Corsica Classic, croisière stylée en Corse

Chaque année, l’île de beauté accueille l’une des régates les plus prisées des amateurs de yachting de tradition. Cette course côtière en sept régates autour de la Corse est ouverte à tous les yachts de tradition. Elle partira cette année d’Ajaccio le dimanche 23 août pour se terminer à Bonifacio le dimanche suivant. Entre-temps, les voiliers passeront notamment par les mythiques Sanguinaires, Cala d’Orzo, Porto Pollo, Bonifacio, les îles Lavezzi, Porto-Vecchio ou encore Santa Giulia.

 © Patrick Swirc © Patrick Swirc

Au casting cette année, près de quarante voiliers venus de France, de Monaco, d’Italie, d’Angleterre, d’Argentine ou des États-Unis (parmi lesquels Barunita, un voilier créé pour Walt Disney en 1957). Un millésime 2015 placé sous le signe de l’épicurisme et d’un art de vivre singulier. Car cette course fait aussi la part belle à l’élégance. Les équipages sont habillés par Lacoste et chaussés par Sebago. L’inventeur de la Dockside, chouchoute des marins et star des pontons, étrennera notamment son modèle en néoprène.

La gastronomie sera aussi mise à l’honneur. Chaque étape sera ponctuée de dégustations de spécialités locales : des gourmandises glacées du célèbre Pierre Geronimi aux recettes de Fabio Bragagnolo, le chef doublement étoilé de l’hôtel Casadelmar. La solidarité sera aussi au départ puisque la Corsica Classic accueillera pour la première fois l’association SOS Cancer du sein et ses régates Rose. Des femmes atteintes de’un cancer du sein ou en rémission pourront ainsi participer à la course et vivre un moment d’exception lors d’une étape à Ajaccio. Pour la seconde année, la goélette associative Patriarc’h, qui initie à la voile des enfants en réinsertion sociale, rejoindra la régate.

Université d’été : ça chauffe toujours chez les écolos

Samedi, Villeneuve d’Ascq : la chaleur grimpe et l’université d’été des écolos approche. Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale, se pointe sur l’estrade. L’amphi est une nouvelle fois bondé : près de deux mille militants sur les trois jours. Elle remercie les bénévoles et lance la campagne des régionales. Les prochaines semaines s’annoncent chargées. La secrétaire nationale appelle à «cesser les débats inutiles en internes» et à la «cohérence». Les militants applaudissent mais la chose s’annonce difficile. Le parti traverse une crise. Certains draguent le gouvernement, d’autres le Front de Gauche. Sans oublier ceux qui ne draguent personne. Durant ces trois jours, on a observé, une nouvelle fois, les débats et les divergences.

Un accueil mitigé pour le gouvernement

Jeudi, l’université d’été des écolos ouvre ses portes. A l’extérieur, des nuages. A l’intérieur, l’amphi affiche complet. En ouverture, la santé écologique. La ministre socialiste de la Santé, Marisol Touraine, est dans les parages. Les intervenants se succèdent. Certains lâchent quelques tacles en direction du gouvernement. Sur l’estrade, la ministre hoche la tête, un brin mécontente, et prend des notes. Le public applaudit. La députée européenne, Michèle Rivasi prend la parole. Elle félicite la ministre pour son combat contre le tabac. Puis, elle sort les crampons, accusant le gouvernement de laxisme à l’égard des laboratoires pharmaceutiques et des lobbys. Les applaudissements se multiplient. La conclusion approche. Marisol Touraine prend la parole. Elle répond à Michèle Rivasi pour défendre son bilan et son combat contre les lobbys. La ministre a le droit, elle aussi, à quelques (petits) applaudissements. Mais quand elle lance: «Je ne peux pas ici ne pas appeler au rassemblement dès le premier tour [des régionales] des forces de progrès!», des sifflets se font entendre. La ministre rétorque: «Sifflez-moi! Vous affirmez vos positions, moi les miennes».

Vendredi, la Secrétaire d’Etat au Numérique, Axelle Lemaire, et Laurent Fabius ont eu plus de succès. Le ministre des Affaires étrangères a réalisé un vrai numéro de charme. Il a remercié les écolos qui ont «toujours été au premier rang» avant de causer Cop 21. Puis: «Mes journées, mes nuits sont occupées à préparer la Cop 21.» La secrétaire nationale, Emmanuelle Cosse, en a profité pour rappeler que «l’exemplarité de la France ne doit pas être une accroche de communication». Et que «La France n’est pas au rendez-vous de la bataille sur la taxe sur les transactions financières». Avant son départ, Laurent Fabius avait encore soif d’applaudissements. Il a lâché: «François Hollande doit tenir ses engagements sur l’écologie avant la Cop21.»

La discorde des régionales

Vendredi matin, à Villeneuve-d’Ascq. Le soleil se lève, les premiers militants arrivent et s’installent au bar : l’heure du café. Jean-Vincent Placé est déjà dans tous les esprits. La veille, il a confié son «ras-le-bol» au Monde. Le sénateur juge «irresponsable» les alliances avec le Front de gauche lors des régionales. Et il a menacé de quitter le parti. Son départ n’effraie pas les militants. Le tout à distance : il est arrivé à Villeneuve-d’Ascq, vendredi après-midi, sous les flashs et micros, pour un passage éclair. Sa sortie a fait du bruit alors que la marche pour les régionales est déjà tracée. Les écologistes se présenteront sans le PS dans toutes les régions. Et il y a des discussions avec le Front de gauche dans quatre régions. Une stratégie qui agace l’aile droite écolo. «Ne pas s’allier dès le premier tour avec le PS dans le Nord ou en Paca, c’est éliminer la gauche et voter à droite lors du second tour pour faire barrage au FN : c’est suicidaire», explique François de Rugy, qui soutient François Hollande avec Placé, Barbara Pompili et Denis Baupin.

La bande attend sagement un signe du Président pour intégrer le gouvernement et «changer les choses de l’intérieur». La base n’entend pas les choses de la même manière. Jeudi soir, la tête de liste écologiste en Rhône-Alpes – Auvergne, Jean-Charles Kohlhaas, a fait monter sur l’estrade la porte-parole de leur alliance, Corinne Morel-Darleux (Parti de gauche). Lui a été applaudi. Et longuement. Emmanuelle Cosse, furieuse, était contre cette mise en scène. La réaction des militants donne une tendance. Ils ne veulent pas du PS aux régionales. Les avis sont plus partagés pour le Front de Gauche. Eric Coquerel, coordonnateur du Parti de gauche était présent, lui aussi vendredi. Il espère multiplier les alliances alors que Jean-Luc Mélenchon a tapé sur les Verts dans une interview à Sud Ouest. Du côté de la direction, toujours la même bande-son: l’écologie au centre, une tête de liste verte partout et les alliances se discutent au niveau des régions. Du cas par cas.

2017 : déjà dans les têtes

Quelques jours avant le début des journées d’été, la direction du parti répétait à l’envi que les débats prioritaires seront les régionales et la Cop 21. Mais Michèle Rivasi, députée européenne, a emprunté un autre chemin et posé le débat le premier jour. Elle souhaite créer un rassemblement pour la présidentielle de 2017 via une primaire. Les militants semblent partants. Elle en a profité pour balancer sa candidature. L’annonce n’a pas fait marrer Emmanuelle Cosse qui préfère se concentrer sur sa candidature en région parisienne. Elle devra tout de même se poser un peu et réfléchir à la question les prochaines semaines. Certains prennent de l’avance. Cécile Duflot, elle, ne parle plus à la presse, prépare sa rentrée avec un bouquin et bosse sur les présidentielles avec sa petite équipe. Elle est contre l’idée d’une primaire. La députée préfère endosser le costume du candidat naturel. Du côté de l’aile droite, le débat ailleurs. Ils veulent rentrer au gouvernement. Dans ce cas, difficile de ne pas soutenir le candidat PS en 2017. Et Jean-Vincent Placé sera-t-il encore membre EE-LV après les régionales ? Les solutions sont multiples, les incertitudes aussi. Mais la présidentielle, qui fait beaucoup de mal au parti à chaque fois qu’elle se pointe, torture déjà les cerveaux.

Apple cherche un centre d’essais privé pour sa voiture autonome

Voilà qui devrait détromper ceux qui doutaient encore du sérieux des intentions d’Apple dans le développement de sa propre voiture autonome. Selon des informations révélées par The Guardian, le géant informatique américain est déjà en recherche active d’un centre d’essais. C’est dans ce cadre qu’Apple a pris contact avec GoMentum Station, une organisation qui exploite une ancienne base militaire désaffectée depuis 2007 à Concord en Californie, petite ville située à un peu plus de 40 kilomètres au nord-est de San Francisco.

L’obsession du secret

Cette base qui ressemble aujourd’hui à une ville fantôme parcourue de dizaines de kilomètres de routes désertes, parsemées de carrefours, de tunnels ou de passages à niveau, est en effet un terrain de jeu idéal pour tester une voiture autonome dans toutes les situations les plus complexes. Cerise sur le gâteau pour Apple et son obsession du secret : son accès est encore aujourd’hui surveillé 24 heures sur 24 par des militaires très peu conciliants. En effet, contrairement à ses concurrents dans la course à la voiture autonome, Apple n’envisage pas à ce stade, discrétion oblige, de profiter des autorisations offertes par certains États pour faire lancer sa voiture autonome sur route ouverte, c’est-à-dire sous les yeux du public et des médias.

Cela dit, Apple n’est pas le seul sur les rangs pour utiliser la base de Concord. Honda et Mercedes y ont déjà testé leurs prototypes, tandis que Google et d’autres auraient aussi déjà contacté GoMentum. La course vers la voiture autonome a bel et bien commencé.

Ministre du Travail, un emploi précaire

Le ministère du Travail est parmi les postes les plus précaires du gouvernement. Selon notre classement établi à partir des données des services du Premier ministre sur les ministères les plus importants, les ministres de Travail ne restent en poste que 642 jours en moyenne, soit un an et neuf mois. Martine Aubry est la seule ministre du Travail à avoir tenu plus de trois ans depuis l’élection de Valéry Giscard d’Estaing. C’était entre 1997 et 2000. Et 33 ministres se sont succédé depuis le début de la Ve République.

Mais que le successeur de François Rebsamen se rassure, le poste le plus précaire de la Ve République est celui du ministre de la Santé. Près de 40 ministres se sont succédé depuis 1959. La plus longue à ce poste fut Simone Veil, ministre pendant presque quatre ans de Valéry Giscard d’Estaing. Elle restera dans les mémoires comme la ministre qui a porté la légalisation de l’avortement en France. A l’opposé, Léon Schwartzenberg n’aura duré que neuf jours en 1988.

Viennent ensuite les ministres de l’Education nationale. Perméables aux réformes et manifestations, les mandats sont bien courts, à peine plus d’un an et demi en moyenne. Trois personnes se sont déjà succédé à ce poste depuis l’élection de François Hollande. Les recordmen sont Christian Fouchet, de 1962 à 1967, et François Bayrou, de 1993 à 1997.

Le ministre chargé de l’écologie n’est pas non plus un poste très stable. Mais ce ministère n’existe que depuis 1971, lorsque Robert Poujade était ministre délégué chargé de la protection de la nature et de l’environnement. La durée moyenne des personnes à ce poste est de 573 jours, un an et demi. Dominique Voynet, ministre de Lionel Jospin de 1997 à 2000 et Jean-Louis Borloo, ministre de François Fillon de 2007 à 2010 sont les plus résistants. Depuis l’élection de François Hollande, le poste a été attribué à quatre personnes différentes, un record !

Justice, Affaires étrangères et Culture sont les trois ministères où la durée moyenne de mandat est supérieure à deux ans. Les plus endurants sont aussi ceux dont les noms ont marqué durablement leur portefeuille, comme Robert Badinter ou Alain Peyrefitte à la Justice, Maurice Couve de Murville, Hubert Védrine aux Affaires étrangères ou encore André Malraux et Jack Lang à la Culture.

La Bourse de Paris ouvre en baisse

Paris – La Bourse de Paris a ouvert en baisse mercredi (-0,64%), pnalise par la volatilit du march chinois, avant le vote de l’Allemagne sur la Grce et le compte rendu de la dernire runion de la Fed.

A 09H00, l’indice CAC 40 perdait 31,95 points à 4.939,30 points. La veille, il avait lâché 0,27%.

Euronext

« La Reine des neiges 2 », « Toy Story 4″… Disney-Pixar dégaîne ses stars

La D23 Expo, la gigantesque convention organisée par Disney, aura permis à des milliers de fans du monde entier de découvrir ce week-end un premier aperçu des futures productions sur grand écran de Disney. La grande surprise du jour aura été l’annonce de la présence de Shakira au casting de Zootopie, le prochain « classique d’animation » concocté par la firme aux oreilles rondes, et sur les écrans en 2016. Mais Alan F. Horn, le big boss des Walt Disney Studios, ne s’est pas contenté de ce scoop-surprise et a fait fort, entre suites de grands succès et nouveaux dessins animés.

La Reine des neiges 2

Les soeurs Anna et Elsa reviennent pour la suite du film phénomène de Disney – plus grosses recettes du studio pour un film d’animation, 1,3 milliard de dollars en salle sans compter les astronomiques ventes de produits dérivés. Il a aussi décroché deux Oscars. Avec une équipe créative similaire au premier opus, le second film n’a pas encore de date de sortie.

 © Jesse Grant DR © Jesse Grant DR

Toy Story 4, en 2017

Réalisé par le directeur créatif des studios Disney animation et Pixar, John Lasseter, le quatrième opus de la saga sur des jouets qui prennent vie racontera l’histoire d’amour de Woody, le cowboy en bois, et de la jolie poupée Bo Peep. Sortie en juin 2017.

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Riley est de retour

Parmi les bonnes surprises figure Le premier rendez-vous amoureux de Riley (Riley’s First Date), un hilarant court-métrage sur les émotions qui traversent l’esprit de Riley, l’héroïne de Vice-Versa, mais surtout de son père lorsque son petit ami vient pour la première fois la chercher chez elle. Il sera proposé en bonus du DVD de Vice-Versa, disponible début octobre.

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Des dinosaures et Nemo

Le Voyage d’Arlo, au cinéma le 25 novembre prochain, retracera l’épopée du petit dinosaure Arlo qui a perdu son père et se retrouve loin de chez lui. Il va se faire un ami humain, un bébé qui se comporte comme un chiot. Enfin, Disney-Pixar proposera une suite au Monde de Nemo, treize ans après. Dory, amie aux problèmes de mémoire de Nemo et de son père, va entreprendre un long voyage pour retrouver sa famille. Elle est interprétée par la présentatrice-vedette américaine Ellen DeGeneres. Avec également la voix de Diane Keaton et de stars de la série Modern Family, le film sortira en juin 2016.

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The Rock en demi-dieu

Moana, la princesse du bout du monde racontera l’histoire d’une jeune princesse polynésienne qui se lance dans un voyage audacieux pour prouver au monde qu’elle est une formidable exploratrice. Amoureuse de l’océan, elle se lie d’amitié avec Maui, mi-homme mi-dieu interprété par le charismatique Dwayne Johnson, alias The Rock. Sortie en novembre 2016.

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La fin des haricots

 

Enfin, Gigantic s’inspire une énième fois du célèbre conte pour enfants Jack et le haricot magique. Ce film situé en Espagne au temps des grandes explorations et inspiré par la Fête des morts mexicaine n’a pas encore de date de sortie.

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Valls et Sapin snobent les propositions du PS

On ne change rien. Malgré une croissance nulle au second trimestre, le gouvernement n’a absolument pas l’intention de changer de politique économique. «Ces chiffres nous encouragent à maintenir le cap et à poursuivre nos efforts pour amplifier la reprise de la croissance et créer davantage d’emplois», a lancé vendredi le Premier ministre Manuel Valls depuis Avignon où il faisait – à nouveau – une pause dans ses congés en visitant une entreprise. Solennité du moment oblige, le chef du gouvernement avait remis sa veste de costume après plusieurs déplacements d’été en chemise légère: «Je vois plusieurs signaux positifs et intéressants: le dynamisme des exportations avec +3% sur le premier semestre en cumulé, l’investissement des entreprises qui repart. […] C’est le signe d’entreprises plus compétitives qui regardent l’avenir avec confiance et qui investissent.»

Gouvernement vs PS? 

Pas question, donc, de changer quoi que ce soit en vue du budget 2016 en préparation. Avant de partir en congés, Valls avait déjà expliqué à quelques journalistes que son gouvernement ne toucherait pas au «pacte de responsabilité» et au crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE), pierres angulaires de la politique économique de François Hollande. «C’est en gardant une politique économique cohérente que nous confortons la croissance aujourd’hui, et permettons une ferme reprise de l’investissement et, enfin, le recul du chômage, insiste ce vendredi dans Le Monde, le ministre des Finances, Michel Sapin. Le CICE doit donc continuer à monter en charge, il est désormais bien identifié des chefs d’entreprise. Le Pacte de responsabilité et de solidarité doit aussi être déployé dans l’enveloppe budgétaire prévue.» Soit: Bercy ne tiendra aucun compte des positions du Parti socialiste.

Pourtant, dans le cadre du congrès PS de Poitiers mi-juin, tous les membres socialistes du gouvernement ont signé la motion majoritaire du premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis. Le texte était clair: «Les 15 milliards du « pacte » qui restent à utiliser devraient dorénavant l’être plus directement pour favoriser l’emploi, l’investissement privé productif et les investissements publics.» Le 27 juillet, le bureau national du PS a aussi voté à la quasi-unanimité (moins les voix des amis de Manuel Valls et des Réformateurs, petit courant en cours de formation et classé à la droite du parti) un rapport proposant «six mesures économiques et fiscales pour réussir la fin du quinquennat». Ce texte étant le fruit du travail de la commission budget 2016 du parti, présidée par le numéro 2 du PS, Guillaume Bachelay et dont le rapporteur était Jean-Marc Germain, très proche de Martine Aubry.

«Capitaine du Titanic»

Parmi ses propositions, on retrouve plusieurs «conditions» posées au versement du CICE ou des baisses de cotisations prévues par le «pacte». Si le CICE est maintenu «dans son volume prévu», les socialistes demandent son «évolution progressive vers un dispositif inspiré du crédit d’impôt recherche». Soit: que le CICE soit versé à condition que les entreprises investissent dans le «numérique», la «transition énergétique et écologique», la «formation et l’apprentissage»… Et «pour rendre pleinement effectives les contreparties demandées aux entreprises», poursuit le rapport, «la dernière tranche de baisse de cotisations patronales serait réservée aux entreprises couvertes par un accord de branche étendu ou un accord d’entreprise». Le CICE serait aussi «conditionné au respect de l’obligation d’information et de consultation des représentants du personnel».

A entendre Valls et Sapin, il y a donc très peu de chances pour que ces propositions soient reprises à la rentrée dans la prochaine loi de finances pour 2016. Au grand dam de l’aile gauche du parti: «Ils sont enfermés dans un dogme « plus libéral que moi tu meurs »», regrette l’un de ses chefs de file, le député de la Nièvre, Christian Paul. Pourquoi tant d’aveuglement alors que le PS propose une alternative crédible: investissement dans les collectivités, soutien ciblé à l’investissement des entreprises et baisse des premiers taux de CSG pour aider les ménages les plus modestes?» Encore plus à gauche, on dépeint un Manuel Valls en «capitaine du Titanic»: «Manuel Valls, contre toute évidence, continue à plastronner, dénonce le coordinateur du Parti de gauche, Eric Coquerel. Il ne fallait pourtant pas être grand clerc pour imaginer ce résultat causé par la politique d’austérité.» Le même jour, Valls annonce que le retour de la croissance passe par «la deuxième loi que prépare Emmanuel Macron» et les «réformes qui doivent aussi concerner le marché du travail». Pas de quoi parler à sa gauche.

La Grèce et ses créanciers proches d’un accord sur un 3e plan d’aide

Athnes – Les discussions entre la Grce et ses cranciers sur un nouveau programme d’aide de 82 milliards d’euros, entres ce week-end dans la dernire ligne droite Athnes, pourraient aboutir sous 48 heures, a indiqu une source europenne dimanche soir.

Les discussions sont « dans la dernière ligne droite« , avait indiqué samedi le ministre grec de l’Economie, Giorgos Stathakis, avant la reprise des discussions avec la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI) et le Mécanisme européen de stabilité (MES), qui avaient duré plus de six heures. Dimanche, les négociations ont démarré à 14H00 heure locale (11H00 GMT) et elles n’étaient toujours pas terminées vers 19H00 GMT.

Les institutions européennes et le gouvernement grec doivent finaliser une ébauche du troisième programme d’aide, pour un montant de 82 milliards d’euros, en échange d’une série de mesures d’austérité imposées à la Grèce (réformes de l’économie, coupes budgétaires) avant le 20 août, date à laquelle la Grèce doit rembourser 3,4 milliards d’euros à la BCE.

Les discussions avancent bien et devraient être conclues mardi, a expliqué une source européenne à l’AFP. Elle portent à l’heure actuelle sur une liste d’actions prioritaires qu’Athènes s’engage à mettre en oeuvre. C’est sur cette base, et une fois que cette liste sera suffisamment fournie et étayée, que le mémorandum, l’accord en vue d’un programme d’aide, pourra être conclu et cela au plus tard mardi, a expliqué cette même source.

« Nous avons besoin d’un accord d’ici mardi et toutes les parties y travaillent« , a indiqué une autre source européenne sous couvert d’anonymat.

Ce texte doit ensuite être voté par les députés grecs, au plus tard jeudi, puis être présenté aux ministres des Finances de la zone euro, qui pourraient se réunir vendredi pour donner leur feu vert.

Ce scénario ouvrirait la voie à une entrée en vigueur du plan d’aide avant le 20 août.

« Tous les signes sont en train de pointer vers un accord…qui serait même possiblement atteint aujourd’hui« , avait avancé dimanche le journal progouvernement grec Avgi.

Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, une ébauche de mémorandum d’accord, qui définit les réformes nécessaires pour les trois ans qui viennent, est déjà prête.

« Ni un gouvernement dirigé par Syriza, ni le pays ont un avenir si nous acceptons un troisième mémorandum« , a de son côté lâché l’ancien ministre grec de l’Energie, Panagiotis Lafazanis, qui a voté contre ce troisième plan d’aide, lors d’une interview dimanche au journal Avgi.

Grand Paris : l’amendement «anti-NKM» retoqué par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel a rejeté ce jeudi le mode d’élection des conseillers métropolitains du Grand Paris, tel que le gouvernement l’avait imaginé et fait voter dans la loi sur la nouvelle organisation territoriale de la République (Notre). Rebaptisé par Patrick Devedjian, député LR des Hauts-de-Seine, «amendement anti-NKM», le texte a fait l’objet d’une saisine du Conseil constitutionnel par des députés et sénateurs Les Républicains. Le Conseil l’a censuré au nom de «la méconnaissance du principe d’égalité».

En évacuant une désignation des conseillers communautaires uniquement par le Conseil de Paris, dont fait partie Nathalie Kosciusko-Morizet, le calcul imaginé par l’exécutif bloquait de fait l’accès au conseil métropolitain pour les membres de l’opposition des conseils d’arrondissement, dont celui du XIVe. Ce qui de fait, excluait NKM. Le Conseil estime que, «que compte tenu du nombre de sièges à répartir et de la population respective de chaque arrondissement, […] les dispositions contestées conduisent à ce que, dans plusieurs arrondissements, le rapport du nombre des conseillers métropolitains à la population de l’arrondissement s’écarte de la moyenne constatée à Paris dans une mesure qui est manifestement disproportionnée».

HSBC: bénéfice net en baisse au 1er semestre, la filiale brésilienne cédée à Bradesco

Hong Kong – HSBC a fait tat lundi d’une lgre baisse de son bnfice net au premier semestre sous le poids notamment de la hausse des cots d’exploitation, malgr de bonnes performances sur les marchs, et a dtaill les conditions de vente de sa filiale brsilienne.

HSBC va céder cette filiale, la septième banque en actifs au Brésil, au groupe local Bradesco pour 5,2 milliards de dollars versés en numéraire (4,7 milliards d’euros), a expliqué le géant bancaire basé à Londres dans un communiqué.

Ébranlée par des scandales et des résultats financiers décevants, HSBC avait annoncé début juin qu’elle se séparait de presque 50.000 employés dans le cadre d’un plan de restructuration planétaire incluant la vente de ses activités au Brésil et en Turquie, la banque renforçant à cette occasion son tropisme asiatique.

Une présence va toutefois être maintenue pour les grandes entreprises au Brésil, un marché généralement attirant pour les banques mais où HSBC a été déficitaire en 2014.

Entre le 1er janvier et le 30 juin, HSBC a dégagé un bénéfice net de 9,618 milliards de dollars (8,756 milliards d’euros), en recul de 1,31% sur un an.

Le bénéfice imposable a toutefois bondi de 10,4% – et a grimpé plus modérément de 2,2% une fois corrigé des effets de change et des éléments exceptionnels, à 13 milliards de dollars.

Les activités bancaires traditionnelles ont dans l’ensemble reculé sur un an mais HSBC tire son épingle du jeu grâce à ses activités de gestion d’actifs et de placements sur les marchés qui lui permettent de réaliser un produit net bancaire de 31,5 milliards de dollars, en hausse de près de 8%.

– Hausse des coûts –

« Ce résultat, qui reflète la croissance des revenus et de moindres pertes sur créances, a été en partie grevé par des coûts croissants« , a toutefois reconnu le directeur général Stuart Gulliver.

Au premier semestre, les coûts totaux d’exploitation ont de fait augmenté de 5% sur un an, HSBC évoquant des « investissements pour la croissance future » et des frais légaux pour régler ses litiges avec diverses autorités de régulation dans le monde.

HSBC a récemment été ébranlée par l’opération SwissLeaks, des révélations d’un réseau mondial de journaux sur le système d’évasion fiscale qu’elle avait mis en place avec, pour plaque tournante, sa filiale suisse HSBC Private Bank Suisse. La banque britannique est aussi concernée par une enquête des autorités américaines sur le rôle de grandes banques dans le scandale de corruption qui éclabousse la Fifa.

Face aux diverses poursuites et contentieux dont elle fait l’objet, HSBC a provisionné 1,144 milliard de dollars supplémentaires, dont près de 800 millions pour les seules enquêtes ayant trait à des manipulations du marché des changes. A propos de ces investigations sur les changes, la banque n’a pas été associée à un accord annoncé en mai entre six grandes banques internationales et des autorités américaines et britanniques, et HSBC fait encore l’objet d’enquêtes aux Etats-Unis, dans l’Union européenne, au Brésil et en Corée du Sud.

Les impôts acquittés par HSBC au Royaume-Uni se sont élevés par ailleurs de 44% sur un an, à 2,9 milliards de dollars.

Une taxe britannique pesant sur le bilan des banques a été souvent citée comme une des causes de la réflexion engagée par HSBC sur le déménagement de son siège mondial hors de Londres – diverses localisations alternatives étant envisagées, dont Hong Kong. Cette taxe spécifique va prochainement être abaissée mais le gouvernement britannique prévoit en parallèle d’imposer une surtaxation de l’impôt sur les bénéfices des banques.

Le président de HSBC, Douglas Flint, a répété lundi que la réflexion sur la localisation du siège devait « se conclure avant la fin de l’année« .

Ce sera un des points-clés du second semestre, estime Jackson Wong, directeur associé chez Simsen Financial Group, qui a aussi dit à l’AFP que la chute des marchés chinois, si elle se poursuivait, « pourrait avoir un impact sur le système bancaire international » et donc sur les comptes de HSBC.

L’action HSBC montait légèrement de 0,48% à 582,50 pence à la Bourse de Londres vers 12H00 GMT, où l’indice des valeurs vedettes était stable.