ». Mais malgré son importance, cet événement ne bousculera pas le rapport de force entre les grandes devises de ce monde, nommément le dollar et l’euro.

Le billet vert reste de loin le plus utilisé, avec 41% des transactions mondiales à son actif, suivi de l’euro (30,8%) puis de la livre sterling (8,7%). En outre, « les responsables de réserves de changes y réfléchiront à deux fois avant de se lier à la devise d’un pays dont les autorités interviennent quand ça leur chante », confirme l’analyste Julian Evans-Pritchard. A titre d’exemple, en août 2015, la Banque centrale de Chine a décidé une soudaine dévaluation du yuan de 5%. La manoeuvre avait ébranlé les marchés mondiaux.

Mais il est certain que cet adoubement accélérera l’internationalisation balbutiante de la monnaie chinoise. « Il s’agit d’un symbole », a déclaré à l’AFP Mitul Kotech, analyste à la Barclays. Son principal effet sera de permettre la diversification des réserves des banques centrales et fonds souverains, conformément à l’unité de compte du FMI, les fameux droits de tirage spéciaux (DTS), auxquels le yuan s’est donc greffé.

Le Mondial de l’automobile comme si vous y étiez

Le plus grand Salon automobile qui soit au monde, en termes de fréquentation, ouvre ses portes à Paris, ce jeudi pour les professionnels et à partir de samedi (et jusqu’au 16 octobre) pour le public. Cette année encore les nouveautés sont légion, même si, jeudi matin, elles seront pour la plupart encore cachées sous les bâches. Mais le voile va se lever et nos journalistes spécialisés feront le point en direct, toute la journée de jeudi sur Le Point.fr, sur les tendances qu’elles révèlent.

Les SUV ont la cote

À ce jeu, pas de surprise, les SUV continuent leur colonisation progressive de tous les segments du marché automobile, et, partant, de toutes les marques. Outre l’historique Land Rover, et les « premiums » allemands qui lui ont emboîté le pas il y a déjà quelques années, les généralistes cèdent à leur tour aux sirènes de la carrosserie surélevée. Venu du luxe, le SUV s’est, certes démocratisé, mais conserve ses attaches au très haut de gamme. Pourtant, après un dimanche sans voitures dans la capitale et la fermeture des voies sur berge rive droite pour une expérience qui risque de durer, la place de l’automobile dans nos sociétés reste un sujet controversé.

Quel avenir pour le diesel ?

En plein « dieselgate », le salon parisien propose de regarder aussi ce qui se passe sous les capots, savoir si le moteur à gazole a encore un avenir où si l’essence reprend le dessus. Mais l’alternative n’est plus celle-là, puisque le salon se place aussi sous le signe d’un progrès soudain de la voiture électrique « abordable ». Poussés par les incitations fiscales, les progrès réalisés dans les domaines de la batterie lithium-ion permettent de pratiquement doubler son autonomie pour le même prix. Et, avec le développement continu du réseau de bornes de recharge, les constructeurs se ruent vers la propulsion zéro émission avec des concepts ou des modèles déjà prêts à être commercialisés.

Laquelle acheter ?

Achètera, achètera pas, c’est toute la question de ce Mondial qui offre une vitrine exceptionnelle sur notre mobilité à venir et sur les bons choix stratégiques à opérer. La plus grande concession du monde rassemble en effet en un même lieu et au même moment pratiquement tous les acteurs qui comptent sur la planète. Les absents ont souvent tort : quelques constructeurs osent casser la vitrine du Mondial de l’auto, le Salon de Paris devant faire face à la défection de trois marques et à la non-venue probable de la nouveauté française de l’année, Alpine.

Pouvoir comparer à quelques mètres les uns des autres les modèles convoités est une occasion à ne pas rater et les plus de 1,2 million de visiteurs attendus ne s’y trompent pas. Voici donc, heure par heure, les révélations de la journée, celles qui seront le fil conducteur de votre visite lors des journées publiques.

Consultez notre dossier : Mondial de l’automobile